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ÉRASME - ÉRATH


renommée, en lui attirant à la fois les soupçons et les colères des catholiques et des protestants A Lou-Si en Espagne, en France, dans la haute Italie, le’s œuvres du grand humaniste ont été presque toutes proscrites par les universités pendant le xvi^ siècle ; et, après que l’inquisition romaine, en 1557, les eut condamnées au feu, les papes Paul 1 et Sixte Ouint, l’un en 1559, l’autre en 1590, ont interdit purement et simplement la lecture d Erasme Ce n’est, en France, qu’à dater du xyiie siècle que 1 orthodoxie d’Érasme trouvera des défenseurs. Les nrotestants, de leur côté, n’abjureront pas avec le femps leurs rancunes et persisteront au contraire, même de nos jours, à paraphraser le mot de Luther. rirTsme est l’ennemi du Christ. » D’ailleurs, la langue même dont Érasme s’est servi et qu on admirait Ltrefois sous sa plume, le trahit au]ourd hu, ; le latin est plus que jamais une langue morte. On ne Ut plus guère, aux érudits près, les ouvrages littéraires, d’Érasme, qu’on tient pour démodés et surpasses. On ne garde que le souvenir de ses leçons de tôle- ] rance religieuse et de ses tendances semi-rationali ^tes que l’exemple de son exégèse, peu soucieuse : du dogme, mais nourrie de philologie, d’histoire et, de belles-lettres. D’Érasme, il reste surtout un nom.

Édition princeps des œuvres complètes d’Érasme par Beatus Rhénanus, 9 in-fol.. Bâle. 1540-1541 ; édition Le Clerc Il vol., Leyde, 1703-1706. „ ioon.

Éditions partie les : CoUoquia famiUana, Leipzig, 1829

vTi- ^„„^ T^nr P S Allen, Oxford, 1900, 1910, t. I rU8l-ll4"’tnM15 ?4-t517)’; Préface <ie rÉ, one<le la oS, par NMsard, Paris, 1848 ; De ""-° « ’.^’-"^ ; ^ ; ^ ;  ; " ; sive coUatio per Desiderium Erasmum, pat J.. Walter, in S » Leipzig 1910 (édition modermscc).

DeBuri-nv Vie d’Érasme, 2 in-12, Paris, 1757 ; A MuUer, Je^^ndes^Erasmus, Hambourg, 1828 ; Durand de Lau, Érasme, précurseur et initialeur de VesprU moderne. 2 m-S^, PaHs 1872 ; Drummond, Erasmus, 2 vol., Londres, 1873, G Fe’ugère, Érasme, étude sur sa vie et ses ouvraoesPavrs 1874- Nisard, Kenamanee et Ré/orme, Pans, 18/7 ; de Nolhke Érasme en Ilalie, Paris, 1888 ; Néve, I.arenaissance des lellrcs et l’essor de VérudiUon ~"- ^^ J^J" aique. Louvain, 1893 ; Kerkcr, dans ï^'"’- ^^ ™, Tclil, 1859, p. 531-566 ; Stichart ^ : ™/.-’- " « " « i^îS^ i, nd seine Stellunn zur Kirche, Leipzig, 1870, iscnor ErasmZa%J. Bâle 1876 ;.anssen’-f^-^^^^ la Réforme, trad. franc., Pans, 1889, t. ii, p.’-^-’/) ; "f ;  ; Meycr, Élude crilique sur les relalUms d’Érasme et de L « (/ier, Paris 1909 : Schlottmann, Erasmus redwwus, 1882, rssé ; ’A Richter, Erasmus-Sludien, Dresde, 891 ; J A Froudc, Life and lelters of Erasmus, Londres, 1894 Emerton ! Erasmus, Londres, 1899 ; Pcnnmgton, iîrnsm " Londres, 1907 ; Capey, Erasmus, Londres 1902 ; Eaimiana publiés par l’université de Genève Genève 7897 1901 t. i-ixi ; F. C. Hofimann, Essai dune Usle d^ouvrei’disert, concernant la vie et les écrits d’Érasme. Bruxc le 1867 ; Gilly, Érasme de Rotterdam. Arras, Î879 Marseille.’Érasme et Lu, „er, ’-"/’----„.- :

le libre arbitre et la ç, râce. ^I".f’l".* ?""’^^-’' bô m lin Briefe aus der Reformationszeit. Balo, 1887, Secbolim T/.eOx ord Reformers of 1498 : J. ^^’^'f.^. ^X’vrd Th More 3’édit., 1887 ; Lezius, Der religiostsche Stand-J ^^^nJ^I^Krasm., ; C>„terslo., , 1895 ; Horaw UM.™^^ dans les Comptes rendus des séances’^ ^^^^’^J^’^'^’î Vienne, t.^xc (1878), t. xcv (1879), t. cii (1882, t. <.vin 0884) ; Max Reicb.LTasmus.on R./(erd.m. Vnlers"f"1genzuseinem Briefwcchsel und Uben’"." ^^7" X/ l’as Trêves 1896 ; Humbert-Claudo, Érasme etl.ulher.

Vhnmanisme et la R^’forme, Paris, i’^'^ T’, ^^T^"^Rl’Ànfdnge der Gegenreformation in den A’iederfanden, Halle. 7903 P 6.5-91 ; M. Schulze, Calvins.JenseitschnslenUmm in sèinèm Verhaltnis zu den religiosen.Schriften des hrasmi « 5 Berlin. 1902 ; Imbart de la Tour, Les origines de la Réforme. Paris, 1909, t… ; A. Humbert /.es or, „mes de la théologie moderne, Paris, 1911, t. i, p. ^’^^^^’^-^2-2.58.

    1. ÉRATH (Augustin d’)##


ÉRATH (Augustin d’), chanoine régulier de Saïut-Au « ustin, naquit à Buchloe près d’Augsbourg dans la Souabe, le 28 février 1648. En 1667, il entra chez les chanoines réguMers de Saint-Augustin, et fit son noviciat à l’abbaye de Wettenhausen. Il étudia ensuite à l’université de Dillingen, et obtint le diplôme de docteur en théologie l’an 1679. Ses supérieurs lui confièrent l’enseignement de la théologie et de la philosophie en plusieurs collèges, en particulier a Reichersberg et à Klosterneubourg. Le pape le nomma OTotonotaire apostolique en 1680, et l’empereur d’Allemagne lui conféra, la même année, le titre de comte palatin. L’évéque de Passau le nomma son conseiller et bibliothécaire, et en 1698 lui confia le gouvernement de l’abbaye deSaint-An.lré. Il y mourut le 5septembre 1719. Le P.d’Érath s’acquit une grande réputation par sa science théologique, historique et juridique, et par ses efforts pour rétablir dans son ordre les traditions augustinicnnes. Il essaya aussi, dans ses écrits theologiques, de concilier la predctcrmination physique de l’école thomiste avec la science movenne des moliuistes. Voici la liste de ses ouvrages : Phhosopliia S. Augustini, Dillingen, 1678 ; Kurzverfasste. Sprichivorter der IjL Ordens-SUPter, Cologne, 1680-il/nnrfH.s symboticus, 2 vol., Cologne, 1680, 1694 ; Leipzi-’1707 ; c’est la traduction latine do. l’ouvrage de l’abbé Philippe PicincUi (1604-1686), Il mondo .simboHco, Milan, 1653 ; cf. Argelati, BihUolheca scriplonim mediolancnsinm, Milan, 1745, t. ii, col. 107.o1076, et deux autres fois édité ; F.rath l’a augmenté d’un’volume ; Tractatiis theologicus canonicus de canonicoriim reguluriiim vestibas, Vienne et Dillingen, 1686 ; Unio théologien, sea concilialio praulctcrmumlioins phtisica-, sei’i decreli divini intrinsece effiracis, proiit thomistæ docent : et decreli divini cxlrinscce efficacis, proul reccnliores pcr scicnliam medinni cxphcant, Augsbour " 1689 ; Meditationes et recollcciioncs animæ per decemdialia excrcilia Deo suo imcaliiræ, traduction latine augmentée d’un ouvrage du cbauome régulier, D Rernird Tinelti, Augsbourg, 1690 ; Manna ninmæ Oder Himmelbrod der Seelen auf jeden Tag des .Talirs, traduction allemande d’un ouvrage italien du R P. Paul Segueri, S. J., Vienne, 1690 ; Leipzig, Vmviigustus Vellcris cnirei Ordo per emblemata, rciasè-i polilicas et liislorinm demonstrcdu.’;, Passau, 1694 Ratisbonnc, 1697 ; Symbola virginca, Augsbourg, 1691 traduction latine de l’ouvrage de Picmelli, Simboli verginali, p-iblié : ^ Milan, en 1679 : GeiMe Amallhea, Augsbourg, 1695 : Ma.vimx.< ; acrcinim rcli-’qiomim, .ugsbourg, 1696, traduction latine t’el ouvrage de Picinelli, Le massime dei sacri cluosln. Milan, 1678- Commentarins tlieologico jiiridico-luslonciis in renuiam S. Aminstini. Vienne, 1698, t. i (seul paru ; les bénédictins’en demandèrent la suppression, et le SaintSiè"e invita l’auleur ; ne pas le contmuer, et à en retirer les" exemplaires mis en vente ; Lumina veflexii, sea conscnsm veteram anlhorum cnm S. Bibliis Icgis anliquæ el novæ, Francfort, 1702, traduction latine de l’ouvrage de PicincUi, Liimie riflesf^i. Milan, 166/ ; dventnnle aeu conciones in.’^ingalos dics adventm, ’et quadragesinude piimiim et sccundam ilahco idiomate composila, Ulm, 1710, traduction 1^’tme de trois ouvrages italiens du P. Picinelli, Milan, 1672 16/4. Le P Duelli cite parmi les ouvrages imprimes du P Érath trois brochures sur les controverses entre les archevécpies de Salzbourg, et les évcques (>o Passau nui ne voulaient pas être soumis ; la juru.ction „, étropolilaine des premiers, Scl.rô<U. GcsclucMe des Bi<>tlniim Passent bis inr Sàknlarisalinn des fursten-Zms Passai, , Passau, 1879, p..-^GS : l" Snce.ncta uarralio fæti et juris, guod fmlu-l l-erlesia Passaviensts contra Salisbnrgensem ; 2° Svecincta narraho fact, et jiiris iterata ac defensa pro nativa c.zetniitionc Eccte-