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GABRIEL SEVERE


mutuel des époux, alors que ceux de son Église accordent généralement ce rôle à la prière de la bénédiction du prêtre. Il ne dit rien du sujet de l’extrême onction.

2° KxTa Tûiv XeyovT’ov toj ; op80Bo'Çouç 77, ; avaxoXlxrjç ixxXr)ffia ? uEoùç xaxto ; te xai Kapavoucoç reoietv tw « p.av xai rpoaxuveïv Ta âya Sapa, 7, vixa o j(epou6txoç aSexat ûuvo ;, xai o Upeù ; s : ?ojv xaiïxa, eîaoBeûei si ; xô xyiov ^(xa.

"Ext Kêpl XÛV [lEptètOV ÈV Xài âyii.i BîaXW bciTlSgjjivtoV. "Et 1. Kêpl XWV XOXu6tOV XX'. ffreêpULOtTCOV, XtÛV JtpOffÇêpO uivcov ev txïç éopTxï ; Tôiv ayîiov xai UTrèp xoiv xsxouj.T)uiv<ov ôp8080Çiov, Venise, 1604. Cf. Legrand, op. cit.', wne siècle, p. 38-40. Ces trois opuscules furent reproduits, traduits en latin et commentés par Richard Simon dans l’ouvrage cité plus haut. Le premier a trait à une cérémonie de la messe grecque, dite la Grande entrée, f, ; j.=yàÀr, eVtoooç. Pendant que l’on chante au chœur le chéroubicon (offertoire), le prêtre et le diacre portent processionnellement de l’autel de la prothèse au maître-autel le pain et le vin du sacrifice. Bien que cette matière ne soit pas encore consacrée, les assistants lui rendent les honneurs par des prostrations et des signes de croix. Dès le moyen âge, les latins trouvèrent à redire à ces marques de vénération et accusèrent de ce chef les grecs d’idolâtrie. Siméon de Thessalonique dut prendre la défense de ses coreligionnaires. De lemplo, 78, P. G., t. clv, col. 729. Les attaques se renouvelèrent au xvie siècle et les protestants en prirent occasion de contester la croyance des grecs à la présence réelle. C’est pour répondre aux uns et aux autres que Gabriel Sévère composa son opuscule. Contre les protestants il affirme tics nettement la présence réelle et la transsubstantiation, [ieToyaïtoa'.ç. Aux latins il explique avec beaucoup d’ingéniosité que le pain et le vin de la messe sont dignes d’un double honneur avant leur consécration, d’un honneur naturel, Tvj.r, cpuaixTJ, qu’ils méritent en tant que créatures de Dieu, d’un honneur participé, xip] [aê-o/ixt ;, qui leur vient des prières de ['Église les désignant pour être transsubstantiés au corps et au sang de Jésus-Christ. A ce titre, ils ont un droit plus grand que les images mêmes du Sauveur à notre vénération, vénération qui n’est pas une adoration proprement dite, Kpoffxuvoupiêv yoûv a^a tvjtTa ay.a Sûjpa… où [xlv or, xai Xaxpeûu>p.ev. Ce n’est qu’après être devenus par la consécration le corps et le sang du Christ que les dons sacrés doivent, recevoir le culte île latrie, la T'. ; j.r, ij.-.-.iyji'.i.'j- : y.r r

L’opuscule sur les parcelles, [iiy/, -. ;. fait encore allusion ; i un rite de la messe grecque, assez récent d’ailleurs, En dehors de l’hostie principale destinée a être consacrée, le prêtre grec découpe dans le pain d’autel nu certain nombre de parcelles en l’honneur des saint-., ri pour les vivants et les morts dont il désire faire mémoire ; durant le sacrifice, ces parcelles sont rangées autour de l’hostie principale ; puis on les mélange au précieux sang avec l’hostie consacrée. Sont-elles consacrées, et peut-on les donner aux fidèles comme étant le corps et le sang de Jésus-Christ ? Gabriel Sévère répond à celle question par un non orique. Les parcelles, dit-il, ne sont pas transsiil.slniii.es parle contact du corps et du san^ du Christ, et le prôtre doit se garder d’en communier fidèles. Elles reçoivent cependant une sanction participée, i : oy f.x « ï> ; toû iy.xajAO’j j « xaXap> lout comme les âmes des saints participait a la sainteté <UDieu sans se changer en la divinité.

Ie troisième opuscule examine l’origine et le svm

. 7, sorte de gâteau de prépa

ration compliquée dont le fond est constitué par des

grains de froment bouillis, que les grecs ont coutume

l tl l’honneur des saillis et en

mémoire des défunts. On distingue, en effet, des colybes

festivaux et des colybes mortuaires. Voir sur les colybes l’article de Mgr l'élit, La grande controverse des colybes, dans les Échos d’Orient, t. ii, p. 321-331. Les colybes sont vraisemblablement un vestige des anciens repas funéraires en usage dans l’antiquité païenne, maintenus et sanctifiés par les premiers chrétiens. Gabriel de Philadelphie leur attribue une origine tout évangélique. Notre-Seigneur a dit dans l'Évangile : Nisi granum /rumenti cadens in terrain mortuum fuerit, ipsum solum manet ; saint Paul, dans la I re Épître aux Corinthiens, compare le corps humain à une semence jetée en terre. Le grain de froment symbolise ainsi le corps humain couché dans la tombe par la mort et devant un jour ressusciter glorieux. Les condiments qui entrent dans la préparation des colybes représentent les vertus de l'âme et du corps. Gabriel affirme en passant que dans l’autre monde les âmes se reconnaissent.

3° L’ouvrage principal de Gabriel Sévère est une trilogie apologétique et polémique dirigée contre les latins et spécialement contre les jésuites Bellarmin etPossevin, qui avaient traité les grecs de. schismatiques et d’hérétiques dans leurs écrits. Le titre est le suivant : PaSpiJjX tou ^sorjço-j to’j ix MovE(16aaiaç tajieivou u.r)xpojsoXîxou « b'.XxosXçîix ; "ExBsaiç v.z-x xûv àp.a8ûî XsyovxGJV xai jïapavo'|jLa>? SiSaaxo’vTcov, oxi f ( ; j. sic oî Tfjc ivaxoXixfjç 'ExxXrjaîaç yvTjaiot xat ôpôo’SoÇoi -m ;  ;, ~<i.'vi T/'.nu.y.-.'.y.fil -xpà xfjç àyiaç xai xaSo’Xou 'ExxXTjffîaj. La division est ainsi indiquée : 1. Ilo’aai sîaiv ai yjv.y.ai xai rcpâxai Sia^opaixai notai, a ; ïya f, ivaxoXixï] E/.xXr, iy. -f t ' Ptou.aïxï} ; 2. Ilota i-z-'vi f, âyia xxOoâ'.zt ; xai xiiocrroXix7j ExxXqaîa ; 3. Tito ; ntaxeiSopLev ôpôâ, xpaToujxsv fiiôxia, xai <>'j-.i (r^iapiatixot laæv, n’j-.i xîpsxtxot.

De cette trilogie la première partie seule a été publiée à Constantinople, en 1627, avec d’autres écrits de Mélèce Pigas, de Georges Coressios, de Nil de Thessalonique, de Barlaam, et une dissertation anonyme sur le l’eu du purgatoire. Voir la description de celle édition dans Legrand, op. cit.. wr siècle, t. i, p. 240-243. L’ouvrage entier se trouve dans les cod. 1(110, 2137 et 1291.lu Mont-Alhos, d’après le catalogue de Sp. Lambros, Catalogue o/ Ihe greek inunuscripls on Mount Athos, Cambridge, 1885. La partie publiée seule nous a été accessible. Gabriel compte cinq divergences principales entre l'Église orientale et l'Église romaine, les cinq du concile de Florence, à savoir : la procession du Saint-Esprit, la primauté du pape, l’usage du pain azyme comme matière de l’eucharistie, le [eu du purgatoire, la béatitude complète des saints. Il écarte délibérément dans son introduction certaines divergences secondaires, comme la question du calendrier, qui élail tout à fait actuelle de son temps, le jeune du samedi, la génuflexion dominicale.

1°> divergence, rtspl t/ ( ; ïoû Qavayîou n.vej|AaxO{ Sx-opeûastoç, (labricl ne dit rien de bien nouveau sur cette vieille question. Il croit trouver le fondement de la doctrine catholique du Filioque dans l’identification quc feraient les théologiens latins entre la personne du Saint-Esprit et l’opération, Iv y ; -y. commune à toute la Trinité. Lui-même distingue si bien l’essence divine de son opération qu’il parait côtoyer le palamisme : SXXo l ?-.--/ i, Otia ivépyeia xai SXXo r, Otia O’jvîa, Il exprime en ces terni, conception de la procession du Saint-Esprit : '>-- ; -. Ta

'u’i -rj-.r. 7, 'yvjv 6 ROta{J.Ô( xai CÔ SScup, i ;.'./'ivT7.' 6|xoS

a -.- j à -r 7 jT' : xa 1 sa ; ||v../a - y : y &JJ.OÛ : / -', : 'j-'iz-.i.-, -'. : T'.j IlaTvi ::De même que ris deux choses : le fleuve et l’eau, sortent en même temps et ensemble d’une même souree, ainsi le l’ils et le Salnt-Eêprtt sortent en même temps et ensemble de. l’Iv/poslase du l'ère. Pour la manière de traiter les

témoignages patristiques, il suit la méthode habituelle

aux polémistes urées : appoiler en faveur de la pro