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les deux premiers Boni à retenir comme authentiqu tous les autres sont apocryphes, comme I’a démontré Preger, Geschichle der deultche Mysliker, Leipzig, 1874, i. i. p. 269 sq. D’un avis unanime, H"- tieben Vorregelnder Tugend et Spiegel der Tugend aontregardés comme les « deux perles i de la littérature allemande à ses débuts. Pfeiffer en compare le style â

nue ll.-mi calme qui brilla d’un doux éclat, dont la

chaleur pénétrante anima la piété, excita l’ardeur, échauffa et enflamma le cœur. On a raison de vanter les services que David rendit à la langue allemande alors en formation ; mais ce qui intéresse le plus ici, c’est sa doctrine, dont de bons juges estiment qu’elle contient la « moelle de la perfection évangélique », et lui mérite une place à côté de saint Augustin, de saint Bernard, de saint Bonaventure et de Gerson. 111. Doctrine. — Devant l’impossibilité d’apprécier.

faute de documents, la méthode et la valeur de l’orateur

populaire que fut David, il faut se contenter d’étudier en lui l’auteur mystique, puisque c’est le titre qu’on lui donne, non sans raison. Sa lettre aux novices de Halisbonne nous apprend qu’il considère dans la religion deux choses : [’exercitium virtutiset l’affeclus internai devotionis ; il les compare à Lia la féconde et à la belle Hache ! . Nous dirions la vie pratique, représentée par Marthe, et la vie contemplative, personnifiée par Marie. II est très certain que David apprécie hautement la vie contemplative, mais il appuie surlout sur la vie pratique.

Les deux traités de la Formula noviliorum visent la réforme de l’homme, soit dans son extérieur, soit dans son intérieur. Ad quid venislietpropter quidf demandet-il dans le premier. Et il répond : pour Dieu et à cause de Dieu. Le devoir essentiel du novice est donc l’obéissance absolue à celui qui lui parle au nom de Dieu. Pour cela, il doit pratiquer une humilité totale qui se traduise dans le geste, le ton, la parole, l’attitude et tout l’extérieur, et un respect absolu des supérieurs jusqu’à s’interdire d’en dire ou d’en penser du mal et à ne pas tolérer qu’on en parle mal. David passe ensuite en revue tousles détails de la vie, soit à l’intérieur dans la communauté, soil au dehors du couvent, rien n’y manque. Au lever de nuit, un novice ne doit penser qu’à Dieu ; au dorloir, au chœur, au chapitre, i table, à l’autel, quand il sert la messe, un novice doit avoir une bonne tenue, il doit pratiquer la coulpe, se confesser trois fois la semaine, c. xj, vaquer avec diligence au travail, aux occupations communes, aimer par dessus tout sa cellule, retenir sa langue, lire l’Écriture, méditer Jésus -Christ, « ce pur miroir, cet exemplaire

parlait de haute sainteté, » C. XXXII..Ire a. ee ses frères

toujours gracieux et avenant, éviter dans ses convii salions les paroles inutiles, s’entretenir de Dieu, (.tuant aux soins a donner aux âmes, il ne doit y songer qu’après avoir passé une première année à faire pénitence de ses péchés passés, une seconde année a perfectionner sa conversion, une troisième a persévérer dans le progrès réalisé, une quatrième a mépriser tout honneur ou toute louange qui viendrai ! des hommes, a ne rechercher exclusivement que la gloire de Dieu et le salut

des âmes. Au dehors du couvent, il doit donner partout ci toujours le bon exemple, être Gdèle aux heures canoniques, éviter les femmes, m’leur parler et n’agir avec elles que comme en présence de son supérieur ou

de leur propre mari.

Voilà pour la réfor extérieure ; voici pour la reforme intérieure. Il y a d’abord quatre précautions à prendre : Ne pas se dédire de la volonté qui a conduit au cloître et ne passe refroidir de la première ferveur ; persévérer toujours dans ces bonnes dispositions ; ne

pas juger témérairement les autn

: - rpar les épreuves ou les tentations. Quai

de tentations : a ca> /"-, a

Trois sorte-, de religieui : les bon-, lemeil très bons. Trois états : celui deconnu. lui

des progressante, celui des parfaits. Trois pui remplir de Dieu : la raison, la mémoire, la volonté. Trois orgueila éviter : ue pas se plaii : ii se

préférer aux autres ; iepas désirer plaire à autrui : ne pas cherchera être au-dessus des autres. Quati

à combattre, parce qu’ils inclinent au mal l’igl la concupiscence, la malice, l’infirmité. La fin d trait.’- de la réforme intérieure rou spirituelles, le goûtde la douceur intérieui contre l’orgueil et les antres défiante. Le troisième trait.-. lie septeni ; < énumère et caractéric le la vie active ;

le septième et dernier progrès est le propre de la vie contemplative. Telle est bien la division signalée par

Ut lettre aux novices de ltatisbonne. Maion voit

V exercitium virtutisa un développement plus cou rableque l’affeclus interna devotionis, sans doute parce que celui-ci n’est que [aboutissement et le couronnement de celui-là ; la féconde Lia occupe beaucoup plus David que la belle Etachel. Est-ce à dire que ce qui constitue plus particulièrement la vie mystique soit négligé ? Loin de là. Les c. ix-.xv du De inlerioris hotninis reformatione et les c. xxxv-xi.i du h> teptem proi silws en parlent avec assez de détails. Du reste, tout l’enseignement d.- David sur cette double réforme extérieure et intérieure converge vers ce but. L’idéal, en eilet, c’est l’union de l’âme avec Dieu aussi étroite que possible et le repos suave dans la douce joie qui en résulte. Hase est, dit-il. hominis in hoc vita i perfecltn ita uniricum Dm. ut tota anima mm omnibus potentiis suis et viribus in Deum collecta anus fiai spirilus cum Deo.ut nihil meminerit nisiDeum, nihil senlval tel intelligat nisi Deum… Imago euim ! ) his tribus potentiis ejus e.

ratione, memoria ci uoluntate, et quamdiu Ulm su, il ex l"l<> Deoimpressx, non est anima deiformit. Forma enim anima : Deus est. cui débet imprùni sicut sigillu sigillatum, c. xxxvi. Tout en traitant ainsi de la vie mystique et en plaçant l’essence dans l’union de l’âme aee Dieu par toutes ses puissances et ses foi notamment par la raison, la mémoire et la volonté, David n’oublie pas certains phénomènes, qui sont parfois sujets à caution, tels que le jubilas, Vebrietas, le spiritus, la liquefactio, etc., et qui reviennent sans cesse dans le langage d.-- mystiques pour exprime ! de mystérieuses réalités ; il porte sur eux un jugement très sain qui montre toute sa peu David est donc un mystique, si Ion veut, puisqu’il met si haut l’idéal de la perfection chrétienne, mais c’est un mystique préoccupé avant tout deréalités pratiques de la vie et en garde contre les illusions et les dangers d’un mysticisme inconsistant et nébuleux. Il

axait l’expérience de la vie religieuse. A des religieux

humbles comme il levoulait, il pouvait sanpeine

h mander une douceur inaltérable de caraclere et le

support patient des accusations inju-i.lom nieuses ; car l’humilité ainsi pratiquée attire la divine et mené droit à la charité, à la rem.- des vertus.

Mais il connaissait mssi son époque et en partageait l’opinion alors générale, qui voyait dans les hérétiques d.s ennemide 1 Eglise et de la société, contre lesquels il ne suffisait pas de se mettre en garde, mais qu’il (allait réduire à l’impuissance. De là, son changement île ton danson De inquisitione hæreticorum. Il J parle comme ses contemporains, à cet âge de foi ; mais il.st permis de regretter que, par oubli de ses propres principes, il se soil montré si dur envers ces renards , t ces loups. qu’il faut traiter sans pitié et dont on