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ÉVÊQUES. ORIGINE DE L'ÉPISCOPAT


-rix TCiC 0coO Y.x’i cH'.Ty.omorts et les autres vivent

7 : r, <ravT£ ; xa ê151ÇavTs ; encore, qui ont mené une

xat ôiay.ovr.TavTe ; âyvôj ; existence irréprocliable et

/.a (js[Ava)C Toïç èy.), £y.T0î ; qui ont gouvemi-, instruit et

TOO 0£oC, oi [làv -/exoiar, - servi les élus de Dieu en tou uivoi, ol ÔÈ s-t Ço)V-£c. Vis., te dignité et sainteté.

iii, V, 1.

Hermas n’entend ni l’aire une énunicration complète, ni décrire le personnel enseignant et dirigeant d’une Église quelconque. Parmi ceux qui contribuent le plus au développement de l'Église, il choisit quatre odlccs représentatifs : deux du ministère extraordinaire (apôtres et docteurs) et deux du ministère ordinaire (évêques et diacres). Il aime à mentionner ensemble les apôtres et les docteurs, Sim., IX, xv, 4 ; XVI, 5 ; xxv, 2, et comme il met les apôtres en relation avec les douze tribus d’Israël, IX, iv, 1, et se réfère à leur mission (Matth., xxviii, 18 : Ttope’jQsvTEç). il semble bien parler des Douze. L’incise « dont les uns sont morts et les autres vivent encore » se rapporterait alors aux quatre classes en général et non pas à chacune d’elles, à moins que l’auteur n’ait vécu au premier siècle ou que, en vertu de sa fiction littéraire, il ne se transporte à une époque où saint Jean et peut-être saint Philippe étaient encore en vie Si, entre les évêques et les diacres, les prêtres sont omis, c’est que l'énumération est incomplète et schématique, car les prêtres sont nommés ailleurs par Hermas. Vis., II, iv, '2-3 ; III, i, 8. Il n’y a donc pas à les chercher sous le nom de docteurs, comme le font certains théologiens. On pourrait dire plutôt qu’ils sont compris sous la dénomination vague d'èTiî7/.o71 : ot iTiiny.07 : r, '7'x-ni ;, d’autant plus que l’auteur ne semble pas attacher à iTzliv.o-Koi un sens bien précis. Sim., IX, XXVII, 1.

Le second texte est plus important. Vis., II, iv, 3 :

rpâ'^ïi ; o-jv o-^o JîcêXap ; - Tu écriras deux petits li ô : a xal ii£[x4/£i ; iv K), r, | ;.£vrt vres et tu les enverras, l’un

v.a’i £v rpaTT- : ?)- 7r£iJ.'>£t oiv à Clément, l’autre à Grapté.

K), vijj.Yi ; £Î ; Ta ; £?to nôliii, Clément, lui, les enverra aux

lY.tiy<o yàp È7rit£Tpa71rai. '^les étrangères, car ce soin

Tpa-T/i Ô£ vo-j6eTr, (7£'. -à ; lui incombe. Grapté admo -/r, pa ; za ; toÙ ; opçavoj ;. nestera les veuves et les or Sù 6k àvayvaxTï) si ; txjt/jv plielins. Toi, tu en feras la

TfiV 7ro).iv |j.£Tà Ttôv 71pcC7- lecture à cette ville, avec les

g-jTÉpwv T(i)V 7rpoV'7Taij.£vcov prêtres quiprésident l'Église. tT, ; £/.I. Àr, tria ;.

On ne peut guère douter que le Cléitient ici nommé ne soit l’auteur de la lettre aux Corinthiens, celui que la tradition regardait comme le troisième successeur de saint Pierre. Hermas lui assigne un rang à part et lui reconnaît le devoir de communiquer aux autres chrétientés les révélations du voyant. Une des fonctions traditionnelles de l'évêque était en effet de correspondre avec les autres Églises, au nom de la sienne qu’il représentait. Ces paroles sont à noter : ï-aivim ('ap £7HT£tpaTi’ai (car ce soin lui incombe). Ce n’est pas un privilège particulier et passager : c’est le droit reconnu de sa charge. Si Clément incarne l'Église dans sa personne, comme le fera plus tard saint Ignace à Antioche, est-il raisonnable de penser qu’il est soumis au corps des prêtres qui, collectivement, président l’assemblée religieuse'? N’est-il pas au contraire assez clairement désigne comme leur supérieur et comme le chef de l'Église'.' Et ce qu’il peut y avoir d’obscurité dans ce texte ne se dissipet-il pas à la lumière des documents plus explicites ? La mission spéciale que s’arroge Hermas est censée lui venir de l’inspiration et appartient au ministère charismatique. Elle n’est <|u’unc dérogation momentanée aux prérogatives du ministère ordinaire.

IV. DistinctiononiGi..iRE de l'évêque et du PRÊTRE. — 1° En quoi consiste la supériorité essentielle de l'évêque ? — Personne ne peut nier qu’au cours du 11e siècle la hiérarchie comprenait partout trois degrés parfaitement distincts : l'évêque toujours unique, les prêtres souvent désignés par un nom collectif (npsiS-jTzp'.ry/, le presbytérat) et les diacres nommés au pluriel, mais sans former groupe comme les précédents. La chose est d’une entière évidence pour saint Ignace et la subordination d’un degré à l’autre s’exprime avec une clarté qui ne laisse rien à désirer. Cf. Ad Magnes., vi, 1 ; xiii, 1 ; Ad Trait., vii, 2 ; Ad Philad., iv ; vi, 1, etc. La subordination des trois ordres apparaît également dans les autres documents du 11"e siècle : « Ici, dans l'Église, dit Clément d’Alexandrie, Strom., VI, xiii, P. G., t. IX, col. 328-329, les degrés superposés (upo/.ouxO des évêques, des prêtres, des diacres, nous représentent, ce me semble, la diversité de la gloire des anges et la gradation des récompenses réservées, selon l'Écriture, à ceux qui « vivent conformément aux préceptes de l'Évangile. Élevés dans les nuées, comme le dit l’apôtre, ils seront d’abord honorés de la dignité des diacres ; puis, montant plus haut — car la gloire diffère de la gloire — ils seront initiés au presbytérat, jusqu'à ce qu’ils parviennent à la suprême perfection. » Il serait facile, mais superflu, d’accumuler les textes semblables. Le point important est de savoir en quoi consiste précisément la supériorité de l'évêque sur le second degré de la hiérarchie. Il y avait d’abord, de l’aveu de tous, une suprématie de fait, une primauté de juridiction, en vertu de laquelle le prêtre était soumis à l'évêque et ne pouvait exercer, sans son consentement au moins tacite, aucune fonction sacerdotale, ainsi que nous le prouverons plus loin. Mais cette prééminence, qui pourrait sembler résulter du fait de l'élection à l'épiscopat, n’est pas la plus profonde ni la plus caractéristique et ce n’est pas celle que les Pères aiment à mettre le plus en relief. La différence spécifique entre l'évêque et le prêtre doit se trouver dans le pouvoir que l'évêque possède seul de plein droit et qui ne peut en aucun cas être délégué au prêtre, c’est-à-dire dans le pouvoir d’ordonner des évêques, des prêtres et des diacres. vérius est qualifié d’impudent et d’insensé pour avoir soutenu que le prêtre et l'évêque ne diffèrent en rien. Cf. S. Épiphane, Hær., Lxxv, 3, P. G., t. xlii, col. 505 : « Car, disait Aérius, ils sont en possession du [même ordre, du même honneur, de la même dignité. L'évêque impose les mains (/£'.poO£T£i), le prêtre aussi ; l'évêque baptise, le prêtre aussi ; l'évêque célèbre la liturgie Trjv oîxovo|xtav zf, ç Xj.TpEi’xç nciiii), le prêtre aussi ; l'évêque est assis sur un trône, le prêtre aussi. » L’hérésiarque fait valoir très habilement les rapports et il dissimule avec dextérité les contrastes. Le prêtre est assis comme l'évêque, mais c’est sur un siège inférieur ; il baptise et consacre l’eucharistie, mais c’est en l’absence de l'évêque ou sur sa délégation ; il impose quelquefois les mains pour la pénitence et même la confirmation, en vertu d’une délégation épiscopale, mais il est sans exemple qu’il les ait jamais imposées pour l’ordination ; et voilà la différencc essentielle que saint Épiphane relève avec vigueur. Ibid., 4.

"Oïl |j.àv àçpù'7'jvï) ; âori Combien tout ce qu’il dit

TO Tiâv £|j.Tr), £ov Totç (T’jvECTiv cst rempli de démence, tout

/.£XTT)a£voi ; TO’jTo 8ti).civ tô homme sensé le verra par

)iy£iv ajrôv ïticc-xottov xa’i l'égalité qu’il établit entre

Tip£iTê'JTepov Wciv £ivxt. Ka l'évêque et le prêtre. Com nw ; HiTai toûto 6yvaTÔv ; ment cette égalité serait-elle

r, [J.àv yâp eoti Ttarspwv possible ? Le pouvoir épisco Y£vvi, Tiy.r| xi^' ; (irarspa ; pil est un pouvoir généra-