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GEDDES — GEISSER


l’hébreu, dans le dessein de publier une traduction anglaise de la Bible sur les langues originales. De retour en Ecosse, il fut ordonné prêtre en 1764, et le comte de Traquair l’invita à résider chez lui en qualité de chapelain. Il put y travailler à préparer sa traduction de la Bible, mais au bout de deux ans il dut s’expatrier pour échapper à une affection qui le mettait en danger d’être infidèle à ses vœux sacerdotaux ; après huit ou neuf mois de séjour à Paris, il revint en Ecosse en 1769 et reçut la charge d’une paroisse. Il eut bientôt des embarras financiers, qui finirent par le mettre en désaccord avec son évêque, le célèbre Georges Hay. Le prélat avait d’autres raisons d’être mécontent de lui, car, s’il faut en croire son biographe, Geddes savait fort bien tourner en ridicule l’infaillibilité du pape et se moquer des indulgences, des services pour les défunts, des médailles bénites et autres objets de piété, tout aussi bien que le prolestant le plus invétéré. Le résultat du différend fut que Geddes obtint son cxeat et vint à Londres, en 1780, où il fut hébergé par lord Petre, qui lui lit une pension de 200 livres sterling, pour lui donner le moyen de se consacrer à ses études scripturaires ; on attribue à son influence sur son prolecteur une bonne part de l’action de celui-ci dans ce « comité catholique » qui causa tant d’ennuis aux vicaires apostoliques d’Angleterre. Le i cr volume de sa traduction parut en 1792, et le iie, qui complétait les livres historiques, en 1797. Leur apparition causa un scandale énorme aussi bien chez les protestants que chez les catholiques. 11 y avait de quoi. D’après lui, l’histoire de la création n’est qu’une cosmogonie fabuleuse, et celle île la chute un mythe inventé pour persuader à la foule que la science est la racine de tout mal. Moïse n’avait aucune mission divine : c’était un législateur liabile qui sut tirer parti de la crédulité de son peuple pour lui faire admettre comme miracles des événements purement naturels. Il fut interdit des fonctions ecclésiastiques, et mourut en 1802, après avoir reçu l’absolution d’un prêtre émigré français nommé Saint-Martin, qui, toutefois, ne put jamais affirmer qu’il avait reconnu en lui la moindre disposition à se repentir.

Ses ouvrages, tant purement littéraires que théologiques et scripturaires, sont très nombreux ; voici les principaux des deux dernières catégories : Letter to the lien. Dr. Priesiley, in winch Ihe aulhor allempls lo prove, bij one prescripliue argument, thaï the dioinily of Jésus Christ was a primitive tenei of christianity, Londres, 1787 ; An answer lo Ihe bishup of Camana’s pastoral letter, by a protestant catholic, Londres, 1790 ; Dr Geddes’address lu the public on Ihe publication of ihe /irsi volume of lus new translation of the Bible, Londres, 1793 ; A modes ! apology for Ihe Roman catholics of Grcat Brilain, Londres, 1800 ; trad. allemande, 1800 ; Critical remarks on Ihe Hebretv Scriplures, correspondlng wilh a new translation of the Bible, containing Remarks on the Penlateuch, t. i <lc’seul publié), Londres, 1800 ; A new translation of the Book of Psalms, from the original Hebrew, publie apn sa mort, en 1807. Cette traduction n’allait que Jusqu’au ps. cvill. Le missionnaire Jean Barle (’h 15 mal 1818) a réfuté les erreurs de Geddes, Remarks on the Préface preftxed ta //" fini and second volumes of n voork entitled The holy Bible, etc., in-8°, Londres, I

Good, Life nj Geddes, 1804 ; Ward, 27m dawn "I the catholic reolval tu England, 2 vol., Londres, 1909 ; Dlctlo mirii a/ national btography, t. wi. p.98sq. ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. kix, col. 797-799 ; Nomenclator, i. v, col Dictionnaire </< /’/ /((/>/< do

M. VlgDUTOUXft. iii, ml. Il.’i, Kirrlwiili nl.nii, t. V, COL 164

A. Catard,

    1. GEILHOVEN ou GHEILOVEN Arnold##


GEILHOVEN ou GHEILOVEN Arnold, connu encore sous le nom d’Arnold de Rotterdam, chanoine régulier de Saint-Augustin, né à Rotterdam. Il étudia aux universités de Vienne, Bologne, Padoue, où il reçut le diplôme de docteur en droit canon. Pendant ses voyages il acquit une collection considérable de livres, dont il enrichit la bibliothèque de son abbaye de Grœnendæl (Vallis viridis), près de Bruxelles. Sa mort eut lieu le 31 août 1442. Ses écrits sont nombreux. Un seul est imprimé. Il porte le titre suivant : Gnolhosolilos sive spéculum conscieniiæ, Bruxelles, 1470, 1490. La I re partie traite des lois, des préceptes divins et des péchés mortels ; la IIe, des excommunications et des censures. Le titre bizarre provient d’une faute de l’imprimenr, qui a changé les lettres du dicton grec : yvâiôt aeauTo’v. Il a laissé les ouvrages suivants, qui sont inédits : Spéculum philosophorum ac poclarum ; Tractatus de condicionibus scholarum, ou Manipulas curalorum ; Canonicalis expositio saper regulam Augusiini ; Liber visitalionum Viridis Vallis ; Recollectio consiliorum Johannis Calderinis et Gasparis ; Lectura super constitutionibus Benedicli XII ; Tractalus <le conlractibus usurariis seu fœneralorum con fessionale ; Spéculum collalionum juris ; Remissorium juris ulriusque, ou Concordaniia juris. D’après Rivier, cet ouvrage inédit est précieux au point de vue de l’histoire littéraire du droit canon, et offre un réel intérêt scientifique.

André Valère, Bibliotheca belgica, Louvain, 1643, p. 8687 ; Oudin, Commentarius de scriploribus Ecclesiæ antiquis, Leipzig, 1722, t. iii, col. 2298-2299 ; lâcher, Allgemeines Gelehrten-Lexikon, Leipzig, 1750, t. ii, col. 905 ; Fabricius-Mansi, Bibliotheca lalina, Padoue, 1751, I. t, p. 141 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt, 1768, p. 389 ; Ilain, Repertorium bibliographicum, 1. i, n. 751 1-751. ">, p. 440-141 ; Campbell, Annales de la typographie néerlandaise <ui KV siècle, La Haye, 1874, n. 830, p. 22K ; Foppens, Bibliotheca belgica, Bruxelles, 17.’! '. » , p. 1 02-103 ; Mastelyn,

Necrologium nmnasterii Viridis Vallis or/Unis iiaiouieorum

regularium s. Augustini, congregationis Lateranensis, et capiluli Windezemensis, in nemore Zonies prope Bruxellam, Bruxelles, p. 162-163 ; Rivier, Arnold Gheglloven, <n ;. Rotterdam, Verfasser etnes Remissorium juris utriusque und anderer jurtstischer Schriften, dans Zeitschrift pu Rechtsgeschichle, I. xii, p. 454-468 ; Id., dans Biographie nationale belge, Bruxelles, 1880-1883, t. vii, col. 709-710 ; Hurter, Nomenclator, I. ii, col. 719.

A. Palmieri.

    1. GEDSSER Georges##


GEDSSER Georges, bénédictin, né le 18 janvier 1039, non loin de Biberach en Souabe, mort à Villingen en septembre 1690. Ses parents l’envoyèrent étudier au monastère d’Ochsenhausen, et il revêtit l’habit bénédictin à Villingen où les moines de Saint licornes, dans la Forêt Noire, avaient dû se réfugier. U y lit profession le m janvier 1050. Apres quelques années passées à Saint Gall et à Fribourg-en Brisgau, il fut ordonné prêtre en 1662 et eut à remplir les [onctions de curé, de professeur de théologie, de niait le des novices et de prieur. Aimé de Ions pour sa piété et sa tendre charité, il fut choisi pour abbé de Villingen, et en celle qualité fut envoyé près de l’électeur

palatin, Philippe-Guillaume, par les autres supérieurs

de son ordre en Souabe pour obtenir la restitution « les

biens de leurs monastères. Parmi les traau de ec

savant religieux nous avons à mentionner : De sacramentis in génère, in 12, Constance, 1075 ; Oculus exiaticus S, P. Benedicti in quo authorilate theologorum unibiis religiosis ordinibus, neenon multiplia ratione assertum ivil, .s.s. legislalorem notfrum Deum intuitive m vila vidisse, in 12, Constance, 1675 ; Privilégia ordtnts s. Benedicti qusestionlbus theologico juridlcis illustrata, part. I. ln-8" Constance, 1077 ; Deipara causa nostrm Isetitlse, m speculo causarum naturalium conslderala, ln-8°, Constance, 1676. fn