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IRENÉE (saint ;

n. 9 ; I, IV, c. xx, n. 2-4, c. xxxiii, n. 1 ; t. V, c. xiv, n. 1, coi. 869, 937, 940, 1033, 1034, 1080, 1161 ; Dem., c. Lin, XGV, p. 699, 725-726. Ou encore que Dieu s’est fait homme, Con^ /lar., !. III, c. XXI, n. l, coI. 946 ; que le Fils de Dieu s’est fait ce que nous sommes, quod et nos, t. IV, c. xxxiii, n. 1, col. 1080 ; qu’il s’est fait homme, t. IV, c. xx, n. 8, col. 1038 ; qu’il s’est fait fîls de l’iiomm ?, t. III, c. xi, n. 3, 8 ; l. IV, c. xxxiii, n. 11, col. 9'^6, 929, 1080 ; Dem., c. xxxi, xcii, p. 687, 725 ; qu’il est fils du Très-Haut et de David, Cont. huer., t. III, c. xT, n. 3, col. 923 ; que le Fils de Dieu, qui est le Verbe du Père, s’est fait fils de l’homme, t. III, c. xviii, n. 6 ; c. xix, n. 3, col. 936, 941 ; que le Verbe, le Verbe de Dieu, le Verbe de Dieu le Père, s’est fait hommi ?, t. III, c. xvi, n.6 ; c. xvtii, n. 7 ; c. xix, n. 1 ; c. XX, n. 2 ; t. V, c. xiv, n. 2 ; c. xvi, n. 2 ; c. xvii, n. 3, col. 926, 938, 939, 944, 1162, 1167, 1170 ; Dem., c. vi, Lxvi, p. 664, 709 ; qu’il s’est fait homme parmi les hommes, Cont. hær., t. IV, c. xx, n. 4, col. 1034 ; qu’il s’est fait la substance de l’homme, t. V, c. ii, n. 2, col. 1125. Ou bien que Dieu s’est répandu, effudit semetipsum, t. V, c. ii, n. 1, col. 1124 ; qu’il y a eu avènement du Seigneur selon l’homme, t. IV, c. xx, n. 11, col. 1093 ; avènement du Fils de Dieu selon l’homine. t. IV, c. xxvi, n. 1, col. 1053 (lire : v] xax' av6pco7TOv (non : oùpavov) Tcapouaîa toù Ttoù toO Qeoû) : avènement du Verbe du Père comme homme, Dem., c. Lin, p. 699-700 ; avènement visible de NotreSeigneur, c. xcvii, p. 728 ; avènement du Fils de Dieu et économie de son incarnation, c. xax, p. 730, 731. Le mot a économie, » olxovo[i.ta, est familier à Irénée et, en général, aux Pères grecs ; il désigne la grâce de l’int-arnation et l’ensemble du plan divin pour le salut des hommes par le Verbe incarné. La traduction latine le rend par dispositio. Cf. Dem., c. vi, xlvii, p. 664, 695 ; Cont. hær., t. I, c. x, n. 1, 3 ; 1. IH, c. xvi, n. 6, 8 ; c. xvii, n. 1, 4, col. 549, 556, 925, 926, 929, 931, etc. Une particularité de cette traduction, extrêmement curieuse au point de vue de la langue, c’est qu’habituellement elle met au masculin les mots qui se rapportent au Verbe incarné. Cf., par exemple, t. III, c. XVI, n. 2, col. 921 : Quoniam Joannes unum et cumdem novit Verbiim Dei, et hune esse Unigenitum, et hune incarnatum esse pro sainte nostra Jesum Christum Dominum nostrum sufficienter… démo nstravi mus. Il a même, n. 7, col. 926 : Dominus noster.., cum sit ipse, et Unigenitus Palris, et Christus qui pr^dicalus est, et Verbum Dei incarnatus. La raison de cette anomalie « st sans doute qu’il calque le relatif du mot Verbum sur le grec, où il est masculin ; cf., par exemple, t. III, c. XIX, n. 1, col. 939, oii Vcrbo Dei qui incarnatus est traduit tw oapxcoGsvxi Aoyw toû 0eoû. Parfois le relatif du mot Verbum s’accorde en genre avec lui, par exemple, t. V, c. xviii, n. 1, col. 1172 : Ipsum Verbum Dei incarnatum suspensum est super lignum. Cette dernière phrase, comme toutes celles qui précèdent, et bien d’autres, contient l’idée de l’union hypostatique. Celui qui est le Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, éternel, celui-là, dans le temps, sans cesser d'être le Verbe de Dieu, s’est fait homme, a grandi, mangé, parlé, souffert et a été cloué à une croix. L’union de l’clement divin et de l’Llément humain dans le personnage unique du Verbe est affirmée sans ambages. Aux gnostiques distinguant Jésus, le Christ, le Sauveur, le Verbe ou Logos, le Fils unique ou Monogène, le Principe, 1. 1, c. ix, n. 2 ; t. IV, præf., n. 3, col. 539, 974, Irénée dit, t. I, c. ix, n. 2, col. 539, qu’ils dénaturent la pensée de saint Jean unum Deum exponcnte et unum Unigenitum Christum Jesum annuntiante, per quem omnia facta esse dicit, Ixunc Verbum Dei, hune Unigenitum, hune jaclorem omnium, hune lumen verum illuminons onuiem homincm, hune mundi Jabricatorem. hune in sua venisse, tutne eumdem car nem jactum, et inhabitasse in nobis. Et il conclut ssi réfutation des gnostiques, n. 3, col. 543 : Unus et iden ostenditur Logos, et Monogenes, et Zoe, et Phos, et Soter, ' et Cltristus Filius Dei, et hic idem incarnatus pro nobis. Plus loin, t. IV, c. VI, n. 7, col. 990 : Unus et idem, omnia subjicienle ei Pâtre, et ab omnibus accipiens teslimonium, quoniam vere homo, et quoniam vere Deus. Et, t. III, c. XVI, col. 919-929, notamment le passage déjà cité, n. 2, col. 921 : Joannes unum et eumdem novit Verbum Dei.., et hune incarnatum esse… demonstravimus ; et, n. 7, col. 926 : Dominus noster, unus quidem et idem existens, dives autem et multus, diviti enim et mullse voluntati Palris deservit, cum sit ipse Salvator.., et Dominas.., et Deus.., et Unigenitus Palris, et Christus qui prœdicalus est, et Verbum Dei incarnatus, cum advenisset plenitudo temporis in quo filium hominis fieri oporlebat Filium Dei. Cf., entre beaucoup de beaux textes, t. III, c. xviii, n. 6-7 ; c. xix, n. 2-3 ; c. xxi, n. 4 (la prophétie d’Isaïe), col. 936-938, 940-941, 950-951, et tous ceux, déjà mentionnés, où l’on voit que « sa sotériologie détermine sa christologie, » qu' « il veut sauvegarder avant tout la possibilité et la réalité du salut ; or, le salut n’est possible et réel qu’avec un Christ qui appartienne à la fois à la divinité et à l’humanité. » P. Beuzart, Essai sur la théologie d' Irénée, p. 85 ; cf., p. 85-94. Une citation de Dem., c. Lxii, p. 707-708 ; suffira : « Tous ces témoignages de l'Écriture établissent donc que le Christ qui, selon la chair, doit être de la race de David, sera le Fils de Dieu, qu’après être mort il ressuscitera, qu’avec la forme et l’aspect d’un homme il sera cependant le Dieu tout-puissant, qu’il jugera lui-même tout l’univers. » Cf. c. xxx, xxxix, XLviii, LU, Lxxi, Lxxxiv, xcii, p. 683, 689, 696, 699, 713, 720, 725.

L’idée qu’exprimera plus tard la formule de l’unité de personne dans la dualité des natures, est ainsi rendue, t. III, c. xa, n. 6, col. 925 : hujusVerbum unigenitus, qui semper humano generi adest, unitus et consparsus suo plasmati secundum placitum Palris, et caro foetus. Consparsus aurait été, dans le grec, 7rE<pup(i.évoç, c’est-à-dire commistus, id est intime unilus, d’après la conjecture de Grabe, acceptée par Massuet. L. III, c. xix, n. 1, col. 939, la traduction latine porte : Propler hoc enim Verbum Dei homo et qui Filius Dei est filius hominis factus est, commistus Verbo Dei, ut. adoptionem percipiens, fiai filius Dei, ce qui n’of[re guère de sens à moins de lire : factus est ut homo, commistus Verbo Dei et adoptionem percipiens, fiat filius Dei. Théodoret cite ce passage autrement, 7Jranis/cs, D.alogus I, Immutabilis, P. G., t. lxxxiii, col. 85-86, et donne le texte grec : Propterea enim Verbum Dei est homo ut homo, Verbum capiens (/opyjaaç) adoptionemque consecutus, filius.Dei efficiatur. Il y a des chances pour que Théodoret ne cite pr.s de mémoire ni d’après un manuscrit interpolé, mais fournisse le vrai texte d' Irénée ; la supposition contraire de Massuet, P. G., t. VII, col. 939-940, semble arbitraire et inutile et l’expression : homo capiens Deum ou Verbum est dans le style irénéen. Cꝟ. t. II, c. xiii, n. 5 ; t. III, c. xvi, n. 3 ; t. IV, c. XX, n. 2, 5, c. xxxviiii, n. 1 ; t. V, c. i, n. 3, col. 745, 922, 1033, 1035, 1107, 1123. Du reste, qu’il faille lire : commistus Verbo Dei, ou : ut homo commistus Verbo Dei, ou : ut homo Verbum capiens, il ne s’agit pas de l’union hypostatique des deux natures dans le Verbe incarné, mais de l’union du chrétien avec Dieu et de sa filiation divine ; Érasme, dans son Argumen tum du IIP livre, Bàle, 1534, p. 136 = P. G., t. vii, col. 1328, a donc été inexact en disant que, dans ce passage, Irénée dicit Christum juxta Immanam naturam adoptalum. De même les mots commislio et communia Dei et hominis, t. IV, c. xx, n. 4, col. 1034, ont été indûment appliqués à l’union du Verbe et de l’humanité dans le Christ ; ils visent l’union de Dieu et de