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un commentaire sur la Genèse qu’il conduisit jusqu’au xxv chapitre ; c’est le seul de ses ouvrages, dit-on. qui n’ait pus été imprimé. Cependant à partir de 1742 ses forces diminuèrent de plus en plus et, après quelques jours de maladie, il mourut le 18 septembre 1742, âgé de 78 ans. après quinze ans de cardinalat. Il fut enterré dans l’église de son titre, à Saint-Sixte, sur la voie Appia.

Facihini ; De vita. et studiis Fr Vincentii Ludoiiu Gzttii commentarius, Rome, 1742 ; paru encore dans la Raccollà d’opuscoli scientificie filologici, édit. Calogerà, t. xxviii, p. 351-405 ; Echard, Scriptores ordinis prædicatorum, Paris, 1719-1721, 1. 1, p. 814 ; Acta in Congregatîone… Casanatensi ms. (Arch. génér. de l’ordre), t. i, p. 28, 29 ; Touron, Histoire des hommes illustres de l’ordre de saint Dominique, Paris, 1749, t. VI, p. 040-687 ; Thomas Ripoll, Epist. eneyel. in obitu card. Ci, ltii, Rome, 27 septembre 1742 ; Richard et Giraud, Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, Paris, 1760 ; Bullar. ordinis preed., Rome, t. i (1729), p. Lx ; t. vi (1735), p. 657, 658, 659, 707 ; Hurter, Nomenclator lilcrarius, Inspruck, 1910, t. iv, col. 1353-1358 ; Guarnacci, Hist. rom. pontif. et card., Rome, 1751, t. II, p. 525 ; Alexandre de Saint-Jean de la Croix, ’Hist. eccl. de Fleury, t. i, p. 234, 59 ; Vita audoris edilioni venetæ 1750 præmissa ; Fantuzzi, Notiziedegli scriltori bolognesi, Bologne, 1784-1794, t. IV, p. 191-205 ; Streber, dans Kirchenle.vikon, t. v, p. 939.

R. Coulon.

    1. GOTTRAW Pierre##


GOTTRAW Pierre, né à Fribourg, en Suisse, en 1577, reçu dans la Compagnie de Jésus en 1595. Il enseigna successivement la littérature, la philosophie, la controverse, l’Écriture sainte, la théologie morale et dogmatique à Munich et à l’université de Dillingen dont il fut recteur et pendant plusieurs années chancelier. Il mourut à Luceme, en avril 1640. Le P. Gottraw a laissé divers ouvrages de philosophie et, sous forme de thèses, quelques monographies dogmatiques : 1° De honorandis bcatis bcatorumque reliquiis ac imaginibus, Munich, 1612 ; 2° De Ecclesia mililanle ejusque proprietalibus, Dillingen, 1615 ; 3° De fide, ibid., 1615 ; 4° De judicio, ibid., 1616 ; 5° De jejunio ecclesiastico, ibid., 1617 ; 6° De decimis, ibid., 1618 ; 7° De necessariis ad valorem voii, ibid., 1623 ; 8° De obligationc voli, ibid., 1523 ; 9° De volo religionis, ibid., 1523.

Sommervogel, Bibliothèque de la C le de Jésus, t. iii, col. 1626-1623 ; Hurter, Nomenclator lilerarius, 3e édit., t. iii, col. 638.

P. Bernard.

GOTTSCHL1CH Charles, jésuite autrichien, né à Neurode, le 23 décembre 1703, reçu dans la Compagnie de Jésus le 24 septembre 1719, enseigna quelque temps les humanités et la philosophie, puis fut définitivement appliqué à la théologie, qu’il professa aux universités de Prague et d’Olmulz avec un extraordinaire succès. Son esprit subtil et curieux le portait volontiers à l’étude des questions les moins accessibles, qu’il savait pourtant serrer de près et auxquelles il apportait d’ingénieuses solutions. Voici la liste de ses ouvrages : 1° Angélus naturæ sublimit/de, muncris exccllentia, attribulorum varielale admirandus, Prague, 1750 ; 2° Scieniia divina simplicis intelligeniise, visionis et média theologice proposita, cum disserlalione dogmalicocritica de providentia, prædeslinatione et réprobation/’, ibid., 1750 ; 3° Vialor per fidem ambulans, ibid., 1571 ; 4° Continualio quseslionum theologicarum dogmalicocritico-hisioricarum in Geneseos caput I, ibid., 1751 ; 5 Dispensalio in lege et leges dispensalionum, Prague, 1752 ; 6° De deerclis divinis opus theologieo-scholaslieum cum lucubradone apologetica, Olmutz, 1753 ; 7° Falsa inonda Cundidi Zahler ad slateram veritalis examinala. Opus apologelicum, ibid., 1753. Après avoir exercé la charge « le chancelier de l’université d’Olmutz, le P. Gottschlich acheva sa belle carrière au collège de Telez (huit il était recteur et où il mourutlelO avril 1770.

Sommervogel, Bibliotlièque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1630 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 666.

P. Bernard.

    1. GOUDA (Jean de)##


GOUDA (Jean de), né à Utrecht le 29 janvier 1571, était issu de la noble famille de Gouda van Swindrecht. Entré au noviciat des jésuites, à Tournai, le 21 mai 1588, il enseigna successivement dans divers collèges de la Compagnie : professeur de latin à Tournai, de philosophie à Douai ; de théologie morale à Anvers. Il se distingua en outre comme prédicateur et comme champion de la foi catholique contre l’hérésie calviniste, qui, après avoir envahi les provinces septentrionales des Pays-Bas, cherchait, par tous moyens, à s’étendre vers le sud. Durant une période de vingt-cinq ans, il combattit les sectaires sans trêve ni merci. par la parole et par la plume, employant généralement, pour atteindre plus sûrement son but, la langue flamande, qui était la langue du peuple. Le 17 juin 1610, il soutint, contre François Lansberge, ministre évangélique à Rotterdam, une discussion publique sur la transsubstantiation. Toutes les œuvres qui nous restent de lui, livres ou brochures, au nombre d’une vingtaine environ, se rapportent à des sujets de controverse religieuse. Il y expose et justifie les dogmes de la présence réelle et de la transsubstantiation, le culte et l’invocation des saints, les points principaux de la croyance traditionnelle attaqués par les novateurs du xvie siècle, en réponse aux prédicants les plus remuants de l’époque, notamment à François et Samuel Lansberge, Henri Boxhorn, Henri Brand Willemssen, Guillaume Perkinson, Jean Uytenbogært, Daniel Castellan, Michel Hogius, ministres de l’Église réformée à Botterdam, à Bréda, à Zicriksec, à La Haye, à Middelbourg, à Zevenbergen. Il y a un volume où, prenant à partie François Gomar, l’auteur de la secte des gomaristes (voir ce mot) ou contreremontrants, il met en lumière l’inanité des thèses et des arguments avancés par lui dans sa polémique avec Arminius. Un autre, bien qu’écrit en flamand lui aussi, nous annonce son objet en ce titre latin : Examen de officio et auclorilale magistratus christiani in rebus fidei ccclesiasticis. La plupart de ces ouvrages ou opuscules ont été publiés à Anvers, chez Verdussen ou chez Plantin, de 1610 à 1615. Jean de Gouda mourut à Bruxelles, le 28 décembre 1630. A son heure dernière, il eût pu, comme saint Paul, se rendre le témoignage qu’il avait vaillamment soutenu le bon combat. Il s’était, en tout cas, montré le digne émule de son confrère et compatriote François Coster, surnommé le maliens hsereticoriim, l’auteur de YEnchiridion controversiarum.

C. Sommervogel, Bibliothèque de la C’° de Jésus, t. iii, col. 1631-1635 ; Hurter, Nomenclator literarius, 1907, t. iii, col. 724 ; Foppens, Bibliotheca belgica, p. 650.

J. FORGET.

    1. GOUDIN Antoine##


GOUDIN Antoine, un des professeurs de philosophie et de théologie les plus remarquables de la seconde moitié du xvii° siècle, prit l’habit dominicain au couvent de Limoges, en 1657. Il n’était âgé que de dix-huit ans. Ses études achevées, il commença par enseigner dans son couvent d’origine, où il se fit bientôt remarquer par sa doctrine et son érudition. Vers le même temps, le siège archiépiscopal d’Avignon était occupé par Dominique de Marinis. Pour restaurer dans son diocèse les études théologiques et particulièrement l’étude de saint Thomas, il avait fondé à l’université deux chaires : l’une de philosophie et l’autre de théologie. Informé du rare mérite du jeune professeur de Limoges, il demanda et obtint qu’il vînt à Avignon. Le succès de son enseignement fut considérable et il demeura à Avignon jusqu’à la mort de l’archevêque, c’est-à-dire jusqu’en 1669. Ayant été élu prieur du couvent de Brives, le P. Goudin quitta la Provence ; il