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FRERES MINEURS


hérétiques à combattre, il y a aussi des pécheurs à ramener, des bons à instruire et à édifier. C’est le but de la prédication ordinaire dans l’Église. De tout temps, les frères mineurs exercèrent cet apostolat pacifique au milieu des populations chrétiennes, annonçant, conformément à leur règle, les vices et les vertus, la peine et la gloire, dans les villes et les bourgades. Nous mentionnerons plus loin les principaux de ceux dont les écrits nons sont parvenus, citons cependant en passant les noms des saints Antoine de Padoue, Bernardin de Sienne, Jacques de la Marche, Joseph de Léonisse, Laurent de Brindes, Léonard de Port-Maurice ; des bienheureux Bernardin de Feltre, Ladislas de Gielnow, Ange d’Acri, pour ne parler que de ceux dont les noms sont inscrits au catalogue des saints.

4° A la prédication se rattache l’établissement de dévotions chères à la piété des fidèles et approuvées par l’Église. Dans ce nombre on peut ranger la dévotion à la crèche, dont saint François donna l’exemple, celle au très saint Nom de Jésus, qui eut Bernardin de Sienne pour apôtre, à la passion du Sauveur résumée dans le chemin de la croix que prêchait partout saint Léonard de Port-Maurice. Le glorieux privilège de la Vierge Marie, l’immaculée conception, fut défendu par les mineurs avant d’être défini comme un dogme de notre foi. La dévotion au très saint sacrement exposé sur l’autel, sous la forme des Quarantc-Heures, fut propagée par les capucins qui, aux xvie et xvii c siècles, ne prêchaient pas une mission sans les faire célébrer solennellement.

5° Pour dire un mot des œuvres sociales dues aux mineurs, nous citerons simplement les monts-depiété, dont le premier fut établi à Pérouse par Barnabe le Terni en 1462, et qui eurent pour propagateur le B. Bernardin de Feltre ; les sociétés de tempérance, instituées par Théobald Matthew, cap.(† 1850). Nous ne pouvons omettre de nommer Louis de Casoria, réf., dont toute la ville de Naples pleura la mort (1885). Il se survit dans sa congrégation des frères (Bigi), qui continuent ses œuvres de bienfaisance en faveur des aveugles et des sourds-muets.

Soi mis De nombreuses pages du dictionnaire ne

pourraient suflire pour une indication sommaire des sourcei de l’histoire franciscaine, aussi, comme nous avons fait pour le fondateur, nous unis limiterons a quelques auteurs, et citant seulement les ouvrages d’histoire générale, nous ometterons ceux qui se rapportent à l’histoire régionale ou locale, ainsi que ceux qui onl trait aux controverses, trop fréquentes, hélas ! entre les aïs d’un même père appartenant unilles des [nies mineurs Sauf indication, OUI rages sont in-fol.

I / rèret mineur » en général On trouc dans les Anahronica attaque documenta ni historiam

/ralriiin minorum spcetunliii, édiles par les religieux du

Saint-Bonaventure à Quaracchi, ."> ln-4°, 1885 1012, d< pré leuses i hroniques pour les temps primitifs de

Voici les principales : t. i : Chronique de Jourdain de

o(1262) déjà éditée pai Georges Volgt, Leipzig, 1870,

léeparll Bcehmer Pans 1908 ; De adoentu fr. min. tn

Angliam, pal Mi, in..— d’Eccleston, avant 12(10, d’après

cr, Monumenta franctteana, Londres, 1858, i i, ’par A G I.illl. Paris, 1909 ; I. n : Chronique de

rger, du commencement du « vi » siècle, qui,

de nombri uses indications pour les provinces d’AÏIe ile précieuses pour l’histoire géné t m : Chronique des i généraux, attribuée a

Irnaud de Serrano (Samatan ?), vers 1370, avec plusieurs

le principal est la chr inique de Bernard de

uni Bonaventure, qu’éditait en même

temps Hiiaiiu Felder de Lucerne, ln-12, Rome, 1897 ; i n

formltatum île Barthélemj de PUej édition

important’invrage. déjà édlti Milan 1510

ne 1590, dont la paternité est rev< ndlquéc poui

i 100) et non point de Alblzzl

ne on l’a dit souvent ; les éditeurs oui rechi

soin les sources de valeur inégale où puisa l’auteur et dont quelques-unes ont été mises dernièrement en lumière, comme le Dialogus SS. fr. min. et le CaUdogus SS. fr. min. édités par le P. Léonard Lcmmens, 2 in-8, Rome, 1902, 1903.

La Chronique de Salimbene de Parme, entre 1282 et 1288, renferme de précieuses indications pour les temps primitifs, mais principalement pour celui auquel il vivait, Parme, 1857, Monumenta historica Germanise, Scriptores, 1905-1909, t. xxxii.

La Chronicn septem tribulationum d’Ange Clareno(-j-1337), ouvrage de parti, mais une des sources principales pour l’histoire des spirituels, publiée en partie par I. Dôllinger, Beitrâge zur Sektengeschichte, Munich, 1890, par le P. 1°. Ehrle, S. J., dans ses études sur cette période troublée de l’histoire franciscaine, Archiv fur Lileratur— und Kirchengeschichte des Mittelalters, Berlin, 1885-1887, t. i-m, et par F. Tocco, Le duc prime tribolazioni delVordine francescano, Rome, 1908. Cf. René de Nantes, Histoire des spirituels dans l’ordre de saint François, in-8°, Paris, 1909.

Les Monumenta ordinis minorum, Salamanque. 1506, 1510, 1511, le Spéculum minorum, Rouen, 1509 ; Venise, 1613 ; les Firmamenta trium ordinum, Paris, 1512. sont des compilations de même genre, dans lesquelles on trouve des documents intéressants pour l’histoire ancienne et contemporaine de l’ordre avant sa division.

Marien de Florence (-J— 1523) laissa des chroniques manuscrites utilisées par les écrivains postérieurs ; une partie semble perdue, on ne possède imprimé que le Compendium chronicarum, in-8°, Quaracchi, 1911.

.Marc de Lisbonne, évêque de Porto (-J-1591), écrivit en porlugais les Chroniques de l’ordre des frères mineurs, Lisbonne, 1556-1568. Diègue de Navarre traduisit en espagnol la première partie et Philippe de Sosa les deux autres, Alcala, 1566-1570. Un Bolognais, Horace Diola, donna une traduction italienne de la version espagnole, in-4°, Venise, 1585-1591 ; il est difficile de se retrouver dans les éditions qui se succédèrent rapidement et furent de bonne heure interpolées. BarezzoBarezzi composa une IVe partie, Venise, 1608, que continua Barthélémy Cimarelli de Corinaldo (y 1628). Léonard de Naples republia le tout, 6 in-4°, Naples, 1680. La Clironiquc et institution de l’ordre du l’ère suint François fut traduite de l’italien par 1). S. (Santeul et P. Blaconc), 4 in-1°, Paris, 1600-1609, et 1623. Antoine Daza avait également donné une IV partie en espagnol, Valladolid, 1611.

D’autres Chroniques furent publiées par Louis de Rebolledo, Séville, 1598-1603, Chronica <ie nuestro seraphice padre S. Francisco g su apostolica orden ; Nicolas Van Estveldt d’Amersfort († 1656), Ghronycke ende Gheslacht-boom van iten Seraphychen’<i<ler s. Franciscus, Bruxelles, 1655. Pierre BJdolfi de Tossignano, conventuel, évêque de Sinigallia (+1601), l listoriarum seraphices religionis libri 1res, Venise, 1586. François Gonzague, observant, général, puis évêque de Mantoue (y 1657), De origine seraphiese religionis, Rome, 1587 ; in-1 » , Venise, 1603.

LUC Wadding († 1657), Annales ordinis minorum, 8 vol., Lyon, Home, 1625-1651 Les Annales de Wadding s’arrêtent à l’année 1540 ; elles furent rééditées par Joseph-Marie Fonseca, Rome, 1731-1736, en y insérant les additions d’Antoine Melissani de Macro i ; — 1704), déjà publiées sous le titre de Supplementum ud annales Waddingi, Turin. 1710, pal Antoine-Marie Canon de Torre (y 1743). Joseph-Marie

d’Ancône ( ; 17 11> composa une table générale, Syllabus unioersalis, Rome, 1741, qui forme le i xvii. Par les soins du même Fonseca, Jean De Luca de Venise composa les I wiii ei i (1540-1563), Rome, 1711-1715 Le I 1 1564 157L. par Gaétan Michelesi d’Ascoli († 1820), Rome, 1794 ; réédité, Quaracchi) 1899 ; les t. wi-wv (1575-1622)de

Stanislas Mrlclnorri de Cenelo (-j 1871), Ane. me. 1844 ;

Naples. 1847 ; Ancône, 1849, 1860 ; Quaracchi issu : ce

dernier par lis soins d’Eusébe 1 erinend/in I ; 1897), QUI

avait réédité le t « François Harold de Limer ik en Irlande ( ; — 1685) avait été chargé de continuer les annales après la mort de Wadding ; poui s’y préparer, il les résuma Epltome annallum, 2 vol. Rome, 1662, en les taisant précéder de la vie de l’auteur reproduite pa ? I onscca en tête île son édition, mais il ne donna pas autre chose Sylvestre i astel déftnlteui général en 1670 Innales des frères mineurs abrégées ri traduites en françots, s m t. Toulouse, 1680tus : ! Bernard Sannig, Der Chrongeken des drel Orden des .s Franciscus, 8 v.>i Prague, 1689

Dominique de Gubernatls de Sospello i ; v 1089), orbis ihtcus, htstorta île tribus ordlntbui n s I’s Francisco