8 in-12, Paris, 1851-1854 ; souvent rééditées ; 4° Cours d’instructions religieuses, 2 in-12, Lyon, 1860 ; 5° Instructions sur les sacrements en général et sur chacun en particulier. Divinisation de l’homme parla grâce, 5 in-12, Lyon, 1859-1803. C’est dans cette série que se placent ses Instructions pastoredes sur le sacrement de mariage d’abord prêchées à la cathédrale de Nancy. La liberté avec laquelle il avait abordé et traité les questions délicates relatives au mariage chrétien avait paru dangereuse à l’autorité épiscopale qui avait refusé l’imprimatur. L’auteur en ayant appelé à Rome de cette décision, l’ouvrage parut avec l’approbation de la S. C. de l’Index et de plusieurs évoques. Il publia aussi des Instructions sur les vertus chrétiennes et les péchés capitaux, 4 in-12, Nancy, 1860-1807. Ces écrits sont d’excellents ouvrages de vulgarisation théologique. Dans son traité de l’Ordre surnaturel et divin, il a eu, après Rohrbacher dont il était le disciple et l’ami, le mérite de remettre en lumière les doctrines alors trop oubliées de saint Thomas sur le surnaturel et sur la grâce. Étant vicaire général, il avait eu la part principale dans la nouvelle rédaction du Catéchisme du diocèse de Nancy. Curé de la cathédrale, il fut un catéchiste remarquable et il forma une génération de chrétiens très instruits des dogmes et des pratiques de la religion.
E. Martin, Histoire des diocèses de Tout, de Nancy et de Saint-Dié, Nancy, 1903, t. iii, p. 354, note et passim, notamment, p. 396-398 ; Semaine religieuse historique et littéraire de la Lorraine, 1885, n. 15 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1913, t. v, col. 1534.
V. Oblet.
- GRIFFINI Michelange##
GRIFFINI Michelange, théologien barnabite, naquit
à Lodi le 4 mai 1731, et en 1746 entra au
noviciat des barnabites à Monza. En 1747, après sa
profession, il fut envoyé à Milan, au collège de Saint-Alexandre,
et en 1750 à Bologne. Il y approfondit la
théologie et la philosophie. Sa renommée de doctrine
était si grande que le cardinal Vincent Malvezzi,
archevêque de Bologne, lui confia, malgré sa jeunesse,
la chaire de théologie dans son séminaire. Il fut
nommé pénitencier, et il consacra sa vie aux études
scientifiques et littéraires, à la prédication et au ministère
apostolique. Sa mort eut lieu à Bologne, le 19 mars
1809. Voici la liste de ses écrits : 1° Pro Patrum eloquentia
in morum institutione tradenda adversus Joannem
Barbeyracium diatriba, Bologne, 1702 ; l’auteur y
réfute le Traité de la morale des Pères de l’Église, par
Jean Barbeyrac, calviniste ; 2° Animadversioms in
Benedicli XIV binas constilutiones de non absoluendo
complice peccati contra sextum decalogi præceptum commissi,
Bologne, 1773 ; l’auteur y démontre l’utilité
des constitutions de Benoît XIV pour sauvegarder
la dignité du sacrement de la pénitence ; il y défend
l’autorité suprême du pape au l’or intérieur et il pose
quelques règles générales pour bien saisir la portée
et l’étendue des mêmes constitutions ; on trouve à la
fin de l’ouvrage seize cas de théologie morale qui se
rapportent à l’absolution des complices ; ces cas ont
paru à part sous ce titre : Casus decem et sex explicanles
Benedicli XIV binas constilutiones de non absolvendo
complice peccati contra sextum decalogi præceptum
commissi, decerpti ex opère ejusdem aucloris super easdem
constilutiones elaborato, Bologne, 1773 ; 3° Délia vila di
Monsignor Gioi<anni Maria Percoto († 1770) délia congregazione
di S. Paolo, missionario nci regni di Ava e
di Pegu, vicario aposlolicoe vescovo massulense. libri tre,
Udine, 1781 ; 2° édit., Crémone, 1898 ; 4° Plurium a
Sancta Scde apostolica danmatarum propositionum moralium
ex præjaclis theologiæ principiis deprompla censura,
ad usum sacerdolum, qui in collegio divæ Lucise
Bononiæ theologiæ nwrali operam dant, 2 vol., Bologne,
1791, 1792 ; l’auteur y examine un grand nombre de
propositions condamnées par les papes entre 1005 et
1752 ; 5° Lezioni morali sopra le qualtro virtù cardinali, 2 vol., Bologne, 1793 ; 6° Brevi riflessi di Eufrasio Lisimaco sul libro délia Rijorma d’Italia, Bologne, 1794 ; 7° Ritiro spirituale di alcuni giorni per gli chicrici regolari di S. Paolo dclti barnabili disposto da un sacerdole délia slessa Congregazionc, 2 vol., Milan, 1800. Griffini a publié aussi la version italienne du discours de saint Basile sur les classiques, et du discours du diacre Agapit à l’empereur Justinien, et il a laissé inédits un catéchisme, tiré des écrits de saint Augustin, et une apologie de la confession auriculaire. J. A. S. (Ignace Augustin Scandellari), Delta vitae dette opère del Padre D. MichelA ngiolo Griffini prête professo delta congregazione di San Paolo Elogio, Bologne, 1809 ; Colombo, Profdi biografici di insigni barnabiti effigiati sotlo i portici de collegio S. Francesco in Lodi, Crema, 1870.
A. Palmieri.
- GRIFFON##
GRIFFON, théologien français de la première moitié
du xviiie siècle, appartenait à la congrégation de la Doctrine
chrétienne dont il fut pendant douze ans supérieur
général. Très opposé aux jansénistes, le P. Griffon
fit tous ses efforts, trop souvent sans succès, pour faire
admettre la bulle Unigenitus et souscrire le formulaire
par les membres de sa congrégation. Il publia : Abrégé
de la théologie de S. Thomas, contenue dans sa Somme,
avec la résolution des principales difficultés qu’on peut
former sur les décisions de ce saint docteur, par demandes
et par réponses, 2 in-12, Paris, 1707.
Journal des savants, 5 mars 1708 ; Hurter, Nomenclator, 1910. t. iv, col. 060, note.
B. Heurtebize.
- GRILLANDO Paul##
GRILLANDO Paul, jurisconsulte italien du xvie siècle,
a composé un traité De hæreticis et sorlilegiis
eorumque pœnis, Lyon, 1536 et 1547.
Joh. Fr. von Schulte, Die Geschichte der Quellen und Literatur des canonischen Redits, in-8°, Stuttgard, 1880, t. iii, p. 456 ; Hurter, Nomenclator, 1906, t. ii, col. 1341.
B. Heurtebize.
- GRIM Lëopold##
GRIM Lëopold, théologien ascétique et controversiste,
né à Bergreichenstein, en Bohême, le 15 novembre
1688, entra dans la Compagnie de Jésus le
22 octobre 1707, enseigna d’abord les humanités et fut
nommé, dès la fin de ses études théologiques, professeur
de philosophie à l’université de Prague, où il se distingua
par la clarté, la solidité et aussi par l’éloquence
de son enseignement. La philosophie ne lui est
redevable que d’un traité de morale : Philosophia
scolaslico-cihica, in-fol., Prague, 1726. Chargé de la
chaire de théologie dogmatique, et de l’enseignement
du droit canon, il publia un traité De Deo uno, Prague,
1730, et des questions détachées sur les censures et
les contrats, qui n’offrent plus aujourd’hui grand
intérêt. Il n’en est pas de même de son Manuale
controversisticum, Breslau, 1732, et surtout de son plus
important ouvrage : Disscrtationcs theologicæ cum variis
quæslionibus siatum religiosum potissimum concernentibus,
Breslau, 1731, qui contiennent encore d’utiles
renseignements. Devenu maître des novices, puis
recteur de plusieurs collèges et provincial de Bohême,
le P. Grim se consacra tout entier à ses chères études
de spiritualité. Il reste de lui deux ouvrages d’ascétisme
devenus très rares : Cselum novum, Breslau, 1733,
et Jésus cruciftxus, orbis constitulus magister, ibid., 1733,
1737. Le P. Grim mourut à Brunn, le 26 avril 1759.
Sommervogel, Bibliothèque de la C’° de Jésus, t. iii, col. 1830 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1913, t. v, col. 234.
P. Bernard.
- GRIMALDI Constantin##
GRIMALDI Constantin, né à Naples le 30 janvier
1667, y mourut le 16 octobre 1750. A dix-sept ans, il
avait soutenu des thèses de philosophie péripatéticienne
avec une ardeur qui se changea en véritable haine avec
les années. Il étudia les mathématiques, apprit le fran-