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IRÉNEE (SAINT)

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1. 1, Slaat uncl Christentum bis ouf Konslanlin. Kalendurien, 2- édil., Tubinguc, 1909.

1° La notion de l'Église. — G. R. van Hoëvell, De Ireniei dogmale de unitate Ecclesiæ cum Pauli noiione comparata, Groningue, 1836 ; A. Ritschl, Die Entsteliung der altkatliolischen Kirclie, 2e édit., 1 857, Bonn, 1. 1, p. 312 sq. ; Hagemann, Die roniisclie Kirche in der ersten drei Jahrlmnderien, Fiibourg-en-Biisgau, 1864, p. 598-627 ; H. Ziegler, cf. la bibliographie des travaux d’ensemble et celle de l'Écriture ; Rambouillet, Saint Irénéc et rin/aillibilite Paris, 1870 ; J. CozzaLuzi, i'. Ireneo, Stadi sull' autorità del R. ponlefice, Rome, 1870 ; K. Hackenschmidt.Di’e An/dnge des katliolischen Kirchenbegriffs, 1874, 1. 1, p. 83 ; R. Seeberg, Der Bcgriff der cliristliclien /v(rc/ie, 1885, t. i, p. 16 ; J. Werner, cf. la bibliographie de l'Écriture ; H. Monnier, La notion de l’apostolat des origines à Irénée, Paris, 1903 ; J. Turmel, Histoire de la titéologie positive du concile de Trente au concile du Vatican, Paris, 1906, p. 15-16, 24, 29, 40, 115, 116, 118, 126, 224, 226 ; P. Batiffol, Le gnosiicisme, dans le Bulletin de littérature ecclésiastique, Paris, 1907, p. 167-175 ; L'Église naissante et le catholicisme', c. iv. Le catholicisme de saint Irénée, 3e édit., Paris, 1909, p. 195-276 ; N. Bonvvestoh, Der Schriftbeweis fiir die Kirche aus den Heiden als das walire Lsræl bis au) Hippolyt, Leipzig, 1908. — 2° Le texte sur la primauté de l'Église romaine. — Freppel, Saint Irénée et la primauté du pape, Rome, 1870 ; G. Schneemann, S. Ircnœi de Ecclesiæ romanæ principatu testimonium commentatum et defensum, Fribourg-en-Brisgau, 1870 ; Acta et décréta concil. récent., Fribourg-en-Brisgau, 1873, t. iv, p. v-xxxiv ; anonyme, Das Zeugniss des Irenàus fiir den Primat und die normgebende Lehrautoritàt der rômischen Kirche, dans les Hislorischpolitische Blàtter fiir das katholische Dentschland, Munich, 1874, t. Lxxiii, p. 253-266, 333-360 ; H., Das Zeugniss des heil. Irenàus fiir den Primat des rômischen Bischofs, ibid., 1884, t. xciv, p. 875-896 ; A. Harnack, Das Zeugniss des Irenàus iiber das Ansehen der rômischen Kirche, dans les Silzungsberichte der kôn. preussischen Akademie der Wissenschaften, Berlin, 1893, p. 939-955 ; J. Chapman, Le témoignage de.S. Irénée en faveur de la primauté romaine, dans la Revue bénédictine, Maredsous, 1895, t. xii, p. 49-64 ; F. X. Funk, Der Primat der rômischen Kirche nach Ignatius und Irenàus, dans ses Kirchengeschichtliche Abhandlungen und Untersuchungen, Paderborn, 1897, t. i, p. 12-13 ; Flamion, Rapport sur les travau.v duséminnire historique f 1898-1899) ; dans l’Annuaire de l’Université catltolique de Louvain, Louvain, 1900, p. 384-389 ; G. Semeria, Dogma, gerarehiae culto nella Chiesa primitiva, Rome, 1902, p. 297-304 ; L. Duchesne, Autonomies ecclésiastiques. Églises séparées, 2'- édit., 1905, Paris, p. 118-121 ; cf. p. 141-145 ; H. Bôhmer, Zii dem Zeugnisse des Irenàus, von dem Ansehen der rômischen Kirche, dans la Zeitschrift fiir die neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde des Urcliristentums, Giessen, 1906, t. vii, p. 193-201 ; (Sinthern), Il testimonio di S. Ireneo sulla Chiesa romanae sull’autorità del R. ponlefice, dans la Civiltà cattolica, Rome, 1908, t. ii, p. 291-306 ; t. iii, p. 33-47 ; J. Turmel, Histoire du dogme de la papauté des origines à la fin du /F" siée/c, Paris, 1908, p. 39-44 ; cf. p. 73-79 ; G. Morin, Une erreur de copiste dans le texte d' Irénée sur l'Église romaine, dans la Revue bénédictine, Maredsous, 1908, t. xxv, p. 515-520 ; G. A. KneIler, Der/ie17. Irenàus luid die rômische Kirche, dans les Stimmen aus Maria-Laaclx, Fribourg-enBrisgau, 1909, t. Lxxvi, p. 402-421 ; Dorlholt, dans la Theologische Revue, Munster, 1909, col. 94-95 ; Peters et Mausbach, ibid., col. 126 ; Goussen, ibid., col. 190 ; Dorholt, ibid., 1910, col. 255-256 (sur l’hypothèse de G. Morin) ; J. Stiglmayr, Irenàus Adv. Iiœr., III, JU, 2, immer noch crux interpretum, dans Der Kalliolik, Mayence, 1909, t. XL, p. 401-405 ; Gutberlet, ibid., 1910, t. XLi, p. 2, 37-238 ; M. d' Herbigny, Sur le second « Qui sunt undiquetdans Irénée, TIf, III, 2, dans la Revue ftén^dicfine, Maredsous, 1910, t. xxvii, p. 103-108 ; L. Salvatorelli, La principalità délia Chiesa romana in Ireneo ed in Cipriano, Rome, 1910 ; B. Walkley, The testimony of S. Irenæus in favour o/ the roiHan primacy, dans The irish theological Quarterly, Dublin, 1913, t. viii, p. 284299 ; F. X. Roiron, Sur l’interprétation d’un passage de S. Irénée, Cont. hxr.. Il 1, 1 II, 2, dans les Recherches de science religieuse, Paris, 1917, t. vii, p. 36-51 ; G. Esser, Das Irenàuszeugniss fiir den Primat der rômischen Kirche, dans Der Katholik, Mayence, 1917 ; L. Saltet, dans le Bulletin de littérature ecclésiastique, Paris, 1920, p. 180-186. — 3° La liste des papes et les anciennes listes épiscopales des grands sièges. — A. Harnack, Geschichte der altchristlichen Littera tur bis Eusebius, Leipzig, 1897, t. lia, p. 70-260 : A. Michiels L’origine de l'épiscopal, Louvain, 1900, p. 306-336 ; J. Flamion, Les anciennes listes épiscopales des quatre grands sièges, dans la Revue d’histoire ecclé.^iastique, Louvair, 19001901, t. I, p. 045-678 ; t. ii, p. 209-238, 503-528 ; J. Chapman, La chronologie des premières listes épiscopales de Rome, dans la Revue bénédictine, Maredsous, 1901-1902, t. xviii, p. 399-417 ; t. xix, p. 13-37, 145-170 ; H. Bôhmer, Zur altrômischen Bischofsliste, dans la Zeitschrift fiir die neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde des Urchristentums, Giessen, 1906, t. vii, p. 333-389. Voir t. v, col. 1675-1676.

/II. LE mis U UNIQUE ET CRÉATEUR. — 1° DicU Un.

— Voir t. IV, col. 1036-1039, 1054.

20 Dieu trine. — 1. État de la question. — La doctrine trinitaire d' Irénée a été souvent présentée comme en désaccord plus ou moins accentué avec l’orthodoxie catholique. Cf., par exemple, les centuriateurs de Magdehourg, Ecclesiastica fiistoria, cent. II, c. x, Bâle, 1559, t. ii, col. 227 ; parmi les modernes, V. Courdaveaux, Saint Irénée, dans la Revue de l’histoire des religions, Paris, 1890, t. xxi, p. 172 ; J. Pédézert, Le lémoignaç/edes Pères, Paris, 1892, p. 234-235 ; A. Harnack, Lehrbuch der Dogmengescliichte, 3e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1. 1, p. 539-542 ; Des heil. Irenàus Schrift zum Erweise der apostoUsehen Verkùndigung, Leipzig, 1917, p. 61, etc. On a dit qu' Irénée fait le Fils inférieur au Père et le Saint-Esprit au Fils ; qu’il professe une sorte de modalisme ; que la personnalité du Verbe et surtout celle du Saint-Esprit sont atténuées ou même disparaissent. Voir encore t. v, col. 697, sur Nosgen, Geschichte der Lehre vom Heiligen Geiste, Gutersloh, 1899 ; A. Dupin, La Trinité et la théologie des hrjposlases dans les trois premiers siècles, dans la Revue d’histoire et de littérature religieuses, Paris, 1906, t. XI, p. 355.

Une étude attentive et complète des textes conduit à des conclusions tout autres. Irénée nomme fréquemment la Trinité, sans en excepter le Saint-Esprit, quoi que prétendent les centuriateurs de Magdehourg. Comme tous les Pères grecs, il met au premier plan les trois personnes et non l’imité divine, à la différence des Pères latins qui insistent sur l’unité divine et mohis sur les personnes. A coup sûr, dans une matière où l’esprit humain ne pourra jamais que balbutier, il n'évite pas les balbutiements. Quelques expressions, faute d’avoir eu leur sens défmi, comme il le fut plus tard, sont quelque peu flottantes et seraient tenues aujourd’hui pour incorrectes. D. Pelau, De Trinitate, præt., c. i, n. 1 2, dans ses Dogrnata theologica, édit. J.-B. Fournials, Paris, 1865, t. ii, p. 259, l’avait classé entre les Pères anténicéens qui, in omnibus re consentientes, loquendi dumtaxat modo dissident ub usitata præscriplione. Et L. Duchesne, Les témoins anténicéens du dogme de la Trinité, dans la Revue des sciences ecclésiastiques, Amiens, 1882, t. xlvi, p. 512 ; cf. p. 523-524, le place parmi ceux qui, tout en ne présentant pas toutes les précisions et tous les développements qui vinrent dans la suite, ont une notion saine du dogme de la Trinité. F. Bonifas lui-même. Histoire des dogmes, Paris, 1886, t. i, p. 289-290, 293-294, 299, s’il n'évite pas toute équivoque, estime que dans Irénée « le fait ontologique de la Trinité est déjà implicitement affirmé. » Nous constaterons que c’est exact : la doctrine trinitaire d' Irénée est remarquable, plus complète et satisfaisante qe chez ses prédécesseurs.

2. L’existence des trois personnes.

Le mot trinitas se trouve une fois, Cont. h : er., t. II, c. xv, n. 1, col. 758, à propos des éons du gnosticisme, non pour désigner la Trinité chrétienne. Mais les trois personnes occupent une grande place dans la théologie d' Irénée. Le point de départ est évidemment la formule du baptême. Cꝟ. t. I, c. IX, n. 4 ; c. X, n. 1, col. 545, 549 ; Dem., c. iii, vn, c, p. 662, 664, 731 ; K. Passaglia, De ratione divinm