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IRÉNÉE (SAINT)


versa aitrahat ad semetipsum apto in temporc, t. III, c. XVI, n. : cf. c. xix, n. 3, col. 926, 941. Donc le Verbe incarné est médiateur :  ; /i amicitiam restitua nos Dominus pcr suani incanuilionem metliator Dei et hominum laclus, 1. Y, c. xvii, n. 1, col. 1169. Cꝟ. t. III, c. XVII, n. 7, col. 937, cité plus haut. — c. Il s’est incarné pour notre salut, pour notre rachat. Pour notre salut, t. I, c. IX, n. 3 ; c. x, n. 1 ; t. III, c. xvi, n. 2, col. 541, 549, 921 ; pour nous sauver, pour nous sauver tous, t. II, c. XXII, n. 4, col. 784 ; Dem., c. xxxviii, p. 687 ; pour le salut des hommes, de l’humanité, 1. IH, c. xviii, n. 7 ; t. IV, c. xxxiii, n. 1 ; t. V, c. xvii, n. 2, col. 938, 1 072, 1 1 70 ; D-m. c. xcix, p.730 ; quia per senietipsos non Imbebanl salitari, t. III, c. xx, n. 3, col. 944 ; pour apporter le salut aux justes détenus dans les limbes, t. IV, c. xxxiii, n. 1, col. 1072. Pour notre rachat, pour ramener au bercail la brebis perdue, t. III, c. XIX, n. 3 ; c. xxx, n. 1, 8 ; cꝟ. t. I, c. viii, n. 4, col. 941, 960, 965, 529, etc. ; Dem., c. xxxiii, p. 684 ; pour donner l’eau de la vie éternelle à la Samaritaine prévaricatrice, t. III, c. xvii, n. 2, c. 930 ; pour la guérison du Idessé de Jéricho, t. III, c. xxxiii, n.3, col.930 ; pour nous purifier, t. IV, c xxii, n. 1 ; c. xxvii, n. 1, col. 1046, 1057 ; pour détruire le péché et la mort et, par son obéissance, donner la rémission des péchés et le salut et réparer la désobéissance qui nous valut la morl, t. iii, c. xviii, n. 7 ; c. xx, n. 2 ; c. x.>ci, n. 10 ; c. xxii.n. 4 ; c. xxiii. n. 6, col. 937-938, 944, 954, 959, 964, etc. ; Dem., c. vi, xxxi, xxxiv, xxxxvii, p. 664, 683, 68-'i, 687 : pour met Ire fin à notre exil, I. iii, c. xviii, n. 6, coi. 904 : pour triomplier du démon, arracher l’homme à son pouvoir, a la captivité dans laquelle il eémis ; -ait, l. III, c. xviii, n. 7 ; c. xxiii, n. 1, 2 ; t. IV, c. IV, n 1 ; c. xxii, n. 1 ; I. V. c. xxi, col. 938, 960961, 981, 1046, 1179-1182 ; Dem., c. xxxi, p. 684 ; pour Je salut de la chair, qui avait péri en Adîun, I. I, c. x, n. 1 ; 1. 111, c. xi, n. 6 ; t. IV, pr-ef., n. 4 ; t. V, c. xiv, n. 1, col. 549, 925, 975, 1101 Ainsi le Verbe incarné est sauveur, rédempteur. Le mot Sauveur » est fréquent : qui et salus et Salvalor vcre et dicitur et est. h. III, c. X, n. 2 ; cf. c. xvi, n. 7 ; c. xvii, n. 4 ; c. xviii, n. 4, col. 874 875, 926, 929, 935, etc. Irénée dit que les valentiniens donnaient à l'éon Horus le nom de « rédemjileur. » L. 1, c. ii, n. 4 ; c. iii, n. 1, col. 460, 465. Il applique au Verbe incarné les mots ndimere et rcdempiio, mais toujours unis à l’idée de la passion et de la mort. — d. Le Verbe s’est incarné pour » récaiiiluler toutes choses, » s7tl t6 àvaxEçaXaic)oaaOai xà TtàvTa. C’est le mot desaint Paul, L| h., 1, 10, qu’Ircnée elle encore en exposant l’erreur gnostique, c. iii, n. 4, col. 476, et, pour son propre compte, t. V, c. XX, n. 2, col. 1178. Il trouve également ce mot dans un texte de saint Justin qui ne nous est connu que par le Contra liareses, t. IV, c. vi. n. 2, col. 987. On a dit qu'" Il en a fait l’axe de sa sotériologie ». A. d’Alès, La doctrine de la récapitulation en saint Irénée, dans les Reclierclies de science reliijieusr, Paris, 1916, t. vi, p. 185. Ce mot, comme il arrive si souvent dans la terminologie d' Irénée, est complexe et de signilication variable. C’est, d’abord « répéter » s’il s’agit des tel mes, par exemple, t. V, c. xxxiii, n. 4, col. 1214, ou « reproduire » s’il s’agit des choses, par exemple, t. IV, c. XL, n. 3 ; I. V, c. xxi, n. 2, col. 1114, 1179. C’est, en outre « résumer » par exemple, l. V, c. xxv, n. 1 ; c. xxix, n. 2, col. 1189, 1201 : en ce sens le gnosticisme est la récapitulation de toutes les hérésies. » L. IV, præf., n.2, col. 973. C’est aussi » reproduire « non plus en répétant, ou en résumant, mais en restaurant, en rendant à une chose ce qu’elle a perdu. Ap)liqué à l'œuvre du Christ, ce mot la désigne parl’ois tout entière d’une façon générale, parexemple, t. IV, c. xx, n. 8, col. 1038 : ejus recapituldtionis dispositiones, l'économie de l'œuvre du Christ. Parfois il la présente sous l’un ou

l’autre aspect : le Christ récapitule l’humanité en ce sens qu’il la reproduit, qu’il la résume, par exemple, t. V, c. xiv, n. 1, 2, col. 1161-1102 ; ou bien il la récapitule en ce sens qu’il ramène l’humanité à son premier état et la restaure, par exemide, t. III, c. xviii, n. 7 ; t. V, c. XXI, n. 1, col. 938, 1179 ; Dem., c. xxxii, xxxiii, xxxvii, p. 684, 685, 687. Les principaux synonmes, dans ce dernier sens, sont re/ormarc, t. IV, c. xxiv, n. 1, col. 1049 ; suscipere, c. xxxiii, n. 4, col. 1075 ; resluurare, t. V, c. ii, n. 1, col. 1121 ; reconciliare, c. xiv, n. 3, col. 1162 : redintegrarc, c. xxi, n. 3, col. 1182. Parfois les acceptions diverses se mêlent et se fondent si intimement que l’on perdrait son temps à vouloir les dissocier, par exemple, 1. 111, c. xviii, n. 1, col. 932 : Quando incarnalus est, et homo factus, lonyam hominum expositionem in seipso recapitnluvit in compendio nobis prccsttins ut quod peruideraimis in Adam, id est secundum imaqincm et siniilitudinem esse Dei, fioc in Clirislo Jesu reciperemus. En déiinitive, le mot de » récajiitulation » désigne ce travail de reconstitution et de restauration de l’humanité selon le plan primilif de Dieu, dont le Verbe incarné est lui-même l’exemplaire parfait, avant de devenir le principe et l’instrument d’un semblable travail accompli par Dieu dans les individus. A. d’Alès, Icc. cit., p. 189. Une doctrine, moins propre à saint Irénée que celle de la récapitulation, et qui lui est connexe, est celle du Christ nouvel Adam, chef de l’humanit'^ selon Dieu, restaurant en lui. ette parfaite su|élion de la chair à l’esprit que comportait le plan primitif du créateur, restituant à l’homme cette ressemblance avec Dieu que le péclié du premier Adam nous avait fait perdre. Cl. 1. 111, c. xvi, n. 0 ; c. xviii, n. 7 ; t. xix, n. 1 ; c. xxi, n. 10 ; c. xxii, n. 1-3 ; t. IV, c. VI, n. 2 ; c. xx, n 4 ; c. xxxiii, n. 4 ; c. xl, n. 3 ; t. V, c. I, n. 2-3 ; c. xvi, n. 3 ; c. xmi, n. 1-3 ; c. xx, n. 2, col. 925-926, 937-938, 939-940, 954-955, 956-958, 987, 1034, 1074-1075, 1113-1114, 1122-1123, 1168, 11691170, 1178, etc. ; Dem., c. xxxi-xx.m. p. 683-685. Le Christ est venu pour nous unir à Dieu, pour nous sauver, pour nous racheter : autant d’autres aspects de la doctrine de la récapitulation. Médiateur de Dieu et des hommes, étant de la maison des deux, il les ramène tous les deux à l’amitié et à la concorde, pour qu’il puisse présenter l’homme à Dieu et Dieu à l’homme. » L. 111, c. xviii, n. 7, col. 937. Verbe fait homme, il récapitule tout en lui, Verbum homo, universa in semetipsum récapitulons, uti, sicut in supercœleslibus, et spiritalibus, et inoisibilibus princeps est Verbum Dei, sic et in visibilibus et corpuralibus principatum habeat, in semetipsum primatum assumens et apponens semetipsum caput Ecclesiæ, uniuersa aitrahat ad semetipsum apto in tempore. L. III, c. xvi, n. 6, col. 926. Sauveur, il se fait ce qui avait péri : homme. Nunc autem quod fuit qui perlerai homo hoc sulutare jaclum est Verbum, per semetipsum eam quæ esset ad eum (le Père) communionem et exquisltlonem salutis ejus efjicicns. Quod autem perlerai sangulnem et carnem hdbebal… Hubult ergo et ipse carnem et sangulnem, non alteram quamdam sed lllam princlpalem Patrls plasmationem in se rccapitulans, exquirens Id quod perlerai. L. V, c. XIV, n. 2, col. 1162. CL c. i, n. 2, col. 1122. b) La théorle réaliste de la rédemption. — - Jusqu’ici il n’a pas été question de la passion du Christ et de sa mort sur la croix. Sans doute elles sont à l’arrièreplan de la pensée d' Irénée alors qu’il ne parle que de l’incarnation et de la vie ; le salut et la rédemption ne résultent-ils pas de la vie totale, couronnée par les douleurs de la semaine sanalante"? Mais Irénée ne se borne pas à les sous-entendre. Il les nomme à chaque instant, et non point à part de l’incarnation, comme si les souOrances du Christ étaient chose adventice, purement occasionnelle, qu’on pût détaclier de l’incarnation sans altérer son économie, mais en même