- FAULQUES Henri##
FAULQUES Henri, bc’iiédictin, né à Saint-Mihiel,
jnorl le 2'.i juillet 1752. Il Ht profession dans la conprégation de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe et
fut le dernier abbé régulier de Longeville dans le
diocèse de Metz. Il traduisit pour dom Calmet du
grec en français l’ouvrage faussement attribué à
Josèphe et publié dans le Commentaire littéral du
futur abbé de Senoncs sous le titre du IV^ livre
(les Mæhabées. Il écrivit en outre contre les sociniens une dissertation sur le Logos dont il est parlé
dans saint Jean. Il est l’auteur de trois lettres adressées à l’abbé Hugo, d'Étival, au sujet de l'édition des
Antiquitates Yallis GalilϾ du chanoine Herculanus
qu’il avait insérée dans son i'^"' volume des Sacræ
antiquilatis monumenta, in-fol., Étival, 1725.
Dom Calmt’t, Bibliothèque lorraine, col. 360 ; Ziegelbauer. Ilistoria rei lilcrariæ ord. S. Benedicii, t. iii, p. 663 ; [dom François], Bibliothèque générale des écrinains de l’ordre de S Benoit, t. i, p. 315.
B. Heurtebize.
- FAUNT Laurent-Arthur##
FAUNT Laurent-Arthur, né en Angleterre en 1554 ;
obligé par la persécution de chercher des maîtres
catholiques hors de sa patrie, il ht ses études littéraires en Belgique et entra dans la Compagnie de
Jésus, en '1567, à Louvain ; ses supérieurs lui firent
faire sa théologie à Rome et, après qu’il eut été ordonné prêtre, il fut envoyé en Pologne, où il fut bientôt en haute estime pour sa vertu et sa science. Au
collège de Posen, d’abord, il professa pendant trois
ans la théologie morale et les controverses ; puis durant trois autres années, tout en enseignant la langue
grecque, il fut chargé de diriger la congrégation de la
sainte Vierge. Il ne laissait pas que de faire, à travers
la Pologne, des excursions apostoliques dans lesquelles
il travaillait avec zèle et une rare dextérité à la conversion des hérétiques. Outre les thèses qu’il a fait
soutenir par ses élèves sur les dogmes contestés par
les luthériens et les calvinistes, il a publié comme ouvrages plus considérables, surtout pour répondre
aux attaques des docteurs protestants allemands
contre ces mêmes thèses : De Christi in terris Ecclesia, qiiœnam et pênes qiios existât, libri très, in quibiis
calvinianos, lutheranos et cœteros, qui se eimngelicos
nominant, aliénas a Christi Ecelesia esse, argumentis
signisqne elarissimis demonstratur, et simul apologia
assertionuni ejusdem inscriptionis eontra jalsas Antonii Sadeclis criminationes coniinetnr, in-4°, Posen,
1584 ; Apologia libri siii de invoratione ac veneralione
sanctonim, contra falsas Danielis Tossuni, theologiæ
calvinianse profess. Heidelbergen. criminationes, in-8°,
Cologne, 1589 ; liefatatio descriptionis cœnæ dominica'
a Dcmiele Tnssano professore Heidelbergen. contra
librum oppngnationis cœnæ cali’inicmæ et lulhercmte
ejusdem Fauntei editæ. Adjecta est ejusdem auctoris
brevissima conjutatio thesium Zucharise Schilteri, doctoris Lipsiensis, de sacra Scriptura et ejus auctoritate,
-A°, Posen, 1590. Est à mentionner aussi. De conlroversiis inter ordinem ccclesiasticnm eisccularcm in Polonia, ex jure divino, rcgnique slalutis, privilegiis ac pricscriptionc Iractatus, xii-A", 1587 ; édition augmentée, 1592. Un discours qu’il a prononcé dans le synode de la province de Gnesn, tenu h Petricow en 1589, sur les causes et les remèdes des hérésies, a été imprimé avec les actes de ce synode, à Prague, en 1590. Ce laborieux controversiste est mort le 28 février 1591, à Vilna, où il venait de commencer à enseigner la théologie scolastique.
Diarium domiis professée Societalis Jesu Cracojiensis, an. 1591, dans Scriptores rerum Polonicarum, Cracovie, 1881, t. vii, p. 139140 ; cf. p. 1.30 ; IJc Backer-Sommervogcl, Bililiollièqiic de la C" de Jé-fus, t. iii, col. 551, 557 ; Hurler, A’oriiencl(Uor, t. iii, col. 171 ; Lcslie Sti-phen, £)i’ctionary of national biograpinj, t. xviii, p. 247.
J. BnUCKEIi.
- FAUR DE SAINT-SORRY (Pierre du)##
FAUR DE SAINT-SORRY (Pierre du), jurisconsulte, né il Toulouse en 1540, mort dans cette
ville le 18 mai IGOO. Il étudia le droit à Bourges sous
le célèbre Cujas. De retour dans sa ville natale, il fut
nommé, le 8 juin 1558, conseiller au grand conseil,
le 17 décembre 1565, maître des requêtes et, en 1575,
président au parlement de Toulouse. Favorable à
la Ligue, il rechercha cependant toujours les moyens
de rétablir la paix entre les partis : aussi Henri IV,
devenu roi incontesté, le désigna-t-il comme premier
président. Il rendait un arrêt lorsqu’il mourut frappé
d’apoplexie, laissant la réputation d’un des plus savants et des plus intègres magistrats de son époque.
Parmi ses écrits on remarque : Commentarius de regulis juris caitiqui, in-fol., Lyon, 1566 ; Notæ in Julii
Pauli Sententicaum libros qninque. Accedunt animadversiones in notas Jacobi Cujacii in eunvlem auctorem,
1571 ; Dodecamenon, sive de Dei nomine et attributis,
in-8", Paris, 1588 : ouvrage dans lequel beaucoup
de passages de Pères sont expliqués et rétablis dans
leur vrai sens ; Agnnosticon, sive de re athlclica
ludisque veterum, in-4, Lyon, 1590 ; Semestrium
libri très, 3 in-4°, Lyon, 1570-1595.
Moréri, Dictionnaire historique, 1769, t. v, p. 56 ; La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, 1773, t. vi, p. 281.
B. Heurtebize.
- FAURE Jean-Baptiste##
FAURE Jean-Baptiste, né à Rome le 25 octobre
1702, entra dans la Compagnie de Jésus le 30 mars
1728. Il passa presque toute sa vie au collège romain,
où il enseigna la philosophie, la théologie scolastique,
les controverses et l'Écriture sainte, avec grande
réputation de science, de lucidité d’exposition et de
jugement pénétrant. Les souverains pontifes aimaient à profiter de ses lumières dans les affaires difficiles. Les ennemis de la Compagnie, après sa suppression en 1773, redoutant la plume acérée du
P. Faure, le firent emprisonner au château Saintvnge, où il resta jusqu'à la mort de Clément XIV.
Rendu à la liberté par Pie VI, il se retira peu après
à Viterbe ; il y mourut le 5 avril 1779. Ses publications nombreuses, la plupart anonymes, se composent surtout de dissertations, de courts écrits polémiques et de notes sur divers auteurs. On lui attribue,
quoiqu’il ne les ait pas reconnues pour siennes, deux
pièces anonymes contre le P. Concina, dominicain,
au sujet de son intervention dans l’alTaire du P. Benzi.
Voir Benzi, t. ii, col. 719 ; Concina, t. iii, col. 688.
Toutes deux parurent à Naples et à Païenne en 1744,
sous le titre d' « Avis salutaire » , Avviso salutcvole,
invitant Concina à « se connaître lui-même, » et
portaient cette épigraphe tirée de saint Augustin :
(iratanter suscipit oculum columbinum pulchcrrima
cl modestissima charitas, dentem autem ccminum vel
évitai ccmtissima humilitas vel retundit solidissima
Veritas. Si la leçon au P. Concina sur sa « dent canine »
était méritée, F"aure eût pu aussi la prendre quelquefois pour luî-même. En 1750, il publia, sous le voile
de l’anonjine, Commentarium in bullam Pauli III
Licet ab initio dulam anno 1542, qua ronvumm Inquisitioncm conslituit, et ejus reyimen non rcgularibus scd
clero seculari commisit…, in-8°. Il y critique surtout le
rôle prépondérant, selon lui, des dominicains dans le
Saint-Oirice et, en appendice, il s'élève spécialement
contre la proscription, en 1725, d’une censure de la
faculté de théologie de Douai, < si dévouée au saintsiège. » Ce commentaire fut mis à l’Index, le 21 juillet 1757. En 1751, il aurait donné, sous le pseudonyme de Chiarelli, une défense de l’ouvrage de Scipion
MalTei, Del l’impiego dcl danaro, justifiant le prêt à intérêt. Il est auteur d’un Apparatus brevis ad theologiam et jus canonicum, suivant le P. Zaccaria, qui,
après la première édition, in-12, Home, 1751, l’a réédité