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HAYMON — HÉBREUX


Ilebrârrbrief. I. Die âltesten lateinischen Kommentare zum Hcbiàcrbrief, dans Forschungen sur Geschichte des neulestamenlUchen Kanons, Leipzig, 1907, t. iii, p. 41-205. On remarque en outre dans les œuvres de cet évêque : De varielate librorum, seu de a ore cœlestis patria in-8°, Cologne, 1531 ; breviarium historiæ ecclesiaslicse, abrégé de l’histoire d’Eusèbe traduite par Ru fin : la meilleure édition de cet ouvrage d’Haymon d’Halberstadt est celle d’Helmstadt, in-4°, 1671. Enfin dom Luc d’Achéry publia, Veterum aliquot scriplorum Spicilegium, in-4°, 1675, t. xii, p. 27-30, un court traité De corpore et sanguine Christi. Voir t. v, col. 1216 ; E. Riggenbach, op. cit., p. 148-151.

Arnds, De vita et doctrina Haymonis episcopi Halberstadensis, Halle, 1700 ; P. Antonius, Exercitatio historicotheologica de vita et doctrina Haymonis Halberstadensis, in-4°, Halle, 1704 ; C.-G. Derling, De Haymone episcopo Halberstadensi commentatio historica, in-4°, Helmstadt, 1747 ; Histoire littéraire de la France, t. v, p. 111 ; dom Ceillier, Histoire générale des auteurs ecclésiastiques, t. xviii, p. 712 ; Mabillon, Acla sanctorum ord. S. Benedicti, ssec. iv, in-fol., Paris, 1677, t. i, p. 618 ; Annales ord. S. Benedicti, in-fol., Lucques, 1739, t. ii, p. 335, 585, 586 ; Ziegelbauer, Historia rei lilerariee ordinis S. Benedicti, t. I, p. 223 ; t. ii, p. 20, 125, 126, 203, 365 ; (dom François), Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoit, t. i, p. 455 ; Fabricius, Bibliotheca latina mediæ et infimæ œtaiis, in-8°, 1858, t. III, p. 170 ; Kirchenlexikon, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1888, t. v, col. 1546 ; Hurter, Nomenclator, 1906, 1. 1, col. 821-824 ; Dictionnaire de la Bible de M. Vigouroux, t. iii, col. 458-459.

B. Heurtebize.

    1. HAYNEUFVE Julien##


HAYNEUFVE Julien, théologien ascétique et l’un des maîtres de la vie spirituelle au xviie siècle, né le 3 septembre 1588 à Laval, entré au noviciat de la Compagnie de Jésus le 31 mai 1608. Sa vie entière fut consacrée à l’étude de la spiritualité et au ministère des âmes. Pendant quarante ans, recteur et maître des novices ou instructeur du troisième an, il mourut à Paris le 31 janvier 1663 avec la réputation d’un homme de Dieu versé dans tous les secrets de la conduite des âmes et de la théologie ascétique. C’est dans la doctrine de saint Augustin et des Pères qu’il puisa les matériaux de son premier ouvrage : L’ordre de la vie et des mœurs qui conduit l’homme à son salut et le rend parfait en son étal, in-4°, Paris, 1639, traité complet au point de vue spéculatif et pratique sur les fondements de la vie morale, réimprimé en 1663. Il fut bientôt suivi des Méditations sur la vie de Jésus-Christ pour tous les jours de l’année et pour les fêtes des saints, 4 in-4°, Paris, 16111642. La 2e édition comprend 5 in-4°, Paris, 1644-1659. Une édition de cet ouvrage, retouchée pour la forme et disposée selon l’ordre du bréviaire romain, a été publiée par l’abbé Lobry, ancien directeur au grand séminaire de Troyes, 8 in-8°, Paris, 1869. Le livre qui fit le plus de bien et, de tous les ouvrages du P. Hayneufve, le plus répandu fut sa Retraite spirituelle, publiée sous ce titre : Méditations pour le temps des exercices qui se font dans la retraite de huit jours, in-4°, Paris, 1643, 1650, 1655, 1661, etc. De ces deux derniers ouvrages, d’une doctrine trop substantielle pour le commun des fidèles, le P. Hayneufve donna un résumé qui recueillit tous les suffrages : Abrégé des méditations pour le temps des exercices, Paris, 1655, 1658, 1660, 1663, 1666, 1670, 1775. etc. ; trad. allemande du P. Ant. Jæger, Augsbourg, 1760 ; Abrégé des méditations sur la vie de Jésus-Christ pour tous les jours de l’année, 4 in-4°, Paris, 1655, 1658, 1660, 1663, 1666, 1680, 1675, etc. ; trad. allemande du P. Ant. Jæger, 4 in-8°, Augsbourg, 1760. Les autres traités du P. Hayneufve sont d’ordre surtout pratique, mais appuyés sur une solide et lumineuse théologie : Le grand chemin qui perd le monde. Comme on y entre. Comme on en sort. Et comme on passe dans le chemin plus étroit qui nous mène à la vraie vie. Le titre indique la division du traité en trois parties,

in-4°, Paris, 1646, 1658, 1663, 1670, Lyon, 1693, etc. ; trad. italienne de Pietro Spinola, in-4°, Gênes, 1671 ; Le monde opposé à Jésus-Christ et convaincu d’erreur par cette opposition, in-4°, Paris, 1647 ; Anvers, 1686, etc. ; Veritales practiese ex vita Domini Jesu sanctorumque gestis in singulos anni dies, 4 in-4°, Paris, 1652-1654 ; Cologne, 1665 ; trad. italienne de Giovanni Chiericato, Venise, 1706 ; Réponses aux demandes de la vie spirituelle par les trois voies qu’on appelle purgative, illuminative et unitive, 2 in-4°, Paris, 1663-1665. Le IIe volume parut après la mort de l’auteur par les soins du P. Louis Le Roy. Cet ouvrage est peut-être le plus profond et le plus personnel des traités du P. Hayneufve. Ce saint religieux, dont l’influence fut si étendue et si salutaire, mourut à Paris le 31 janvier 1663.

Sommervogel, Bibliothèque de la C'"> de Jésus, t. iv, , col. 173-178 ; Hauréau, Histoire littéraire du Maine, t. iv, p. 126 sq. ; Dreux du Radier, L’Europe illustre, Paris, 1740, t. v, p. 333.

P. Bernard.

    1. HÉBREUX (EPITRE AUX)##


HÉBREUX (EPITRE AUX). — I. Auteur. II. Destinataires. III. Lieu et date de la composition. IV. Occasion et but. V. Nature. VI. Plan. VII. Doctrine. VIII. Commentaires.

I. Auteur.

Seule de toutes les lettres attribuées à saint Paul, cette Épître est anonyme. La tradition ecclésiastique n’a pas été unanime, au moins durant les trois premiers siècles, dans la désignation de son auteur : ou elle a ignoré son nom, ou elle a varié sur la personne en nommant saint Paul ou Barnabe. D’autre part, les caractères intrinsèques, de fond et de forme, de l’écrit le distinguent des Épîtres de l’apôtre ; aussi la plupart des critiques modernes ne l’attribuent plus à l’apôtre, au moins directement et immédiatement, et ils sont en désaccord complet pour l’attribution de l’Épître à un auteur déterminé.

1. tradition ecclésiastique.

1° Premières traces de l’Épître. — On n’en relève aucune ni dans la Didachè ni dans l’Épître de Barnabe, à moins que l’on ne veuille en voir une d’Heb., xii, 24, au c. v, n. 1. Funk, Patres aposlolici, Tubingue, 1901, t. i, p. 50. Eusèbe de Césarée, H. E., ni, 38, P. G., t. xx, col. 293, et Etienne Gobar, dans Photius, Bibliotheca, cod. 232, P. G., t. ciii, col. 1104, avaient constaté que, dans sa lettre aux Corinthiens, saint Clément de Rome reproduit de nombreuses idées et même quelques termes de cette Épitre. H. Holtzmann a prétendu que cette dépendance existait en quarante-sept passages. Lehrbuch der historisch-krilischen Einleitung in dus N. T., 3e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1892, p. 293. Funk n’a relevé que douze ou quatorze versets de l’Épître utilisés en treize endroits différents. Le plus saillant est, P Cor., xxxvi, 2-5, Funk, t. i, p. 146, qui se réfère à Heb., i, 3-5, 7, 13, soit dans le texte soit dans les citations bibliques. Cf. encore /* Cor., xvii, 5, p. 122, et Heb., iii, 2 ; xliii, 1, p. 192, et Heb., iii, 5 ; xxiii, 5, p. 130, et Heb., x, 37 ; l, 4, p. 164, et Heb., x, 37 ; ix, 3, 4, p. 110, et Heb., xi, 5, 7 ; x, 7, p. 112, et Heb., xi, 17 ; xii, 1, p. 114, et Heb., xi, 31 ; lvi, 4, p. 170, et Heb., ii, G (citation de Prov., ni, 12) ; lxiv, p. 182, et Heb., xii, 9. S’il ne fait pas de citation textuelle, Clément connaissait certainement l’Épître. Nous dirons plus loin que parfois on a prétendu que saint Clément avait écrit en grec sous la direction de saint Paul l’Épître aux Hébreux. Saint Ignace d’Antioche, Ad Philad., ix, 1, Funk, t. i, p. 272, donne au Christ le titre : ô àp^tspeô ;, qu’il n’a que dans l’Épître aux Hébreux. Saint Polycarpe le nomme aussi ô aîcovio ; àpx/.epeôç. AdPhil., xii, 2, Funk, 1. 1, p. 310. Cf. Heb., vn, 17. Le Pasteur d’Hermas a plusieurs réminiscences de cette Épître. La plus textuelle, Heb., iii, 12, se lit, Vis., ii, 3, 2, Funk, t. i, p. 428. Cf. Vis., iii, 7, 2,