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FILS DE DIEU

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p. 84, note 3. Saint Grégoire de Nazianze, 0 ; a/., xxxi, 15, 16, P. G., t. XXXVI, col. 149-152, repousse énergiquement l’unité hiérarchique païenne et l’unité abstraite spécifique, pour prcdier l’unité -m -x-j-.c< ; < tt, ; o-JCT ; a ; -/.al xr, ; o-jvâix£<o ;. Voir Oral., xxx, 20, col. 128129 ; XXXIII, 16 ; xxxix, 11, 12, col. '236, 345-348 ; XXXI, 9, 10, 14, 28, col. 141, 144, 148-149, 164-165 ; XXIX, 2, col. 76 ; xxviii, 31, col. 72, etc. Saint Grégoire de Nysse, Oralio calech., 1, 3, P. G., t. xlv, col. 13, 1720 ; De commun, notion., t. xlv, col. 177 ; Quod non sint très dii, col. 125-129, enseigne l’unité numérique d'être et d’opération en Dieu ; il dit, col. 132-133, que le christianisme admet l’unité de la nature divine comme le judaïsme, mais plusieurs personnes comme le polythéisme, corrigeant l’un par l’autre ; son réalisme platonicien outré, pour autant qu’il se rencontre vraiment chez lui, cf. Quod non sinl 1res dii, col. 117 sq., ne fait pas difflculté contre la Trinité. Les Cappadociens attribuent encore une certaine supériorité au Père sur le Fils, mais elle est simplement originelle. S. Basile, Adv. Eunomium, i, 25, P. G., t. xxix, col. 565-568 ; S. Grégoire de Nysse, De comm. notion., t. XLV, col. 180. Saint Amphiloque enfin, Epist. ad Seleuc., 1, t. xxxix, col. 112, et dans d’autres fragments, répète fidèlement les, leçons demandées à saint Basile.

Parallèlement à l’identité consubstantielle.est mise en lumière la nature des personnalités divines : processions, relations. Sur la génération du Fils, il faut noter que le ij.ovoyevi, ; Oso ; rentre alors dans la théologie, timidement chez saint Basile, Epist., xxxviir, col. 329, à cause du fréquent usage qu’en faisaient les eunomiens ; franchement chez son frère qui s’en sert pour prouver la consubstantialité, Contra Eunomium, II, t. XLV, col. 492 ; iii, col. 600 ; cf. K. Holl, Ampliilocliius, p. 212 sq., et chez Didyme, De Triniiate, III, 9, t. xxxix, col. 853 ; i, 15, 26, 34, col. 313, 393, 436, etc., bien que Grégoire de Nazianze ne l’emploie jamais. D’ailleurs, sur la nature de cette génération, tous ces docteurs répètent à l’envi qu’elle est mystérieuse et que les prétentions d’Eunomius à tout comprendre en Dieu sont de l’efiironterie absurde et blasphématoire. Voir de Régnon, op. cit., t. iii, p. 263-265. Pourquoi spécialement la procession du Fils est-elle seule une génération, aucun ne peut le dire, pas même Grégoire le Théologien, Oral., xxiii, 11 ; XXXI, 8 ; xxxix, 12, t. xxxv, col. 1161-1164 ; t. xxxvi, col. 141, 348 ; ni Grégoire le Philosophe, Cont. Eunomium, ii, t. xlv, col. 503 sq., bien qu’ils aient plus que les autres essayé une étude analogique du Verbe divin. S. Grégoire de Nazianze, Orat., XXIII, 6, 8, 11, t. xxxv, col. 1157 sq. ; S. Grégoire de Nysse, Orat. catech., i-iii, t. xlv, col. 13 sq. ; Cont. Eunomium, iv, ibid., col. 624.

J. Tixeront, op. cit., t. ii, p. 76-8'J ; J. Schwane, op. ci^, t. II, p. 232-2.56 ; J. F. Betliune-Baker, The meanirig o/ homoousios in llie Conslaniinopolitan creed, Cambridge, 1901 ; G. Kasneur, I.'homiousianisme dans ses rapports avec l’orthodoxie, dans la Revue d’histoire ecclésiastique, 1903, t. IV, p. 189-206, 411-431 ; Arianisme, t. l, col. 18381840. Sur saint Basile spécialement, voir Basile (de CêsaRÉE), t. II, col. 451-455, et la bibliographie ; de plus J. Nager, Die Trinilalsleltre des h. Basilius d. Gr, Paderborn, 1912, sur saint Grégoire de Nazianze, A. Benoit, S.Grégoire de Nazianze, 2e édit., Paris, 1888 ; Hergenrôlher, Die Lehre von der gôltlichen Dreinigkeit nach dem heil. Gregor von A’aiiVuiz, Ralisbnnnc, 1850 ; Drâs 'ke, S’euplalonisehes in der Gregorios von Naziaiiz Trinilàlslehre, dans Biizantinische Zeitschri/t, 1900, t. xv, p. 141-190 ; sur saint Grégoire de Nysse, F. Diekamp, D(e Gottestehre des hl. Gregor von Ng.isn, Munster, 1896 ; sur saint Amphiloque, G. Fickcr, Amphilochiana, I, Leipzig, 1900 ; K. Holl, Amp/ii/ochiiis von Ikonium in seinem Verhàltnis za den grossen Kappadoziern, Tubingue, 1904 ; I-. Saltet, La théologie d’Amphiloque, dans le Bulletin de littérature ecclésiastique, 1905, p. 121-127 ; F. Cavallera,

Amphiloque, dans la Revue d’histoire [ecclésia.'itique, 1907. p. 473-497 ; Amphilocuius, t. i, col. 1121-1123.

b. Nous avons dit que les Cappadociens eurent quelques aides, importants pour la vulgarisation de la doctrine, mais très peu pour son développement. Didyme l’Aveugle († 395), orthodoxe en théologie trinitaire, S. Jérôme, Apol. adv. Ru/., ii, 16, P. L., t. xxiii, col. 438, avait combattu déjà avec saint Athanase avant 360 et continua ses travaux jusque vers 395. De Trinilede : De Spirita Sancto, etc. Peutêtre, le*premier, en bon disciple d’Origène, vulgarisat-il la formule tj.ia ojçrt’x, xfîï ; JTroTTàasic. On trouvera un résumé suffisant de sa doctrine à l’art. Didyme, t. IV, col. 750-751, 753-754, et une étude détaillée et complète dans G. Bardy, Didyme l’Aveugle, Paris, 1910, p. 86-109, avec une comparaison continuelle avec les Cappadociens et Athanase. Didyme fut un compilateur excellent et très estimé de textes, de preuves et de vocabulaire pour toutes les acquisitions de l’orthodoxie, mais un métaphysicien peu soucieux de précision et de recherches personnelles. 11 est avant tout l’adorateur de la sainte Trinité dans l’unique divinité, comme il aime à redire, r, èv [j.15 ; fj-ôTr, Ti Tpii ;.

Saint Épiphane († 403), bien que de tempérament tout contraire, n’est pas un combattant plus original que Didyme ; sauf pour la conception générale qui se rapproche de la mentalité latine (cet évêque a fréquenté l’Occident) et pour la théologie du Saint-Esprit. Voir ÉPIPHANE (Saint), t. v, col. 363-365 ; Constantinople(7^ concile de), t. iii, col. 1229-1230, sur les rapports entre les symboles de VAncoratus et celui dit nicéno-constantinopolitain. Il faut répéter la même chose de saint Jean Chrysostome († 407), très grand prédicateur, en dogme presque autant qu’en morale, lumineux théologien populaire ; ses homélies ii-v in Joa., P. G., t. lix, et ses discours, V, VII, VIII, contre les anoméens, P. G., t. xlviii, col. 701-812, excellent à faire toucher du doigt le dogme catholique et à réfuter les objections des adversaires, spécialement celles qu’ils tiraient de l'Écriture. Il faut enfin citer ici Diodore, évêque de Tarse († 393), un des boulevards de l’orthodoxie de Nicée, qui écrivit entre autres un flspi toO sf ; Ôsb ; èv xpciSi, Suidas, Lexicon, mais prépara les erreurs christologiques de Nestorlus. Voir Diodore, t. iv, col. 1363-1366.

b) Église syriaque. — Avant de quitter l’Orient et bien que les controverses trinitaires n’y aient eu que très peu d’influence, disons un mot ae la foi d’Aphraate (qui écrit entre 337-345) et de saint Éphrem († 373). Leur foi trinitaire est intéressante à connaître comme témoignage traditionnel seulement, mais nullement comme théologie. Cette foi renferme explicitement la Trinité et en particulier la divinité consubstantielle du Fils : Aphraate, Demonstr., vi, 9, 10 (une même nature) ; xvii, 2, 4 ; xxiii, 52 (même essence) ; i, 8 (égal au Père). Éphrem, dont l'évêque Jacques de Nisibe était présent à Nicée et qui connut personnellement saint Basile, a écrit de nombreuses hymnes contre les investigateurs (en partie anoméens), Opéra, Rome, t. III, p. 71 sq., 74 sq., 137, 180, 194 ; Testament, ibid., t. v, p. 396. « Si j’ai tenu le Père pour plus grand que le Fils, qu’il n’ait point pitié de moi. » Pour plus de détails, voir Aphraate, t. i, col. 14591460 ; Éphrem, col. 189-193 ; J. Tixeront, op. cit., t. ii, p. 202-204, 210-212.

c) Théologie latine. — De saint Hilaire à saint Augustin, il n’y a aucun développement trinitaire à signaler. Nous avons déjà parlé de Phébadius, de Zenon, de M. Victorinus Afer, écrivant avant 365. A des points de vue polémique ou catéchétique, ou même plus ou moins théologique, c’est la doctrine trinitaire commune et acquise particulièrement sur