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FISCHER — FISHER


    1. FISCHER Gérard##


4. FISCHER Gérard, Uicologieii allemand, né à Dusseldorf en 1732, entré dans la Compagnie de Jésus en 1750, enseigna durant de longues années la théologie à Trêves. On a de lui les ouvrages suivants : l°Dogmalade Verbi divini incarnalione, Trêves, 1781 ; 2° Dogmata de Verbi divini incarnati funciionibus et exceUenlia, TTèes, 1781 ; 3° Exerciiium theologiciim de jure et jnstitia, ibid., 1782 ; A° Exerciiium dogmaticopolemicum de sacramentis legis evangelicm, ibid., 1783 ; 5° Exercitimn dogmatico-polemicurn de pæniteniis actibiis, ibid., 1784 ; 6° Dissertatio calliolica trium in Deiiate persoimrum in imaginibus reprxsentatio, ibid., 1787 ; 7° Isagoge in theologiam dogniaticam, ibid., 1787 ; 8 » Posiliones de religione revclata, ibid., 1790. Tous ces ouvrages intéressent à des titres divers l’histoire de la tliéologie positive et marquent un curieux effort pour en renouveler les méthodes.

Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 753 ; Hurter, Nomenclator, 1910, t. v, col. 266.

P. Bernard.

    1. FISCHER Romain##


5. FISCHER Romain, religieux augustin, né en 1728, mort en 1801, a pubUé : 1° Diversitas auxilioruni’in statu innocentiæ et naturæ lapsa ;, Mayence, 1764 ; 2° Yindicise pro diversitate status gratiee augustinianæ, Mayence, 1764 ; 3° De Deo uno, trino, angelis et gratin vindicise, Mayence, 1767 ; 4° Honorius I papa in synodo generali VI vere et juste condemnatus, Mayence, 1767 ; 5° Epitome philosophise eclecticæ, Mayence, 1773.

Lanteri, PosUema sœcula sex religionis augustinianæ, Rome, 1860, t. iii, p. 313 ; Hutter, Scriptores ordinis eremiiarum S. P. Augustini gerniani, dans Revisla agusliniana, 1884, t. VII, p. 138 ; Hurter, Noniencledor, t. v, col. 569.

A. Palmieri.

    1. FISEN Barthélémy##


FISEN Barthélémy, théologien et historien belge, né à Liège en 1591, mort à Lille en 1649. Il entra dans la Compagnie de Jésus en 1610, et tout en dirigeant les collèges d’Hesdin, de Dinant et de Lille, entreprit d’écrire une histoire générale des Pays-Bas, dont une faible partie seulement put être achevée, VHistoria ecclesiæ Leodiensis, qui a fait comparer un peu trop pompeusement son auteur à Tite-Live. Pendant les dernières années de sa vie, le P. Fisen eut à s’occuper de théologie morale et de théologie mystique. Il reste de lui, en dehors de quelques ouvrages de spiritualité, un petit traité sur les devoirs envers soi-même : Paradoxum christianum Isedi ncminem nisi a seipso, Liège, 1642.

Abry, Les hommes illustres delanation liégeoise, p. llOsq ; Foppens, Bibliolheca belgica, t. i, p. 125 ; Paquot, Mémoires, édit. in-lol., t. iii, p. 203 sq. ; Becdelièvre, Bibliographie liégeoise, t. ii, p ? 60-66 ; Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, cjI. 759 ; Hurler, Nomenclator, 1907, t. iii, col. 1129.

P. Bernard.

    1. FISHER John était originaire de Beverley##


FISHER John était originaire de Beverley, dans le Yorkshire. Selon Hall, il naquit en 1459 ; selon Bridgett, dix ans plus tard. L’un et l’autre se fondant uniquement sur des conjectures, on peut choisir entre ces deux dates. Il fit ses études à Cambridge, sous la direction de William de Melton. Il était bacheher es arts en 1487, maître en 1491. Six ans plus tard, il professait au collège universitaire de Michælhouse. En 1501, l’université l’élisait comme vice-chancelier. A partir de cette date commence son activité réformatrice au sein de la vieille école. En 1504, il était chancelier, et l’année suivante, président de Queen’s Collège. Il jouissait dès lors de la plus grande faveur auprès du roi Henri "VII et surtout auprès de sa mère, Marguerite, comtesse de Richmond, dont il était le confesseur. Grâce à ces hautes protections et à celle de Richard, évêque de Winton, il fut, cette même année, élevé au trône épiscopal de Rochester.

C’est sur la demande de lady Marguerite qu’il composa son premier ouvrage : une série de sept sermons sur les psaumes de la pénitence. Il les prêcha d’abord, soit à Rochester, soit à Londres, soit à Cambridge, en présence de sa bienfaitrice. Puis il les publia lui-même en anglais, à Londres, en 1505, sous le titre : Trealyse concernynge the fruylfull sayings of Davyd the kynge and prophète in the seven penytencyall Psalmes. Les éditions se succédèrent rapidement. Le docteur Fen en donna une traduction latine, dans laquelle se trouve en plus un sermon sur la justice du chrétien opposée à celle du pharisien, dont on n’a pas l’original anglais. Fisher s’était proposé comme modèle les Tractatus super psalmos de saint Augustin. Les considérations morales et pratiques l’emportent de beaucoup sur les développements purement dogmatiques. Un profond sentiment de foi anime du reste l’auteur et fait comprendre le succès, inouï pour cette époque, de son premier ouvrage.

Cette grande piété n’avait pas fermé l’esprit du chancelier de Cambridge aux idées nouvelles, qui, parties de l’Italie, se répandaient peu à peu à travers toute l’Europe chrétienne. Érasme, encore presque inconnu, venait de débarquer en Angleterre. C’est à Cambridge qu’il fut reçu par Fisher, qui lui ouvrit les portes de l’université et se lia d’amitié avec le grand humaniste. Sur ses conseils, il réforma l’enseignement, établit quatre examinateurs pour les bellestettres, la dialectique, les mathématiques et la philosophie. Il organisa surtout les cours de langues anciennes et nomma un professeur de grec pour les étudiants plus jeunes et un professeur d’hébreu pour les plus avancés. Érasme lui-même enseigna quelque temps sous les yeux de son ami. Il expliqua publiquement l’Épître aux Romains en 1505. De sages règlements introduisirent sans violence ces réformes, qiii, ailleurs, devaient soulever de si grands débats. Mais dès lors son influence s’étendait beaucoup plus loin que le cercle universitaire. A la mort de Henri VII il fut choisi pour prononcer son oraison funèbre. II ne se contenta point d’un vulgaire panégyrique. Il y dessina le plan d’une réforme dans l’Église et dans l’État que le défunt avait approuvée et qu’il s’apprêtait à réaliser. D’abord, réforme de la justice : les ministres de la loi devaient être obligés de rendre leurs arrêts sans acception de personnes et sans favoritisme. Mais surtout réforme des promotions aux dignités ecclésiastiques : on devrait exiger désormais la vertu et la science de tous ceux qui prétendraient aux honneurs dans l’Église. Ces mesures devaient rendre au peuple d’Angleterre la paix et le calme dont il avait grand besoin. Ce discours, qui eut un grand retentissement, avait été donné le 10 mai 1509, dans l’église cathédrale de Saint-Paul. Fisher le publia immédiatement sous le titre : Sermon al the funeral of Henry VII, Londres, 1509. Un mois plus tard, lady Marguerite mourait. L’évêque de Rochester dut encore prononcer l’oraison funèbre à Westminster. Elle parut aussitôt sous le titre : A mornynge remembraunce had at the Moneth Mynde of Margarete, countesse of Rychemonde and Darbye. Fisher y disait tout ce que sa bienfaitrice avait fait pour le relèvement des études sacrées à Oxford et à Cambridge.

Les années qui suivent sont consacrées par le chancelier à l’œuvre de réforme qu’il avait entreprise. Mais les controverses du jour allaient bientôt l’obliger à se prononcer sur les questions qu’avait soulevées la critique humaniste. Pour répondre à une interrogation de Louise de Savoie, mère de François I", au sujet de sainte Marie-Madeleine, Lefèvre d’ÉtapIes, le chef de l’humanisme français, avait soutenu qu’il fallait distinguer trois Maries, la sœur de Lazare,