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FLAGELLANTS — FLAVIUS

imd^Beichtstuhluerrirungen, nach dem Italianisehen, Stuttgart, 183-1 ; Stumpf, Ilisloria flagellanlium prsecipue in Thuringia, dans Miltheil. hisior, aniiq. Thuring. Sachs.,

lS : t S ; fin : egans, Die grosse ( ixsel/tihrl næh Sîrassburg im Jah. 1349, Leipzig, 1840 ; Dôllinger, Dcr Weissagungsglaube in der christl. /.cil, dans Raumershistor. Tasehenbuch, 1871 ; Lechner, Die grosse Geisselfalirt des laines 1349, dans Gôrres Ces. Ilislor. Iahrb., 1881 ; Migne, Dictionnaire des hérésies, Paris, 1847, t. i ; Ersch et Gruber, Encyklopàdie ; Kirchenlexikon, t. iv ; Realencyklopâdie ; U. Chevalier, licpcrloire tics sources historiques. Topo-bibliogra]>hie, col. 1104-1105.

G. Bareille.

FLAMARE, calviniste français, converti vers la fin du xviie siècle. Préoccupé de bonne heure par l’étude des antiquités chrétiennes, dans l’intention de défendre le calvinisme, il fut confié par ses parents à Matthieu de Larroque, pasteur de Rouen († 1684). Ce ministre était de tendance irénique, et ses enfants se convertirent dans la suite. Les motifs qui décidèrent Flamare à abjurer le protestantisme furent les suivants : l’impossibilité de fixer une date précise où l’Église catholique aurait fait défection de l’Église primitive ; l’inexactitude historique de cette défection ; la réalité d’une séparation hérétique à l’origine de la Réforme. Voir Conformité de la créance de l’Église catholique avec la créance de l’Église primitive ; et différence de la créance de l’Église protestante d’avec l’une et l’autre, par M. de Flamare, prêtre, 2 in-12, Rouen, 1701.

Mémoires de Trévoux, mai 1701, p. 35 ; Räss, Die Convertiten, t. ix, p. 1-6 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 745-745.

J. Dutilleul.

FLANDINO Ambroise, appelé Fiandino par Tiraboschi, et Ambroise de Naples par Toppi, célèbre prédicateur, théologien et controversiste de l’ordre de Saint-Augustin, naquit à Naples ; il mourut le 24 septembre 1531. En 1514, il était provincial. En 1517, il fut nommé évêque suffragant de Mantoue, avec le titre d’episcopus Lamosensis. On a de lui : 1° De immortalitate animæ contra Petrum Pomponatium, assertorem mortalitatîs, Mantoue, 1519 ; 2° Conciones quadragesimales, Venise, 1523. Il a laissé plusieurs ouvrages inédits, qui le placent parmi les premiers adversaires de Luther : 1° Apologia pro Alexandro Aphrodisæo de fato contra Petrum Pomponatium, écrit en 1519 ; 2° Sermones per adventum usque ad Epiphaniam ; 3° Conciones super salutationem angelicam et canticum Mariæ ; 4° De tribus Magdalenis et unica Magdalena ; 5° Apologia adversus Martinum Lutherum, quod non sil abroganda missa secumdum consuetudinem romanæ Ecclesiæ ordinata, et quod verum sacerdotium a Christo sit translatum in Petrum et successores ejus, ac denique quod missa sit sacrificium, écrit en 1520 ; 6° Conflictationes de vera et catholica fide, quibus artes primo, et doli aspidis surdæ et lutheranorum deteguntur ; demum quasi æneis tormenlis infaustum, ac infame monstrum novem artubus compactum expugnatur, écrit en 1531 avant sa mort qui arriva le 24 septembre de cette année ; 7° Examen vanitatis duo decim articulorum Martini Lutheri. Ces ouvrages se conservent dans les bibliothèques de Vintiniille, de Mantoue et de Parme.

Panfilo, Chronica ordinis eremitarum sancti Augustini, Rome, 1581, p. 109 ; Tafuri, Istoria degli scrittori nati nel regno di Napoli, Naples, 1750, t. iii, p. 251-255 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt, 1768, p. 341-343 ; Tiraboschi, Storia della letteratura italiana, Milan, 1833, t. iii, p. 413, 470 ; Lanteri, Postrema sæcula sex religionis augustinianæ, Tolentin, 1859, t. ii, p. 23, 24 ; Hurler, Nomenclator, t. ii, col. 1271, 1283 sq.

A. Palmieri.

FLATTERIE. La flatterie est une louange exagérée ou déraisonnable. Considérée au point de vue de sa moralité, elle est une faute contraire à la vertu que saint Thomas désigne sous le nom d’affabilité. Sum. theol., IIa IIæ, q. cxv. Cette vertu qui se rattache à la justice a pour objet de régler correctement nos relations avec nos semblables et pour but de les ordonner en les rendant faciles et agréables aux autres, sans néanmoins porter atteinte ni aux convenances ni aux lois morales. La flatterie lui est contraire, comme la superstition l’est à la religion, par excès en ce qu’elle exagère le devoir de plaire et le préfère aux obligations plus importantes imposées par la justice, la religion ou la charité.

La flatterie n’est que vénielle ex genere suo ; flatter uniquement pour faire plaisir ou pour un but qui n’a rien de mauvais, n’est pas de soi contraire à la charité, donc n’est pas mortel. S. Thomas, loc. cit., q. cxv, a. 2. Accidentellement, elle peut devenir grave : 1° par son objet, c’est-à-dire par suite du caractère moral de l’acte dont on fait compliment : louer un acte coupable est évidemment contraire à la charité que nous devons à Dieu, puisque c’est outrager sa justice qui toujours condamne le péché, comme il est contraire à la charité qui est due au prochain puisqu’elle le porte au péché en le louant de ses fautes ; 2° par son but : quand on flatte le prochain afin de nuire à quelqu’un dans ses biens spirituels ou autres ; la faute commise peut devenir mortelle quand le préjudice causé est sérieux ; 3° par ses conséquences : quand la flatterie a pour résultat de porter au péché, même si ce résultat n’est pas expressément cherché. Elle constitue un scandale grave quand réellement elle est cause d’un péché mortel. Si le flatteur a prévu ce résultat et l’a provoqué sans raison suffisante, il en est moralement responsable. Cette influence malfaisante des flatteurs dont les paroles perfides poussent ou retiennent si souvent les hommes dans le péché leur a valu les anathèmes de l’Écriture, Prov., xxvi, 25, 28 ; xxviii, 23 ; xxix, 5, et le blâme énergique des moralistes. C’est aussi à cause d’elle que le flatteur (palpo) peut avoir comme tous les coopérateurs sa part de responsabilité dans les injustices qu’il fait commettre aux autres. Son influence étant de tout point semblable à celle du conseiller dont, les avis poussent au péché, sa responsabilité est la même, variable selon qu’elle est certaine ou douteuse, variable aussi selon que le flatteur est cause principale du dommage ou seulement coopérateur du principal auteur.

S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. cxv ; Jaugey, Prælectiones theologiæ moralis, Tr. de quatuor viriutibus cardinalibus, sect. ii, part. III, e. iv.

V. Oblet.

FLAVIUS iweîchior, cordelier de l’observance, appartenait à une famille noble d’Albi, les Flavy, suivant Goussaincourt ; pour lui, il inscrivait sur le frontispice de ses ouvrages en français le nom de Melchior de Flavin. On a peu de détails précis sur sa vie : les auteurs rapportent, à la suite l’un de l’autre, qu’il avait entrepris plusieurs fois le pèlerinage de Terre Sainteet quelegénéralJeanCalvi (1541-1547)l’envoya commissaire dans la province de l’Allemagne du Nord. Ses livres nous apprennent qu’il fut gardien du grand couvent de son ordre à Toulouse, pénitencier et prédicateur apostolique sous saint Pie V, prédicateur du roi Henri II. A l’époque de l’avènement au trône de Charles IX, il lui dédiait un Discours sur la vraie religion, dans lequel il promettait de lui offrir un travail plus important, qui parut sous le titre de Liber de regno Dei, de quo Christus loquulus est per dies quadraginla, …compleclitur Epitome omnium mysleriorum Clirisli et Sununam tolius sacres Scripturse, in-8°, Paris, 1566. Le P. Melchior publia encore : Enarralio.catholica cantici graduum per demegorias seu sectiones, in-8°, Paris, 1568 ; De