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Stadtamhoꝟ. 1 78 : Mandas tripler corttroverstis, sive dispulalio philosophica de triplici acceptione mundi archelypi, microcosmi et macrocosmi, in-8°, Salzbourg, 1681 : De scientia Dei, in-4°, Ratisbonnc, 1682 ; De viliis ci peccalis, in-8°, Ratisbonne, 1683 ; De voluntate Dei, in-12. -Stadtamhoꝟ. 1688.

[Dom François], Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de saint Benoît, t. 1, p. 468 ; Hurter, Nomejiclaior, Inspruck. 1912, t. iv, col. 646.

B. HEURTEBIZE.

    1. HENAO Gabriel de)##


HENAO Gabriel de), jésuite espagnol, né à Valladolid le 20 juillet 1612, admis au noviciat le 4 juin 1626. Professeur de grammaire et de belles-lettres à Bilbao, de philosophie à Salamanque, il fut chargé ensuite de l’enseignement de la théologie dogmatique et morale à Oviédo et à Yalladolid. et ne tarda pas à être regardé comme l’un des plus savants hommes de son temps. Après s’être livré à des recherches philologiques et historiques sur les origines de la littérature et de la civilisation espagnoles, cf. Vinson, Essai d’une bibliographie basque, 1891, p. 80 ; Meuse !, Bibliulheca historica, t. vi, p. 25 sq., il consacra le meilleur de son activité à des études de théologie spéculative, positive, morale et mystique qui, dans un même traité, embrassaient à la fois tous les aspects du sujet. Son traité du ciel : Empgreologia seu philosophia ehristiana de empyreo cœlo, 2 in-fol., Lyon, 1552, rassemble ainsi toutes les données de la raison et de la loi, toutes les considérations suggérées par le symbolisme scriptnraire, par l’ascétisme ou par le mysticisme des maîtres de la vie spirituelle. Le traité de l’eucharistie : De eucharistiæ sacramento vencrabili alque sanctissimo tractalio scholaris diffusa et moralis concisior, in-fol., Lyon, 1655, est conçu sur le même plan et relève de la même méthode, comme aussi le traité du sacrifice de la messe : De missæ særiflcio divino alque Iremendo, 3 in-fol., Salamanque, 16581661. C’est surtout dans les questions relatives aux théories et aux controverses de la science moyenne que le P. Henao a conquis très justement la réputation d’un théologien de haute marque. Il débuta par une étude historique sur les origines et le développement de cette doctrine et sur les discussions soulevées à son sujet : Scientia média historiée propugnata, seu ventil.brum repurgans veras a falsis novellis narralionibus circa disputationes eeleberrimas, in-fol.. Lyon, 1655. Une édition nouvelle enrichie d’une foule de développements, de notes et de textes, avec une série de Parerga contenant la défense de la Compagnie de Jésus et des doctrines de l’auteur, parut à Salamanque en 1685, et fut reproduite dans l’édition deDillingen, 1687, in-8°. Cet ouvrage d’une immense érudition reste une des sources les plus autorisées pour l’étude de cette question si vivement et si longuement débat lue, et plus compliquée encore que complexe. Il fut suivi d’un exposé lucide et magistral de la doctrine elle-même : Scii min média (heologice defensa, 2 in-fol., Lyon, 1674 : le t. I er contient les arguments qui militent en faveur de la thèse et le t. n la réponse aux objections dirigées par les adversaires contre cette théorie. Le P. Henao eut comme théologien une influence considérable sur son époque. De toutes parts il était consulté sur les questions les plus diverses et par les hommes les plus versés dans les sciences théologiques. « Si l’on eût ramassé les réponses qu’il donna pur écrit, disent les Mémoire ! dt Trévoux, il y aurait de quoi former huit ou neuf gros volumes » , 1704, p. 1455 sq.

Vers la fin de sa vie, le P. Henao lui chargé de l’en i nement de l’Écriture sainte < Salamanque et fut

recteur du collège de Médina dei Campo. Il mourut

alamanque le 1 1 février 1704. Toute sa vie il l’ut un

anlcul défenseur <]u probabilisme et s’opposa de tout

son pou%oir aux tentatives du P. Thyrse Gonzalez,

son ancien collègue, pour imposer à la Compagnie de Jésus les doctrines du probabiliorisme.

Sommervogel, Bibliothèque de la C le de Jésus, t. iv, col. 265-269 ; Hurter, Xomenrlator, 3e édit., Inspruck, t. iv, col. 669 sq. ; Mémoires de Trévoux, 1704, p. 1455 sq. ; Meuse ! , Bibliotheea historica, t. vi, p. 25 sq. ; Mémorial historieoespagnol, Madrid, 1862, t. xv, p. 337 sq. ; R. de Scorraille, François Suarez, Paris, 1913, 1. 1, p. 193 ; t. ii, p. 394.

P. Bernard.

    1. HENNEBEL Jean-Uibert naquit##


HENNEBEL Jean-Uibert naquit, le 20 janvier 1652, au hameau de Bilande, près de Wavre, en Brabant. Il fit ses humanités à Louvain, apparemment au collège de la Sainte-Trinité, et son cours de philosophie à la « pédagogie du Faucon » . En 1670, à la promotion générale de la faculté des arts, il obtenait la septième place. Il fut alors admis, en qualité de boursier, au collège de Bat/, ainsi appelé du nom de son fondateur Jacques de Bay, neveu de Michel Baius. Il y suivit les leçons publiques de théologie, dont les plus remarquées à ce moment étaient celles de Nicolas du Bois, sur l’Écriture sainte, et celles de Gérard van Werm et de François van Yiane, sur la scolastique. Le 13 octobre 1682, il était proclamé docteur en théologie, en même temps que Barthélémy Pasmans, dont on retrouve souvent le nom uni au sien dans les polémiques de cette époque D’abord lecteur ou vice-président du collège de Bay, il passa, le 15 juillet 1684, à la présidence du collège de Viglius. A cet emploi il aurait pu, dit Paquot, « joindre quelque bénéfice ou quelque chaire de théologie, s’il n’eût été attaché au parti de ceux qui pensaient, sur la signature du formulaire, comme les évêques d’Angers, de Beauvais, de Pamiers et d’Aleth. » Il s’agit, on l’a compris, du formulaire d’Alexandre VII et des résistances jansénistes auxquelles il se heurta. La controverse sur ces matières battait alors son plein dans toute la Belgique, à Louvain en particulier ; et Hennebel était un des hommes les plus en vue parmi les adversaires de l’acceptation pure et simple. Il fut désigné, en 1693, pour aller, au nom de l’université, exposer au saint-père les difficultés et les dangers de la situation. Les circonstances et les résultats de cette députation ont été présentés et appréciés très différemment par les contemporains. Nous savons du moins, de façon certaine, qu’arrivé à Rome le 17 novembre et reçu en audience pnr le pape le 26 du même mois, Hennebel, après avoir rendu sommairement compte des dissensions et des tiraillements dont le formulaire était l’occasion ou le prétexte, demanda à Sa Sainteté la faveur d’être entendu dans les Congrégations romaines avant que celles-ci prissent une décision. Innocent XII y consentit et tint parole. Le reste des négociations nous . échappe en partie. Mais, après un séjour de huit ans à Rome, le négociateur était loin d’avoir assuré l’apaisement des esprits et aplani toutes les difficultés. On constate seulement, à partir de son retour en Belgique, que sa situation personnelle s’est quelque peu améliorée. En 169 I. il avait sollicité de la cour de Bruxelles l’emploi de censeur royal et apostolique des livres, avec le canonicat de Saint-Pierre de Louvain, qui y était annexé ; ce poste lui avait d’ailleurs été promis par l’électeur de Bavière, gouverneur des Pays-Bas ; et pourtant il essuya un refus, motivé par la nature des thèses qu’il avait défendues pour son doctorat et qui avaient déplu en haut lieu. Réinstallé à Louvain à la date >u 15 janvier 1701, il se voyait octroyer peu de temps après, au chapitre de Saint-Bavon de Gand, une prébende canoniale, qu’il résigna du reste bientôt en laveur d’un de ses proches. En 1708, il obtenait, a la faculté de théologie, une chaire de docteur-régent, c’est-à-dire de professeur, qu’il avait antérieurement postulée deux lois sans succès. A cette occasion, il souscrivit, en novembre de cette année, à la bulle Vineam