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doctrine contredit celle du concile, Antiquités illuslrata circa concilia qencralia, diss. II, c. iv, Anvers, 1678, p. 290.

Il n’y a rien à retenir de l’indication donnée par Cornélius a Lapide, Commentaria in Hcclesiasticum, Prolegomena, Anvers, 1634, c. iii, p. 21, au sujet des commentaires bibliques de saint Jacques de Nisibe, qui se trouveraient en manuscrit au Liban ; le renseignement, qu’il dit avoir reçu des maronites de Rome, est dépourvu de valeur.

En plus des ouvrages mentionnés dans le cours de l’article, voir : liibliotheca Itagiographica orientalis, Bruxelles, 1910, n" 405-411, ». 93 sq. : Indication des biographies orientales Imprimées ; G. Cuperus, Acta Sanctortun, juillet t. iv, p. 28-41 ; F. Sassc, Prolegomena in Apliraalis sa/tientis Perses sermones homileticos, Leipzig, 1878, p. 23 sq. ; H. G. Zarbhanelian, Catalogue des anciennes traductions arméniennes (en arménien), Venise, 1889, p. 20-28. L’article de Smith et Wace, A dictionary o/ Christian biogriinliu, Londres, 1882, t. iii, p. 325-327, est gâté par une trop grande confiance dans le récit de Théodoret.

E. TlSSERANT

JACQUES DE CORELLA, frère mineur capucin de la province de Navarre, exerça les fonctions de lecteur et de missionnaire apostolique dans la seconde moitié du xvii c siècle. Les villes, dit-on, se le disputaient ot celles qui le pouvaient obtenir l’accueillaient en triomphe. « Si saint Paul et le P. Corella prêchaient en même temps, disait l’archevêque de Saragosse, je laisserais le P. Jacques pour aller écouter l’apôtre : mais je quitterais aussi saint Paul pour retourner entendre le capucin. » Sa réputation parvint aux oreilles de Charles II, roi d’Espagne, qui le nomma son prédicateur et qui déclarait n’avoir jamais éprouvé les mêmes sentiments, qu’en l’entendant prêcher la Passion. Il fut encore élevé à la dignité de délinileur et en 1097 nous le trouvons à la tête de sa province. Le P. Jacques mourut deux ans après, âgé seulement de quarante-deux ans. Malgré cette mort prématurée et les occupations du ministère apostolique, il avait eu le temps de publier plusieurs ouvrages, dont le plus connu a pour titre : Practica de et Cunfesionario y explicacion de las LXV proposicioncs condenadas por la Sanlitad de N. SS. P. Inocencio XI. Su malcria, lus casos mas seleclos de la theologia moral. Su forma, un dialogo entre et confessor y pénitente…. Primera parte. Practica… de las XLV proposiciones condenadas por la Sanlitad de N. M. S. P. Alexandro VII… Segunda parle Publié en 1085, cet ouvrage cul, dit-on, vingt-quatre éditions. Nous pouvons citer : Nona impression, nuevamente reconocida, mejorada y anadida por su autor sobre todas las impressiones antécédentes, Barcelone, 1090, 2 in-4o, 1 1 c édiL, Madrid, 1092, in-fol. Le P. Pierre-François de Cômc, capucin de la province de Gènes, traduisit en italien l’ouvrage de son confrère espagnol : Praticadel Confessionario c spiego délie proposizioni condannale dalla santità di -Y. s. papa Innocenzo XI. c da Alessandro VII… Gênes, 1701. 1 7< » (, , l’arme, 17IKS, 1710. Ne voulant point, dit-il, laisser l’Allemagne privée de ce livre si précieux, le I’. François-Marie de Gradisca le traduisit à son tour en latin, d’après la version italienne : Praxis confessionalis et explicatif) propositionum damnaturum, Laibæh, 1713, 2 in-1°. Augsbourg, 1731, 1735, 1745, 1757. L’ouvrage du P. Corella cl ait condamné par un décret du saint -office en date du 12 aoûl 1710, renouvelé le 22 juin 1712. Cette condamnation, qui ne semblait atteindre que l’édition italienne, arrêta celle-ci, mais n’empêcha point la latine, qui lui est postérieure et à laquelle l’auteur applique la parole de saint Jérôme au sujet des écrits de saint Hilairc : Lector tnoffenso deewrat pede. Le P. Jacques publia encore une Suma de lu Theologia moral. Su materiu : los truludos mus principales de casos de conscientia. Su forma : unas conjerencias prac(icas. L’ouvrage parut en 1686, 3 in-fol. et fut souvent réédite : 8 « edit., Madrid, 1695 ; 10 ? édit., ioid., 1697. Après la mort de l’auteur, la Somme de théologie morale était revue et complétée pur un confrère, le P. François-Joseph de Citruniga, qui y ajouta deux volumes. C’est l’ouvrage que les bibliographes intitulent Collationes murales, de même qu’ils donnent au premier le titre de Deberes del Confesor. On attribue encore au P. Corella une Méthode pour le Chemin de la Croix en espagnol, Saint-Sébastien, 1689, in-16, et une Clef du ciel par la confession générale, également en langue vulgaire, 7e édit., Pampelune, 1694, in-16. Le P. Jacques laissait api es lui de nombreux sermons, dont quelques uns ont ele imprimés, en particulier son Oraison funèbre de la reine Marie-Anne d’Autriche, 1696.

Bernard de Bologne, Dibliotheca scriplorum ord. min. capuccinorum, Bologne, 1747. — Ilurter, Somenclator, 3° éd., 1910, t. i, col. <)27.

P. Edouard d’Alençon.

JACQUES DE GRUITRŒDE, théologien chartreux, dont le nom de famille est inconnu ; ainsi désigné du nom de son village natal. Dom Jacques de Gruitrude fut d’abord prieur de la chartreuse du mont Sion, près de Ziriczée, dans l’île de Schouwen, en Zélande, et ensuite de celle des Saints-Apôtres, à Lie ge, où il mourut le 12 février de l’année 1 175. Valère André et Foppens, bibliographes belges, lui ptlribuent le Lavacrum conscientia’omnium secerdotum, qui a eu un grand nombre d’éditions, au xv° siècle et au commencement du siècle suivant, Cf. Hain, Repertorium, n. 9955-9963. On a publié faussement sous le nom de Denys le Chartreux les six ouvrages suivants, qui sont de Jacques : Spéculum Prælalorum, Spéculum Subditorum, Spéculum Sacerdotum, Spéculum hominum mundanorum seu secularium, Slimuli pœnitentia’, Spéculum agonizantis. Ils furent imprimés avec un titre général : Spécula omnis status vitæ humanæ, à Nuremberg, par Pierre Wagner, en 1495, in-4o, 177 feuillets, réimprimes in-8o et in-16, à Cologne en 1540 sous ce titre : Eximium planeque divinum opus incomparabilis theologi Dionysii…. in quo opère continentur quinque humanæ vitæ Spécula, in quibus se contemplari aebent omnes, cujuseumque conditionis ac status homincs, ut inde discant quid illos deceat, quid non. Le Spéculum Sacerdotum avait été imprimé, au xve siècle, à Louvain, par Jean de Wcstphalic, in-fol., sans date. (Cf. Panzer, Annales, t. i, p. 522, n. 97.) Colloquium peccatoris et Cruci/ixi, imprimé isolé deux fois, Hain, 5486-7, puis avec d’autres opuscules, è Anvers, en 1487. Cf. Main, 5488 ; cet opuscule a été plusieurs fois joint aux éditions de la Pharetra divini amoris de La îspergc, Cologne, 1576, 1590, 1607, 1620, etc. Un autre opuscule intitulé : Pulcher et dévolus Mariée et peccatoris Dialogus, a été aussi attribué à tort à Derys le Chartreux. On en connaît deux éditions, Hain, n. 0250 l’une sans indications, l’autre imprimée à Bologne, en 1494, in-4o, Hain, n. 6106. Plusieurs des traités théologiques de cet écrivain, sont restés inédits : Un Une des vraies vertus divise en trois parties : un livre des sept péchés mortels (ou capitaux) ; un livre sur les quatre fins dernières, un Miroir des vieillards (Spéculum senectutis) avec îles prières pour la préparation à la mort : un trailè de lu préparation i célébrer à l’usage des Chartreux, qui, probablement, est celui-là même qui se trouve aujourd’hui a la Bibliothèque de l’Arsenal à Paris, n. 953 ; une Yicde A. -.S. Jésus-Christ composée en latin d’après la Vitismysticæi autresouvragesd saintBonaventure, d’Ubertin de Casale. Une copie de cette Vie se conserve à Barcelone, a la bibliothèque de l’Université ; une autre se trouve à la bibl. de l’Université de Turin, cud. et. IV, 35, in-fol. ; Rusarium Jesu el Mariée, ms. in-fol. a la bibl. du chapitre de Tolède, en