Hertling, Zur Erinnerimg an J.-B. Heinrich, dans Jahresbericht der Gôrresgesellschaft, 1891, p. 5-15 ; Lauchert, dans Allgemeine deulsclie Biographie, t. l, p. 151-152 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1913, t. v b, col. 1516-1518 ; Kir-Ctiliches Handlexikon de Buchberger, Munich, 1907, t. i, col. 1903-1904.
E. Mangenot.
- HEINRICH Landfridus##
2. HEINRICH Landfridus, théologien allemand, bénédictin,
né le 3 mai 1721, mort le 20 mai 1773. De ses
divers ouvrages nous mentionnerons : Introductio
historico-chronologica in Vêtus Testamentum, 3 in-4°,
Ratisbonne, 1759-1761 ; Hierarchia angelorum ad
mentem Dionysii in compendio expensa, in-4°, Ratisbonne,
1760 ; Johannes Cassianus presbyter Massiliensis
pelagianismi posiulalus a R. D. Prospero Prautner,
sed contra hislorico-critice-theologico-dogmatice vindicaus,
in-4°, Munich, 1767.
Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1912, t. v a, col. 90. B. Heurtebize.
- HEISLSNGER Antonin##
HEISLSNGER Antonin, moraliste allemand, né à
Landshut en Bavière en 1668, reçu dans la Compagnie
de Jésus en 1686, enseigna avec succès la philosophie
aux universités de Dillingen et d’Ingolstadt et se signala
par d’intéressantes études sur des questions alors
fort agitées dans le domaine de la philosophie naturelle :
De causis sponte nascentium, Dillingen, 1704 ; De
substantialilale luminis, Ingolstadt, 1707, et sur des
points de psychologie où il se révèle observateur perspicace
et penseur original : De liberlale aclus extrinseca,
Dillingen, 1794 ; De liberlale actus intrinseca, ibid.,
1704 ; De signis humanarum inclinalionum, Ingolstadt,
1707. Ces derniers travaux préparaient et annonçaient
déjà le moraliste remarquable quefutbientôt le P.Heislinger.
Professeur de théologie morale à Ingolstadt,
il publia après un long enseignement une série d’importants
traités d’ordre pratique sur la justice et le contrat
matrimonial : Responsa moralia in causis sponsalitiis
et matrimonialibus, in-8°, Ingolstadt, 1723 ; Responsa
moralia in causis jusliliæ commulalivæ de reslitutione
cl conlraclibus, 2 in-4°, ibid., 1726 ; Resoluliones morales
in causis jusliliæ commulalivæ ad forum ccclesiasticum
et ad forum sœculare spectantibus, 2 in-4°, ibid.,
1738 : Resoluliones morales de matrimonio, hujus impedimentis
et istorum dispensatione, in-4°, Augsbourg,
1739 ; Semicenluria variarum resolutionum moralium
pro foro interno alque externo, Munich, 1745. Le P. Heislinger
enseigna aussi la théologie morale à Fribourg-en-Brisgau
et la théologie scolastique à Amberg, devint
recteur du collège de Ratisbonne et mourut à Landshut
le 19 juillet 1745.
Sommervogel, Bibliothèque de la C de Jésus, t. iv, col. 1228 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. iv, col. 1650.
P. Bernard.
- HEISS Sebastien##
HEISS Sebastien, controversiste allemand, né à
Augsbourg en 1572, admis au noviciat de la Compagnie
de Jésus en 1591, enseigna les humanités et la philosophie
avec le plus grand succès et fut chargé de la chaire
de controverse à Munich, puis à Dillingen et enfin, de
1599 à 1613, à Ingolstadt où il mourut le 20 juin 1614.
Élève du P. Gretser qui l’avait distingué entre tous,
Heiss orienta ses études et son enseignement dans le
même sens que son maître et avec la même méthode
rigoureuse, sur le terrain brûlant de la lutte avec les
hérétiques. Ses thèses théologiques eurent un grand
retentissement ; la plupart furent traduites en allemand :
De vera Christi in terris Ecclesia, proprietatibus
ejus et nolis quibus facile ab omnibus falsis hæreticorum
ecclesiis internoscatur, in-4°, Munich, 1600 ; in-8°, Ingolstadt,
1610 ; De Scriptura in génère et in parliculari,
in-4°, Munich, 1600 ; De triumphante incœlis Ecclesia,
seu statu beatorum, ibid., 1600 ; De cultu et invocatione
sanctorum, veneratione sacrarum imaginum alque reliquiarum,
ibid., 1601 ; De sacratissimo dominicæ incar
nalionis mysterio adversus lutheranos ubiquetarios,
ibid., 1601 ; De natura, obligatione et relaxalione voli,
ibid., 1602 ; De augustissimo corporis et sanguinis
Christi sacramento ac missæ sacriflcio, ibid., 1605 ; trad.
allemande par le P. Conrad Vetter, in-8°, Ingolstadt,
1606. Le bruit que souleva dès son apparition le livre
de Jacques Hailbronner : Uncalholisch Pabsllhumb,
Wittemberg, 1605, qui prétendait défendre les articles
de la Confession d’Augsbourg par les textes des Pères,
des conciles et du droit canonique primitif et qui dénaturait
le sens des discussions engagées entre catholiques
et protestants au colloque de Ratisbonne en
1601, amena le P. Heiss, sur le désir exprimé par ses
supérieurs, à publier une réfutation positive, basée
sur la critique des textes allégués et sur des documents
nouveaux, de cet ouvrage que l’on donnait alors comme
le dernier mot de la science. Le succès fut décisif. Cette
défense de la vérité historique parut sous ce titre :
Volumen acalholicorum XX arliculorum Confessionis
Augustanæ edilum a Jacobo Hailbronner nomine Palalinorum
Neuburgensium, approbatione electjralium
Saxonicorum et Witlembergensium theologorum, recognitumetcastigatum,
m-A°, Dillingen, 1709. Une 2e édition
enrichie de note" ! et d’appendices succéda presque
immédiatement à la première, pendant qu’une traduction
allemande due à la plume du P. Conrad Vetter,
in-4°, Ingolstadt, 1610, rendait cet ouvrage populaire.
Le P. Heiss prit aussi une part très active aux violentes
polémiques suscitées par les controverses de Bellarmin.
Il défendit la doctrine du savant théologien dans deux
dissertations sur l’Écriture et sur la canonicité des
Livres saints : De verbo Dei. Haberi scriptum aliquod
Dei verbum et quibus in libris contineatur, adversus
impugnalorcs Robcrti cardinalis Bellarmini, Dillingen,
1609 ; Disputatio secunda theologica de verbo Dei. Vere
divinos esse libros quos hodie ectariie canone ab Ecclesia
recepto excludunl, in-4°, ibid, 1602. Il faut mentionner
encore parmi ses ouvrages de controverse : Disputatio
theologica de purgalorio lutheranorum, in 4°, Ingolstadt,
1610 ; traduit en allemand parle P. Vetter, ibid., 1611 ;
Disputatio de adoratione religiosa, in-4°, Dillingen,
1609 ; Très quæsliones breviler discussæ et ccu faculse
ad internoscendam Christi in terris Ecclesiam prolalæ,
ibid., 1610 ; cet ouvrage est une réponse aux assertions
des ministres protestants d’Augsbourg, particulièrement
dirigée contre le pasteur Ruelich. Ses autres
écrits ont trait à des questions de pure doctrine : Asscrliones
Iheologicæ de natura et principiis sacræ theologiæ,
Dillingen, 1609 ; De Filio Dei humanæ naturæ unito,
ibid., 1609 ; Thèses de origine animæ, Ingolstadt, 1610,
reproduites dans les Très quæstioncs discussæ, ibid.,
1610 ; Disputatio theologica de dominio, ibid., 1610 ; De
rcstilulione, præcipuo jusliliæ acln, ibid., 1612 ; De triplici
bapthmo, Ingolstadt, 1613. Le P. Heiss laissa en
outre un grand nombre de commentaires sur diverses
parties de la Somme de saint Thomas, que la mort ne
lui permit pas d’achever. Les questions actuelles primaient
pour lui toutes les autres et quand on lui demanda
d’intervenir pour défendre les doctrines de la
Compagnie, il abandonna aussitôt ce commentaire,
fruit de son long enseignement et mit un soin scrupuleux
à mener à bien l’apologie doctrinale de son ordre
dans l’ouviage : Ad aphorismos doctrinæ jesuitarum
aliorumque pontificiorume dictis, scriptis actisque publicis
collectos, declaratio apologetica, Ingolstadt, 1609.
Personne n’était mieux que lui qualifié pour ce travail
de science précise et de méthode rigoureuse. Heiss
avait été l’un des collaborateurs les plus actifs du
P. Gretser pour son ouvrage De cruce ; la collection des
manuscrits de la bibliothèque de Munich n’avait plus
pour lui de secrets.
Sommervogel, Bibliothèque de la C’a de Jésus, t. jv, col. 229-232 ; Hurter, Nomenclator, 3’édit., Inspruck, 1907,