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FECKENHAM — FELICIEN


tère sous sa protection si l’abbe et les moines consentaient à reconnaître la nouvelle religion. F’eckenham refusa avec courage et devant le parlement défendit la foi catholique, dénonçant les sacrilèges innovations « les anglicans. Le 12 juillet 1559, il était chassé de son abbaye et ne tardait pas à être de nouveau incarcéré à la Tour de Londres. Pendant les vingt-cinq <lernières années de sa vie, il fut traîné de prison en [irison, employant le peu de liberté dont il pouvait jouir à soutenir les catholiques persécutés, aussi charitable pour les personnes qu’inébranlable dans sa foi. Du dernier abbé de Westminster nous mentionnerons les ouvrages suivants : A conférence. Dialoguc-wise, held belween tlie Indij Jane Dudley and Mr. John Feckenham four daijs heforc hcr death, feb. 2, 1553, iouching lier failli and bclief of the sacrement and her religion, in-8", Londres, 1554 ; in-4<’, Londres, 1625 ; Tivo homilics on llie firsl, second and Ihird arlicles of the creed, in-4, Londres ; A notable sermon cd the célébration of the Exequiis of ladij Jane, queen of Spaijne, Sicelie cmd Navarre, on Dent, xxxil, 28, 29, the 18 of jiine 1555, in-lG, Londres, 1555 ; The déclaration of such scruples and states of conscience touching the oath of supremacij, as M. John Feckenham, by wriing, did deliver iinto the lord bishop of Winchester, with his resolutions niade thcreupon, in-4°, 1565 ; Oration made in the Parliament House, 1559, against the cdteraiion of religion, imprimé par J. Strype dans Annals of the Rcformalion, 1725.

Ziegelbauer, Ilisloria rei lilerariæ ord. S.Benedicti, l. ii, p. 147, 148, 238 ; t. iii, p. 357 ; t. IV, p. 34, 261, 637 ; [dom François], Bibliotlicqiie générale des écrivains de l’ordre de Saint Benoît, t. i.p.317 ; dom B.Wedon, Chronological notes on the english congrégation of the order St. Bcncdicl. in^", Stannbiook, 1881, p. 31 ; J. Gillow, Bibliographical dietionarg of the english calholics, t. ii, p. 233 ; Taunton, The /english black monks of St. BenedicI, in-S", Londres, 1891, 4. I, p. 100-222 ; G.-E. Philipps, The extinction of tlie ancient hierarchg, in-H", Londres, IDOô, p. 07, 68, 105, 10’.), etc. ; Kirchenlexikon, t. vi, p. 1604 - 1671 ; Hurter, Nomenclator^ t. III, col. 170 ; The calholic encyclopedia, New York, l’, ; 09, t. VI, p. 25-26.

B. Heurtebize.

    1. FEDERICIS (Federico de)##


FEDERICIS (Federico de), théologien de l’ordre de Vallombreuse, né à t’iorence vers 1636, mort à Rome en juillet 1672. Entré fort jeune dans la congrégation bénédictine fondée par saint Jean Gualbert, il devint abbé de Saint-Barthélémy de Ripoli, puis de.Sainte-Praxède à Rome. Docteur en théologie, il fut consulteur de la S. G. de l’Index. On a de lui : Theorcmata symbolica ex apostolieis dogmatibus, Florence, 1668.

"V. Simii, Catalogus sanctoruni et virorum illiistriitm ex Valle Umbrosa, in-S", Rome, 1693, p. 101 ; [dom François], Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benott, t. I, p. 318.

B. Heurtebize.

    1. FEHRER Fructuose##


FEHRER Fructuose, religieux augustin du couvent de Wurzbourg, mort en 1817, a publié : Utrum S. Cyprianus, Carthaginicnsis episcopus, sit auctor doctrinæ de unica Christi rcligione alque Ecclesia salvifica, Erfurt, 1792.

Lanteri, Postrema ssecula sex religionis aiigiistiniante. Home, 1800, t. iii, p. 348 ; Hutter, Scrjptorcs ordinis eremiiarnm S. P. Aiigustini germant, dans Revista aitgustiniana, 1883, t. VI, p., 579 ; Hurter, Nomenclator, t. v, col. 603, 604.

A. Palmieri.

    1. FELGENHAUER Paul##


FELGENHAUER Paul, théosophe etmystique panthéiste, est né le 16 novembre 1593 à Putschwitz en Bohême ; il était le fils d’un pasteur luthérien. Il alla étudier la théologie à Wittenberg et il fut diacre à l’église du château. Il dut quitter Wittenberg, probablement à cause de ses idées personnelles, et il retourna en Bohême. Il se mit à publier des écrits pour répandre ses vues, qui étaient fort singulières. En 1620, dans sa

Chronologia, il soutint que le monde avait été créé 265 ans plus tôt qu’on ne le pensait ordinairement. La naissance de Jésus-Christ tombait en conséquence l’an du monde 4235. Ce nombre, dont les chiffres additionnés donnaient deux fois sept, lui paraissait doublement sacré. Comme la durée totale du monde ne pouvait dépasser 6000 ans, la fin du monde devait survenir 145 ans après 1620. Mais puisque le Christ avait dit que les jours des derniers temps seraient abrégés à cause des élus, il fallait en conclure que la fin du monde était proche. Il joignait à ces calculs des idées millénaristes et il annonçait la prochaine conversion des juifs. La même année, il dénonça la corruption de l’Église luthérienne et de ses ministres et il en annonçait le châtiment. Quand les protestants furent persécutés en Bohême, il dut quitter sa patrie. En 1623, il était à Amsterdam, la ville de refuge de beaucoup de protestants. Il y multiplia ses écrits chiliastes et mystiques, aux titres singuliers ; il y traitait l’Église de Babylonc endurcie. Le petit peuple les lisait avec enthousiasme. Aussi quelques théologiens les réfutèrent, notamment Georges Rost, prédicatcurdc la cour à Gustrow. Felgenhauer répondit à son adversaire. Plus tard, les ministres de Lubeck, de Hambourg et de Lunebourg adressèrent au ministre d’État d’Amsterdam une pétition dans laquelle ils demandaient d’interdire la diffusion des écrits de Felgenhauer. Au mois de mars 1633, ils se réunirent à Môlln et ils résolurent de reprendre le peuple de son fanatisme, en faisant intervenir le pouvoir civil. En 1634, Xicolas Hannius, surintendant de Lubeck, publia un rapport développé sur la religion, la doctrine et la foi des nouveaux prophètes qui se disent illuminés, instruits directement par Dieu et théosophes. Felgenhauer y opposa, en 1636, sa Griindliche Vcrantwortung. Il continua à répandre ses idées par la parole et la plume. Il se retira à Bederkesa, auprès de Brème, et il y tint des réunions, où il faisait la cène avec des pains azymes et du vin rouge et où il baptisait des enfants. Banni de là, il revint en 1649 en Hollande. Il fut arrêté à Sulingen (comté de Hoya) par ordre du gouvernement et amené à Hanovre, le 17 septembre 1657, et enfermé à Syke. Le surintendant Riidecker et d’autres ministres tentèrent inutilement de le ramener à la foi orthodoxe. Sorti de prison, il vint à Hambourg, où il publia encore en 1649 et 1650 quelques ouvrages et où il composa ses sermons sur les Évangiles du dimanche, qui n’ont pas été imprimés. On ne sait pas où et quand il mourut, mais c’est après 1660. Ses ouvrages s’élèvent au nombre de quarante-cinq. Adelung en a dressé la liste. Felgenhauer prétendait recevoir directement de Dieu des révélations. Cet illuminé ne regardait la trinité des personnes que comme une triple manifestation du Dieu unique. Il n’admettait pas la nature humaine du Christ, la chair du Fils de Dieu étant descendue du ciel.

Arnold, Unparth. Kirchen und Ketzerhistorie, part. III, c. V, Schafthoiisc, 1741, t. ii, p. 373 sq. ; J. Ch. Adelung, Geschichle dcr menschlischen Narrheit, part. IV, Leipzig, 1787, p. 388-407 ; Allgemeinc deutsche Biographie, t. viii, p. 271-273 ; Kirchenlexikon. 1886, t. iv, col. 1301-1302 ; Bealencyclopàdie jiir protestantische Théologie und Kirche. 1899, t. VI, p. 23-24 ; Kirchliches Handlexikon, Munich, 1907, t. I, col. 1438.

E. Mangenot.

    1. FÉLICIEN##


1. FÉLICIEN, évêque donatiste de Musti, dans l’Afrique proconsulaiie, depuis l’an 390 environ jusqu’après la conférence qui eut lieu à Carthage en 411. Son nom n’a droit à êtiv rappelé ici qu’i raison du rôle scliismatique qu’il joua au sein même du donatisme, mais qui re l’empêc’ia pas d’être reçu ensuite dans le parti de Primien, avec tous les honneurs dus à snn rang et en conservant son siège, malgré les [ oursuites et la condamnation dont ij