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HERMOGÈNE — HERSENT


autre chose que l’accusation de sabellianisme relevée contre elle par saint Philastrius. Nec tamen istae (sabelliens, praxéens et hermogénicns) plures sertie suiil ; stu un lus se lie ptura nomma, ex his hominibus qui in ea maxime innoluerunt.

Tertullien, Adversus Hermogenem, P. L., t. ii, col. 197-238 ; Philosophoumena, viii, 17, édit. Cruice, Paris, 1860, p. 417-418 ; Philastrius, Hær., 54-56, P. L., t. xii, col. 1168-1171 ; Théodoret, Hæret. lab., i, 19, P. G., t. lxxxiii, col. 369.

Tillemont, Mémoires pour servir à l’Iiistoire ecclésiastique des six premiers siècles, Paris, 1701-1709, t. iii, p. 65-68 ; Freppcl, Tertullien, 3e édit., Paris, 1887, t. ii, p. 265-287 ; Bardenhewer, Les Pères de l’Église, trad. tranç., Paris, 1899, t. i, p. 321 ; Gescliiclite der altkirchlichen Litteratur, Fribourgen-Brisgau, t. i, p. 344 ; A. Harnack, Geschichte der altchristlichen Litteratur, t. ii, p. 534-535 ; Migne, Dictionnaire des hérésies, Paris, 1847, t. i, p. 767-775 ; Kirchenlexikon, t. v, col. 1900-1902 ; Smith et Wace, Dictionary o/ Christian biograpliu, t. iii, p. 1-3 ; U. Chevalier, Répertoire. Bio-bibliographie, t. i, col. 2132 ; A. d’Alès, La théologie de Tertullien, Paris, 1905, p. 46-50, 104-106, 110, 112, 113, 119, 200.

G. Bareille.

    1. HERNHUTES##


HERNHUTES, secte morave. Voir Zinzendorf.

    1. HERNIO Jacques##


HERNIO Jacques, dominicain breton, néà Rennes, prit l’habit au couvent de la même ville. Il fut reçu maître en théologie le 7 décembre 1678. Il gouverna pendant quatre ans, en qualité de vicaire général, la congrégation dominicaine dite de SaintVincent-Ferrier, comprenant la Bretagne (1678-1682). Il mourut le 4 septembre 1706. Il était particulièrement versé dans les études de droit canonique et publia sur ces matières un Traité de l’usure, avec les réponses au traité de la pratique des billets et à une dissertation sur les inl rests des deniers pupillaires selon l’usance de Bretagne, Rennes, 1699. Un jurirc.onsulte breton, René de Kerhuel, tenta une réponse et publia un Traité des deniers pupillaires contre le livre précédent, (Cologne), 1699. Hernio ne répondit pas.

Coulon, Scriptores ordinis prædicatorum, xviii 1 "" soec, 1910, p. 82 ; Hurter, Somenclator /i/erarïiis, Inspruck, 1910, t. iv, col. 961 et note 2.

R. Coulon.

    1. HERRERA (Alphonse de)##


1. HERRERA (Alphonse de), dominicain espagnol, du couvent de Léon, étudia la théologie à Saint.lacques de Paris, où il fut assigné par le chapitre général de Rome, en 1530. Il ne semble pas cependant qu’il y ait, selon la coutume, pris les grades académiques ; du moins son nom ne figure pas sur les listes des licenciés. D’après Fernandez, Concerlalio prsedicatoria, Salamanque, 1618, p. 486, de Herrera fut nommé prédicateurordinaire de Charles-Quint. Il mourut vers 1558. Des auteurs espagnols, cités par Échard, font son éloge, comme d’un homme très versé dans la science des Écritures, et intrépide défenseur de la foi, en même temps que prédicateur éloquent. Il composa un traité, De valore bonorum operum adversus lutheranos disceptalio, Paris, 1540. Martinez-Vigil cite aussi comme étant de lui, mais publié probablement après sa mort : Considerationes de las amenazas del juicio y pena del infierno sobre et Psalmo XLVin, Séville, 1617. Thomassin, dans ses Mémoires sur la grâce. Louvain, 1668, p. 268, et dans les éditions qui .suivirent, prétend avoir retrouvé dans Herrera ses propres idées sur la grâce et sur la prédétermination physique ; mais il ne paraît pas cependant que de Herrera se soit jamais écarté de la doctrine thomiste reçue.

Echard, Scriptores ordinis prædicatorum. Paris, 1719-1721, t. ii, p. 165 ; Martinez-Vigil, La orden de predicadorcs, Madrid, 1884, p. 301.

R. Coulon.

    1. HERRERA (Augustin de)##


2. HERRERA (Augustin de), théologien espagnol, né à San Esteban de Gormez le 28 août 1623, reçu au noviciat de la Compagnie de Jésus le 13 mars 1638, s’adonna d’abord à la prédication, puis enseigna la philosophie et la théologie pendant vingt-cinq ans à l’université d’Alcala. lia publié plusieurs traités importants : De prsedeslinalionc sanctorum et impiorum reprobationc, Alcala, 1671 ; Tractatus de scientia Dei, ibid., 1672 ; Tractatus de voluntate Dei, ibid., 1673 ; Tractatus de allissimo Trinilatis myslerio, ibid., 1674 ; Tractatus de angelis, ibid., 1675. Tous ces ouvrages se font remarquer par une lumineuse précision de termes et de pensée comme aussi par une étonnante subtilité de recherches souvent ingénieuses, toujours curieuses. On a du même auteur un manuel excellent de théologie morale : Medula de la theologia moral, Alcala, 1700, et une défense des doctrines du P. Hurtado de Mendoza : Discursus polilicus et apologeticus, Madrid, 1682. Le P. de Herrera mourut le 18 septembre 1684 au collège d’Alcala, dont il était recteur.

Sommervogel, Bibliothèque de la C’e de Jésus, t. iv, col. 312 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. iv, col. 361.

P. Bernard.

    1. HERRERA (Pierre de)##


3. HERRERA (Pierre de), religieux dominicain, né à Séville en 1548, entra à dix-neuf ans dans l’ordre, au couvent de Salamanque, et fit profession le 24 février 1567. Il enseigna la théologie suivant la doctrine de saint Thomas a l’université de Salamanque et y acquit le renom d’un théologien du premier mérite. En 1593, il occupa la chaire de Scot. Vers la

j fin de l’année 1604, la première chaire de théologie étant devenue vacante par la mort de Bafiez, elle fut mise au concours selon la coutume. Elle fut fortement disputée aux dominicains par Alphonse Curiel, que la plupart des docteurs et des collèges favorisaient Pierre de Herrera l’emporta cependant sur son compétiteur et fut nommé, le 22 décembre. Clément VIII l’en félicita. Le frère prêcheur occupa cette chaire à la satisfaction entière de l’université jusqu’en 1617, lors qu’il devint le premier titulaire d’une autre chaire de théologie, fondée par Philippe III. Au mois de février 1621, ce roi le nomma évêque des Canaries. Il fut sacré le 21 novembre de cette année. L’année suivante, il fut présenté au siège de Tuy. En 1630, il fut transféré, à Tarragone, mais il mourut à Salamanque, le 31 décembre de cette année, avant d’avoir pris possession de son nouveau siège. Gravina l’a appelé un nouvel Aioth. luttant des deux mains : il a loué sa subtilité dans l’interprétation de saint Thomas et sa profondeur dans celle de l’Écriture. Vox turluris, part. IL c. xxiii. Un seul de ses ouvrages a été imprimé : Tractatus de Trinitate D. Thomæ Aquinatis cum commentariis et disputationibus, in-4°, Pavie, 1627, édité par J.-B. Bubens. Ai.toni’avait vu à Madrid chez un dominicain

j un traité manuscrit De conceptione Deiparse Virgi is. Les autres ouvrages manuscrits du P. Pierre de Herrera étaient conservés aux archives de l’ordre à Rome : ils comprenaient un commentaire de toute la Somme de saint Thomas, et des explications morales et littérales de l’Écriture entière.

Echard, Scriptores ordinis prædicatorum, Paris, 1721. t. il, p. 467 ; Antonio, Bibliotheca hispana nova, Madrid, . 1788, t. ii, p. 200-201 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1907, t. iii, col. 658.

E. Mangenot.

    1. HERSENT Charles##


HERSENT Charles, théologien, né à Paris, mort après 1660 au château de Largoue, en Bretagne. D’après Moréri, il était docteur en Sorbonne, mais il ne prit jamais lui-même ce titre en tête de ses ouvrages. D’ailleurs, il était entré très jeune, vers 1615, à l’Oratoire et s’y fit remarquer par ses prédications véhé-