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    1. FRANCE##


FRANCE. PUBLICATIONS CATIIOLIOUES SUR LES SCIENCES SACRÉES

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Charles Moreau distribua dans un nouvel ordre et annota les ouvrages de TertuMicn. 3 in-fol., Paris, 1658. Philippe le Prieur réédita encore Tertullien, Paris, 1664 et 1675, et édita saint Cyprien avec Minucius Félix, Arnobe, Commodien et Jules Firmicus, 1666. Sur les éditions de Combefis, voir t. iii, col. 386, et de Cotelier, col. 1923-1924. Pour d’Achéry, voir t. i, col. 310-311. Le jésuite Pierre Poussines a édité quelques nouveaux opuscules de saint Nil, Paris, 1639, puis les lettres de ce saint, 1657, la Calant grœcorum Palrum in Evangelium secundum Marcum, 1673, le Convivium decem virginum de saint Méthode, 1657, divers écrits d’auteurs byzantins, les lettres de saint Isidore de Péluse, Rome, 1670, Thésaurus asceiicus (18 opuscules de Pères grecs), Toulouse, 1684. Jean Garnier a donné les écrits de Marius Mercator, 1673, le t. v de l’édition de Théodoret par Sirmond, 1684, le Libellus fidei de Julien d’Éclanc, 1648, le Brcviarium de Liberatus, 1675. Sur les éditions de Chifflct, voir t. ii, col. 2363. Pierre de Goussanville publia les ouvrages de Pierre de Blois, Paris, 1667, 1675, ceux de saint Grégoire le Grand, 3 in— fol. Sur Baluze, voir t. ii, col. 138. Quesnel a édité les œuvres de saint Léon le Grand, 2 in-4°, Paris, 1675, et J.-B. le Brun Desmarettes, celles de saint Paulin de Noie, 2 in-4°, Paris, 1685. Le jésuite Etienne Chamillart fit l’édition de Prudence, Paris, 1687.

Histoire.

Les principaux ouvrages d’histoire

ecclésiastique méritent d’être signalés. André du Chesne a écrit l’Histoire des papes jusqu’à Paul V, 2 in-8°, Paris, 1616 ; augmentée jusqu’à Innocent X, 1653. Claude Robert publia, en 1625, une Gallia christiana, que celle des deux frères de Sainte-Marthe a fait oublier. Signalons seulement les travaux chronologiques de Petau, les Annales sacri de Henri de Sponde, les Exercilaliones ecclesiaslicse de Jean Morin, les études de chronologie de Jacques Grandami. Antoine Godeau rédigea une Histoire de l’Église, 5 in-fol., Paris, 1653-1678 ; 6 in-8°, 1696. François Bosquet a publié VHistoria Ecclesiec gallicanæ, Paris, 1633, 1638 et Louis Coulon, L’histoire et la vie des papes de S. Pierre à Alexandre VII, Paris, 1656 ; jusqu’à Clément XI, Lyon, 1669. Les jésuites Labbe et Cossart ont fait un recueil estimé des conciles généraux, 18 in-fol., Paris, 1672 sq. Labbe s’est occupé beaucoup de l’histoire sacrée et profane. Sur Cabassut, voir t.n, col. 1297. Le Nain de Tillemont doit être cité pour son Histoire des empereurs, etc., 6 vol., Paris, 16901738, et ses Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des six premiers siècles, 16 in-4°, Paris, 1693-1712. Nommons seulement le jésuite Louis Maimbourg, dont les ouvrages historiques ont été estimés autrefois. Signalons enfin les Annales ecclesiastici Francorum de Lecointe, 8 in-fol., Paris, 1665-1683, et la Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques de Louis Ellies Dupin, sa Nouvelle bibliothèque, son Supplément et les autres ouvrages qui en sont la suite, avec les critiques qu’en firent Bossuet, Richard Simon et dom Mathieu Petit-Didier.

V. Au xviii siècle.

Ce siècle est partout, et spécialement en France, une époque de décadence dans toutes les branches des sciences ecclésiastiques.

1° Théologie positive. — La théologie scolastique est presque entièrement négligée et elle cède de plus en plus la place à la théologie positive. De nouvelles universités sont constituées à Dijon en 1722 et à Rennes en 1735. Celle de Pont-à-Mousson est transférée à Nancy en 1768, et la faculté de théologie passe des mains des jésuites à celles des prêtres séculiers. Les Cursus se multiplient, résumant sous une forme condensée les gros traités d’autrefois et indiquant les preuves scripturaires, traditionnelles et rationnelles de chaque thèse, dogmatique ou morale. Les

traités sont classiques. Les manuels à l’usage des séminaires sont sur le même plan, mais à un niveau inférieur, que les Instiluliones des facultés. Les traités du cordelier Assermet forment une partie d’un cours de cette sorte. Voir t. i, col. 2123. Le capucin Paul de Lyon publie un cours complet et sommaire : Theologia spécimen, Lyon. 1721. Nicolas l’Herminier compose une Summa theologiæ, 7 in-8°, Paris, 1701-1711, dont le traité de la grâce proposait mi jansénisme adouci, qui fut attaqué, et un traité De sacramentis, 3 in-12, Paris, 1716. Les Instiluliones theologicse à l’usage du séminaire de Poitiers paraissaient, 2 in-8°, Poitiers, 1708. Ellies Dupin donnait : Traité de la doctrine chrétienne et orthodoxe, Paris, 1703 ; Traité de la puissance ecclésiastique et temporelle, 1707 ; Traité historique des excommunications, 1715, 1719 ; Méthode pour étudier la théologie, 1716 ; Traité philosophique et théologique de l’amour de Dieu, 1717. Cependant le dominicain Bernard Rabaudy, professeur à Toulouse, commentait encore la Somme de saint Thomas. Sur le P. Adrien de Nancy, voir t. i, col. 462, et sur Charles de Plessis d’Argentré, col. 1777-1778. Les théologies dogmatiques et morales du P. Antoine, jésuite, sont des cours complets. Voir t. i, col. 14431444. Les traités de Charles Witasse étaient publiés après sa mort : De Deo uno et trino, 1722 ; De auguslissimo altaris sacramento, 1720 ; De sacramento pœnitenliæ, 1717 ; De sacramento ordinis, 1717. Tous ces traités, avec le De incarnatione et le De confïrmatione, étaient réunis en 4 in-4°, Venise, 1738, sous le titre de Traclalus theologici. Louis Habert publiait pour le séminaire de Châlons une Theologia dogmatica cl moralis, 7 in-12, Lyon, 1709-1712. Antoine Boucat, minime, livrait sa Theologia Palrum dogmatico-scholasticopositiva, 5 in-fol., Paris, 1718. Voir t. ii, col. 1090. Le jésuite Edmond Simonnet composait ses Instiluliones ad usum seminariorum, 11 in-8°, Nancy, 1721-1728. Honoré Tournély donnait ses Preelectiones theologicse, comprenant des traités de Dieu et de ses attributs (1725), de la grâce (1725), de la Trinité (1726), de l’Église (1726), des sacrements en général (1726), de l’incarnation (1727), du baptême et de la confirmation (1727), de la pénitence et de l’extrême onction (1728), de l’eucharistie (1728), de l’ordre (1729), du mariage et des censures (1730). Deux sulpiciens, Louis Montaigne et Simon Pierre de la Fosse, publiaient les leurs, sous le nom de Tournély. Au premier on doit les traités de Dieu (1730), des sacrements (1729), de l’œuvre des six jours (1732), de la grâce (1735), de la Trinité (1734) et des anges (1751) ; au second, celui De Deo et divinis atlribulis, 1740. Collet complétait les traités de Tournély par les siens. Voir t. iii, col. 365. Urbain Robinet extrayait de Tournély ses Compendiosæ instiluliones theologicse, 2 in-8°, Paris, 1731. Un anonyme donna la Medulla theologiæ tournelianse, 2 in-4°, Cologne, 1735. Les Pères Serry, dominicain, et Daniel, jésuite, discutaient chaudement l’âpre question De auxiliis. Dom Mathieu Petit-Didier publiait un Traité de l’infaillibilité du pape, Luxembourg, 1724. André le Soudier avait composé un Cursus theologicus très élémentaire, Paris, 1724. Nicolas Girardeau fit des Prœlectiones theologicæ, 2 in-8°, Paris, 1743 (religion, parole de Dieu écrite et traditionnelle, Église et conciles). Le jésuite Ignace Arnaud avait donné une Theologia de sacramentis, Avignon, 1720. Gabriel Mousson laissait des Lectiones theologicse desacramentis, 4 in-12, Paris, 1745 ; de religione, 3 in-12, Paris, 1743. De Roujoux donnait un traité De religione, 2 in-S°, Reims, 1753 ; un sulpicien, Jean Lagedamon, un traité De conlraclu et sacramento malrimonii ; Jacques Robbe, des traités De mysterio Ycrbi incarnati, Paris, 1768 ; De auguslissimo eucharistie sacramento, Nimes, 1772 ;