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GOUJET — GOULU


1724 ; Maximes sur la pénitence avec la solide dévotion du rosaire, in-12, Paris, 1717 ; Principes de la vie chrétienne, traduits du latin du cardinal Bona, avec une pré/ace, in-12, Paris, 1728 ; Les vies des saints pour tous les jours de l’année avec l’histoire des mystères de Noire-Seigneur, 7 in-12, Paris, 1730 : eurent part à cet ouvrage l’abbé Mésengui et le professeur Roussel ; Gémissements d’un cœur chrétien exprimés dans les paroles du psaume cxrm, traduit des Soliloques écrits en latin par M. Hamon, in-12, Paris, 1731 ; Continuation des Essais de morale contenant la vie de M. Nicole et l’histoire de ses ouvrages, in-12, Luxembourg, 1732 : Supplément au grand dictionnaire historique, dit de Moréri, 2 in-fol., Paris, 1735 : de nombreux cartons furent mis dans ces volumes sans la participation de l’abbé Goujet, qui publia plus tard : Nouveau supplément au grand dictionnaire historique, dit de Moréri, 2 in-fol., Paris, 1749, et un volume d’Additions à ce Nouveau supplément, 1750 ; Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du XVIIIe siècle, pour servir de continuation à celle de M. du Pin (avec deux lettres sur S. Denys l’Aréopagile et les ouvrages qu’on lui attribue), 3 in-8°, 1736 et 1737 : le ive volume est demeuré manuscrit ; Vie de M. Singlin, directeur des religieuses de Port-Royal, in-12, Utrecht (Paris), 1736 ; Dissertation sur l’état des sciences en France depuis la mort de Charlemagne jusqu’à celle du roi Robert, in-12, Paris, 1737 ; La vie de messire Yialarl de Herse, évêque et comte de Chdlons en Champagne, in-12, Utrecht, 1738 : une Relation de miracles accompagne les éditions de 1740 et 1741 : l’abbé Goujet n’eut aucune part à la rédaction de cette dernière partie ; Prières et a/ f celions chrétiennes, avec des gravures qui représentent les actions du prêtre célébrant la messe, ouvrage laissé impartait par jeu M. Guijonncl de Verlron, mis en ordre, considérablement augmenté et avec une préface, in-12, Paris, 1738 ; Épîtres et Evangiles avec des réflexions, 3 in-12, Paris, 1738 ; Bibliothèque française, ou histoire de la littérature française depuis l’origine de V imprimerie jusque aujourd’hui, avec un catalogue des ouvrages dont on parle dans cette bibliothèque et un discours préliminaire, 18 in-12, Paris, 1740-1759 : plusieurs volumes sont demeurés manuscrits ; Vie de M. Duquel, avec le catalogue de ses ouvrages, in-12, Paris, 1741 ; Mémoires historiques et littéraires sur le collège rouai de France, fondé par le roi François I", in-4°, ou 3 in-12, Paris, 1758 ; Crevier dans son Histoire de l’université ayant critiqué certains passages de son ouvrage, l’abbé Goujet lui répondit par une Lettre de l’auteur de l’histoire du collège royal de France à l’auteur de l’histoire de l’université de Paris au sujet du collège royal de France, in-12, Amsterdam, 1761 ; Histoire des inquisitions, avec un discours sur quelques auteurs qui ont traité de l’inquisition, 2 in-12, Cologne, 1759 ; Relation abrégée de la vie et de la mort de Madame Marie-Élisabclh Tricalet, veuve de M. Lcbceuf, in-12, Paris, 1761 ; Abrégé de la vie de M. Tricalet, directeur du séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, in-12, Paris, 1762 ; Éloge historique du cardinal Passionei, in-12, La Haye, 1763 ; Histoire du pontificat de Paul V, 2 in-12, Amsterdam. 1765 ; Mémoires historiques cl littéraires de l’abbé Goujet, ouvrage posthume publié par l’abbé Barrai, in-12, La Haye, 1767. En outre, l’abbé Goujet publia divers écrits dans les journaux ou Mémoires littéraires pour lesquels il composa des éloges historiques de personnages illustres de son époque. Il collabora à un grand nombre d’ouvrages qu’il annota ou pour lesquels il écrivit des préfaces, par exemple, une édition des Cas de conscience de Lainet et Fromageau, 1735 ; l’Histoire de la nouvelle édition des œuvres de saint Augustin par les bénédictins ; la traduction des Actes des martyrs par Drouet de Maupertuis ; les Mémoires pour servir à l’histoire

de Port-Royal, etc. Il prit part à la continuation de I Histoire ecclésiastique de Fleury par le P. Fabre, et dom Ceillier lui dut diverses notes pour son Histoire des auteurs sacrés et ecclésiastiques.

^ Barrai, dans les Mémoires historiques et littéraires de l’abbé Goujet ; Dague de Clairefontaine, Essai sur la mort de l’abbé Goujet, a la suite de l’édition de l’Histoire de la vie de Nicole de 1767 ; Dictionnaire des livres jansénistes, in-12 Anvers, 1755, t. iv, p. 20, 209 ; Picot, Mémoires pour servir a l’histoire ecclésiastique pendant le XVIII’siècle, in-8°, Paris, 1855, t. iv, p. 453 ; Moréri, Dictionnaire historique] in-fol., 1759, t. v b, p. 300 ; Quérard, La France littéraire, t. iii, p. 423 ; Huiter, Nomenelator, 1910, t. iv, col. 1084 1175 ; 1912, t. v, col. 184-186.

B. Heurtebize.

    1. GOULD Thomas##


GOULD Thomas, né à Cork en Irlande en 1657, mort à Thouars en 1734. Il passa en France vers 1678, et après avoir fait sa théologie à Poitiers, fut nommé aumônier des ursulines de Thouars. Il s’appliqua surtout à la conversion des protestants ; son zèle fut récompensé par de magnifiques succès. Ses principaux ouvrages sont : Lettres à un gentilhomme du Bas-Poitou, louchant la véritable croyance de l’Église catholique, contre les dogmes qui lui sont faussement imputés dans les écrits des ministres, 1705 ; 4e édit., 1720 ; Traité du sacrifice de la messe, avec l’explication des cérémonies qui s’y observent et la manière d’y assister dévotement, selon l’esprit de la primitive Église, Paris, 1724 ; Entretiens où l’on explique la doctrine de l’Église catholique par’l’Écriture sainte, Paris, 1727 ; Recueil de différentes objections que font les protestants contre les catholiques…, et des réponses des catholiques, Paris, 1735.

Dictionanj of national biography, Londres, 1908 ; Hœfer, Nouvelle bibliographie générale, Paris, 1857 ; Hurtcr, Nomenelator literarias, Inspruck, t. iv, col. 1059.

A. Gatard.

    1. GOULU Jean##


GOULU Jean, né à Paris en 1576, entra chez les feuillants en 1604, où on lui donna le nom de Jean de Saint-François. Il remplit dans son ordre à deux reprises les fonctions de supérieur général. Son père, qui était un helléniste connu, l’avait familiarisé de bonne heure avec la langue grecque. Ses premiers travaux furent des traductions. Il corrigea une traduction du traité de saint Grégoire de Nysse contre Eunomius ; il traduisit les œuvres de saint Denis, Paris, 1608, les Homélies de saint Basile sur l’Hexaméron, in-8°, Paris, 1616, et le Manuel d’Épictète, in-8°, Paris, 1609. Ce dernier travail lui avait été demandé par Henri IV pour la reine Marie de Médicis. Une nouvelle traduction latine des Opéra sancti Dionysii, qu’il avait soigneusement préparée, parut après sa mort, in-8°, Paris, 1629. On lui doit une édition du traité De œlerna bealitudine de saint Anselme, in-8°, Paris, 1615, une traduction française des Exercices spirituels du P. Augustin Manna, oratorien de Rome, in-16, Paris, 1613. II publia : La vie du bienheureux François de Sales, évêque de Genève, in-4°, Paris, 1624, qui lui avait témoigné autant d’estime que d’affection. Il écrivit le Discours funèbre sur le trépas de Nicolas Le Fèvre, évêque de Chartres, conseiller et précepteur de Louis XIII, in-8°, Paris, 1612, et une Exhortation au chapitre des feuillants, Paris, 1616. Ses Lettres de Fyllarque à Ariste, in-8°, Paris, 1627, firent grand bruit au moment de leur apparition ; il s’en prenait, à la suite de dom André de Saint-Denis, à Balzac, lequel était de taille à se défendre. Dom Jean Goulu se lit apprécier comme controversiste. 11 réfuta le traité sur la vocation des gentils du théologien protestant Pierre du Moulin, in-8°, Paris, 1620. Il donna quelques années plus tard ses Vindicim theologicæ ibero-polilicte ad catholicum regem Philippum IV contra pscudo-theologi admoniloris caluinnias, in-8°, Paris, 1628. Son intervention contre Balzac,