Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 8.1.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée

is ai :

[SAAC D’ANTIOCHE

manuscrit papyrus de Vienne, Cad. 2160, Theol. O, du vi » siècle, le professeur Seldmayer en publia une édition critique avec un relevé des citations bibliques et des particularités philologiques. Der Tractatus contra arianos dcr Wiener Hilarius Handschrift, dans Sitzungsberichle dcr K. Akademie dcr Wissenschaften in Wien. Phil.-hist. Klasse, Vienne, 1903, t. cxlvi, n.2. Il attribuait le traité à saint Hilaire de Poitiers, dont ce manuscrit reproduit les œuvres. DomMorin y ajoutaun épilogue, dont il adonné la substance dans la Revue bénédictine, 1903, t. xx, p. 125-134. Il y déclarait que l’attribution à saint Hilaire est tout à fait dénuée de fondement, que l’auteur devait être un Hilaire, peut-être l’Ambrosiaster (pour Lu », alors. Hilarian s), qui a écrit un libellas contra arianos, q. cxxv. A ce fragment, dom Morin en joignait un autre, qu’il avait retrouvé dans la portion, de provenance inconnue, du sermon ccxlvi de saint Augustin, depuis les mots Obiciun ! nobis Jusqu’à la liii, P. L., t.. xxxix, col. 2198-2200. Ces deux fragments ont des traits de parenté dans les pensées et la façon de s’exprimer avec les récits de l’Ambrosiaster. Seul, M. Wittig, nous le verrons, a adopte cette identification. Comme dom Morin n’en parle pas dans ses Éludes, textes, découvertes, t. I, il faut, en conclure qu’elle est maintenant pour lui non avenue.

2. Anongmi Chiliaslte in Matlhteum fragmenta, publiis par MgrMercati, dans Studie tesli, 1908, n°ll, fasc. 1. M. Turner les a réédités et él udiés. An exegetical fragment o/ llie (hirdeentury, dans Journal of theological studies, , t. v, p. 218-241. Ces deux publications fournirent à M. Soutcr l’occasion de regarder l’Ambrosiastre comme l’auteur de ces fragments. Reasons for regarding Hilarius (Ambrosiaster) as the author of the Mereati-Turncr anecdoton, ibid., p. 608-621. Ces raisons sont du même genre que li s précédentes : des ressemblances de fond et de forme. La conclusion est pour lui manifeste. Quwstiones Vetcris et Novi Testamenti, p. xxiii, et Zabn a adopté son sentiment. Neue kirchliche Zeitschrift, 1905, t. xvi, p. 419-427.

3. Mosaicarum et romanaium legum collatio. C’est une comparaison entre la législation surtout pénale du Pentateuque et la législation romaine, faite dans une Intention apologél ique ; rééditée par Mommsen, Coltettio librorum juns untejustiniani, Eerlin, 1880, t. iii, p. 136 sq. M. Schanz a unis, sans y appuyer, l’hypothèse de sa composition par Isaac. Geschichte der rôm. Lilleraïur, I. iv, 1914, |>. 359 et 361. M. Souter dit la même chose. Quirstiones Vetcris et Novi Testament i, p. xxiii.

4. Mais M. Wittig a attribué a Isaac un plus grand nombre d’ouvrages. En 1902, dans son livre : Papst Damusiis 1. il soutint que le Quse gesta suni inter Liberium et l’elicem episcopum, qui ne serai, qu’un exposé de la rivalité de Damase et d’Ursin, sciait de la main d’Isaac. En 1906, dans son Der Ambrosiaster Hilarius, public’dans Sdralck, Ktrehengeschichtlii ne Abhandlungen, t. iv, p. 4-66, i lui attribua, avec dom Morin. le Tractatus contra arianos, avec Schanz, la LexDeisivemosaicarum et romanarum legum collatio, el en plus, Hegesippus sive de bello fudaieo, que Bardenhewer croit être une œuvre de jeunesse de saint Ambroise, Geschichte der altkin hlichen Literatur, t. iii, p. mais que O. Scholz, Dit Hegesippus-Ambrosius-Frage, dans Sdra ek, 1909, t. viii, p. 149-195, confirme par de nouveaux arguments à l’Ambrosiaster ; in ouin un petit t r ; nt i l ii concordla Mallhn i et Lucs m genealogia Christl, qui est édité, P. L., t wii. col. 101 I- 1014, et qui correspond tus bien A la description de saint Jérôme, rapportée plus haut (Gellot l’avait publié en 1568 sous lino’saint Ambroise) ; un pins grand traité mm le

di it Matthieu, que le cardinal Mai avait imprimé sous le nom d’Hilairede Poitiers, Noua l’atrum biblio theca, Rome, 1852. t.i (cf. Bardenhewer, op. « 7., p. 377).

Enfin, en 1908, M. Wittig attribuait encoreà l’Ambrosiaster une lettre, ou au moins un extrait d’une lettre à Abra, que Mingarclli et Trombelli avaient publié en 1751 sous le nom de saint Hilaire de Poitiers (voir Bardenhewer, op. cit., p. 387), mais qui n’est pas de lui, Revue bénédictine, 1898, t. xv, p. 97-99, et qui est reproduite P.L., t. x, col. 733-750. Toutefois l’année suivante, le riche héritage attribut à Isaac s’évanouissait. M. Wittig croyait retrouver dans le traitéDe hscresibusàe Philastrius des traces des commentaires des Épîtres de saint Paul de l’Ambrosiaster, et il reconnaissait dans Gaudentius, évêquedeBrescia, le juif Isaac. Filastrius, Gaudenlius und Ambrosiaster, dans Sdraleck, 1909, t. viii, p. 1-56. Au sujet de la longue série d’ouvrages que Wittig place sous le patronage de l’Ambrosiaster Isaac, M. Souter ne peut se prononcer pour le moment et il dit que la postérité en sera juge. Quæsliones Veleris et Novi Testamenti, p. xxiii.

Outre les ouvrages cités dans le texte, voir A. HarnacU. Der pseudoaugustinische Traktat Contra Novalianum. dans Abhandlungen Alexander « on Œllingen zitm siebenzigsten Geburlstag gewidmet oon Freunden und Schiilern, Munich, 198, p. 54-93 (ce traité contre Novatien n’est que la q. en, des Qna’stiones Veleris et Novi Testamenti) ; A. Souter. The genuine Prologue to Ambros iaster on 1 1 Cor inth ians.dans Journal o/ theological studies, 1903. t. iv, p. 89-92 ;.4n iinkwwn Fragment o/ Hic Pseudo-Augustinian Quirstiones Veleris et Novi Testamenti, ibid.. 1905, t. VI, p. 61-66 (c’est la q. ex De psalmo primo, dans l’édition des Quæslinnes. p. 268 sq.) ; Turner, Niceta and Ambrosiaster, ibid., 1906. t. vii, p. 203, 219, 355-372 (le second article est consacré aux Quicstiones) ; YV. Schwierholz, llilnrii in Epistolam ad llamanos, dans Sdralek, Kirchengesehirhtliehe Abhandlungen. Mreslau, 1909, t. viii, p. 59-96 ; M. Schanz. Gcsehichle drr rômischen Lilleraïur, Munich. 1914, t. iv, § 945. p. 354-362 ; O. Biirdenhewer, Geschichte der allkirchlichen Literatur, Fribourgen-Brisgau. 1912. t. m. p. 520-525 (il distingue l’Ambrosiaster et Isaac le juif converti, tout en indiquant les partisans de leur identité) ; Rcalencyklopàdie /ùi protestantische Théologie und Kirche, Leipzig. 1913, t. xxiii, p. 35-36. (i. Bareille et E. Mangenot.

    1. ISAAC D’ANTIOCHE##


2. ISAAC D’ANTIOCHE, auteur syrien sou vent confondu avec ses nombreux homonymes, Syriens comme lui. Dans sa lettre à Jean le Styllte, Jacques d’Edesse, dans W. Wright, Catalogue, t. ii, p. 603 sq., distingue, en effet, trois Isaac : l’un, d’Amid, aujourd’hui Diarbékir, disciple de saint Éphrem, qui se rendit à Rome sous Arcadius († 408), séjourna quelque temps à Constantinople, où il fut même jeté en prison, et rentra dans sa patrie pour y être ordonné prêtre ; l’autre, d’Edesse, vécut sous l’empereur Zenon († 491) ; venu à Antioche sous le patriarche Pierre le Foulon (468-471), il s’y distingua par sa lutte contre 1 s nestoriens à propos d l’insertion au Irisation de l’incise fameuse : Qui crucipxus es pro nobis ; le troisième enfin, également d’Edesse, vécut et mourut à Édesse sous les éveques Paul (depuis 512) et Asclépius (depuis 522). Celui-ci, n’étant pas venu à Antioche, doit être mis hors de cause. Mais lequel des d ux premiers est l’auteur des ourages portant le nom d’Isaac d’Antioche ou d’Isaac le Grand ? La Chronique d’Edesse, n. 67, édit. llallier, dans Texte und Untersuchungen, t. ix, fasc. 1, p. 113, dit simplement : En l’an 763 (= 451-452) Ilorissait l’écrivain et archimandrite Mar Isaac. » Le faux Denys dcTillmar, dans Assémani, Bibliotheca orientalis, 1. 1, p. 208, ajoute : Hoc Umpore (448) floruit S. Isaac doctor ex Amida Mesopolumist urbe, odnsque de magna Romse excidio conscripsit. Ces paroles s’appliquent évidemment au premier isaac, celui qui se rendit à Rome sous An adius, et qui put être témoin de la ruine de la ville par Alaric en 410. Gennade écril de son coté. De iins illustribus, c. lxvtj : Isaac, presbyter Antiochens l 1 1 (< sut, sci ipsit Sun sermone longo lempore et mutta, pui cipua tamen cura adversum Nestorianos et Euhjchia-