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GAUDIN — GAUME

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in-12, Paris, 1708, mais suivant Barbier, Dictionnaire des anonymes, 3e édit., Paris, 1882, t. i, p. 23-24, cet ouvrage est plutôt d’Augustin Goguet, médecin de Beauvais.

Biographie universelle de Michaud, Paris, 1838, t. lxv, p. 173-174 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 727.

E. Mangenot.

    1. GAUDIN Jacques##


2. GAUDIN Jacques, théologien, né en Tourainc vers 1612, mort à Paris le 18 juillet 1095. Docteur de la maison et société de Sorbonne, chanoine de Notre-Dame de Paris, officiai de l’archevêque, Mgr de Péréfixe, il publia : Assumplio corporea B. Marise V. vindicata contra Cl. Joly disscrlalionem, in-12, Paris, 1670. On a encore de cet auteur : Oraison funèbre de M. de Pêrêfixe, archevêque de. Paris, prononcée dans l’église de Sorbonne le 10 février 1671, in-4°, Paris, 1671 ; Elogium seu vilse synopsis Pétri Lallemanlii prioris sanctæ Genovefæ et univcrsilalis Parisiensis cancellarii, in-4°, Paris, 1679 ; Défense du traité de controverse du cardinal de Richelieu contre la réponse du sieur Martel, ministre de la religion prétendue réformée, in-12, Paris, 1681.

Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques du XVIIe siècle, in-8°, Paris, 1704, t. ii, col. 2538 ; Moréri, Dictionnaire historique, in-fol., 1759, t. VI b, p. 95 ; Le Long, Bibliothèque historique, in-fol., Paris, 1768, t. i, n. 9345, 13614 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 454-455.

B. Heurtebize.

3— GAUDIN Jacques, né en 1740 aux Sablesd’Olonne, mort le 30 novembre 1810 à La Rochelle où il était bibliothécaire. Il fut un moment oratorien, puis vicaire général de son ancien confrère l’évêque de Mariana en Corse. Lors de la Révolution, il adhéra au schisme constitutionnel, devint vicaire de l’évêque de la Vendée, puis député de ce pays à l’Assemblée législative où il fit le rapport sur ou plutôt contre les congrégations religieuses. Il publia plusieurs ouvrages historiques et littéraires et un volume sur les Inconvénients du célibat chez les prêtres, Lyon, 1781 et 1780, que réfuta Maultrot.

Gaudin, Avis à mon fds âgé de sept ans, Paris, 1805.

A. Ingold.

GAULTIER (GAUTHIER) Jean-Baptiste est né

à Louviers, au diocèse d’Évreux, en 1685. Il étudia à Paris au séminaire Saint-Magloire, mais il ne prit pas de grade en Sorbonne pour ne pas signer le formulaire. En 1723, il s’attacha à Pierre de Langle, évêque de Boulogne, qui l’ordonna prêtre et le nomma promoteur et vicaire général. Il publia pour ce prélat deux Mémoires sur les plaintes portées contre le gouvernement de Mgr l’évêque de Boulogne, in-12, 1723 ; Mémoire pour servir d’éclaircissement à la Lettre du P. Pacifique de Calais, capucin, in-8°, 1724 ; Relation de ce qui s’est passé durant la maladie de M. de Langle, évêque de Boulogne, in-4°, 1724. Après la mort de cet évêque, Gaultier devint le bibliothécaire de Colbert de Croissy, évêque de Montpellier, et la France littéraire de 1756 déclare formellement qu’il est l’auteur des écrits qui ont paru dès lors sous le nom de Colbert. Celui-ci étant mort le 9 avril 1738, Gaultier se retira à Paris, où il vécut dans la retraite la plus profonde. Il publia : Abrégé de la vie et idée des ouvrages de Joachim Colbert, évêque de Montpellier, avec le recueil de ses lettres, in-8°, 1740. Il écrivit aussi la Préface historique, qui est en tête des Œuvres de Colbert, 3 in-4°. Il attaqua impudemment le successeur de Colbert, de Charancy, dans une Lettre, en 1740, que le parti janséniste appelait « les verges d’Héliodore » ; Mémoire apologétique et défense des curés de Montpellier, in-8°, 1742 ; Lettre d’un théologien à M. de Charancy, in-4°, 1744 ; lettre au même Sur son instruction pastorale relative à la communion pascale, in-4°, 1745. Il attaqua aussi les jésuites.

Il publia contre eux : Les jésuites convaincus d’obstination à permettre l’idolâtrie dans la Chine, in-12, 1743 ; Lettre au sujet de la bulle de N. S. P. le pape concernant les rites malabares, in-12, 1745 ; Critique du ballet moral donné au collège des jésuites de Rouen au mois d’août 1750, in-12, 1751 ; dix-sept Lettres théologiques sur la trinilé, l’incarnation, la prédestination et la grâce contre le système des Pries Berruyer et Hardouin, jésuites, 3 in-12, 1756 ; à la fin du t. iii, on trouve la traduction française de l’Épître à Diognète. Ses autres ouvrages jansénistes sont : cinq Lettres apologétiques pour les carmélites du faubourg Saint-Jacques de Paris, in-12, 1748 ; Vie de messire Jean Soanen, évêque de Senez, in-12, 1750, ou avec les Lettres de ce prélat, 2 in-4° ; Lettre à Mgr l’archevêque de Sens (Languet), in-12, 1752 ; Lettres à l’évêque d’Angers (de Vaugirauld) au sujet d’un prétendu extrait du catéchisme de Montpellier, autorisé par ce prélat. in-12, Toulouse, 1752 ; Lettres aux êvéques qui ont écrit au roi pour lui demander la cassation de l’arrêt du parlement de Paris du IX avril 1752, in-12, 1752 ; Lettre à un duc et pair, sur les affaires du parlement, du 26 octobre 1753, in-12, 1753 (ce libelle contre les évêques fut condamné au feu par arrêt du parlement de Rouen, du 20 février 1754) ; Lettre à un ami, où l’on réfute les cinq lettres sur les remontrances du parlement de Paris, in-12, 1754 ; Histoire abrégée du parlement durant les troubles du commencement du règne de Louis XIV, in-12, 1754. L’abbé Gaultier attaquait aussi les incrédules. Dans cet ordre d’idées, on lui doit : Les Lettres persanes (de Montesquieu) convaincues d’impiété, in-12, 1745 ; Le poème de Pope intitulé : Essai sur l’homme, convaincu d’impiété, suivi de plusieurs lettres pour prémunir les fidèles contre l’irréligion, in-12, 1746 ; Réfutation d’un libelle (de Voltaire) sur la voix du sage et du peuple, in-12, 1751. L’abbé Gaultier mourut, le 30 octobre 1755, des suites d’une chute de voiture qu’il avait faite près de Graillon, au retour d’un voyage à Louviers, sa patrie. C’était un homme plein de fiel.

Biographie universelle, Paris, 1816, t. xvi, p. 586-587 ; Feller, Dictionnaire historique et critique, Lyon, 1822, t. v, p. 75-76 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1858, t. xix, col. 699-700 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le XVIII » siècle, 3° édit., Paris, 1854, t. iii, p. 448 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 1417, note 2.

E. Mangenot,

GAUME Jean-Joseph fut le neuvième enfant d’une famille patriarcale de cultivateurs qui, aux plus mauvais jours de la Révolution, avait donné asile aux prêtres persécutés. Il naquit à Fuans (Doubs), le 16 prairial an X ou 5 juin 1802. Il fit ses études littéraires au petit séminaire d’Ornans et sa théologie au grand séminaire de Besançon sous la direction de l’abbé Busson, son cousin, dont le père avait été condamné à la guillotine par le tribunal révolutionnaire de Maîche, le 14 octobre 1793. Voir Besson, Vie de M. l’abbé Busson, Besançon, 1862. Ordonné prêtre en 1825, il fut deux ans vicaire à Vcsoul. Sur l’indication de l’abbé Gerbet, MgrMillaux, évêque de Nevers, le demanda, en 1827, pour professer le dogme dans son grand séminaire et il le nomma chanoine honoraire, dès son arrivée, au mois d’octobre de cette année. L’abbé Gaume n’occupa la chaire de dogme que durant l’année scolaire 1827-1828. En 1828, il devint supérieur du petit séminaire de Nevers et il réorganisa avec succès cette maison sous le triple rapport de la piété, de la science et de la discipline. En 1829, tout en gardant cette charge, il fut chanoine titulaire de la cathédrale. Le gouvernement français exigea, en 1831, des supérieurs des maisons d’éducation le serment, imposé par les ordonnances du