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FIN DU MONDE — FIRMILIEN


créé le monde en six joure et un jour devant lui valant mille ans, xv, 4. Funk, Patres apo$toUci, . i, p. 82, 84. Saint Irénée répète la même chose, Conl. hier., 1. V, c. xxiii, n. 2 ; c. xxviii, n. 3, P. G., t. vii, col. 1185 sq., 1199 ; ainsi que saint Cyprien, Ad Demetriamim, n. 3, 4, P. L., t. iv, col. 546-547 ; saint Hippolyte, // ; Dan., iv, 23, édit. Bonwctsch, t. I, p. 244, et tous les millénaristes : l’auteur des Quæsliones ad orlhodoxos, q. lxxi, P. G., t. vi, col. 1312 ; Lactance, Div. insl., 1. VII, c. xiv, P. L., t. vi, col. 782-783 ; Victorin de Pettau, In Apoc, XX, 6, P. L., t. V, col. 342. Cf. S. Augustin, De civitate Dei, 1. XX, c. vii, n. 1, P. L., t. xii, col. 667. Voir MiLLÉNARisME. La durée du monde pendant six mille années a été admise par d’autres écrivains ecclésiastiques que les millénaristes. Ainsi saint Ambroise, In Luc, 1. VII, n. 7, P.L., t. xv, col. 1701, et saint Hilaire de Poitiers, In Malth., xvii, n. 2, P. L., t. IX, col. 1013-1014, s’appuyaient sur les six jours qui ont précédé la transfiguration de NotreSeigneur. Saint Gaudence de Brescia mettait le jour de la résurrection à l’année 7000 du monde. Serm., x, P. L., t. XX, col. 916-917. Mais le fondement de ce comput n’est pas solide, et la durée de six mille ans est restée, dans l'Église, l’opinion de quelques docteurs.

3 » Un petit nombre de Pères ou d'écrivains ecclésiastiques, surtout des prédicateurs, ont pensé que la fui du monde approchait de leur temps, et à toutes les époques il s’est trouvé des chrétiens pour l’attendre à bref délai. Mais l'événement n’a pas encore réalisé ces craintes ou ces espérances, qui n'étaient donc pas fondées. Voir Tertullien, Apologet., 32, P. L., t. i, col. 447 ; S. Cyprien, voir plus haut, col. 2508. Citons, parmi les prédicateurs anciens, saint Jean Chrj’sostome. In Malth., homil. xx, n. 6, P. G., t. lvii, col. 294 ; In Joa., homil. xxxiv, n. 3, t. lix, col. 198 ; saint Léon le Grand, Serm., xix, c. i, P. L., t. nv, col. 186 ; saint Grégoire le Grand, Moral., 1. XVII, c. IX, n. 11, P. L., t. Lxxvi, col. 17. Pour S. Avit, voir t. I, col. '2643 ; S. Éloi, voir t. iv, col. 2349.

4° La plupart des Pères et des écrivains ecclésiastiques ne se préoccupent pas de la date de la fin du monde. Saint Philastre rangeait au nombre des hérésies le sentiment qui plaçait la consommation du siècle à l’an 500, d’après la prophétie de DanielHær.y 107, P. L., 1. xii, col. 1221. Les scolastiques ne s’y arrêtent pas non plus, et la seule mention du temps que nous ayons rencontrée est dans saint Thomas. Sum. theoL, III" SiippL, q. xci, a. 2, ad 8'"". Pour rejeter l’opinion des docteurs qui pensent que le ciel se reposera dans la situation dans laquelle il a été créé afin qu’aucune révolution du ciel ne demeure incomplète, le saint docteur ne trouve pas convenable la raison donnée : quia, cuni aliqua rcvolulio fit in cœlo, quæ non finitur nisi in triginta.sf.x millibus unnorum, sequeretur quud mundus deberet tamdiu durare, quod non videtur probabile. On pourrait aussi savoir par là quand le monde doit finir. Enfin il conchit : Tempus autem finis mundi ponitur esse if/notum. C’est le dernier mot à dire sur cette question. Toutes les supputations, faites au cours des siècles, sont sans fondement et sans valeur.

5° On ne pourrait faire que des conjectures sur la durée du monde actuel, aucune ne serait fondée. Quelques esprits aiment à penser qu’il est convenable que les hommes jouissent sur terre des bienfaits de l’incarnation du Verbe au moins aussi longtemps, sinon même plus, après cet heureux événement qu’avant, de telle sorte que le monde durerait au moins quatre ou six mille ans ou davantage encore, selon les calculs chronologiques différents des temps préchrétiens. Cette raison de convenance peut avoir

sa valeur, mais la durée du monde comme la date de sa fin sont demeurées le secret de Dieu.

Consulter les traités De nouissimis, en dehors des ouvrages cités au cours de l’article. Voir spécialement pour l'Écriture et les premiers temps de l'Église, L. Atzberger, Die chiistlicbe Eschatologie in den Sladien ihrer Offenharung im Alteti and Nenen Testamente, Fribourg-en-Brisgau, 1890 ; (ieschiclite der cliristliclten Esclmtologie innerlialb der vonicànisclien Zeit, ibid., 1896, passim ; E. Mangenot, art. Fin du monde, dans le Dictionnaire de la Bible de M. Yigouroux, t. II, col. 2262-2278.

E. Mangenot.

    1. FINS DERNIÈRES##


3. FINS DERNIÈRES.VoirEscHATOLOGiE, col. 4.56.

    1. FIORAVANTI ( FLORA VANTI) Jérôme##


FIORAVANTI ( FLORA VANTI) Jérôme, théologien, né à Pionie en 1555, mort dans la même ville le 9 octobre 1630. Membre de la Compagnie de Jésus, il se fit remarquer par sa connaissance du grec et des langues orientales et fut recteur du collège anglais et de celui des maronites à Rome, de Lorette, et vicerecteur de la maison du Gesù. Urbain VIII l’avait choisi comme confesseur. Fioravanti a laissé les ouvrages suivants : De beatissima Triiiitale tibri très : primas est contra 1-iœreticos ; secundus inter scholasticos ; tertius contra yentiles, in-l » , Mayence, 1661 ; Paris, 1624 ; Cologne, 1624 ; Explanatio in nonnulla sacra ; Scriplin-æ loca, Anvers, 1630.

Lelong, Bibliotlieca sacra, infol., 1723, p. 727 ; Somnieroge, Bibliotltèque de la C' de Jésus, , t. iii, p. 791 ; Hurler, Nonicnclalor, 1907, t. iii, col. 697.

B. Heurtebize.

    1. FIORDIBELLO Antonio##


FIORDIBELLO Antonio, orateur et théologien, né à Modène en 1510, mort dans cette ville le 25 avril 1574. D’une ancienne et noble famille, pour satisfaire aux désirs de son père, il se livra d’abord à l'étude du droit qu’il ne tarda pas à abandonner pour la philosophie et les belles-lettres. Il s’attacha à la personne de Sadolet, alors cvêque de Carpentras, dont il écrivit la vie qu’il publia en même temps que les lettres de ce cardinal, Lyon, 1550. Agé de 39 ans environ, Fiordibello fut ordonné prêtre et accompagna au concile de Trente le cardinal Crescenzi, puis devint le secrétaire du cardinal Polus, avec lequel il alla en Angleterre. A la mort de ce dernier, il revint en Italie et peu après le pape le nomma évêque de Lavello dans le royaume de Naples. Il s’en démit bientôt et fut le secrétaire pour les lettres latines des papes Paul IV et Pie V. En 1567, il renonça à toutes ses cliarges et dignités pour se retirer à Modène. On a de lui : Ad Carolum V, Romanorum imperatorem, paiiegijricus, in-4°, Rome, 1535 ; Oratio de concordia ad Gcrmanos, in-l » , Lyon, 1541 ; De auctorilate summi ponlificis, Ecclesiæ eapitis, in-4°, Lyon, 1546, reproduit dans la Bibliotlieca ponlificia de Rocaberti, t. IV, p. 229-252 ; Oralio ad Philippum et Mariam reges de rcstiluta in Anglia religione, in-4°, Louvain, 1545 ; Oralio in f ancre Jacobi Arbutnothii, in-4°, Lyon, 1543 ; De vita Jacobi Sadoleti commentarius, écrit placé en tête de toutes les éditions des lettres de Sadolet. L’abbé Costanzi a réuni en un volume les lettres de Fiordibello éparses en divers recueils et les a fait précéder de la vie de leur auteur.

Tiiaboschi, Sloria delta lelleratura ilaliana, in-8°, 1824, t. VII, p. 462 ; Hurtcr, Nomenclator, t. iii, col. 50.

B. Heurtebize.

    1. FIRMILIEN##


FIRMILIEN, évêque de Césarée en Cappadoce vers 230, était un homme de naissance distinguée, hautement reconunandable par ses vertus, sa science et son zèle. Telle fut son admiration pour Origène qu’il alla en Palestine se perfectionner à l'école du célèbre maître dans l'étude des sciences sacrées, et qu’il l’invita pendant la persécution de Maximin le Thrace à venir s'établir en Cappadoce pour le bien des Églises. » Eusèbe, H. E., vi, 27, P. G., t. xx, col. 584.