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EXTRÊME ONCTION DU P' AU IX' SIÈCLE


manii niilem vel cor pore vel fuie nmndans ul qui mnjorem suslinnit plagam, plurimoram se adjiilorio et hoc seaioriim curare memineril… El orent super cum, etc. Hoc et apostolos fecisse in Evangelio tegimus et nunc Ecclesiæ consiictudo lenet ut infirmi oleo consecraio itngantur a presbytcris, et oratione concomitante sanentur. Née soluni presbyleris, sed ut Innocentius papa scribit, eliam omnibus chrisiianis ut licel eodem oleo in sua aul suorum necessilale ungendo, quod tamen oleum, non nisi ab episcopis licel confici. Ncmi guod ait. OLEO IX yoMiXE uomim significat oleum consecratum in nomine Domini. Vel cerle, quia eliam cum ungunt infirnmm, nomen Domini super eum invocare debent. et si in peccatis sit, dimittentijr ei. Multi propter peccata in anima fada, infîrmitale aul eliam morte ptccluntur corporis… Si ergo infirmi in peecalis sint et hœc presbyleris Ecclesiæ conjessi fuerinl ac perJecto corde ea rclinquere cdque emendare salagcrinl, dimittentur eis. Neque enim sine confessione emendationis peccata queunt dimilti. Super divi Jacobi Epislolam, P. L., t. xciii, col. 39.

Vers la même époque, le catholicos arménien.Jean Otznetzi (717-728) publiait cette prescription : « 11 faut que le prêtre bénisse l’huile des inlirmes, par les prières appropriées… « Mai, Scriplorum vetcrum nova collectio, t. X b, p. 304.

Dans un autre écrivain d’Orient, on relève une courte allusion, mais qui témoigne en faveur de i’usage fréquent de l’onction. Désireux de prouver que la bonne action sert non seulement à celui au profit <luquel elle s’accomplit, mais à celui qui la fait, saint Jean Damascène († 749) écrit : « Ainsi celui qui désire oindre un malade de l’onguent ou d’une autre sainte huile, en premier lieu participe à l’onction, lui qui l’accomplit, et de plus la communique au malade en le frottant. » De ceux qui se sont endormis dans la foi, P. G., t. xcxv, col. 264.

Dans une collection d’ordonnances ecclésiastiques attribuées à saint Boniface et qui, au jugement d’Hefele, op. cit., t. iii, p. 926, proviennent soit de conciles réunis par ce personnage, soit de synodes antérieurs, on lit : Ut presbyteri sine sacro chrismede cl oleo benediclo et salubri eucharistia, alicubi non proficiscantur. Sed ubicumque vel forluito requisiti fuerinl, ad officium suum slatim iiweniantur paraît in reddendo débita. — Omnes presbyteri oleum inftrmorum ab episcopo expetanl, secumque liabcant et admoneant fidèles infirmas illud exquirere ut eodem oleo peruncti, a presbyleris sunentur nvi. oiiatio fiuei salvabit im-iiimos. Slatuta quædam sancti Bonifacii, n. 4, 29, P. L., t. Lxxxix, col. 821, 823.

Saint Chrodegang († 766) reproduit intégralement Ja réponse d’Innocent I<^ à Decentius. Régula canonicorum, P.~L., t. lxxxix, col. 1088.

Charlemagne, dans quatre capitulaires, recommanda aux prêtres l’usage d’oindre les fidèles. Dans celui de 769, après avoir réclamé la sollicitude du clergé à l'égard de certains pcclieurs, il ajoute : Similiter de infirmis et pœnitenlibus ul morienles sine sacrali olei unclione et rcconciliatione et viatico non deficiant. P. L., t. xcvii, col. 124. En 802, il insiste sur le même devoir : Ut sccundum definitionem Patrum si quis infirmatur a presbyleris oleo sanctiflcalo cum oralionibus diligenler ungatur. Ibid., p. 220. En 803, il est amené à énumércr les fonctions sacerdotales et il le fait en ces termes : … Sucerdotes qui bene sciant populis pœnitenlias dure, missas celebrarc, de infirmis curam liabere sacratique olei cum sacris prccibus unclionem impendcre et hoc maxime præviderc ne sine viatico quis de sœculo recédât. Baluze, Capil. rcgum Francorum, t. i, col. 409. Enfin, un cajjitulaire, publié entre 810-813, ordonne aux prêtres d’aller le jeudi saint cherclier dans une ampoule le clu'ême, dans une autre l’huile

pour oindre les catéchumènes ou les malades, ad calechuminos vel infirmas in ungendum juxta sentent i(mi aposlolicam, ul, quundo quis infirmatur, etc. Monumenta Germanise, Capitularia, t. ii, p. 412.

C’est à la même époque et au même milieu qu’a])partient l’auteur qui a parlé le plus longuement de l’extrême onction et qui, le premier, décrit la collation du rite. Théodulfe, évêque d’Orléans, rappelle (789) en des termes presque identiques à ceux dont use Charlemagne le devoir qui incombe aux prêtres d’oindre les malades : Admonendi eliam sunt sacerdotes de unclione infirmorum et pxiiilentia et viatico ne aliquis sine viatico moriatur. Il indique comment l’on doit procéder à l'égard des évêques malades : Episcopus vcro si ila fucril infirmatus ut eum ungi liccat et aller episcopus non sit pnvsens qui ei officium adimpleal unclionis, prcsbylero licel cum unctionis offlcio consecrarc. Suit un précieux rituel de l’onction des malades dans l'Église franque. Théodulfe croit même pouvoir faire connaître comn^ent les onctions sont faites chez les grecs. Il énumère les personnes auxquelles l’huile des malades doit être accordée : Non solum cmtem clcricis sed eliam laicis, ncc laiilum viris sed et feminis unctio lalis tribucnda, si necessc fuerit ; quia quosdam sanctos viros legimus puellas paralyticos oleo sancto unxisse et semasse. Energumenos eliam legimus oleo sancto pcrunclos et sanalos… Ipsis quoque pueris necessaria est inunctio cum legamus nonnullos virorum scmetorum oleo tnembra puerorum unxisse sacrato et ad sanitatem prislinam revocasse. Capitula ad prcsbyleros ecclesiæ suæ, P. L., t. cv, col. 220-222.

Dans un recueil de canons attribué à Egbert et composé vers la fm du viii* ou au début du 1x1e siècle. ont été insérés la lettre d’Innocent I"- et le commentaire de Bède. Richter, Anliqua canonum collectio, Marbourg, 1844.

Gerbaud, évêque de Liège († 809), rappelle aux prêtres comment ils doivent traiter les malades. Après avoir parlé de la confession et du viatique, il arrive à l’extrême onction : Ut presbyteri, quando ad inftrmum accedunt, cum oleo consecraio venicuil et oleo sancto unguent eum in nomine Domini et orcnl pro ipso et oratio fldei, sicut scriplum est, salvet infîrmum, etc. Capitula, P. L., t. xcvii, col. 296. L’ordonnance suivante rapproche baptême, extrême onction, eucharistie.

Le concile de Chalon, tenu en 813, promulgue de nouveau la loi, can. 48 : Secundum beali apostoli Jacobi documentum cui eliam documenta Pcdrum consonant, infirmi oleo quod ab episcopis benedicitur, a presbytcris ungi debent. Sic enim ait : Infirmatur quis… Non est itaque parvipendendu Inijusmodi medicina quiv cmimæ corporisque medctur tanguoribus. Hardouin, Collectio conciliorum, t. iv, p. 1040.

Amalaire (en 820) explique la cérémonie de la bénédiction des huiles qui était fixée au jeudi saint. Il évoque les raisons symboliques qui justifient le choix de cette matière. II rappelle les propriétés naturelles de l’huile : lassi cdque infirmi arlus recrecmtur et gratia prœstatur luminis. Mais, ajoute-t-il. Dieu pourrait sans cette matière guérir les malades, sanctifier les siens et chasser les démons. Seulement il a voulu rendre l’invisible visible à nos yeux : oleum enim visibile in signo est, oleum invisibite in sacramento, oleum spirituale inlus est. Potest Deus per se oleum tribuere spirituale, sine corporali ; sed propter caiimedes aguntur visibilia ut invisibilia facilius capiantur. Cela posé, Amalaire montre les apôtres oignant les malades, cite la recommandation de saint Jacques et une partie du commentaire de Bède. On ne peut sans péché, écrit-il, abandonner ce que l’autorité de ces maîtres a consacré. Il se demande pourquoi la bénédiction de l’huile