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- JABINEAU Henri##
JABINEAU Henri, ecclésiastique français du
xviir siècle, très favorable au jansénisme 7 1792.
Né à Étampes le 30 mars 1721. il entre à seize ans
chez les doctrinaires, est nommé professeur, après
son noviciat, au collège de Vitry-le-François, mais
reste longtemps sans pouvoir accéder aux ordres
à cause de son relus de signer le formulaire..Mgr Choiscul
Heaupré, évêque de Châlons-sur-Marne, finira
néanmoins par lui conférer le sacerdoce sans exiger
cette formalité ; dès lors Jabineau peut devenir
recteur du collège de Vitry et se livrer à la prédication.
Ses sermons révélèrent bien vite ses opinions jansénistes ;
le successeur de Choiscul, Mgr Juigné, en
1765, interdit Jabineau. qui abandonna Vitry pour
Paris, où il ne larda pas à se faire interdire également
par Mgr de Beaumont. Il quitta dès lors la congrégation
des doctrinaires et vécut tant des revenus d’un
petit bénéfice que de la profession d’avocat au Parlement,
qu’il exerça à partir de 1768. Le inonde judiciaire
ne lui fut pas plus favorable que le monde
ecclésiastique ; au moment de la lutte du Parlement de
Paris contre Maupeou, Jabineau fut enfermé à la
Bastille. Au début de la Révolution, Jabineau se
sépara bruyamment de la fraction janséniste favorable
aux empiétements de la Constituante sur le
domaine religieux. Aux Nouvelles Ecclésiastiques, la
feuille janséniste de l’abbé de Saint-Marc (Guénin)
il opposa, en septembre 1791, de concert avec Maultrot
dont l’évolution était parallèle à la sienne, un
journal intitulé : Nouvelles ecclésiastiques ou Mémoires
pour servir à l’histoire de la constitution prétendue
civile du Clergé, qui dura jusqu’au 10 août 1 7’. 12.
Sans renoncer à ses anciens sentiments sur l’appel,
Jabineau y combattit les principes de la nouvelle
église constitutionnelle et y traita assez mal les
évêques du parti. Il mourut au début (le juillet 1792.
Jabineau fut un polygraphe fécond. Signalons seulement parmi ses publications celles qui se rappor lent plus directement à la théologie. 1. Lettres à un ami de province, à propos de la discussion qui eut lieu en 1779 entre jansénistes, relativement à l’immolation réelle du Christ à la messe. 2. L’usure considérée relativement au droit naturel, en réfutation de l’ouvrage intitule : lu question de l’usure éclàircie, pur l’abbé Beurrey. On i/ établit en même temps que l’usure est contraire au droit divin. I Vol., Paris. 17861787. X Lettre d’un magistrat (le province à M… au sujet des protestants, 1787. I. Lettre à un ami de
province sur lu destruction des ordres religieux. — 5. Mémoire Ù consulter et consultation sur la compétence de la Puissance temporelle relativement ù l’érection et à la suppression des siii/cs episcopaur, 1790. —
6 Lettre a M. Agier sur la consultation pour l’abbé Saurine, 1790. 7. Réplique au développement de Camus sur la constitution civile du clergé, 1790. 8. La légitimité du serment civique pur M. Baillel
convaincue d’erreur, 1791. 9. Lettre à l’auteur du
Préservatif (outre le schisme, 1791. 10. Réponse de
M. J. ù M M… relativement ù l’opinion de M. Camus.
1791. — 11. Exposition des principes de la foi catholique sur l’Église, recueillie des instructions familières de M..lab…. Paris, 1792 (ouvrage posthume).
Quérard, La France littéraire ; Michaud, Biographie universelle ; Ilœfcr, Souvelle biographie. M. Paul Pinson a publié dans le Bulletin de la société historique et archéologique de Corbeil et d’Etampes, 1896, 2e année, 2° livraison, p. 60, un petit travail : Lettres inédites de Jabineau.
1£. Amann.
- JACOB chef des pastoureaux##
JACOB chef des pastoureaux, Voir Pastoureaux.
- JACOBATIUS Dominique##
1. JACOBATIUS Dominique. Voir Giacobazz !
Dominique, t. vi, col. 13-13.
- JACOBATIUS Raphaël##
2. JACOBATIUS Raphaël, dominicain italien,
de la province de Lombardie, mort après 172 I. a
laissé un traité de théologie dogmatique : Doclrina
dogmatica de Sacramentis, Venise, 1711, in-fol. ; il faut
signaler aussi un ouvrage de théologie ascétique :
Radius moralis théologiens ex angelica divi Thomæ
Aquinatis doctoris summa contra septem vitia capitalia
eorumque genimina emanatus, Venise, 1724. L’auteur
s’y inspire surtout de la lia Ilae de saint Thomas.
Quét if-Echard. Seriplores ordinis pnedicatorum, t. ii, p. 81 3, reproduit par llurter, Nomenclator, ’.) r éd., t. iv, col. 68-1.
G. Thérv, O. P,
- JACOBEL##
JACOBEL. compagnon de Jean Uus et après la
mort de celui-ci, chef du mouvement calixtin († 1429).
— Son nom que l’on voit aussi écrit Jacobeau ou Jacobeck, est un diminutif, qui faisait sans doute allusion à la petite taille du personnage. En réalite il s’appelait Jacques, et pour le distinguer de ses nombreux homonymes, on le dénommait Jacques de Misa, du nom de sa ville natale. Mies (Strziebro) dans le cercle de Pilsen (Bohême). Nous ignorons la date de sa naissance ; mais on voit paraître Jacques pour la première fois à l’université de Prague vers 1393 ; en 1397 il est maître es arts : de 140(1 à 1106 son nom figure plusieurs fois au registre des professeurs de la faculté de philosophie. Puis nous le perdons de vue pour le retrouver en 1 108 ; à cimoment il est prêtre, bachelier en théologie ; peut-être déjà enseigne-t-il les sciences sacrées. Dès l’abord il apparaît intimement mêlé aux discussions, qui depuis l ion s’exaspèrent autour des idées et des livres de Wicleꝟ. 11611er. dans L’onles rerum austriacarum, t. vi. p. 138 139. En 1110 Jacobel défend en une soutenance publique l’orthodoxie du Dialogue du maître anglais. Palacky, Documenta MaiI. Joannis lias. p. 400. En 1112 les plaintes adressées au pape Jean XX1I1 par le clergé (allemand) de Prague Signalent Jacobel comme l’un des plus ardents Wicleflstes, et l’un des propagandistes de l’erreur de la rémanence (persistance de la substance du pain. après la consécration eucharistique). Palacky, p. 458. L’accusation était-elle fondée ? Nous l’ignorons. Ce qu’il y a de certain c’est que dans ces mêmes moments Jacobel traduit plusieurs ouvrages de Wiclef et fait déjà figure de chef du mouvement
