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INDILGENCES

INDULTS

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œuvre très iiiOclilo d’un protc-slant que sa boiini' l’oin’a pas mis à l’abri de noinbreux préjugés. Mgr Boudinhon a mis au poiul les résidlats <le eette étude dans un article de la Revue d’Itistoire et de lillérahire religieuses, Paris, 1898, t. iii, p. 435-1J5. inlilulé :.Sur l’histoire des inditlqences à propos d’un livre récent. Pour eu avoir la pleine intelligence on doit faire précéder la lecture de cet article de celle des articles relatifs i la pénitence et. où le même auteur critique l’ensemble de l’ouvrage de Lea, Revue d’Iiisloire et de littéralure religieuses, 1897, t. ii, p., 306 sq., 497 sq. Jlgr Boudialion a également donné une conférence sur l' histoire des indulgences au Cercle catholique du Luxembourg, le 21 mars 1902, tirage à part de la Revue de l’Institut catholique de Paris de la même année. Son Manuel sur le jubilé de 190 ! contient un exposé historique sur les indulgences, Paris, 1901, part. II, c. I. Enfin, il a écrit l’article Indulgences, dans V Hncijclopedia of Religion and Elhics de James Hastings, Edimbourg, 1914.

^^gr N. Paulus a renouvelé la question des indulgences, surtout pour la pério ; le qui va du xiie siècle à Luther, c’est-àdire pour la plus importante, dans une série d’articles de la Zeitsclirpt fiir kathoUsche Théologie, d’Inspruck : Joliannes u. Paît : iitjcr Ablass und René, 1899, t. xxiii, p.48 sq. ; Ablassschrift Albrechts von Weissenstein, ibid., p. 423 sq. ; Nicolaus M’eigel und Heinrich von I.engenstein iiber den Ablass yo ! i Scludd und Strafe, ibid., p. 743 ; Der Ablass fUr die Verstorbenen ini Mittelalter, 1900, t. xxiv, p. 1 ; Der Ablass fur die Verstorbenen ain.iusgange des Mittelalters, ibid., p. 249 ; JoJiann v. Wesel iiber Busssacrement und Ablass, ibid., p. 644 ; Ziir Gesehichte des Jubiliiums vom Jahre liOO, ibid., p. 173 ; Geuss und Nider iiber das Jubildum als Erlass vom SchuM und Stra/e, ibid., p. 182 ; Die Hrôffnung der heil. Pforte. ibid., p. 768 ; Boni/acius IX und der Ablass von ."ichuld und Stafe, 1901, t. xxv, p. 338 : 1903, t. xxvi, divers articles, p. 368, Ô98 et 767 ; Mittelalterische Absolutionen als angebliche Abldsse, 1908, t. xxxii, p. 433 et 621. Die (illesten Ablàssse fiir Almosen und Kirchenbesuch, 1909, t. xxxiii, p. 105, p. 1 sq. ; Die Anfdnge des Ablasses, ibid., p. 281 ; Petrus Marlinez von Osma und der Ablass, ibid., p. 599 ; Die Ablasslebre der Friihscbolastik, ibid., 1910, t. xxxTV, p. 4H3 ; Die Anfnnge des sogennanten Ablasses von .Schuld und Strafe, 1912, t. xxxvi, p. 67, 252 ; Die Anfànge des Ablasses, 1915, t. xx.xix, p. 193, critique de l’ouvrage de Hilgers, Die kathoUsche Lehre von den Abldssen undderen geschischtliche Entivickhmg, Paderborn, 1914.

Maintes autres revues ont bénéficié de l’activité de .^Igr Paulus. Nous avons relevé les études suivantes : dans Der KathoUk, 3'-- série, 1899, t. xx, p. 283 : Hat.Stephan von fjondskron den Ablass als cinen Erlass der Hollenstrafe betrachteti sur l’ouvrage du protestant Th. Brieger, Das Wesen des Ablasses ani Ausgange des Mittelalters, Ixipzig, 1897 ; dans la lilterarische Beilage der Koliusclien Volkszcilung, 1906, n. 36, critique sévère de A. Gottlob, Kreuznblass und Almosenablass, Stuttgart, 1908 ; dans les Historische-politische Blàtter, de.Munich : 1905, t. cxxxvi, p. 550, Die Anfdnge des Ablasses, (critique de Gottlob) ; 1913, Die Brt(c7cfnnWrtSSe ; 1914, Di> Indulgenzen /lir gemeindezige Zwe.cke ; 1921, t. clxxvi, p. 17-25, 81-93 : Die Bedeutung der dlteren Abldsse ; dans l’IIislorisches Juhrbuch, en 1907, t. xxviii, p. 1 : Die Abldsse der rôniischen Kirche vor Innocent III ; en 1909, t. xxx, p. 13 : S’eue Aufstellungen uber die Anjdnge des Abla.'^ses, critique de A. Gottlob, Ablassenlwicklung und Ablassinhall im JI Jahrluindcrt, vStuttgart, 1907 ; 1913, t. xxxiv, p. 295-328 : Zum VersUindniss eigenHimlichervblassurkundenidans Theologieund Glaube : 1913, fascic. 2 : Die Abldsse der Kreuzwegandacht, traduit par Mgr Boidinlion dans le Canonif, te contemporain de 1914, p. 633-654 ; 1914, p. 8-25 : Die Anfdnge des Sterbevblasses ; 1915, p. 284 sa. : Die Einfiihrung des Kirchenscliatzes in die Ablasstheorie : dans les Franziskanisrhe .Studien de.Munster, 1920, p. 17.3-178 : Ale.rander von liâtes und die Ablassfrage ; dans le Bulletin ecclésiastique de Strasbourg, en avril et mai 1921, sur les travaux de Goller.

Mgr Paulus a de plus publié à jiart une étude sur 'l’ctLel,

Mayeace, 1899, et une plaquette : Der Ablass ini Mittelalter

als Kultur/aktor, Cologne, 1920, (rccension par E. Goller,

(iaas Iheologische Revue, 1921, col. 145-148 ; cf. col. 198 ;

et réplique de Paulus, col. 235-236). Et nous pouvons

ajouter plusieurs etc. Nous apprenons que le savant prélat

e terminé un ouvrage en 2 vol. sur l’ensemble de la question.

Le P. Galtier, S..1., un spécialiste dans l’histoire des

sacrements, déclare s'être constamment inspiré de Mgr Pau 4t ; s, dans l’article Indulgences qu’il a donné au Diction naire apologétique de la foi catholique, 1913. Le défunt chanoine II. de, Jonghe fit de même dans une série d’articles sur Les grandes lignes de l’histoire des indulgences, parus dans la 'ie rfioréiai ; if, bulletin de l’archidiocèse de Malines, en février, mars, avril, mai et juillet 1912.

M. Emile Goller a été amené tout naturellement à s’occuper des indulgences par sa grande étude sur la Pénitencerie : Die pdpstliche Pœnitentiarie, t. i. Die pdpstliche Pœnitentiarie bis Eugen IV, Home, 1907 ; t. ii. Die papstliche Pœnitentiarie von Eugen I' bis Pins V, ibid., 1911. Cf. Villien, Canoniste contemftorain, 1915, p. 583 sq. ; 1916, p. 116 sq., 209 sq. C’est pourquoi il a publié en 1917 un ouvrage intitulé : Der Ausbruch der Rcforinalion und die spf(/ ;)u7(('iu//pr ; ic71e, 16/as.'5pr(i.ri.s, Fribourg-cn-Brisgau, 1917 le point de départ en est une étude sur Jean Pfeffer de Wittemberg, professeur à Fribourg-en-Brisgau à la fin du .XVe siècle.

On trouvera, dans le n. du 29 juin 1918 et le suivant de la Theologisehe Revue, une recension de Chr. Schmitt sur les travaux allemands récents relatifs aux indulgences.

IL Théorie et pr.tique. — 1° Théologie dogmatique (surtout). — Théodore du Saint-Esprit, Tractatus dogmnlico-moralis de indulgentiis, Rome, 1743, ouvrage qui a fondé la théologie moderne des indulgences ; L. Billot, De sacramentis, t. ii, p. 221-227 ; Chr. Pesch, Pra’lectiones ilogmaUcæ, t. vii, p. 461-507.

Morale et droit canon.

E. Genicot, S..^., Institutiones theologia' moralis. 9e édition, par Salsmans, S. J., Bruxelles, 1921, t. ii, p. 366-381 (d’après le nouveau Code) ; F.Béringer, Die ^Abldsse, 14° édit., Fribourg-en-Brisgau, 1915, par .Joseph Hilgers, S. J. ; trad. franc, par l’abbé Mazoyer sur la 3'- édil., Paris, 1905 ; L. I-anlani, O. P., De indulgentiis, Turin, 1919, (d’après le nouveau Code) ; A. Villien, Le pouveau Code de droit canonique, dans le Canoniste contemporain. 1921, p. 194-20, 290-306.

Et. IMagnin. INDULTS. — I. Sens et emploi du mot. II. Les induits et le Code du droit canonique.

I. Sens et emploi du mot.

En yénéral.


Étymologiquement, Vindiilt (indulgcre) est une concession, une permission. Ce fut son sens primitif. Le Code de Thcodose, t. I, iii, 10 ; iv, 15, parle d’induit comme d’une exemption bienvcillamment accordée par le pouvoir impérial. Le droit ecclésiastique a gardé ce mot avec la même siguification générale. I. 'induit est un privilège accordé par le souverain ]ionlife à une personne ou à un corps pour leur concéder des pouvoirs en deliors des lois générales ou les exempter des obligations communes. Ainsi le concile de Trente, sess. YI, c. ii, De reform., établissant la loi (le la résidence, annule les privilèges ou induits perpétuels qui autorisaient : ne pas résider : et le pape Paul IV, interdisant aux réguliers devenus évêques de recevoir une dignité dans leur ordre, const. In sacra, 19 juillet 1559, Bullariuni ronianum, Luxembourg, t. X, p. 74, révoque et casse omnia et singula indnlta, concessiones, dispensaliones et facultates et grattas hujusmodi. De telles accumulations de synon mes ne laissent aucun doute sur le sens du mot dans l’ancien droit ; et c’est celui qu’il a gardé depuis. On connaît le fameux induit du cardinal Caprara qui a exempté la France de la plupart des fêtes d’obligation et les a réduites à quatre. Et jusqu'à la mise en vigueur du Code de droit canonique, les évoques obtenaient des indidts qui leur permettaient d’accorder des dispenses des lois générales de l'Église, par exemple, de l’abstinence, de certains empêchements demariage, etc. '1° En matière de bénéfices, le mot induit a une signification plus restreinte, la seule que semblent connaître les historiens ou juristes français du xvii'^ et du xviu'e siècles. Far induit, le pape accordait aux rois ou princes laïcs le pouvoir de nommer à certains bénélices ecclésiastiques (induit actif) ou permettait d’obtenir un hénéncc (induit passif) en dehors des règles générales. C’est toujours un privilège, une exception à la loi commune, mais sur ini point très déterminé. Nous n’avons pas ; i faire l’histoire de ces conces-