Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 5.2.djvu/539

Cette page n’a pas encore été corrigée

2377

FILS DE DIEU

dp ni, , f’^/°"’'^^ objets des grands desseins de Dieu : la loi, Moïse, les patriarches, la Jérasalem mess.an.que, etc. Cf. Apocalypse de Baruch, iv. 2-6-BeresM rabba viii, 2 ; Assomption de Moïse, p i’Pf"^ *’^"^^P^^’^^"^ Origène, In Joa., ii, 25 P. G t. XIV, col. 168 ; IV Esd., x, 44-59 ; Hénoch Lin, 6 ; xc, 28, 29, etc. En tout cas, œtle préexisS ne semble pas avoir été conçue comme éternelle ; le texte isole d’Hénoch. xlviii, 6, est peut-être interpolé cf. Dalman, op. cit., p. 107 ; Lepin, op. cit., p Sg ! et Tryphon (peut-être l’illustre rabbi Tarphon dé l^>dda cf. Lagrange, op. cit., p. 299, n. 1) la déclare insensée, impossible ; S. Justin, Dial. cum Tryphone, « , 48, 4J, cf. Harnacli, DogmengeschiclUe, 1. 1, p 755 sa

? ;  ; r"îS « 7°^’^"^-"’^-. p. 245 sq. ; jlebreto’n : Etudes, 1908, t. cxiv, p. 730.

^^ ^^ ?/’^^ « ^ « èV. — D’après son excellence mtune, le Messie est appelé l’Élu, le Fils de l’homme e Fds de David, le Christ, le Christ du Seigneur, et ?, titres messianiques que nous n’avons pas à étudier ICI et dont nous noterons seulement la portée évidemment plus qu’eschatologique. Mais Dieu l’appelle aussi nion fils. Testament de Lévi, xviii o ! 14 (magnifique psaume malheureusement interp’olé

x°xT’l 1°^, ’n fJ^"^^^ ^’^'" « -^^’^^ J^da, xxiv, 1-6, de Dan, v, 13 ; d^Aser. vii, 3 (cf. Lagran « e op. cit.. p. 74-76) ; Hénoch, cv, 2, 5 (cf. F Martin’Le livre d’Hénoch, Paris, 1906, i’ntrod., p xx^ : Oracula sibyllina, iii, 772 (cf. Alexandre Orac

D 8fs’.W^p’f'’"’P- ’Lagrange, %. S : p. 82 sq.) ; IV Esd., xiii, 32, 37, 52 ; xiv, 9 ; vu 28 og’. Psaumes de Salomon, xvii, 23. 36 ; xviir, 6 s’eii’tout cas, de nouveau, rien de clairement divin n’apparaît dans ces passages et il faut répéter ici qu’être appelé par Dieu « mon fils » (cf. Ps ii) n’équivaut L’h-iî- ^^^L^PP’^'é, < Fils de DÎeu » ; le LmeT ver sybilhn cité plus haut et qui appelle le Messie ucov U^t’T, V’^""^’"^ ^^ contexte, a été interpoIé ; ’ii faut à la place de uiov, vaov, ou v.iv ou ol/ov (maison). Il reste qu’il y a quelque chose de mystérieux dans ce fils ; c’est « un être surnaturel, sans analogie au monde, » F. Martin, op. cit., p xl et que le titre « fils de Dieu » n’était pas une appellation messiamque courante au début de l’ère chrétienne comme on l’a plusieurs fois répété, surtout dans lé camp rationaliste, par exemple, Loisy, L’Évangne

i. i, 49, P. G., t. XI, col. 753

Avec l’esprit constaté plus haut, le pharisaïsme

S la"di^v^n ?r ? "^""- P’^^ <^" P^- - » ^Se de la divinité, il se consume en recherches fatigantes e puériles sur tous les noms qu’on peut lui donner d après la Bible, sauf sur ceux qui ont quelque chose de transcendant. Cf. Lagrange, op. cit, p.^^^-Ss Le Messie n’est qu’un homme, homme à dignité su naturel e, mais à nature purement humaine voila le dernier mot du judaïsme sur le Messie. ama.s les Juifs n’ont rêvé d’un Messie quf ût

enco ; e-T’Nr’; "’^ " ^^ ' Tryphopisai ! encore. < Nous tous, nous attendons un Christ qui sera un homme d’entre les hommes. » S Justin niai, cum Tnjphone, 49. Otto, t. ii, 164. Si témoignages dans saint Hippolyte, Philosophoumena,

î 49 I Vv T’u^’l^’^^^’^""’S^"^’ConlraCelsum, nfJ’Y’^’^- ^’* ^ col. 753, 1029, ou Tm ^f’K'^ christlich. Schrifisleller, t. i, p lOOlui, 275. Les âmes d’élite, dont nous avons parlé plus haut, n’ont donc pas été surélevées au-dessus d feur ; uni’-"^"^-^’^P--’^^^’^éologie des savanïs inspirés erpTîa’ÏÏe’"'" "'*^"’^" "’^ "^^’^^

T pf i"^".’."’"'^P'^ gréco-judaïque atexandrine. — Les doctrines des Juifs hellénistes, c’est-à-dire, en

2378

fait, de l’école d’Alexandrie, la seule qui nous soit Dien connue et sans doute la seule historiquement importante, sont encore plus intéressantes à connaître que celles des Juifs de Palestine au point de vue de ia théologie trinitaire, sinon du messianisme la première spéculation patristique en subit, en effet une profonde influence.

La pensée du messianisme est très effacée chez ^hilon, Lagrange, op. cit., p. 28-36, comme chez Josephe. Ibid., p. 1-28. Un texte du premier. De exsecratione, ix, édit. Cohn, p. 165, parle bien d’une apparition messianique « plus divine qu’il n’est dans la nature humaine ; » mais supposé qu’il s’agisse là du Messie personnellement et non d’une colonne de leu ou autre phénomène semblable, Schurer Geschichle, 4^ édit., t. II, p. 602, l’expression n’est pas très significative dans la bouche de Philon.

Il en est autrement des spéculations sur Dieu et les puissances intermédiaires, surtout sur le Logos qui occupèrent le centre de la philosophie grécojudaïque. A l’importance du sujet a répondu l’importance des recherches et des études ; la bibliographie du sujet est immense. Après une période d’errements et d obscurités, la lumière semble suffisamment faite du moins sur les grandes lignes de ce mystérieux Logos grec et philonien en lui-même et dans ses rapports avec la théologie chrétienne ; entre autres on trouvera une excellente mise au point en même temps qu’une étude très documentée et très compréhensive dans J. Lebreton, op. cit, p 1-73 (le’"'"11"^ ovr"’^" ! " ^^ le logos philosophique ; grec) ; p. 15^-205 (le judaïsme alexandrin. Dieu, les "Puissances, le Logos) ; nous n’aurons guère qu’à résumer ce beau travail qu’on contrôlera d’ailleurs par des bibliographies détaillées sur chaque point important de notre question.

1. L’alexandrinisme juif étant un composé syncrétiste de judaïsme et d’helléni.sme, et le judaïsme soit canonique, soit extra-canonique, nous étant déjà connu U nous reste à décrire de l’hellénisme les notions’qui nous intéressent.

a) Nous ne dirons rien de la mytholo-^ie païenne avec ses triades si aimées des anciens traditionalistes voir Migne, Dictionnaire des religions, art Trinité t. ly, col. 938-948 ; rien des mythes particuliers ou Ion crut voir des traces du Verbe divin par exemple. Minervevthénée sortant de la tête de Jupiter, Denis, Histoire des théories et des idées morales de ^antiquité, Paris, 1856, t. ii, p. 229 ; rien non plus de 1 apothéose des empereurs ou du culte d’Auguste qui, pour quelques modernes rationalistes, seraient la vraie source, plus ou moins totale, de l’idée de la divinité du Christ et par suite de la Trinité. Harnæk Dogmengeschichte, 4^ édit., t. i, p. 136 sq. ; P. Wendland, l’orr, p, dans Zeitschrift fiir neutest. Wissenschafl t. y (1904), p. 335-353 ; M. Goguel, L’apôtre Paul et Jesus-CIvist, Paris, 1904, p. 246, etc. ; cf. Lebreton op. cit., p. 9-18. Il faut, spécialement pour faire ce dernier rapprochement, interpréter les faits à contresens, en oubliant totalement ce qu’était la divinité pour un Juif et pour un païen des premiers siècles et en ignorant encore plus l’histoire pour la même époque et des Juifs et des chrétiens. Cf. E. Clemen Rehgiongeschichtliclie Erldârung des N T p 0Q5’G. A Deismann, LiclU von Osten, p. 275 ; H. Li’etzmann’Der Weltheiland, p. 32 sq.

b) La philosophie grecque du Logos présente plus d intérêt. Vers le début de l’ère chrétienne, il y avait dans le monde gréco-romain deux courants de philosojDhie religieuse : le monisme matérialiste stoïcien et le dualisme nco-pythagoricien et néo-platonicien ; tous deux eurent leur théorie du Logos et influencèrent celle du judaïsme alexandrin