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précise. Nous la prenons sous la forme où elle fut présentée la seconde fois à sa signature, en 1840, souscription qui termina la question de son livre déféré à Rome. Les quatre propositions précédentes traitent de la possibilité pour la raison de constater les préambules de la foi, existence de Dieu, ses perfections, fait <le la révélation, preuve de ce fait par les miracles. Puis vient la 5e :

Qu >ad lias quicstiones varias, ralio (idem priecedit debetque ad eam nos conducere.Denzinger-ljar.nwart, n. 1626.

Sur ces questions diverses (des préambules) la raison précède la foi et doit nous y conduire (texte oiiginall. Denzinger, loc. cit., en note.

b) Propositions présentées à Bonnelty par la S. C. de l’Index, en 1855. Qu’il suffise de citer la 3 e. C’est la 5e proposition de Bautain sous sa première forme, signée en 1835 :

Rationis usas lidem præcedit et ad cam hominem ope revelationis et gratiaconducit.

L’usage de la raison précède la foi, et y conduit l’homme par la révélation et la grâce.

Voir Bautain, t. ii, col. 182 ; Bonnetty, col. 1021.

2. Pie IX, encyclique Qui pluribus, en 1846. — Ce document dirigé principalement contre le rationalisme, mais atteignant par endroits le fidéisme, affirme aussi que la raison individuelle peut et doit constater les vérités qui servent de préambules à la foi.

a) Sur la première classe de préambules, science et véracité de Dieu :

Quis enim ignorât vel ignorare potest, onineni Deo loquenti fldem esse habendam, niliilque rationi ipsi inagis conseil tancum esse, quatn iis acquiescerc Rrmiterque adhærere, quse a Deo, qui nec falli nec faillir potest, revelata esse constiteiil ? DenzingerBannwart, n. 1637 (1498).

6) Sur la deuxième classe révélation et ses preuves :

Humana quidem ratio, min tant ! moment ! negotio decipiatur ci enet, divinae itionis factum diligenter Inquirat opoi tet, ut cei lo sibl constet i >eum esse locutum… Sed quam multa, quam mira, quam splendida presto siini argumenta,

quiluis huniana ralio lucu lentissime evinci omnino débet. <iî Inam i sse < Ihristi lem ! etc. Denzinn. 1637, 1638.

Quel homme ignore ou peut ignorer que la parole de Dieu est digne de toute notre foi, et que rien n’est plus conforme à la raison elle-même que d’acquiescer et d’adhérer fermement à ce qui est reconnu comme révélé de Dieu, lequel ne peut ni se tromper ni nous tromper ?

de préambules, fait de la

La raison humaine, pour ne pas se tromper dans uniaffaire si importante, doil s’enquérir soigneusement du fail de la révélation divine, afin de reconnaître avec certitude que Dieu a parle… Mais combien de preuves,

et combien splendides, s’offrent à nous, capables de convaincre pleinement la i humaine que la religion du < ; in ist est divine ! etc.

iur la troisième classe de préambules (conclusion pratique des précédents), l’obligation de croire :

Itaque humana ratio ex iplendiditsimis h sce seque ac iirmissimjs argumentis clanaperteque cognoscena Diiiin ejusdem fldci auctoinn exlstete, ulterius progredl neqult, sed quavia difflcultate ac dubitatione penltus abjecta atque r< mota, omne i idem ndei ob sei| m pracbcal oportet.

Denzinger, ii, 1639.

a) Sur la première classe de les connaître par la raiso

Si quis dixerit Deum ununi et verum, creatorem et dominum nostrum, per ca, quse facta simt, naturali rationis humanae lumine certo cognosci non posse, anathema sit. Can. 1, De revelatione, Denzinger, n. 1806.

Ainsi l ; i raison humaine.

parvenue par ces arguments aussi lumineux que

solides à constater clairement que Dieu est l’auleili

dC II fol ' fin I leline. lie

peut aller plus loin :

laid alis.1 1 mien I toute dilli euiie, i |. nie hésitation,

il faut qu’elle rende pleinement ; i Dieu l’hoir de la foi.

/ i COncill du Y ni min, sess. 1 1 1. c. i iliv. et canons

pondants.

de préambules : possibilité n naturelle :

Si quelqu’un dit que le

Dieu unique et véritable, notre créateur et seigneur, ne peut pas être connu avec certitude par le moyen des choses créées, à la lumière naturelle de la raison humaine, qu’il soit anathème.

Voir aussi le c. il, qui correspond à ce canon, n. 1785. Pour l’interprétation complète de ces textes, voir Dieu, t. iv, col. 825 sq.

b) Sur la deuxième classe de préambules : possibilité de les connaître par la raison naturelle, et nécessité de le faire pour que la foi soit d’accord avecla raison, comme Dieu le veut :

Pour que l’hommage de notre foi fût d’accord avec la raison, Dieu a voulu ajouter aux secours intérieurs de l’Espril-Saint des arguments extérieurs de sa révélation*.., qui en son ! des signes 1res certains, el appropriés à l’intelligen v de tous.

Ut…fidei nostraobsequiuni rationi consentaneiim esset, voluit Deus cum intemis Spiritus Sancti auxiliis externa jungi revelationis sine argumenta… quoe… divinae revelationis signa sunt certissima et omnium intelligentiæ accommodata, c. m. Denzinger, n. 1790.

Fides et ratio… opem quoque sibi mutuam ferunt, eutn recta ralio fidei fundamenla demonstret…, c. IV. Denzinger, n. 1799.

La foi et la raison se prêt fil I un mutuel sec-nus. puisque la droite raison démontre les fondements de la foi, elc.

Sur la possibilité de connaître certains miracles avec certitude et de prouver par eux l’origine divine de la religion chrétienne, voir les canons 3 et 4, De fide. Denzinger, n. 1812, 1813. Sur la possibilité de reconnaître la véritable Église par des i signes manifestes de son institution. > voir c. m. Denzinger, n. 1793.

c) Sur la troisième classe de préambules : on peut conclure que l’obligation de croire est reconnaissante à la lumière de la raison naturelle, puisque le concile la prouve par un argument purement philosophique, ainsi brièvement donné :

Cum homo a De" tan quain creatore et domino suo lotus dependeal, el lalio cieala increatie veri tati pendus gubjecta sit, plénum revêtant ! Deo intellectus ci voluntatls obse quium fide pneslare trne niiu. c. m. Denzinger, n.

ITX'.I.

L’homme dépend tout entier de Dieu comme de

son créateur et seigneur, el la raison créée esi absolument subordonnée à la vérité Incréée ; nous somm< s donc obligés, si l Heu ré êle, à lui rendre pur la fol l’hommage total de noire inlrl ligence et de notre volonté.

Sur Us passages du concile opposés au fidéisme, vonCrédibii m. i. iii, col. 2334-2336.

I. Léon XIII, encyclique JEterni Palris, en 1879, met en relief le rôle de la raison dans I ; connaissance

de Ions 1rs préambules de la foi :

En premier lieu, un excellent fruil de la raison humaine, c’esl qu’elle >umonl re l’existence de i Heu.

Igilui primo loco magnus hic et prieclaruse humana

ratione tructus capltur.quod

illa Deum esse deinonsl rel..

Delnde l leum ostendil omnium perfectionum cumulo ilngularlter excellere Infinité m |n nuis saplentla quam

nulle iisquam res lalere el

lummi Justifia, quam pra us nunquam Inceie possii effectua, Ideoque Deum

non solum erucem esse

sed ipsam etlam veiitatem

falli et fallere nesclai

quo consequl peraplcuum

Ensuite, elle luit voir que I lieu surpasse tous l<

par une réunion de toutes

les perfections, particullèrcment d’une science infinie a laquelle rien ne peut

cehapper, el d’une SOUVC ralni sainteté dont nulle

affection désordonnée ne

peut triompher ; que par conséquent Dieu n’est pu sculemi ni éridlque, m. us