Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.2.djvu/512

Cette page n’a pas encore été corrigée
2255
2256
HÉRÉSIE. HÉRÉTIQUE


remettre les censures encourues et réservées même speciali modo au souverain pontife, ont, par le fait même, le pouvoir de relever de l’excommunication encourue pour le crime d’hérésie.

3. Manière d’absoudre du péché d’hérésie externe. — Voir les principes généraux posés pour l’absolution des censures, t. il, col. 2135. Ajoutons simplement que, lorsque l’absolution est donnée in foro interno, l’abjuration ou la rétractation publique qui est imposée et qui est destinée à réparer le scandale donné, doit se faire d’après la formule indiquée par le Saint-Office, le 20 juillet 1859, à l’évêque de Philadelphie. Collect., n. 1178. Voir, pour plus de détails sur ce document, Abjuration, 1. 1, col. 75. Au for externe, il faut prendre la formule du rituel, tit. iii, c. ni. La publicité exigée suppose toujours au minimum deux témoins. Saint Office, 28 mars, 1900 ; Codex juris canonici, can. 2314, § 2. La marche à suivre est indiquée dans l’instruction du 20 juillet 1859, et a été rappelée à l’art. Abjuration.

Les auteurs à consulter ont été cités au cours de l’article, où l’indication des différents ouvrages concernant l’hérésie, au triple point de vue dogmatique, moral, et canonique, a été donnée.

I. Sources.

Ouvrages des Pères.

1. Saint Justin

avait composé un SivxaYfj.a za-rà kekjwv toW Yey£VY|u.éva>v alpÉtreiDV (I Apol, n. 23, P. G., t. vi, col. 368-370), perdu aujourd’hui. 2. Saint Irénée, Contra omnes hæreses, P. G., t. vii, col. 437-1224. 3. Saint Hippolyte avait écrit un ïïvvTayu, a 7rpbç cercâaa ; ta ; aîpéaeiç, que Photius avait lu, Bibliolheca, cod. 121, P. G., t. en, col. 401-404, et qui commençait par l’hérésie de Dosithée pour finir à celle de Noët ; cet ouvrage perdu a été utilisé par le pseudo-Tertullien, par saint Épiphane et saint Philastre. Il fit ensuite un recueil bien plus important, les  ;).ciiToyoJ[XEva, dont les quatre premiers livres exposent la sagesse antique, P. G., t. xvi, col. 3017-3124 ; les livres V-X exposent les hérésies, P. G., t. xvi, col. 3124-3454. Cf. Contra hæresim Noeii.t. x, col. 803-830. Voir A. d’Alès, La théologie de saint Hippolyte, Paris, 1906, p. xxx-xxxi, 71-104. 4. Pseudo-Tertullien, Catalogus liœreticorum, P. L., t. ii, col. 61 (dans le De præscriptionibus, c. xlvi). 5. S. Épiphane, Katà aiplæw ôy5t)/, y.ovrx uavaptov seu y.iëumo ;, P. G., t. xli, col. 1731200, t. xlii, col. 9-833. 6. Saint Philastre, Liber de hæreslbus CLVI, P. L., t. xii, col. 1111-1302. 7. Saint Augustin, De hæresibus, P. L., t. xlii, col. 21-93. 8. Théodoret, Aipe-txf,

y.axofj.ufh’aç int.iO{i.r l, P. G., t. lxxxiii, col. 335-556.

9. Prædestinatus, dont le I er livre parle de 90 hérésies, depuis celle de Simon le Magicien jusqu’à celle des prédestinatiens, qu’il combat dans les deux livres suivants, P. L., t. lui, col. 587-672. 10. Léonce de Byzance ou plutôt l’auteur du De sectis, P. G., t. lxxxvi, col. 1193-1268. 11. S. Jean Damascène, Liber de hæresibus, P. G., t. xciv, col. 677-780.

Ouvrages modernes sur les hérésies.

Alphonse de

Castro, Adversus omnes hæreses, au nombre de plus de 40, Paris, 1534, etc., voir t. i, col. 005-906 ; trad. franc., par J. Hermant, Histoire des hérésies, 3 in-12, Rouen, 1712 ; 3e édit., 4 in-12, Rouen (le rv « vol. est sur le schisme d’Angleterre) ; Gottfried rnold, Unparieische Kirchen-und Ketzerhistorie, en 17 livres, depuis le début jusqu’en 1688, in-fol., Francfort-sur-le-Mein, 1729 ; 3 in-fol., Schaffhouse, 1740 ; Wilh. Walch, Enlwurf einer vollstàndigen Geschichte der Ketzereien, inachevé, et conduit jusqu’à la querelle des images, Leipzig, 1769 ; Jean Conrad Fueslin, Kirchen und Ketzerhistorie der milllern Zeit, sur les hérésies de la Suisse, 3 vol., Francfort, Leipzig, 1770-1774 ; Ch. Ulr. Hahn, Geschichte der Ketzerim Mittelalter (hérésies des xie, xiie et xiiie siècles), Stuttgart, 1845-1847 ; Hilgers, Kritische Darstellung der Hàresienundder orthodoxen Hauplrichtungen (inachevé), Bonn, 1837 : Hilgenfeld, Ketzergescliichte des Urchristenlhums, Leipzig, 1884 ; Menéndez Pelayo, Historia de los hétérodoxes espanoles, 2 vol., Madrid, 1880 ; Alexis Lombard, Pauliciens, bulgares et bonshommes en Orient et Occident, Genève, Bâle, 1870 ; Du rôle des hérésies dans le développement du christianisme au moyen âge, dans la Revue politique et littéraire, 1879, t. xvii, p. 1195 ; Ph. Fritz, Kelzerlexicon, 3 vol., Ratisbonne, 1838 ; Pluquet et J.-Jh. Claris, Dictionnaire des hérésies, des erreurs et des schismes, dans l’Encyclopédie théologique de Migne, t. xi et

xii, 2 in-4°, Paris, 1847 ; Louis Vallée, Dictionnaire du protestantisme, ibid., Paris, 1858, t. xxxvi ; F. Tocco, L’eresia nel medio evo, Florence, 1884 ; I. von Dôllinger, Beitràge zur Sekten geschichte desMitlelalters, 2 vol., Munich, 1890 ; Blunt, Dictionary / secls, Londres, 1903.

IL Auteurs. — 1° Problème dogmatique. — S. Raymond de Pennafort, Summa, Rome, 1603, 1. I, c. De hærelicis ; S. Thomas d’Aquin, Sum. theol., IIa-IIæ, q. x, et les commentateurs, Cajetan, Bafiez, Grégoire de Valencia, Pierre d’Aragon, Silvius ; Suarez, De fide, disp. III, sect. xi ; disp. XIX, sect. ii, dans Opéra omnia, Paris, 1856, t. xii ; De Lugo, Disputationes scholasticæ et morales, Paris, 1868, t. i, De fidei divines virtute, disp. XX ; cf. disp. XXIII, XXV ; Tanner, De fuie, q. xi, traitent ex professo la question de l’hérésie. Voir également Vasquez, In P m p. Sum. theol. S. Thomæ, Venise, 1608, disp. V, c. in ; Bellarmin, Controversiæ, Lyon, 1590, 1. III, t. iv, c. xx ; Bécan, De virtutibus theologicis, c. xiv, dans Summa theologiæ scolasticæ, 4 in-4°, Mayence, 1612 ; Turrecremata, Summa de Ecclesia, Venise, 1651, 1. IV, p. n ; Kilber, De fide, n. 226, dans les Wirceburgenses, Paris, 1880, t. v ; Salmanticenses, Cursus theologicus, tr. XVII, De fide, disp. IX, dub. n ; cf. disp. I, dub. iv, Paris, 1879, t. x ; Montagne, De censwis seu notis theologicis, a. 2, § 1, dans Migne, Cursus theologiæ completus.t. i, col. 1120-1161 ; Bouquillon, Instituliones theologiæ moralis, Bruges, 1878, De virt. theol., n. 2Il sq. ; Mazzella, De virtutibus infusis, Rome, 1879, n. 526-530 ; Perrone, De virtutibus fidei, spei et caritalis, Turin, 1867, part. I, c. ix, a. 2 ; J. Didiot, Morale surnaturelle spéciale, Vertus théologales, Paris, 1897 ; Schiffini, De virtutibus in/usis, Fribourg-en-Brisgau, 1904, n. 187, 194, 195 ; Hurter, Theologiæ dogmaticæ compendium, Inspruck, 1885, t. i, n. 408, 675 ; Billot, De Ecclesia Christi, Rome, 1898, th. xi ; De virtutibus infusis, Rome, 1901, th. xxiii, xxiv ; Wilmers, De Christi Ecclesia, Ratisbonne, 1897, n. 397-399 ; Prælectiones theologiæ fundamentalis, n. 130 ; Franzelin, De divina tradilione, Rome, 1870, th. xii, scholion m ; Ch. Pesch, Prœlecliones dogmaticæ, Fribourg-en-Brisgau, 1899, t. i, n. 557 ; t. viii, n. 377 ; Van Noort, De fontibus revelationis, Amsterdam, 1911, n. 259 sq. ; Vacant, Études théologiques sur les constitutions du concile du Vatican, Paris, 1885, t. ii, n. 856.

Parmi les inquisiteurs, A. de Castro, Adversus omnes hæreses, Paris, 1534 ; De justa hæreticorum punilione, Lyon, 1566 ; Simanca, De calholicis inslitutionibus, Ferrare, 1692, tit. xxx, liv ; Del Eene, De officio S. Jnquisitionis contra hæresim, Lyon, 1680 ; Sanctarelli, Traclatus de hæresi, Rome, 1625 ; Eymeric, Directorium inquisitorum, Rome, 1578 ; avec les scolies de Pegna, Rome, 1616 ; Farinacci, Traclatus de hæresi, Rome, 1816 ; Dandini, De suspectis de hæresi, Rome, 1703 ; Bordoni, Sacrum tribunal judicum in causis sanctæ fidei contra hæreticos et de hæresi suspecios, Rome, 1648 ; Alberghini, Manuale qualificatorum SS. Inquisitionis, Palerme, 1642. A côté des indications relatives à la procédure inquisitoriale, on trouve dans ces ouvrages d’intéressantes notions dogmatiques, morales et canoniques touchant l’hérésie.

On consultera également avec profit : Ferraris, Prompla bibliotheca, Venise, 1770, aux mots Hæresis, Hæreticus ; Thésaurus, De pænis ecclesiaslicis, Ferrare, 1761, au mot Hæresis ; Granderath, dans le Kirchenlexikon, au mot Hàresie, t. V, col. 1442-1451 ; Ojetti, Synopsis, Prato, 1904, au mot Hærests ; Choupin, dans le Dictionnaire apologétique de la foi catholique (d’Alès), art. Hérésie, t. iii, col. 607-609 ; ainsi que quelques ouvrages plus spéciaux sur l’Inquisition, mais où la notion d’hérésie se trouve exposée soit historiquement, soit doctrinalement : Garzend, L’Inquisition et l’hérésie, Paris, 1913 ; Tanon, Histoire des tribunaux de V Inquisition en France, Paris, 1893 ; Vacandard, L’Inquisition, Paris, 1907, c. viii.

2° Problème moral. - — 1. Sur le péché d’hérésie, voir la plupart des auteurs déjà cités, et, au traité de la foi, les manuels de d’Annibale, Bucceroni, Ballerini-Palmleri, Scavini, Noldin, Génicot, Gury-Dumas, Gury-Ballerinl, Gury-Ferrerès, Cl. Marc, Tanquerey, etc. Voir plus spécialement Lehmkuhl, Theologia moralis, Fribourg-en-Brisgau, 1902, t. i, n. 298 sq. ; t. ii, n. 921 sq., et surtout S. Alphonse de Liguori, Theologia moralis, édit. Gaudé, Rome, 1907, t. i, p. 310, où l’on trouvera les références aux anciens auteurs cités au cours de l’article, Malderus. Sanchez, Azor, Sa, Sayrus, Antoine, Filiucci, Laymann, Coninck, etc. Cf. Suarez, op. cit., disp. XIV, XXI ; Badet, Le péché d’incroyance, Paris, Lyon, 1899. — 2. Sur les relations des catlio