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HILAIRE (SAINT ;

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de soinl Hilaire de Poitiers, dans la Revue du monde catholique, 1888. I. xciii, p. 213-222 ; H. Lindemann, Des M. Hilarius von Poitiers « liber mysteriorum » , Munster en Wesphalie, 1005 ; G. Mercati, A supposed Liber officiorum of Hilaru o/ Poititrs, dans Journal o/ theological studies, Oxford, 1907, t. vii, p. 429 sq. ; The « three weecks’advent » o/ Liber officiorum S. Hilarii, iftid., 1909, t. x, p. 127 sq. ; dom A. Wilmart, Le De mijslcriis de saint Ililaire au Mont-Cassin, et Le prétendu Liber officiorum de saint Hilaire et l’Avent liturgique, dans la Revue bénédictine, 1910, t. xxvii, p. 12-21, 500-513.

TH. ÉCRITS B18T01UC0-P0LÉM1QVES. — °’Ad Con stantium Augustum, P. L., t. x, col. 557-572. — Sous ce titre sont compris, dans les éditions courantes, deux pièces distinctes et déne mmées Lifter primus, Liber secundas. La seconde partie est intimement lice avec le séjour de saint Hilaire à Constantinople, au début de l’année 360 : Rogo, ut présente synodo quas nunc de fuie litigat, 8, col. 569. C’est une requête adressée à Constance, et dont le contenu est suffisamment connu par ce qui a été dit plus haut, col. 2393. La première partie se présente dans des conditions très différentes. Elle comprend une lettre collective à l’empereur, 2-5, suivie de réflexions sur les menées des ariens, 6-7, et d’un récit sur ce qui s’était passé récemment au synode de Milan de 355. Jusqu’à ces derniers temps, on voyait dans cet écrit une apologie adressée a Constance par Hilaire ou par un concile gaulois tenu en 355 sous sa présidence. Mais dans une étude sur Le Ad Constanlium liber primus, parue en 1907, dem A. Wilmart a établi que cet écrit contient une lettre adressée aux empereurs ar le concile de Sardique, tenu en 343, lettre utilisée par l’évêque de Poitiers à titre de document historique, et que cette lettre est à réintégrer avec tout le reste dans les Fragmenta historica, cemme pièces faisant partie intégrante d’un même i il. Dès lors, la question rentre dans le problème général des Fragments historiques dont il sera traité plus loin, et le titre inexact : Ad Constanlium liber primus, lequel, du reste, ne figure pas dans le catalogue de saint Jérôme, doit être considéré désormais comme périmé.

2° Contra Constantium imperatorem, P. L., t. x, col. 573-603, avec une pièce additionnelle sur le mystère de la génération divine, col. 603-60(5. — Écrit adressé sous forme de lettre aux évêques gaulois, car l’appellation de « frères » avec les allusions faites au passé, n. 2, el le récit concernant le synode de Sélet cie ne comportent pas d’autre interprétation ; les apostrophes < irectes n l’empereur relèvent manifestement du style ora ore Coustant Prævia disserl., 13, col. 576 ; cf. Vit’, >M>, ]’. L., t. ix, col. 102. Hilaire lait un appel vibrant à la résistance ouverte, sur le terrain de la foi, contre l’Antéchrist qu’est Constance. Cette attitude, différente de celle qu’il avait eue jusqu’alors, il la justifie en stigmatisant à grands traits la politique religieuse de l’asti cieux et mobile empereur, depuis le svnode d’Arles jusqu’au lendemain du concile de Séleucie. Le ton virulent de cet écrit, qui lui a fait donner souvent le titre d’Invective, s’explique par les évéi emenls qui le provoquèrent ; il fut, en . compose après le synode tenu à Constantinople en janvier-février 300, alors que Constance, consacrant officiellement la supiémalie homéenne, prétendit imposer à tous les évêques un credo impérial, la formu’e de Niké. Voir t. i, col. 1827, 1829. Saint Jérôme suppose, il est vrai, De viris illuslr., 100, que l’écrit fut composé api es la mort de Constance : et alius in Constanlium, quem posl mortem qui scripsit ; mais ce"e hypothèse ne tient pas devant l’affirmation positive de l’auteur lui-même, car il parle du synode de Milan (355), comme ayant eu lieu cinq ans aupaavant, quinlo abhinc anno, 2, col. 579. Étant données

la nature et la destination de l’écrit, la distinction faite par d’autres entre la rédaction, qui serait de 360, et la publication, qui aurait été différée, est purement arbitraire. Dom Wilmart estime, toc. cit., p. 149, que le Contra Constantium < a probablement perdu sa finale, comme l’indique M. Loofs, et quoi qu’en pense dom Coustant, probablement aussi son intitulé » , assertion discutable, d’après Bardenhewer. op. cit., t. iii, p. 386. La pièce additionnelle sur le mvstère de la génération divine ne semble pas primitive mais tirée du De Tiinit le. Dom Wilmart, loc. cit., note 2, conjecture après dom Rivet, non sans quelque vraisemblance, que le traité de saint Hilaire, auquel se réfère Arnobe le Jeune, lorsqu’il cite une allocution du pape Célestin dans un concile tenu à Rome au commencement du mois d’avril 430. est le Ad Const nlium inper lorem. G. Morin, Amobe F Jeune, dans Éludes, textes, dicouveils, etc., Maredsous et Paris, 1913, t. i, p. 345.

Le P. Feder a édité le Liber ad Coistai ti m imp-ialo ^m, au t. lxv du Copus de Vienne, Leipzig, 1916.

3° Contra arianos, vel Auxenlium Mediolanemen, P. L., t. x, col. 609-618. — Saint Jérôme signale cet écrit, De viris ill. 100 : elegans libellus contra Auxenlium. C’est une lettre adressée aux évêques et aux fidèles orthodoxes sur la fin de 304 ou au début de 365, dans les circonstances indiquées plus haut, col. 2395. Après avoir dénoncé dans les ariens du jour, les Valens, les Ursace et les Auxence, des suppôts d’Antéchrist qui méconnaissent l’esprit évangélique et minent l’intégrité de la foi, le saint docteur raconte ce qui s’est passé à Milan entre lui et Auxence ; en terminant, il transcrit, après en avoir montré le côté faible, la profession de foi de ce dernier, exemplum blasphemiæ Auxentii, 13-15. Manquent deux pièces mentionnéee au cours de l’écrit : un mémoire présenté par Hilaire à Valentinien, 7, et un document relatif aux actes du concile de Rimini, quse gesta sunt in concilio Arimincnsi, que l’évêque de Milan avait joht à sa profession de foi, 15.

4 P Ad pra’jectum Sallusliurn, sive contra Dioscorum. — Le titre seul de ce mémoire, datant de 361-362, nous a été conservé par saint Jérôme, De viris illusl.. 100. La perte est d’autant plus regrettable que saint Hilaire y donnait sa mesure comme littérateur, quid in lilleris posset oslendit, au jugement du docteur dalmale. Episl., lxx, ad Magnum, o, P. L., t. xxii, col. 668.

5° Fragmenta ex opère hislorico, P. L., t. x, col. 627724. — Dom Coustant a groupé sous cette appellation quinze documents, comprenant chacun une ou plusieurs pièces d’une grande importance pour l’histoire de l’arianisme crs le milieu du ive siècle : actes conciliaires, professions de foi, lettres de papes, d’évêques el d’en pleurs, avec quelques débris de glose intermédiaire. Ces documents fuient d’abord recueillis par Pierre Pithou, d’après un manuscrit du xve sucle, où ils formaient deux séries, la première anonyme, la seconde mise sous le nom de saint Hilaire, P. L., t. x, col. 619, 625. Nicolas Le Fèvre les publia à Paris en 1598, deux ans après la mort de Pithou. Dom Coustant reprit le travail dans son édition ; il abandonna la division en deux séries comme défectueuse, disposa les matériaux d’après un ordre chronologique plus rigoureux, et les donna pour fragments d’un ouvrage historique, commencé par l’évêque de Poitiers à Constantincple et commué par la suite, mais resté inachevé, ou du moins ne nous étant pas parvenu dans son intégrité. Præfat. in fragmenta, col. 621 sq. Enfin, il identifia l’ouvrage d’où ces fragments provenaient, avec un écrit mentionné par saint Jérôme, De viris illust., 100 : Liber adversus Valentem et Un a