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FAimi (PHILIPPE) — FABRICIUS (ANDRE ;


Moilène, 1693, p. 204 ; Montanaii, GU uomini illusiri di Ftunza, t. ii, p. 68-72 ; Hurter, Xomenclalor, Soéclit., 1907, t. III, col. 643-644.

P. Édouahd d’Alençon.

    1. FABRI Pierre##


4. FABRI Pierre, théologien et littérateur, né à Rouen, et curé de Meray, vécut dans la première partie du XVI e siècle. De cet ecclésiastique on a les ouvrages suivants : En suyt iing petit traiclé dialogue fait en riionneiir de Dieu et de sa mère, nomme le défensore de la Conception, auquel traicté sont produits deux personnages, c’est assaooir l’amy et le sodal qui par manière de argumentacion rumainent toutes les auctoritéz et raisons qui sont de la part de ceuLv qui dient qu’elle est conceue en pécfié originel…, in-l°, Rouen, 1514 ; En l’honneur, gloire et exaltation de tous amateurs de lettres et signamment de éloquence. Cij ensuist le grcmt et vraij art de pleine Rhétorique utille, profjitable, et nécessaire : à toutes gens qui désirent a bien élégamment parler et escrire. Compillé et composé par très expert, scicntifieque et vraij orateur maistre Pierre Fabri… par lequel ung chascun en lysant pourra facillement composer et faire toutes descriptions : tant en prose comme en rithme, m-4°, Rouen, 1521 : ce dernier ouvrage eut plusieurs éditions.

Frère, Manuel du bibliograplic normand, 2 in-S", Rouen, 1858-1860, t. I, p. 448 ; Brunet, Manuel du libraire, in-8°, 1861, t. II, col. 1149.

B. Heurtebize.

    1. FABRI Pierre##


5. FABRI Pierre, de Xiniègue (de Novimagio), dominicain, reçut l’habit religieux dans le couvent de sa ville natale, vers 1500. Deux ans après, il fut envoyé au studium générale de Saint-Jacques, à Paris, qui ai)partenait alors à la congrégation dominicaine de Hollande. Il y étudia la philosophie et la tliéologie sous la direction de Pierre Crockart, plus connu sous le nom de Pierre de Rru.velles, et qui fui aussi le maître de François de Victoria. Ainsi Pierre Fabri se trouva le condisciple du grand th’ologien espagnol. A Paris, il prit ses grades théologiques : la licence (1516-1517), puis le doctorat, où, sur 28 candidats, il obtint le septième rang et le premier parmi les religieux mendiants. En 1521, il fut nommé un des quatre régents de Saint-Jacques, cliarge qu’il occupa pendant trois ans (et non pas pendant un an seulement, comme le prétend de Jonghe, Desolula Batavia dominicana, p. 133). En effet, dans les actes du ciiapitre de la congrégation gallicane tenu à Rouen, au mois de mai 1524, on lit : Declaramus magislrum nosirum Pelrum de Novimagio esse absolutum ab assignulionc, qua fucrat assigncdus in regentem nostri conventus Parisiensis, etc. De retour en Belgique, il fut nommé défmiteur pour sa province au chapitre général de Rome (1525), où fut élu François de Silvestris (Ferrariensis). Il était sur le point de revenir en Belgique, lorsqu’il mourut à Rome, au mois de juillet. Pierre Fabri a laissé : 1° Terlia pars Summæ S. Thomsc et supplementum c.v ejusdem scripto in IV Sententiarum excerplum, in-S", Pari.s, 1511 ; 2° Ccudinalis Cajelani commentaria in 11-"^ 11^, in-4<’, Paris, 1510 ; 3° Epislola ad Fr. Pelrum de Bruxelles, in Commentariorum suorum in libros Plu/sicoriim commendationcm, in-fol., Paris, 1510, 1511.

Echard, Scriplores ordinis prædicatornm, Paris, 1719-1721, t. II, p. 64 ; Bern. de Jonglie, Desolata Balana dominican i, in-4<’, Gand, 1717, p. 132 ; Hurter, Nomenclator, Inspriic !  ;, 1906, t. II, col. 1109.

R. COULOX.

    1. FABRIANI Eugène##


1. FABRIANI Eugène, ou Eugène de Pise, religieux augustin, élu en 1575 évêque latin de Smyrne, mort en 1580. Il prit part au concile de Trente et y prononça (1561) un discours, imprimé à Brescia en 1563, et inséré dans Labbe, Sacroscwicta concilia, Venise, 1733, t. xx, col. 502-506.

Torclli, Secoli agosliniani, Bologne, 1686, p. 325, n. 12 ; Ossingcr, Bibliotheca augusliniana, Ingolstadt, 1768, p. 324,

325 ; Le Quien, OnVn.s chri.slianu.f, t. iii, col. 1078 ; Merkle, Diaria concilii tridentini, Fribourg-en-Brisgau, 1911, t. ii, p. 553.

A. Palmieri.

    1. FABRIANI Séverin##


2. FABRIANI Séverin, littérateur et théologien, né à Spilamberto, dans le duché de Modène, le 7 janvier 1792, mort le 27 août 1849. Ordonné prêtre au mois de décembre 1814, il prit aussitôt place parmi les professeurs du séminaire de Modène où il avait étudié la philosophie et la théologie. En 1821, sa mauvaise santé le força de renoncer à l’enseignement et il publia dans les Mémoires de religion, de littérature et de morale de l’abbé Baraldi une série d’articles Sur les services rendus aux sciences par les divers ordres du clergé. Avec ce même ecclésiastique, il se livra à l’instruction de quelques sourdes-muettes, et bientôt il créa une congrégation de religieuses consacrées par un vœu spécial à l’instruction de ces infortunées et que Grégoire XVI approuva en 1845 sous le nom de Filles de la providence. Plusieurs des écrits de Fabriani se rapportent à cette œuvre à laquelle il consacra toute son intelligence et toute son énergie. Parmi ses autres ouvrages écrits en italien on remarque un traité Sur l’ouvrage de Ballerini touchemi la primenilé du pape, 1^22 ; Défense de l’opinion de Tiraboschi sur l’état de la Uttércdure italienne fui temps des Lombcucls, 1826 ; Sur le bienfait qu’a procuré cuix hommes la religion chrétienne pour l’instruction des sourds-muets. Il entreprit la publication d’un ouvrage sur La religion chrétienne démontrée par la ncdure de ses mijstères ; cquatre parties seulement furent publiées, in-8°, 1828-1839, sur l’existence de Dieu, sur l’être parfait en lui-même et sur sa providence à l’égard des créatures, sur la vie future, et sur la religion. On lui doit, en outre, diverses biographies : Vie de Mgr Barcddi, présentée comme un modèle aux jeunes ecclésiastiques, in-S", 1834 ; Vie de Joseph Rimddi, in-16, 1835, c’est la vie d’un jeune séminariste mort saintement ù vingt-trois ans : elle a été publiée en français, in-18, Paris, 1841 ; Vie de la comtesse Marie Isolani-Boschelti, in-8°, 1848 ; et la Vie de deux jeunes sourdes-muettes : Rose Zanasi, in-8’1837, et Célestine Baraldi, in-S", 1839.

Feller, Dictionnaire Idsiorique, Supplément, 1850, p. 58.

B. Heurtebize.

    1. FABRICIUS (ou LEFÈVRE) André##


1. FABRICIUS (ou LEFÈVRE) André, théologien, controversiste et poète, naquit, vers 1520, à Hodeige, petit village de la Hesbaye, dans la principauté de Liège. Il passa la plus grande partie de sa vie en Bavière. Tout d’abord, c’est à l’université d’Ingolstadt qu’il alla demander sa haute formation intellectuelle. Il y suivit le cours complet des études préparatoires à la carrière ecclésiastique. Dans ce milieu, il eut pour maître, entre autres, son frère Godefroid Fabricius, alors un des membres les plus distingués du corps professoral. Rentré dans son pays natal, il était, vers 1553, appelé à Louvain par Philippe lie liosden, abbé de Sainte-Gertrude, et chargé d’enseigner la théologie aux jeunes religieux de cette abbaye. Bientôt le cardinal Othon Truchsess, évêque d’Augsbourg, qui, au temps de sa légation dans les Pays-Bas, avait connu André Fabricius, l’attacha à son service. Il l’envoya à Rome, de 1560 à 1565, comme son « orateur » , c’est-à-dire comme son intermédiaire autorisé auprès du pape Pie IV. Fabricius se vit ensuite honoré du titre et des fonctions de conseiller du duc Albert de Bavière et de son fils Ernest, administrateur de l’évêché de Freisingen et, depuis, princeélecteur de Cologne. Il aurait même, au dire de certaines collections biographiques, représenté ces deux princes au concile de Trente ; mais cette assertion ne peut être qu’erronée, puisque le concile de Trente fut clôturé déflnitivement en 1563. C’est d’eux, en tout cas, qu’il obtint, en récompense de ses services, la