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IMMACULEE CONCEPTION


façonne. » ojI. i ; AOÀJvf(ï| otV./jiaç uriT^av, T, v~£p xjtos ivj^ptT- : ’r) ; ior, ; j.LO-jpyï, ’J£v…. ()’j’J. : x : n : 7 : y|Ao ; tov zHiaaia àvaLa’.vtT’jvTi or ; p ï-Àa^j rLjijOi. Homil., 1, de laadibui S. Mariée, ibi’d., col. 681, 68A Qu’on remirque de nouveau ici l’emploi du verbe àvay.a-.vtffo, un « îynonyme d’àv7.-ÀâTT’), pour exprimer le rétablissement de l’état primitif.

Ce qui n’est qu’insinué dans les deux homélies dont nous venons de parler reçoit une expression beaucoup plus claire dans une troisième homélie intitulée : De ! aiidibiis S. Marix, que plusieurs critiques, à la suite de Tillemont, Mémoires, Paris, 1709, t. xiv, p. 800-801, rejettent comme apocryphe. Les raisons qu’ils font valoir sont uniquement tirées de la critique interne. Après un examen attentif, aucune ne nous paraît décisive, et jusqu’à preuve jiositive du contraire, nous acecptoris l’authenticité de cette pièce, d’autant plus que la doctrine mariale qui y est contenue est en accord parfait avec celle que nous avons trouvée dans les deux autres homélies. En particulier, l’interventioti spéciale de Dieu pour former sa future mère y est bien mise en lumière. Qu’on en juge par les passages suivants : > Joseph ne se souvenait pas que celle qui avait été formée d’un limon pur, tj lI. to3 zaÛaioCi -£7 : Xa7v.ivT, nr.L’jj, devait devenir le temple de Dieu ; il ignorait que le second Adam devait de nouveau être façonné du paradis virginal, £I. toj -apOîv.xoj r.xpxoii’svj, par.es mains immaculées du Seigneur… Eh quoi I se disent les démons entre eux avons-nous affaire de noiivean h une seconde Eve ? Faut-il nous préparer au combat contre une femme exempte de la corruption ? -cj ; içOopov -[ynly.y. /, -7. ; 7.t-/ ;  : ç. Alloiis-nous être obligés d’adorer le second Adam ?.. La femme « le l’Adam terrestre aété facilement la victime de ses yeux, mais celle-ci, r.dam céleste l’a prise sous sa protection et l’entoure comme d’un rempart redoutable Marie est le sanctuaire sacré de l’impeccabitité, ye tempie sanctifié de Dieu…, l’arche dorée à l’intérieur et à l’extérieur, sanctifiée dans le corps et dans l’esprit, la génisse blonde dont la cendre, c’est-à-dire le corps du Seigneur pris d’elle, purifie ceux qui sont rendus impurs par la souillure du péché…, le champ de la béné<liction paternelle, ij-t, -f’c -aTp’.Lrj ; îùXoyia ; 6 lypo’;, dans lequel a été déposé le trésor de l’économie divine…, l’épouse toute belle des Cantiques, qui a déposé la vieille tunique, iJTï, r, La)./, t’^iv’..i|j.xffov i’yi.zi, 7, -.’Il ~%i.-x. : i)-i L-’o/ï a-oojaa ; j.£V71… Elle est le paradis verdoyant et incorruptible dans lequel rarbre de vie a été plante pour donner à tous le fruit de l’immoitalité. Elle est le globe céleste de la nouvelle création qui porte le soleil de justice, a-jiT) 7, iJfJaXr, ; Ls ; aoOaoTo ; -apao£ ; 70 ;, iv t) to xr, ; Ç’orj ; -Sk’i) çjtî’jOsv r.a.’ivt àL’oXJTwç -fpr^-fv. tr ; aOava-jia ; -.’fi i.i’jT.iVi..V’jtï) -ï^ ; 7.i’.vï ;  ; xt’SS’o ; tj ojcàvio ; Tsa’.'sa, TV T) <> av.sivTj ; -ïjç OîLa’.OTjvT ;  ; / ; X’. » ) ;. » De laudibus S. Maria ? . homil. vi P. G, ibid., col. 733, 752, 753, 756, 757. L’idée maîtresse qui se dégage de tous ces textes est que Marie a été soustraite à cette corruption, ^Ooçi, qui accompagne d’après Proclus, toute naissance humaiiie et qui est une conséquence du péché d’Adam. Par une intervention spéciale de Dieu, Marie a reçu une nature immaculée, sanctifiée, ne tombant pas sous (a malédiction originelle et faisant d’elle une créai nre régénérée, renouvelée, façonnée selon le modèle primitif. Les expressions : formée d’un limon pur, femme incorruptible, « sanctuaire sacré de l’impcccabilité ». t temple sanctifié de Dieu », sanctifiée dans le corps et dans l’esprit, « champ de la bénédiction paternelle », épouse toute belle dépouillée de la vieille tunique », « paradis exempt de comiption », glot)c céleste de la nouvelle création », ne signifient pas antre chose. D’après nou.i, Proclus a enseigné erplieilement la doctrine de l’immaculée conception.

Hésychius, prêtre de Jérusalem (t vers 450), dont nous avons cité plus haut, col. 903, un passage afflrmant si clairement l’existence de la tache originelle, pû-KOi, que chacun reçoit par la génération, parle de Marie en trois de ses discours. Il insiste surtout sur sa perpétuelle virginité, dont il trouve de nombreux et gracieux symboles dans l’Ancien Testament, mais il a aussi un long passage, qui suggère fortement l’idée de l’immaculée conception. Commentant le verset du ps cxxxi : Siirge, Domine, in requiem (uam, lu et arca sanctiftcationis (use, il s’adresse d’abord au Fils de Dieu : « Lève-toi, Seigneur, afin de relever ceux qui sont tombés, afin de redresser ceux qui se sont donné une entorse, afin de reppendre ton bien, que l’ennemi détient tjTanniquement jusqu’à ce jour. » Puis il continue : t Lève-toi, Seigneur, toi et l’arche de ta sainteté ; l’arche de ta sainteté, c’est-à-dire la Vierge, la théotocos. Si tu es une perle, elle en est l’écriu. Si tu es le soleil, on l’appellera ton ciel. Tu es une fleur qui ne se fane pas ; la’Vierge est donc une plante d’incorruptibilité, un paradis d’immortalité, i-rtio-i] li avOo ; T-jY/âv ;  ;  ; x’j.7.zy : i-.rrI. xzx / ; "itpOivo ; àsOapaîa ; Ç’jTOv. à’JavaTi’a ; na ; zo£ ; 70 ;. C’est d’elle qu’Isa’i’e a prononcé cet oracle : Voici, la Vierge concevra, etc. Voici la Vierge : laquelle ? La plus cxceUente des femmes, la iierle des vierges, l’ornement éclatant de notre nature, to 3£y.vov -f] ; 7|’Aî-£p7. ; ïj-js’i) ; lyLaXXfô-’.'jy.a, l’orgueil de notre limon, -i -’.j i, y.izz-.-, j -i^m-j Lxj/r’j.y.. C’est elle qui a délivré Eve de sa honte, Adam de la menace qui pesait sur lui ; elle qui a réprimé l’insolence du dragon. La fumée de la concupiscence ne ! ’a point atteinte et le ver de la volupté ne l’a point entamée, 7j 77, 7 r : aj ; iï|3tav à~o’: £’j.ojja to’j opâLovfj ;, ï| ; La— vo ;

r :  ; 0-j ; j. ; aç oj/ 7 ; ’iaro, ’lùoï -L’oXti ? aùtrjV ViOu-aOjta ;

ï, SXa’i£v… Elle a gardé incorruptible le temple [du Verbe] et son tabernacle exempt de toute souillure, TOV vaov àç’jasTov x.a ! tiriV (7Z7|vrjv iJnrj-j -t.’i-.’j ; iXeuGi ; ?./ £T7, ’pr, 7a ;. » Homil., V, rfe sancta Maria Dcipara, P. G. y t. XLin, col. 1464-1465. Incorruptibilité, immortalité, immunité de la concupiscence, impeccabilité, triomphe sur le démon, rôle de corédemptrice : tels sont les glorieux privilèges qu’Hésychius réunit ici en cquelques mots sur la tête de la’Vierge-mère et qui sont au privilège de l’immaculée conception ce que les efi’ets sont à la cause, ce que les parties sont au tout. On remarciuera surtout la gracieuse comparaison tirée de la fleur. Jésus est la rose qui ne se fane pas, la rose immortelle. Le rosier sur lequel s’épanouit cette rose participe à ses qualités. Lui aussi est à l’abri de la corruption et de la mort, et, donc, ne porte point dans sa racine le virus originel.

Dans un passage de son discours sur l’Hypapante, Hésychius paraît séparer Marie du reste de l’humanité. II déclare qu’elle n’était pas soumise à la loi de la purification mosaïque, parce que mère vierge, et il en conclut que l’offrande qui fut faite au temple € ne fut pas faite pour elle, mais pour tout le genre humain, ! oixca ojy’j~ïo a-JT^ : t ; -Goasocà, inz’sp ô’Xou to3 yivou ; £y£V£To : « car c’est à cause de nous que le Christ est circoncis, pour nous qu’il est baptisé, sur nous que s’accomplissent les purifications de la loi… ; lorsqu’il est couvert de crachats, c’est Adam qu’il délivre du crachat de la malédiction. » Homil., vi, ibid., col, 1469. Par contre, notre orateur, quand il parle du glaive qui transperça l’âme de la Vierge, a une exégèse voisine de celle des Pères du iVe siècle. Le glaive s’entend des pensées contradictoires qui agitent l’âme et la tiennent dans l’incertitude. Non seulement les disciples de Jésus, mais sa mère elle-même connurent ce » agitations intérieures au moment de la Passion, car bien que Marie fût vierge, elle était femme ; bien que mère de Dieu, elle était de notre masse. » Hésychius, cependant, ne dit pas que Marie a donté au iwint de