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FARVAGQUES — FASTIDIUS

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niers écrits sont des thèses tlicologiques, où, sous sa présidence, le P. Farvacques cliargea son élève, le P. Grégoire von Goorlæcken, O. S. A., de défendre ses théories sur l’attrition servile ; le P. Estrix, S. J., publia, contre ces thèses, la Deccrtatio hislorico-theologicd pro mente concilii Iridenlini de vi cdlritionis sine (iniorc amiciliie in sacramento compvobtda nnper ex Instoria concilii, mine eliam encruatis vindiciis suppositæ verilatis et clutritedis confirmanda ac sidbilienda, Malines, 1669, et la Confulutio sappositæ j’erit(dis et caritntis nihilo pins sperantis ex Instoria concilii tridenlini quani ex imnianitate doetrinæ de contritionis perfcctæ neccssitate ad sacramentnni pxiiitentiæ, Malines, 1670 ; 9° Cluirilus cluistiana in moribus et amoribas christianis ordinala, Louahi, 1680 ; lO" Opuscula llieologica ad veritalis et cliaritatis stateram expensa : 1. Opiiscahini in qiin de sacramentis novte legis generatim agiiur, in-12, Louvain, 1680 ; 2. Opusculum de sacramento baptismi, in-12, Louvain, 1683 ; 3. Opusculum de sacrcmiento confirmationis, in-12, Louvain, 1683. Le P. Farvacques n’eut pas le temps d’achever cette théologie sacramentaire. Les trois volumes parus témoignent de son érudition et parfois aussi de l’originalité de ses vues. Dans la biographie que Paquot lui a consacrée, on trouve un recueil de propositions théologiques, tirées de cet ouvrage ; 11" Oratio in f ancre eximii patris Christ iani Lupi. Cette oraison funèbre, au témoignage de Foppens, Biblioltieca belgica, Bruxelles, 1739, p. 172, a été imprimée, peut-être

Louvain, en 1681.

Le Tombeur, Prouincia belgica aiigusliniana, Louvain, 1727, p. 186 ; Ossinger, Bibliolheca augusliniana. Ingolstadt, 17liS, p. 329 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire lilléroire des dix-sept jirovinces des Pays-Bas, Louvain, 1770, t. III, p. 578-581 ; Lanteri, Postrema siecula sex reliijionis ain/ustiiiiana'. Rome, 1860, t. iii, p. 47 ; Biographie nationale de Helgiquc (art. de Reusens), Bruxelles, 1878, t. VI, col SHd-SSS ; Ciusfnias-Lopez, Monaslicon aiigusliiiiaiuim, Vallailolid, 19( » : i, t. ii, p. 173 ; Hurter, Nornenclator. t. IV, col. 83, 322, 323.

A. Palmiehi.

    1. FASOLINI Benoît##


FASOLINI Benoît, théologien de l’ordre des chartreux, né à Naples en 1561 et décédé le 8 juin 1635 au monastère situé près de la même ville, se distingua par sa piété, par sa doctrine et son amour de l’observance régulière. Ses écrits théologiques réunis en deux tomes manuscrits traitaient de presque toutes les questions scolastiques exposées avec une doctrine profonde appuyée par de nombreux textes de la sainte Écriture. On lui attribue en outre plusieurs autres traités également inédits sur les vertus théologales, sur la justice, sur la passion de Notre-Seigneur, sur les sacrements en général et sur le péché.

Niccoli’i Toppi, Biblioteca napolelana ; Morozzo, Theairum cbronolog. S. Carlus. crd-, p. 145, n. c.cxxix ; documents particuliers.

S. AUTORE.

    1. FASOLUS Jérôme##


FASOLUS Jérôme, naijolitain, entra dans la Compagnie de Jésus à l'âge de seize ans, en 1583, et mourut dans sa ville natale, le 16 févrierl639, ay : ', nt longtemps enseigné la philosophie et la théologie. Cu a de lui trois volumes de commentaires sur la ! paitie de la Somme de saint Thomas, imprimés à Lyon, in-fol., 1623, t. i ; 1629, t. ii ; 1636, t. m.

De Backer-Sommcrvogel, Bibliothègiic de la C'*' de Jésus. l. III, col. 549.

J. Brucker.

    1. FASSARO Vincent##


FASSARO Vincent, né à Païenne en 1599, entra dans la Compagnie de Jésus en 1614. Il enseigna les belles-lettres, la pliilosophie et la théologie, et mourut dans sa ville natale, le 29 juillet 1663. Il a publié J)ispulaliones de quantilute, in-fol., Palerme, 1644, premier de deux volumes qu’il voulait consacrer à une étude pliilosophique très complète de la cquantité. De

plus, sans parler de plusieurs ouvrages de piété, il a écrit pour la défense de l’immaculée conception de la sainte Vierge : Immaculata Deipurte conceptio tlieologicse commissa Irutinæ ad dignoscendam et flrmandam certitndinem ejus. Lucubrcdio opuscula luiria complectens, in-fol., Lyon, 1666.

De Backer-Sommervogel, Bibliothèque de la C^' de Jésus, t. III, col. 550.

J. Brucker.

    1. FASTIDIUS##


FASTIDIUS, évêque breton, classé par Gennade, De viris illustr., c. lvii, P. L., t. Lvm, col. 1059-1120, au nombre des écrivains ecclésiastiques, vivait vers 415-425, c’est-à-dire vers le temps de la propagation et de la condamnation officielle du pélagianisme. On ne sait de lui que ce qu’il nous en apprend lui-même par occasion, et c’est peu. Né d’une famille distinguée et, selon toute apparence, dans la Bretagne insulaire, Fastidius avait été marié, et avait eu de son mariage une fille ; il entreprit avec sa fdle et en compagnie d’un certain Antiochus un pèlerinage en Orient ; mais en Sicile, où le vaisseau relâcha, il rencontra une grande dame romaine, imbue des sentiments de Pelage, qui le convertit sans trop de peine, semble-t-il, à la vie religieuse et à l’hérésie ; un de ses petits traités, au moins, fut écrit en Sicile. De retour dans son pays, peut-être après un voyage à Rome, Fastidius devint évêque des sectateurs de Pelage et composa la plupart de ses opuscules.

On ne lui a longtemps attribué, sur la foi de Gennade, toc, cit., que deux opuscules : une lettre à l’atalis, un ami que l’auteur appelle Honorificeidia tua, Sur la vie chrétienne, et un écrit Sur la viduité. L’opuscule De vidnitate scri’anda n’est pas retrouvé ; peut-être toutefois en avons-nous un extrait de saint Césaire, P. L., t. xlvii, col. 1094. Quant à la lettre De vila christiana, on ne laissait pas depuis deux siècles, bien qu’elle respire le pélagianisme, de l’identifier avec l’opuscule pseudo-augustinien du même titre, P. L., t. xl, col. 1031-1046. Dom Morin, Reuue bénédictine, 1898, p. 481-493, a redressé la méprise et a rétabli, comme il suit, la liste des écrits de l'évêque breton du ve siècle. De Fastidius, il nous reste six opuscules pélagiens, savoir : 1° deux lettres inédites, exhumées d’un manuscrit de Munich, vin*"ix'e siècle, et d’un manuscrit de Salzbourg, ixi^-x" siècle, Caspari, Briefe, Abliandlungen und Prcdiglen CUIS den zu>ei letzlen Jahrhunderten des kirchliclicn Alterthums und dem Anfang des Miltclaltcrs, Christiania, 1890, p. 1-21 ; de ces deux lettres la première nous a rendu l’opuscule De vila christiana, mentionné par Gennade ; 2° un petit traité sur les richesses, Z- » (' dii’itiis, Caspari, op. cit., p. 25-67, et trois lettres sur les mauvais docteurs. De malis docloribus et operihus fuiei et de jiidicio future, p. 67-113, sur la possibilité de ne pas pécher. De possibilitede non peccandi, p. 114122, sur la chasteté. De castilatc, p. 122-167. Ces quatre pièces avaient été publiées à Rome, en 1571, d’après un manuscrit du Vatican, par un théologien espagnol, Solanius, qui s'était visiblement trompé, en les attribuant au pape Sixte III. M. Caspari montre aisément que tous ces écrits sont pélagiens, et que tous, tant les deux lettres inédites que les quatre pièces publiées par Solanius, ils sontd’un seul et même auteur, originaire de la Grande-Bretagne. Mais, tandis que M. Caspari songe au pélagien Agricola, fils d’un évêque Severianus, et qui fut, selon la Chronique de saint Prosper, P. L., t. li, col. 535-606, un des apôtres de l’hérésie chez les Bretons, voir t. i, col. 634-635, M. Ducliesne, Bulletin critique, 1891, p. 204, dom Morin, Revue bénédictine, loc. cit., M. Kuustle, Theol. Quartalschrift, 1900, p. 199 sq., inclinent à rattacher ou rattachent tous ces écrits à Fastidius. L’exhortation, publiée sous le nom de