caritm, in-fol., Ulm, 1728, t. i, appendice : Monumenla catecltetica, p. 76-77. P. -G. Ecoard, IncerH monachi Weissenbargensis calechesis theotisca, Hanovre, 1713, p. 201-202, a publié une version saxonne très ancienne du décalogue, dans laquelle les commandements ne sont pas numérotés. Voir t. il, col. 1898. L’influence de saint Augustin sur l’interprétation catéchétique du décalogue se fait sentir jusqu’au milieu du xiie siècle.
5° An.ine siècle, l’enseignement du décalogue est partout introduit dans l’enseignement catéchétique, et garde désormais sans conteste celle importante position. Voir t. ii, col. 1899 sq.
C’est au xve siècle qu’on prit l’habitude d’exprimer les préceptes du décalogue en formules faciles à retenir et bientôt en bouts-rimés. Dans VA B C des simples gens, Germon avait réduit les dix commandements de la loi à ces phrases courtes et bien frappées :
Tu n’adoreras non les ydoles ni plusieurs dieux.
Tu ne prenras point le nom de Dieu en vain.
Tu garderas les dimanches et fêtes commandées.
Tu honoreras ton père et ta mère.
Tu ne seras point meurtrier.
Tu ne seras point luxurieux.
Tu ne seras point larron.
Tu ne porteras point faux témoignage.
Tu ne désireras point la femme d’autruy.
Tu ne convoiteras point les biens d’autmy.
USi 966 de la Bibliothèque Mazarine, fol. 130 recto.
M. IleLard, Histoire du catéchisme, Paris, 1900, l>. (59451, a publié des tercets sur chaque commandementde Dieu, qu’il a extraits de l’Instruction des cure : , éditée à Bordeaux en L60L Des bouts-rimés, semblables à ceux que nous récitons encore, se trouvent dans le Liber Jesu Christi pro simplicibns, si souvent reproduit (voir t. il, col. 1905), notamment dans le Compost et Kalendrder des bergiers (voir ibid., col. 1904). Voici une de ces formules, dont le texte présente presque toujours quelques variantes :
Ung seul Dieu lu adoreras,
et aymeras parfaitement.
Dieu en vain ne jureras,
nautie chose pareillement.
i dimanches tu
en servant Dieu dévotement.
Père et mère honorai
affln que vives longuement.
Il ni' il" point no (ci
de fait ne viilunlaircment.
Lavoir daultruy in ni ml
ne retiendras à escient.
Luxurieux point ne seras,
de fait ne de consentement.
Kanlv lëmoignagi
ne mentii as aucunement.
i ii i |i chaii Mirei as,
QM menl.
Hien daultruy n
le garder injustement.
l, tiiii<ib< mu intruclorium cwaiowum, Lyon, 13 février |605, fol. i wxin (reproduisant le texte du Liber
1 h v i" i sches Lehrbuch, (iies , wi AVendltmde vont
y.rfuiii de » Ktitrrhu, au bit tum Bndo dbê'fflttBlaUwê,
1880 ; .i Gefleken, Der Bildercatcchismus de » i~. Jahrhundtrts and, , , , Htuip&Uiake m Me sitbtâ auf, Luther, U pzig, I858 t i (exclusivement n mandement
v. Du i Sri m i - enthi m qd i ko >
I ODI s MOU, M X M..S ! mu nr.NS. - Parmi
les moraux d « religions non ahnétienm al di philosophiques qui ignorent la décalogue, nous considéreront principalement celui du bouddhisme regardé comme la religion la ntoina défeotueuee dani pn u iplioni monde*, 1 1 le oode mo ral du stoïcisme, le moins répréhensible parmi les systèmes moraux du philosophisme antique. Nous nous bornerons à établir le contraste entre ces codes moraux et le décalogue au double point de vue de l’autorité morale et de l’influence sur le bien matériel des individus et des sociétés.
1° Autorité morale.
1. Ledécalogue, avec les principes moraux qu’il suppose et les conclusions qu’il contient virtuellement, présente un code moral bien défini et bien complet, renfermant tous les devoirs de l’homme dans l’ordre naturel et contenant en germe toutes les obligations surnaturelles, dès lors que la révélation surnaturelle est manifestée. Il se présente avec le rayonnement d’une autorité divine clairement démontrée qui lui assure sur les consciences individuelles et sur la conscience publique une efficacité souveraine, aidée d’ailleurs par la double sanction éternelle attachée par le divin législateur à l’observance ou à la violation de cette loi.
2. Le système moral bouddhique, ne contenant aucune affirmation doctrinale sur Dieu et faisant abstraction de toute idée dogmatique ou métaphysique, ne possède aucune base doctrinale sur laquelle il puisse asseoir son autorité morale. Tout se résume finalement dans l’amour de soi avec l’exclusive préoccupation d’aboutir au nirvana théoriquement représenté par les documents les plus authentiques comme la complète cessation de toute douleur. Il ne peut non plus y avoir aucune sanction efficace, le nirvana avec son' caractère purement négatif et son implicite négation de toute survivance de l'âme ne pouvant répondre à l’idée d’une sanction morale. D’ailleurs, des dix commandements de la Dhamma ou loi Bouddhique, cinq concernent exclusivement les moines, l’interdiction des repas aux heures non réglementaires, là participai ion aux plaisirs mondains, la parure et les parfums, les lits moelleux et la réception de l’argent, et les cinq autres, ne tuer aucun être virant, ne pas voler, ne pas cominellre d’adultère, ne pas mentir, ne pas boire de boissons enivrantes, sont plutôt recommandés qu’imposés aux laïques. En réalité, toute la vertu du laïque se mesure exclusivement à sa libéralité envers les moines, comme tout son espoir est de se rendre apte à être moine dans une métempsycose prochaine pour aboutir ainsi finalement au nirvana. Qldenberg, BuddJia, sein Hébert) saine l.clire, seine Hemeinde, 3e éditt, Berlin, 189V, pi 333 sq., ISSsq.j fihantepi’e de la Saussaye, Wanuel d’histoire des religions, trad. Hubert et Lévy, Paris, 1904', p. 387 sq., 395 sq. ; de Broglie, Problèmes et conclusions de l’histoire des religions, 2 « oilit.. Paris. ISSti, p. 17.) sq. : Ailœn, THe DJianima nf Gotania ilie Bitddfiæ, Boston, 1990 ; p. 313 sq.
3. Le code moral du stoïcisme, malgré son appa i.nee asn iii|in. es| dépourvu d’autorités C’est uns ? construction artificielle de la raison, manquent d’autorité législative. et de sanction par l’exclusion de Dieu, conséquence nécessaire du panthéisme stoïcien. D’aillèucs,
le code -Ionien n’a pu s, , défendre de nombreuses el graves erreurs parmi lesquelles le suicide, el il n a jamais exerce uin i' elle influence morale sur les individus ou sur les sociétés, en dehors d’un cercle philosophique ires restreint, Chollet, La morale si"t<-ii' » ne, 1898J p. 7 : ! sq, , 91 sq.. Gaston Boissier, / a religion omainu i hugusle aua Anionins, Paria, I89B,
t. II. p. 3<î sq.
2? Influence mr le bien matériel de* individus el des eooiétét. — Il Poun le décalogue, cette salutaire influence est démontrée par l’obsi r ition constant
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Play, déduite d’une rigoureuse investigation, que les populations qui respi ctent le mieui les commandements du décalogue wnl précisément celles qui jouissent au plus haut degré <lu bien être, de le stabilité el de