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IANSSENS — JAUBERT DE BARRAULT


in quo eadem immæulata conceptio contra bullam Alexandri VII in faoorem prscserûationis virginex ab

originali éditant, factis prolestationi contrarias inipugnatur. En même temps d’Alva revenait à la charge par une brochure de quelques feuillets. A quoi Janssens opposa une autre plaquette de 22 pages : Certissimum quid certissimæ rcrilatis pro doctrina S. Thomæ contra « Certum quid certissimæ /alsilalis adversum F. P. de Alva et Astorgu. Garni. 1064 ; puis il passa au crible le vocabulaire du frère mineur : Cribratio vocabularii R. P. de Alva et Astorga, Anvers, 1664. L’année suivante il faisait encore paraître à Anvers une Responsio ad epistolam alicujus de ordine F. F. minorum publicatum sub larva summulislx minoris, toujours sur la question de l’autorité de saint Thomas. Le P. Hauzeur étant intervenu dans la querelle par une brochure intitulée : Statera causse inler R. P. Petrum de Ah’a et RR. PP. dominicanos, Janssens répliqua encore par un petit ouvrage : Reverendus P. M. Hauzeur. 0. F. M., seu defensa ab eodem causa Pétri de Alva et Astorga. appensa in statera. et inventa minus habens. Anvers, 1665.

2° Une autre partie de l’œuvre de Janssens est consacrée aux controverses relatives à l’infaillibilité personnelle du pape. Il avait déjà nettement pris position en faveur de cette vérité dans les dissertations dont il fit précéder une édition de la Summa conciliorum, de Barthélémy Caranza, qu’il fit imprimer à Louvain en 1668 : Summa conciliorum… nunc iteralo recognila et quatuor controv^rsiis ad concilia prseambulis ac quibusdam conciliisel notulis marginalibus… aucta. Après les événements de 1682 il crut devoir accentuer ses conclusions : à une lettre de l’évêque de Tournai, Gilbert de Choiseul du Plessis-Pralain, l’un des prélats qui avaient siégé à la fameuse assemblée du clergé de France. Janssens opposa un traité intitulé : Suprema romani pontifteis auctoritas, ejusque extra concilium générale definientis injallibililas, adversus epistolam III. ac. Révérend. D. Gïlberti episcopi Tornacensis propugnala, Bruges, 1698. Cette même vérité il la défendit contre son célèbre confrère Noël Alexandre qui avait, sur ce point abandonné la doctrine de l’ordre : Summa totius doclrinæ de pontifteis authoritale et infallibilitate, XIII arliculis comprehensa, et a nuperis cavillationibus Xatalis Alexandri et Felicis Deschamps aliorumque argumenlis vindicala, Bruges, 1690. A ces traités savants on peut ajouter deux petits ouvrages en flamand contre les protestants ; l’un publié à Anvers 1673, l’autre intitulé : La forme et l’essence de l’Église de Jésus-Christ, qui ne se trouve que chez les catholiques romains. Anvers, 1702.

3° Janssens fui amené aussi à défendre les doctrines de son ordre sur les rapports de la grâce et de la liberté : Veritas manifeslala pro authoritale R. P. Thomæ Turci, magistri generalis O. P.. circa prædetcrminalionem physicam. Item decretum R. P. Joannis Thomæ de Rocaberti, ejusdem ordinis generalis, contra opéra P. F. Josephi de Vita, Siculi ; ac exhibilio authenlica bullie Urbani V. pro authoritale angelici docloris, Anvers, 1675. Il revint sur le même sujet dans ses Dissertât ioncs XXVI theolorjicæ selectœ… addilum est authenticum apographum manuscriptum R. P. Thomæ Turci… quo verilas de mente et verbis ejusdem circa prœmotionrs plu/suas, ab aulhore harum dissertationum ante annos viginti manifeslala. amplius stabilitur cl decisivum conftrmatur, Bruges. L708.

Quétif-Echard, Sariplorei ordinii prudicatorum, t. ii, p. 789 ; cf. Ia2"édit. parle H. I>. Conlon, fa m-, iii, Paris, 1911, ’-——’7 ; de Jongbe, Belgtum Domtnicanum, Bruxelles, 171’J, [). 180 ; Paquot, Mémoire » pour servir à l’histoire lit téraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, Louvain, 1763, t. ii, p. 271-270 ; la notice de Paquot a été simplement recopiée dans la Biographie nationale belge, t.. col

135-139 ; Touron, Biographie des hommes remarquables de la Flandre occidentale, Bruges, 18 -19, t. iv, p. 33.

E. Amann.

    1. JARR Y Pierre-Fourier##


JARR Y Pierre-Fourier, Théophile, Jarry Pierre naquit en 1704 à Saint-Pierre-sur-Dives en Normandie. Après ses études ecclésiastiques faites à Paris, il fut nommé curé d’Escots. En 1791, il refusa le serment, passa en Angleterre et un peu plus tard en Allemagne. Il séjourna quelque temps dans l’évêché de Liège puis à Maéstricht : on lui attribue une instruction pastorale de l’évêque de Liège contre la Révolution, ce qui le suppose dans l’intimité de ce prélat. L’évêque d’Auxerre le rencontra en Allemagne et le choisit pour grand vicaire en 1798. Pie VI, exilé à Florence, nomma l’abbé Jarry archidiacre, et chanoine tréfoncier de l’église "princière de Liège, mais le nouveau dignitaire ne put prendre possession de cette charge. Il demeura longtemps à Munster ou il eut une part active dans la conversion du comte de Stolberg : il ne se pressa point de rentrer en France au moment du Concordat, on le voit cepend antvisiter ce pays en 1807. Finalement, il se retira à Fa laiseavec le titre de vicaire général que lui avait donné 1’vêque de Baveux. Il mourut à Lisieux le 31 août 1820.

Cet auteur a publié : 1° Examen d’une dissertation sur la mitigation des peines des damnes, Leipzig, 1810, in-8° de 200 pages. Sur l’origine de ce travail, dont il a déjà été question à l’article Émery, t. iv, col. 2419, voici comment s’exprime L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, t. ii, p. 24-25 : « M. Émery, à l’occasion de son ouvrage intitulé : Pensées de Leibnitz, Paris, 1803, avait songé à donner une dissertation sur la mitigation de la peine des damnés, qu’il voulait placer à la fin du 1. 1. Il jugea prudent d’en retarder la publication, mais le libraire de Paris en envoya quelques exemplaires à un libraire de Munster qui les mit en vente. L’abbé Jarry, supposant la dissertation livrée au public, donna pour la réfuter, l’examen dont nous parlons. C’est tout à fait sans l’aveu de la compagnie de Saint-Sulpice que la dissertation de M. Émery parut plus tard dans J. Carie, Du dogme catholique sur l’enfer, Paris, 1842, p. 381-482. » >

2° Dissertation sur l’Épiscopat de saint Pierre à Antioche, Paris, 1807. Ce travail est l’abrégé d’un ouvrage latin plus considérable que l’abbé Jarry avait composé sur le même sujet contre Molkenbuhr, mais qui ne fut pas publié.

3° Sur la Petite Église, Paris, 1820.

Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xxvi, col. 386-7, Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. v a col. 584-5 et la note, J. Quérard ; La France littéraire, Paris, 1826-1842.

J. Baudot.

    1. JAUBERT DE BARRAULT Jean##


JAUBERT DE BARRAULT Jean. Fils

d’Emeri, comte deBarrault, baron deBlaignac, ambassadeur de Louis XIII auprès de Philippe III, Jean fit à La Flèche ses études de philosophie et de théologie. Nommé abbé de Saint-Pierre-de-Solignac, au diocèse de Limoges, il devint plus tard évêque de Bazas et fut sacré à Rome en août 1612. En 1614, il se trouvait à l’Assemblée du clergé tenue à Paris. II avait été désigné pour être grand aumônier de Henriette-Marie de France reine d’Angleterre, mais les protestants réussirent à l’écarter. En 1630, il fut nommé à l’archevêché d’Arles ; il présida l’assemblée du clergé tenue à Paris en 1635. Il mourut à Paris, le 30 juillet 1643 ou 1645.

On a de cet auteur : Bouclier de la foi catholique, contre le bouclier de la religion prétendue du ministre Pierre du Moulin, Paris, 1626, 2 vol. in-fol.

L’ouvrage dédie à Louis XIII, relève les erreurs contenues dans hlivre de nu Moulin ; une première édition parut à Bordeaux en 1622, 2 vol. in-8°.

Albanie. GalliaChristiana nooissima : Aria, t. iii, Valence,