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obligi de vivre ; el quand cet usagei existent par rapporl & des actiom qui sont dangereuses, il es) mais qui ne sont peccaroineusee que propter pravant intentionem ; ces usages ne rentrent-ils pas alors dans ce que saint Thomas appelle coneuetudinem patries, ou aliguam neeeêBitatetn, ou encore rationabilem causant, qui justifie, jusqu'à un certain point, le concours qu’on pi-.- 1 1. et, par là même, écarte un peu le dan Cf. Sylvius, //, // ' / ;, ( j. ci. iv, a. I, concl. i, ii, i. i. ni, p. 852-855,

Les SalmanticenseB ont également truite tout au long cette question délicate, Cursus théologies moralis, tr. XXVI, De sexto et nono decalogi prsteepto, c. iii, § I, n. 27 ; s 3, n. 3448, t. vi, p. 109-113 : Si preedictt tactus, oscilla et amplexus fiant inter virvm et fœminam ju.cia morem patries… sunt honesta, n. 27, t. vi. p. 109 ; tactus et oscula et amplexus intervirum etfœniinam habita, dummodo non sint nimis turpes, tantum habent malitiam ventaient si fiant ex canitate, aul levilate jocosa, et absque deleclatione veuerea, n. : 56. 1>. 111 ; ijimil si plures hujusmodt tactus, absque necessitate admissi, communiter tanguant lasciriet venerei ml modale damnantur, neguaguam id habent ralione delectationis naturalis (id est pure sensibilis). preseiee secundunt se spectatas, sed quia raro in ca sis/uni, ita ut non inférant siipradictam commolionem et deleclalionemveneream, velsalteni ejus periculum, aquibus, non vero al> ipsa naturali (sensibili)delectatione, soient etiant communiter tactus lascivi et venerei nuncupari, indegue ad culpam imputari, n. 43, p. 112. Ils font ensuite cette remarque très judicieuse que si, de leur essence et dans la généralité des cas, les oscula, tactus et antjtlexus étaient ordonnés ad veneream delectalioneni, comme le prétendait Cajetan, jamais ils ne seraient faits sans péché, même quand ils ne sont employés que comme manifestation d’une amitié honnête, ou d’une all’eclion très légitime. Alors, ils sont très permis, suivant saint Thomas lui-même et la tics grande majorité des théologiens. La pensée de -aint Thomas, continuent les Salmanticenses, est donc que ces actes ne sont de leur nature ni libidineux, ni péchés mortels ; mais cela dépend de la fin que se propose celui qui agib ri qui les ordonne à cette lin. S il a l’intention de ne se procurer par eux qu’une délectation simplement sensible, et non voluptueuse et vénérienne, cette fin n'étant pas gravement coupable, on doit en conclure qu’il n’y a pas là de péché mortel : cum ordinel illa oscula et amplexus ad caplandani delectationem naturalem {mère sensibilem), et lotis finis mortalis non sil, hinc est quod nec dicta oscula, tactus et ample. i us, ob talent delectationem tantum facla, ci secluso periculo ulterioris venereæ delectationis, sint mortalia, n. il. t. vi. p. 112.

Peu importe, objectait Cajetan, l’intention que se propose dans ces actes celui qui les fait. Cette intention du sujet ne peu) changer celle que ces actes ont comme d’eux-mêmes, et que la nature leur impose : sentper enint inclinatio naturalis rerum ipsas conseguitur. Or, ajoutait-il, delectatio naturalis, etiant mère sensibilis, secundunt sensum inclus in oscutis ci uliis tact ibtlS, ab i/isa nuliiea directe urdinalitr tiil

vénèrent ci ail coitum. Ergo ab hoc online neguit ab lie unie relrahi. Cf. op. ai., n. 39, i. vi. p. ni.

Comment un esprit aussi subtil et délié que Cajetan est— il tombé dans une telle confusion, et en est-il venu au point de faire un pareil sophisme Les Salmantilui répondirent avec raison : Negantus antécédent, loquendo de tactibus, osculis et ampïexibus, ni

  • iint sensui tactus natnialilcr ilelfclubilia : et itlud

concedimus solum m quantum sunt venerea ; quia, solum in quantum sunt libidinosa, illa ad coitum ordvnant natura et hommes lascivi, ut experientia

liguet ; alii rem tactus solum ci fine operantis onli nantur ml < oilum n. 15, p. I li

Ci auteurs font ensuite remarquer que ci contestai. le in théorie, spéculative et metaphysiet loquendo. En pratique cependant, vu la corruption de la nature humaine, et la force de la coneupientraîne vers les voluptés coupable-, très souvent ces oscula ci amplexus -oui péchés mortels ; car presque impossible, tant la [ente est glissante, que de la délectation purement sensible provenant cj osculis et ampïexibus, on n’en arrive bientôt au désir et a cherche de la délectation vénérienne : sunt enim htec salis propingua, et unadelectatm est via ad aliani enim erit homoqui virginem, ob delectationem nat lent osculetur, quin transeat ad cornaient, n. 18, t. vi, p. 113. Ces mêmes savants auteurs ont également approfondi cette question, et l’ont exposée' avec île très amples développements, dans le traité Mil'. De vitiieet pt lis, disp. X. s, î.n. 211-217. Cursus thenlogi<us.i in-8°, Paris, is71 ; -ls.x ;  ;. t vu. p. 384-418.

Saint Alphonse reconnaît aussi que la circonstance du jeu, comme aussi celle des habitudes reçues, des circonstances très atténuantes, au point de diminuer la faute, et même parfois de la faire totalement disparaître : Si oscula, amplexus, contpresy manuum et similia non obsarua, fiant ex joco, levilate, petulantia, imo eliam sensualitate, sive affectu ali ac naturali [dummodo non cunt deleclatione venerea, et si pneter intentionem suboriatvi, ea re ., ;, tune abstinendo ah illis), venialent eu non excidit. Theoloq. moral.. 1. IV. tr. IV. De serto et nono prxceplo decalogi, c. ii, dub. i, n. 117. ils. t. ii, p. 233. Et pins loin, il ajoute : Licct, eltam prxvxsa pollutione, … equitare…, etiant causa recreationis, et honestas cltoreas ducere, 1. IV. tr. IV. n. 483. t. n.p. 267. Dans son traité De recidivis et occasionariis. Herardi explique comment les amp/e.ri<s des danses tournantes, telles que la valse, la polka, la mazurka, etc. peuvent parfois n'être pas. en pratique, gravement coupables. A première vue, dit-il, on a peine à comprendre comment un jeune homme et une jeune fille si étroitement enlacés et pressés l’un contre l’autre, peuvent restera l’abri de tentations graves et n'être pas I consentir. En fait, très souvent ils succombent par pensées impures et désirs mauvais. Cependant, il n’ei pas toujours ainsi. On le sait par l’aveu même des personnes qui. après avoir fréquenté ces danses, sont revenues à de meilleurs sentiments. Converties, alors, et souhaitant de mettre ordre à leur conscience, elles révèlent en toute franchise ce qui s’est passé en elles. à ces moments troublés de leur vie. D’une pari, la volonté de s’amuser, l’entraînement de la danse elle-même. l’agitation qui en résulte, la distraction, la fatigue, sont, bien des fois, un obstacle aux tentations et au soulèvement des pas-ion-, ou contribuent à leapaiser plus vile. Fatigatio, tripudium, saltatio, agitatio, distractio, de fatigatio, etc. maliliss et libidini aditum prxcludunt, aul illam cito faciunt. En

outre, celui qui danse dans une réunion choisie dans un bal de société, doit apporter Ions ses soin-.i danser Boivant les règles de l’art II ne le pourrait, à moins d'être 1res habile, -i -en imagination poursuivait, .'ice moment, derêves lascifs. Qui saltat attendere débet ad bene saltandum. Si quis enim mahtia prmoccupetur libidinemgue fuient, bene saltare minime potest, maxime si saltandi artent non optime calleal. Audivi cliam virum dicentent quod impedtmenium physicum haberetur ; alquc insuper junior efficil ut viri motus carnales impedire satagant, ne turpiter commoti ab aliis conspiciantur. .1 udivi quoqtie fa-niinam dicentent quod famines magis manuum constrictionibus quant ampïexibus commoveittur. Ample eus enim tanqttam legem chorea' accijuunt ; manuum vero constricliones tanqttam signum