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2e :::.

HAINE

HALL

2036

p. 461-469 ; Ballerini, Opus theologicum morale, 2e édit., Prato, 1892, t. ii, p. 120-138, qui l’ont examinée plus spécialement.

V. Oblet.

    1. HALDEN Jean-Baptiste##


HALDEN Jean-Baptiste, jésuite autrichien, né en 1649, à Blumegg, près de Bregenz, admis au noviciat en 1665, professa la philosophie à l’université de Dillingen, puis la théologie à Inspruck, où il exerça avec une haute autorité la charge de préfet des études. Sa tournure d’esprit le portait de préférence vers l’étude des questions positives et sa méthode ne sortait guère du domaine des faits et des textes. Il a laissé les ouvrages suivants : Problemala qusedam de planlis ex historia plantarum selecta, Dillingen, 1688, ouvrage qui porte aussi le titre de Planlarium philosophicum ; Concilii Tridenlini de eueharisliee mijslerio doctrina, in-4°, Inspruck, 1C91 ; Bivium theologicum seu disquisitio utri iheologorum parti sit accedendum, in-l°, ibid., 1698 ; Cassandra, seu divinalio théologien de causis, remediis et fine noslratis œvi calamitalum, in-8°, Munich, 1699 ; Pastor bonus secundum prsecipuas dotes ac mania, doctrina theologico-morali illuslraliis, ibid., 1703 ; Ephemerologium ecclesiastico-rubrislicum novum, Brixen, 1717, accompagné d’addenda dans la 2e édition, Inspruck, 1723. Le P. Halden travaillait à un vaste commentaire de la Somme de saint Thomas, quand la mort le surprit avant qu’il ait pu mettre la dernière main à cette œuvre, vers 1726.

Sommervogel, Bibliotliéque de la C" de Jésus, t. iv, col. 38 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. IV, col. 1323.

P. Bernard.

HALDRE1N Arnold, théologien catholique, né à Wessel ou à Halteren dans le duché de Clèves, mort le 30 octobre 1534, avait été membre de la faculté des arts de Cologne en 1516, était devenu docteur en théologie et chanoine de l’église métropolitaine de Cologne. Citons parmi ses écrits : 1° Decalogi, sive decem preeceplorum pia exegesis, in-8°, Cologne, 1536 ; cet écrit a été réédité, Cologne, 1550, avec d’autres : De cullu et veneralione sanctorum ; De modo confilendi ; 2° De quadruplici concordiæ ratione et consideratione, super Confessions auguslana protestantium quorumdam Romani imperii principum ac staluum, in-8°, Ingolstadt, 1544, en collaboration avec Jean Cochlée ; 3° De vera Ecclesia Christi, in-4°, Ingolstadt, 1544, contre Mélanchthon ; 4° Epitome singularum distinclionum in quatuor libros Sententiarum, una cum distichis ad singula capita, summam rei complectenlibus postpositis, in-16, Cologne, 1555 ; 5° Locorum communium religionis christianie parlitiones, in-12, Louvain, 1564 ; Cologne et Louvain, 1557, 1568.

Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, in-8°, Louvain, 1766, t. viii, p. 167 ; Kirchenlexikon, t. v, p. 1460 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1906, t. il, col. 1272-1243.

B. Heurtebize.

    1. HALITGAIRE##


HALITGAIRE, évêque de Cambrai, succéda vraisemblablement sur ce siège épiscopal à l’évêque Hildoard, en 817. On n’est pas absolument certain qu’il soit le Halitgaire que le pape Pascal I er, en 822, donnait pour compagnon à Ebbon de - Reims, son parent, pour la mission chez les nations du Nord ; toutefois, Jaffé, n. 2523, dit Halitgarium Cameracensem. Mais ce qui paraît certain, c’est qu’il n’a pas accompagné Ebbon en Danemark. En 828, l’empereur Louis le Débonnaire l’envoyait à la cour de Constantinople où il ne resta pas longtemps, car il assistait au concile tenu à Paris le 6 juin 829. Selon les Annales Vedaslini, dans Monumenla Germaniæ, Scriptores, t. vii, p. 416, n. 75, il mourut en 830 ; on indique pourtant d’ordinaire comme jour de sa mort le 25 juin 831.

Ce qui a immortalisé le nom d’Halitgaire, c’est un

Pénitentiel composé par lui à la demande d’Ebbon de Reims. Flodoard, Hisl. Rem. Eccles., ii, 19 ; Gesta ponlificum Cameracensium, dans Pertz, t. ix, p. 416. Ebbon lui avait demandé une collection tirée ex Palrum dictis canonumque sententiis ; mais on ne sait à quelle époque précise de son pontificat il faut en fixer la rédaction. Peut-être, dit M, Paul Fournier, fut-ce vers l’époque du concile de Paris, qui s’occupa de la question des pénitentiels. « L’ouvrage d’Halitgaire, continue M. Paul Fournier, est composé de six livres. Les deux premiers, intitulés : De viliis octo principalibus et De vita activa et contemplaiiva, sont faits d’extraits moraux empruntés aux ouvrages des Pères, saint Grégoire le Grand, saint Augustin et autres. Le troisième traite De ordine pgenitentium, le quatrième De viliis laicorum, le cinquième De ordinibus clericorum ; ce sont des recueils canoniques… où sont réunis des textes relatifs à la pénitence, puisés dans les conciles et les décrétâtes. Enfin l’ouvrage se termine par un sixième livre qui, celui-là, est un véritable pénitentiel, ressemblant aux nombreux tarifs de pénitence répandus au viiie et au ixe siècle dans l’Empire franc. C’est ce pénitentiel qu’Halitgaire lui-même, dans la préface par lui rédigée, présente comme de serinio romanæ Ecclesiæ adsumptus. »

La première édition du recueil d’Halitgaire a été donnée par Henri Canisius, Antiquæ lectiones (1604), t. v b, p. 220 sq., mais elle ne contenait que les cinq premiers livres, selon le manuscrit 570 de Saint-Gall. Stevart, en 1616, publia le 1. VI, qui est certainement une portion intégrante de l’œuvre primitive. Il fut compris dans l’édition augmentée que Basnage a donnée des Antiquæ lectiones, et que reproduit la Patrologie latine de Migne, t. cv, col. 649-694, pour les premiers livres, et ensuite jusqu’à la col. 710 pour le VI e. Un texte un peu différent du VIe livre fut publié par dom Ménard dans ses notes sur le Sacramentaire grégorien, P. L., t. lxxviii, col. 450-458, et reproduit par J. Morin, Commentarius hisloricus de disciplina in adminislrationc sacramenti pœnitentiæ, Anvers, 1682, Appendice, p. 5-10.

M. Paul Fournier a prouvé, dans l’étude indiquée et dont le titre sera donné ci-dessous, que le 1. VI n’est nullement, au sens étroit du mot, une œuvre d’origine romaine, et qu’il n’est pas impossible qu’Halitgaire, qui en fut certainement le vulgarisateur, en ait été aussi le compilateur. Il n’a certainement pas trouvé son pénitentiel tout fait dans les archives de l’Église romaine ; mais, en supposant même qu’il ne l’ait pas compilé, il l’a fait sien en l’insérant à la fin de son recueil. On peut d’ailleurs affirmer que ce pénitentiel est romain, parce qu’il représente surtout la discipline canonique de l’Église d’Occident, préservée de certaines modifications provenant des pénitentiels anglosaxons ; parce qu’il est aussi l’expression des tendances des réformateurs qui, dans l’Église franque en particulier, tournaient de plus en plus leurs regards du côté de Rome.

Sur toute cette matière, voir l’article publié par M. Paul Fournier dans la Revue d’insloire et de littérature religieuses, t. viii (19031 : Études sur les pénitentiels. IV. Le livre VJ du Pénitentiel d’Halitgaire, p. 528-553, et les notes nombreuses, spécialement, note 3, p. 530-531, sur les éditions. La majeure partie de cette étude (p. 533 sq.) prouve, contre la thèse de Mgr Schmitz, Die Bussbikher und die Bussdisciplin der Kircbe, 1883 sq., que le 1. VI d’Halitgaire ne peut être invoqué pour attester l’existence d’un pénitentiel romain règle des autres pénitentiels. Sur la personnalité d’Halitgaire, voir l’introduction donnée, P. L., t. cv, col. 649, à l’édition du Pénitentiel.

A. VlLLIEN.

    1. HALL Richard##


HALL Richard, théologien anglais, naquit dans le Lincolnshire ou dans le Yorkshire. En 1552 il était étudiant à Cambridge, et en 1559 il concourait pour le