Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.2.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée
1469
1470
GOAR — GODEAU


imperatorum interprète eedem Goario. Goar ne put mener à bout ce travail ; il fut terminé par Combefis qui mit les notes de Goar à la fin, en y ajoutant les siennes propres, in-fol., Paris, 1655. Lorsqu il entreprit ce travail, Goar était déjà atteint d’une maladie d’yeux, de sorte qu’il laissa s’y glisser pas mal de fautes, qui furent relevées par le jésuite Pouisines dans son retuspYÎou toj Ha/j ; j.ÉpT|…, 1666. A son tour, celui-ci mérita d’être corrigé par Combefis. 6° Collectio elementaris materiarum omnium særis et divinis canonibas eontentarum a minimo sacerdote et monacho Malthseo Blaslare elucubrata simul et compacta. Cette version latine du ms. grec conservé dans la bibliothèque royale était enrichie de notes. Elle ne fut jamais publiée et se conservait au couvent de Saint-Honoré, ainsi que l’ouvrage suivant. 7° Synodi Florentines ejus nimirum eausarum Grœcorum pro/ectionis, et ad eam apparalus, celebralionis, definitionis, reditus et evenluum ex ea subsequulorum in Ecclesia Conslanlinopolilana, Grœconicse videlicet adversus eam perducllionis accurata narredio : auctorc Sylv^stro Syropulo magno ecclesiarcha et dicœophylace. Goar avait fait lui-même une copie du ms. grec de la bibliothèque royale n. 1369, dont le commencement manquait. Il en fit une traduction latine, mais il n’eut pas le temps de l’annoter, non plus que de le collationner sur d’autres manuscrits. La copie grecque de Goar se conservait aussi au couvent de Saint-Honoré, de même que le texte latin, celui-ci écrit sous sa dictée. Il avait aussi songé à donner une nouvelle édition de l’Historia universalis Joannis Zonaræ cum emendala Hicronymi Wolphii Oclingensis versione Basilæ liô7 olim édita. Il mourut avant d’avoir pu réaliser son désir. Combefis, qui avait eu la même pensée, ne put non plus en venir à bout. C’est Du Cange qui pourvut à cette nouvelle édition, 2 in-fol., Paris, 1687. Enfin nous pouvons encore signaler de Goar : Altestalio Jacobi Goariord.privd.de communione orienlalium sub specie unica. Elle se trouve insérée dans Allatius, De…perpétua consensione, col. 1659. Les œuvres historiques de Goar ont trouvé place dans le Corpus scriptorum hisloriæ Byzantinse, Bonn, 1878. Bon nombre des manuscrits grecs rapportés par Goar de ses voyages en Orient passèrent à la Bibliothèque nationale.

Echard, Scriptores ordinis prædicatorum, Paris, 171’.), t. il, p. 574-575 ; Feller, Dictionnaire historique, Paris, 1818, t. iv, p. 138 ; Xieéron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres dans la république des leltres, Paris, 17241745, t. xix, p. 384 sq. ; Renaudot, Collectio liturqiarum orienlalium, Paris, 1716, t. i ; Perpétuité de la foi, t. jv, 1. I, c. i, édit. Migne, t. iii, p. 21 ; Hurler, Nomenclator literarius, Inspruck, 1907, t. IV, col. 1210-1212 ; Sommervogel, Bibliothèque de la C le de Jésus, art. Poussines et Gretzer ; L. Delisle, Le cabinet des manuscrits, Paris, 1874, t. il, p. 245 ; Danielis Miehælis Inlroductio ad hislor. litlcr., 1721, p. 99 et 100 ; Baudelot, De l’utilité des voyages, édit. de 1727, t. ii, p. 419 ; Touron, Histoire des hommes illustres de l’ordre de saint Dominique, Paris, 1748, t. v, p. 357-363 ; quelques lettres de Goar aux archives de l’ordre.

R. CouLON.

    1. GOBAT Georges##


GOBAT Georges, un des principaux moralistes et casuistes du xviie siècle. Né à Charmoille, dans la principauté de Porrentruy, le 1 er juillet 1600, il fut reçu dans la Compagnie de Jésus le 1 er juin 1618, et, après avoir professé la littérature et la philosophie, se livra exclusivement à l’étude et à l’enseignement de la théologie morale, où il ne tarda point à acquérir la réputation d’un maître. Sa haute vertu et la sagesse de ses conseils lui firent confier d’importantes missions. Après vingt-sept années d’enseignement théologique, le P. Gobât fut chargé de la direction du collège de Hall, puis de celui de Fribourg, et mourut à Constance le 23 mars 1679, en préparant une édition complète cle ses œuvres, qui ont toutes pour objet la théologie morale. 1° Sensuset consensus doctorum de jubilco duplici etsus pensione indulgentiarum propositus, Inspruck, 1619 ; ce dernier ouvrage qui contenait, avec une étude sur les bulles d’Innocent X, une foule d’aperçus originaux et quelques solutions nouvelles, attira aussitôt l’attention du monde ecclésiastique sur le brillant professeur ; le traité fut réimprimé à Cracovie en 1651 ; 2° Thésaurus ecclesiasticus indulgentiarum in quo omniadubia moralin. .. proponuntur, ibid., 1650 ; Munich, 1650 ; Constance, 1670 ; c’était le recueil le plus complet qui eût alors paru sur ces matières ; il était précédé d’une remarquable dissertation sur la nature des indulgences où abondaient encore les vues nouvelles ; 3° Alphabeticum communicantium, Constance, 1659 ; Inspruck, 1652 ; Munich, 1662 : recueil de cas de conscience et traité pratique sur la réception et l’administration de la sainte eucharistie ; 4° Clypeus elemenlium judicum ulriusque fori, Constance, 1659 ; Munich, 1662 ; Constance, 1663 ; cette dernière édition est de beaucoup la meilleure ; 5° Alphabeticum sacrificantium, Constance, 1660 ; Munich, 1663 : traité pratique etrecueil de cas de conscience sur la célébration de la sainte messe ; 13"Theologia juridico-moralis, seu accusai io canonica ebriosi, ad divortium compellendi, Munich, 1663 ; l°Alphabetum baplizantium et confirmantium, Munich, 1663 ; 8° Alphabelum sacri audiendi et breviarii recilandi, Constance, 1664 ; 9° Alphabelum ordinis cl exlremse unctionis, ibid., 1664 ; 10° Alphabetum matrimoniede, 2 vol., ibid., 1665 ; 11° Alphabelum confessariorum, ibid., 1666 ; 12° Alphabelum confitentium, ibid., 1667 ; tous ces ouvrages qui épuisent sur chaque point la matière sont conçus d’après le même plan, cher à l’auteur, des cas de conscience suivi de l’exposé théorique de chaque question ; 13° Clavis alphabclieosacramentalis, id est, tractatus moralis de sacrameniii in génère, ibid., 1667 ; 14° Alphabelum quadruplex quo… explicatur materia voti, juramenti, blasphemix cl superslilionis, ibid., 1672. Le P. Gobât avait entrepris l’édition définitive de ses œuvres dans les Opéra moralia, dont le r r tome parut à Ingolstadt en 1678, lorsqu’il succomba à la tâche, au collège de Constance, le 23 mars 1679. Dans les dernières années de sa vie, il avait été recteur des collèges de Hall et de Fribourg en Suisse où sa mémoire resta longtemps en vénération. L’édition de ses œuvres fut reprise aussitôt par le collège de Constance, et les deux derniers volumes, publiés avec une apparente précipitation, parurent à Munich en 1681. L’édition de Douai, 1700, en 3 in-fol., fut revue avec le plus grand soin et servit aux éditions de Venise de 1710 et 1744. Les œuvres de Gobât attirèrent l’attention de l’évèquc d’Arras, fort mal disposé en faveur des doctrines de la Compagnie de Jésus. Il les censura dans un écrit paru à Arras en 1703, et qui provoqua une assez vive polémique. Plusieurs ouvrages parurent en réponse pour justifier les doctrines incriminées : Justification des jésuites de Douai, s. 1. n. d. ; Apologie pour la doctrine des jésuites par le P. Gabr. Daniel, Liège, 1703 ; Vindicise Gobaliamv, 17(16, important ouvrage du P. Christophe Rassler. La doctrine de Gobât ne méritait point cette censure sévère. Bien que certains points de détail ne puissent plus être retenus aujourd’hui, « l’ensemble de sa doctrine est solidement établi et, de son temps, il était partout consulté. » Lehmkuhl, Theologia moralis, Fribourg-en-Brisgau, 1888, t. ii, p. 806.

Sommervogel, Bibliothèque de la C’° de Jésus, t. iii, col. 1505-1512 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., 1912, t. iii, col. 234 ; A. Valrey, Histoire du collèqe de Porrentrug. Porrentruy, 1868, p. 116 sq.

P. Bernard.

    1. GODEAU Anioine##


GODEAU Anioine, né à Dreux le 24 septembre 1605, mort à Vence le 21 avril 1672. Après une jeunesse mondaine, où il fut très remarqué à l’hôtel de Ram-