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GEZON — GHIL1M


n’est guère qu’une transcription de celui de saint PaschaseRadbert, auquel il a emprunté 23 chapitres. Manillon, qui en avait trouvé deux manuscrits, n’a publié que la préface et les titres des chapitres. Musœum ilalieum, t. i, p. 89-95. Cf. p. 164, 207. Muratori, qui disposait d’un troisième manuscrit de l’Ambrosienne de Milan, en a édité la plus grande partie du texte, en omettant seulement les chapitres empruntés à Radbert et les passages cités des Pères, saint Cyprien, saint Ambroise, saint Augustin et saint Grégoire. Anccdota, 1713, t. iii, p. 237 sq. Migne a reproduit cette édition. P. L., t. cxxxvii, col. 371-406.

Ziegclbauer, Historia rei literariæ ordinis S. Benedicti, t. iii, p. 662 ; t. iv, p. 71 ; (doni François), Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, t. i, p. 390 ; Mabillon, Annales ordinis S. Benedicti, in-fol., Lucques, 1739, t. iii, p. 467 ; Muratori, P. L., t. cxxxvii, col. 369-372 ; Hurter, Nomenclator, 1903, t. i, col. S73, note.

E. Mangenot.

1. GHEZZ9 François, dominicain italien, né à Cùme vers le commencement du xviie siècle. Il appartenait à la province dominicaine de Lombardie, mais nous ne savons à quel couvent. Après avoir enseigné la théologie en plusieurs maisons de son ordre, à Crémone, Vicence, Pavie, Plaisance, nous le retrouvons tector primarius à Casale, en 1630 ; puis au studium générale de Bologne, où il remplit les fonctions de bachelier, puis de régent des études. C’est là aussi qu’il reçut le grade de maître en théologie. Échard dit que Ghezzi fut préposé au gouvernement de la province de Lombardie. C’est peut-être une erreur ; 1 nous trouvons, en effet, pour cette époque la liste complète des provinciaux, sans que nous y voyions ] figurer Ghezzi. Il fut en plusieurs endroits consulteur | du tribunal de l’Inquisition. Mais il s’adonna surtout à l’étude de saint Thomas et des questions de théologie morale. On a de lui : 1° Théologies moralis sive casuum conscienlixe D. Thomæ Aquinalis docloris angclici, ac diuinæ voluntatis interprelis doctrina, 2 in-4°, Plaisance, 1628-1629 ; 2° Arcana Iheologiæ sclccliora de Dco, de Verbo încarnato, de sacramentis et de statu scparalorum, in-4°, Pavie, 1030 ; Milan, 1630 ; 3° Thésaurus animx ex morali theologia ad sensum D. Thomæ Aquinalis explicala colleclus, etc. In hoc opère theologia moralis omniscii D. Th. Aq. diuinæ voluntatis inlerprelis in formam redigitur scholasticam, dilucidatur, ab objectis recenliorum omnium uindicatur, et quod sil fons omnium summislurum manijeslatur, 4 in-fol., Milan, 1639. Le même ouvrage parut sous une forme plus abrégée, avec ce titre : Summa Iheologiæ moralis doctoris angelici D. Thomæ ex omnibus ipsitts operibus deprompla et ad commodiorem usum ordine alphabetico digestet, 2 in-4°, Plaisance, 1628-1629 ; in-8°, Avignon, 1668 ; in-12, Bordeaux, 1671 ; in-8°, Lyon, 1677 ; Anvers, 1681, etc. Louis Bancel, dominicain, mort en 1685, donna à son tour une édition de la théologie morale de Ghezzi, mais considérablement modifiée, comme l’annonce le litre lui-même ; Moralis D. Thomæ doctoris angelici ordinis prædicaiorum ex omnibus ipsius operibus ita exacte’deprompla, ulcenseri pessit opus novum, omnibus cujusque conditionis personis, sed maxime confessariis et concionaloribus iitilissimum, in eo enim nedum casus conscientiæ resolvuntur, sed omnia cliam quæ ad mores speclant, mirum in modum cxplicantur. Adjecta sunt variis in locis décret i summorum ponlificum, quibus juxla doclrinam S. doctoris plures opinioncs morales damnalæ fucrunl. Accedil quoque opusculum de caslilale, in quo novum ac singulare traditur remedium, lam facile quam efficax ad hanc virtutem conjerens et etiam ad sanilalem, 2 in-4°, Avignon. Voir t. ii, col. 139.

Echard, Scriplores ordinis pra’dicatorum, Paris, 17191721, t. it, p. 501, 506 ; Richard et Giraud, Dictionnaire universel des sciences cédés., art. Glic’Ti ; Hurter, Norncnclator, Inspruck, 1907, t. iii, col. 889. R. CoCLON.

    1. GHEZZI Nicolas##


2. GHEZZI Nicolas, jésuite italien, né à Domaso, sur le lac de Côme, le 13 mars 1683, admis dans la Compagnie de Jésus le 20 octobre 1729. Successivement professeur d’humanités, de rhétorique et de philosophie, il se consacra bientôt à la théologie et acquit un grand renom par ses travaux sur l’histoire du probabilisme qui lui valurent aussi de très vives attaques et de sérieux ennuis. Son premier ouvrage Saggio de’Supplementi tcologici, morali c crilici, di cui abbisogna la Sloria dcl probabilismo c dcl rigorismo, Lucques, 1745, lui attira les critiques acerbes de Daniel Concina dans YEsame leologico del libro intitolato Saggio…, Venise, 1745. Le P. Zaccaria avait déjà pris la défense de son confrère, quand celui-ci publia ses Riflessioni su l’Esame leologico del Saggio de’Supplementi…, Lucques, 1745. Le champ de la dispute s’étendit aussitôt entre probabilistes et antiprobabilistes. Les Pères C. Noceti, J. Sanvitale, J. François Richelmi publièrent alors leurs traités en faveur du probabilisme et la lutte devint ardente entre les deux camps. Le P. Ghezzi crut devoir, pour la clarté de la discussion, ramener la question aux principes premiers de la morale philosophique. Il publia ses deux volumes De’principi delta morale filosofia risconlrali co’principi delta catlolica religione, Milan, 1758, ouvrage qui souleva des tempêtes. Cf. Nova acla eruditorum Lipsiæ, 1754, p. 616 sq. Les adversaires du P. Ghezzi essayèrent vainement de faire mettre l’ouvrage à l’Index. L’auteur crut opportun toutefois de publier une déclaration sur quelques points plus vivement contestés, elle se trouve dans la Storia letl. d’Italia, du P. Zaccaria, t. ix, p. 72-82. Les antiprobabilistes firent paraître à leur tour cette déclaration illustrée de commentaires défavorables sous ce titre tendancieux : Ritratlazione /alla dal P. Ghezzi per ordine delta S. C. dell’Indice. Cf. Zaccaria, op. cit., p. 68 ; Nouvelles ecclésiastiques, 1754, p. 185 ; 1755, p. 116 ; 1758, p. 17. Le P. Ghezzi mourut à Côme, au milieu de ces âpres discussions, le 19 décembre 1766, fort ému du bruit qui se faisait en Italie, en France et en Espagne autour de son nom et des attaques violentes dont les doctrines de la Compagnie de Jésus étaient l’objet à cause de lui. Voir t. ii, col. 683-681.

Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1377 sq. ; Zaccaria, Storia letl. d’Italia, t. ix, p. 72 sq. ; t. v, p. 134-148 ; t. vi, p. 142-164 ; Mémoires de Trévoux, 1744, p. 1032 sq. ; Mémoires pour servir de suite « l’histoire de la morale des jésuites, 1762, p. 67 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 1627.

P. Bernard.

GH1L Joseph, jésuite autrichien, né à Prague le 1 er mars 1692, admis au noviciat de la Compagnie de Jésus le 9 octobre 1707, enseigna les humanités, la philosophie, puis pendant de longues années la théologie morale et le droit canonique à Prague et devint préfet des études et chancelier à l’université d’Olmutz. Il reste de lui les ouvrages suivants : 1° Prodromus malrimonii sive contractas sponsdlium, Prague, 1730 ; 2° Vulgatum virtutum cardinalium quaiernarium doctrina spcculalivo-morali compendiose clucidalum, 01mutz, 1735 ; 3° Amussis vilæ moralis sive conscientia proxima et interna actionum humanarum régula, Olrnutz, 1737 ; 4° Homo mortalis resurgens ad immortalitatem methodo scolaslica theologice expensus, Olrnutz, 1758 ; 5° Immaculata virgo Maria, ibid., 1742. Le P. Joseph Ghil mourut à Prague le 22 septembre 1746.

Sommervogel, Bibliothèque de la O de Jésus, t. iii, col. 1410 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3° édit., t. iv, col. 1641.

P. Bernard.

GHILBN1 Jérôme, jurisconsulte, né à Monza, le 19 mai 1589, mort à Alexandrie vers 1675. Ses premières études terminées au collège des jésuites