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1969
1970
GUILLAUME D’AUVERGNE


p. 1-64 ; 23. De anima, p. 65-228 ; 24. Supplementum traclatus novi de pxiiitentia, p. 229-247 ; 25. Tractalus de collatione et singularilale beneficiorum, p. 248-260 ; 26.1e Declauslro animée, imprimé par H. Estienne, Paris, 1507, n’a pas pris place dans l’édition de 1674.

Ouvrages authentiques inédits.

Ici, et dans la

suite, nous résumons N. Valois, Guillaume d’Auvergne, p. 171-186, qui a considérablement modifié et amélioré les listes d’Ellies du Pin, de C. Oudin, de dom Ceillier, et de l’Histoire littéraire de la France. — 1. De passione Domini ; 2. De faciebus mundi ; 3. Commentaire sur le Cantique des cantiques ; 4. sur l’Ecelèsiasle ; 5. sur les Proverbes ; 6. De missa ; 7. De gratia ; 8. De laudibus palientiee ; 9. De bono et malo ; 10. De pauperlate spiriluali ; 11. Sermons, au nombre de 530 environ, en latin, et un sermon composé, avec l’aide de Philippe de Grève, sur la sainte Vierge ; de curieux fragments de la traduction en dialecte picard sont publiés par N. Valois, p. 220-223

Ouvrages d’une authenticité douteuse.

1. De

Inferno et paradiso ; 2. Extrada super libros Sententiarum ; 3. Commentaire sur l’Apocalypse ; 4. Statuts synodaux, imprimés dans le Synodicon l’arisiense publié par les soins de C. de Beaumont, Paris, 1777 ; ils sont l’œuvre d’un Guillaume de Paris, mais il est impossible de se prononcer pour l’un ou l’autre des trois évêques du nom de Guillaume qui occupèrent le siège de Paris à quelques années d’intervalle ; 5. Consilium domini Guillclmi episcopi Parisiensis de ministerio et negligentiis allaris (même incertitude à l’égard de ce court fragment inédit).

Ouvrages apocryphes.

1. Commentaire sur les

épllres et les évangiles des dimanches (environ 60 éditions ) ; 2. Commentaire sur l’Évangile de saint Matthieu (imprimé, avec les œuvres de saint Anselme, édit. du P. Raynaud, Lyon, 1630, p. 456) ; 3. Dialogue sur les sept sacrements (inédit) ; 4. Liber contra exemplos (inédit, est probablement l’œuvre de Guillaume Beaufet, originaire d’Aurillac lui aussi et évêque de Paris de 1305 à 1320) ; 5. Sermons, au nombre de 300, imprimés dans l’édition de 1674, t. n b, considérés dès longtemps comme l’œuvre du dominicain Guillaume Perrauld.

5° Date, sujet, unité des écrits. — Il est vraisemblable que la plupart des écrits sont antérieurs à la promotion à l’épiscopat. Un manuscrit d’Oxford, du xve siècle, place en 1234 la rédaction du De sacramentis ; on peut se demander ce que vaut ce renseignement. Le De virtutibus fut postérieur à 1217, car Guillaume y parle, t. i, p. 245, de Jean de Montmirail comme d’un homme qui n’était plus de ce monde ; or ce pieux cistercien mourut en 1217. Le Traclatus de collatione et singularitale beneficiorum fut antérieur à la décision de 1228 : tout en se prononçant contre la pluralité, Guillaume déclare que la question est spéculativement encore douteuse, ce qui suffît, dit-il, pour commander l’abstention, afin de ne pas s’exposer au péril d’une faute grave ; évidemment, après le décret de 1228, il aurait été plus net. Le De universo se place entre 1231 et 1236.

Le titre des écrits indique assez clairement le sujet, exception faite pour le De universo, le De rhelorica divina, le De faciebus mundi, le De claustro animée. Le De universo, qui est l’œuvre la plus longue et, avec le De anima, la plus importante, traite, en deux parties, de l’univers matériel et de l’univers spirituel. Le De rhelorica divina, sous la forme d’un traité de rhétorique, enseigne l’art de prier. En revanche, le De faciebus mundi est un véritable traité de l’éloquence de la chaire. Les faciès mundi, ce sont les objets matériels, signes et représentations des objets spirituels ; l’étude des faciès mundi est la science des comparaisons, des allégories et des métaphores. Le De claustro animte assimile à la vie claustrale la vie de l’âme.

Les derniers éditeurs ont multiplié à plaisir les traités de Guillaume. Le De fde et le De legibus sont, en réalité, un traité unique sous ce titre : De fîde et legibus. Les six traités suivants constituent, dans les manuscrits, une Summa de vitiis et virtutibus, divisée en trois part les traitant successivement des vertus, des mœurs, et enfin, dans trois sections, des vices et des péchés, des tentations et des résistances, des mérites et de la récompense des saints. Le De sacramento in generali et les traités sur les sacrements en particulier forment un seul traité De sacramentis. Restent donc, à l’actif de Guillaume, vingt-deux traités où l’on est autorisé à discerner des fragments d’un des plus vastes monuments qu’ait édifiés la scolastique. Cette encyclopédie. Guillaume l’appelait tantôt « science divine, divinale, sapientiale ou spirituelle » , tantôt « philosophie première et théologique, philosophie sapientiale » , ou même « métier premier, sapiential et divinal » . Opéra, t. i, p. 102. 24, 76, 407, 69, 76, 593. Elle a sept parties. La I™ traite de Dieu et est représentée par le De Trinitate. Viennent ensuite l’étude de l’ensemble des créatures et des rapports du inonde avec Dieu (IIe et IIIe parties, représentées par la I re partie du De universo) ; la science des purs esprits (IV partie, représentée par la IIe paitie du De universo). Puis, nous arrivons à l’homme. La Ve partie est formée par le De fide et legibus (vraie religion) ; la VIe par le De sacramentis. Rejetant en dehors de la science divine la psychologie proprement dite et l’annexant à la philosophie naturelle, Guillaume, dans sa VIIe et dernière partie, s’occupe des facultés les plus nobles de l’âme, de la volonté, des vertus et des mœurs, des vices et des péchés, des mérites et des récompenses réservées à la vertu : c’est l’objet de la Summa de vitiis et virtutibus. Ainsi Guillaume, à l’exemple de ses contemporains et selon un plan qui, sans en avoir la perfection architecturale, offre des analogies avec celui de la Somme théologique de saint Thomas, cherchait à coordonner son enseignement, et, quand il achevait la Summa de vitiis et virtutibus, « il mettait en réalité la dernière main à un vaste ouvrage que l’on pouvait appeler sa Somme. Il porte ce nom dans l’un des manuscrits d’Oxford : le De fide et legibus, le De sacramentis, la Summa de vitiis et virtutibus n’y sont désignés que par ces mots : Quinta pars, sexla pars, seplima pars Summe Parisiensis. » N. Valois, Guillaume d’Auvergne, p. 197.

III. Doctrine.

Sources.

Après A. Jourdain,

Recherches critiques sur l’âge et l’origine des traductions latines d’Aristote et sur des commentaires grecs ou arabes employés par les docteurs scolastiques, 2e édit., Paris, 1843, p. 298-299, et d’une manière plus complète, N. Valois, op. cit., p. 198-206, a dressé la liste des auteurs cités par Guillaume. Ce sont : parmi les Grecs, Hermès Trismégiste, Hippocrate, Platon (il semble n’avoir connu que le Timée, par la traduction de Chalcidius), Aristote (il cite les diverses parties de l’Organon, la Métaphysique, la Physique, De l’âme, le traité Du sommeil et de la veille, celui Des animaux, ceux Du ciel, Du monde. Des météores, les Éthiques, le traité De la génération et de la corruption, le traité apocryphe Du feu grégeois), Euclide, Ptolémée, Galien, Alexandre d’Aphrodisie, Porphyre, Thémistius, Josèphe, Origène, Eusèbe, saint Basile, saint Jean Chrysostome, le pseudo-Aréopagite, saint Jean Damascène, la prophétie dite de Méthodius ; parmi les Latins, Cicéron, Virgile, Ovide, Tite-Live, Valère-Maxime, Sénèque, Pline l’Ancien, Horace, Quinte-Curce, Juvénal, Martial, Apulée, Macrobe, saint Cyprien, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin, Julien Pomère (il cite sa Vie contemplative sous le nom de saint Prosper), Fauste de Riez, Boèce, saint Grégoire le Grand, saint Isidore de Séville, saint Bède, saint Bernard, Hildebert du Mans, Hugues de SaintVictor, Gilbert