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DANIEL - DANIEL DE SAINT-SEVER


La plupart des ouvrages du P. Daniel, que nous venons d’indiquer, et d’autres que nous omettons comme moins importants ou étrangers à la théologie, ont été réunis dans le Recueil de divers ouvrages philosophiques, apologétiques et critiques, 3 in-4°, Paris, 1721. On a prêté à la plume facile du P. Daniel divers autres écrits de circonstance, notamment le fameux Problème ecclésiastique proposé à M. l’abbé Boileau, rte l’archevêché : à qui l’on doit croire de messire Louis-Antoine de Noailles, évêque de Châlons en 1695 ou de messire Louis-Antoine de Noailles, archevêque de Paris en 1696. Cette pièce méchante, qui parut en 1698, relevait la contradiction qu’il y avait entre l’approbation donnée par Noailles, en 1695, aux Répe.cions morales sur le Xouveau Testament du P. Quesnel, et la condamnation par le même, en 1696, de VExposilion de la foi catholique touchant la grâce et la prédestination de l’abbé de Barcos, les deux ouvrages contenant la même doctrine (janséniste). Le Problème fut brûlé par la main du bourreau, à Paris, sur arrêt du parlement, et proscrit, à Rome, par le Saint-Office ; Bossuet prit la peine d’en composer une réfutation, qui fut publiée après sa mort par Quesnel. Le P. Daniel, désigné comme auteur par la malignité d’une partie du public, déclina sous serment la paternité de l'écrit par une lettre adressée à l’archevêque et qui fut imprimée. Mais la preuve de son innocence qui désarma le soupçonneux prélat, ce fut la découverte que lit la justice en examinant la correspondance saisie des jansénistes Quesnel. dom Gerberon et dom Thierry de Viaixiies, arrêtés en 1703 : on y voyait en effet que le Problème avait pris naissance dans la secte. Mémoires mss. du P. Léonard de Sainte-Catherine au 27 septembre 1703, Bibliothèque nationale, ms. fr. 1921 1 ; Lettre de l'évêque d’AgenlHébert) " M. de Pontchartrain, 15 octobre 1711 (imprimée). Nous n’avons pas à entrer davantage dans la question ili' l’auteur de ce pamphlet ; mais nous rappellerons que le » regrelté théologien dont le nom figure le premier au frontispice de ce Dictionnaire, l’abbé Vacant, par des recherches originales, a rendu presque certaine l’attribution, déjà proposée autrefois, à dom llilarion Monnier, bénédictin de la congrégation de SaintV ; mne, qui résidait en 1698 à Besançon. Bévue des ces ecclésiastiques, IS90. t. I, p. 41 1-425 ; t. ii, p. 34-50. 131-150.

i ii tête de l'édition qu’il a donnée de l’HiStoi).' du P. Daniel, 17 in-4°, Paris. 1755 i. I, p. xviii-XXMv ; Moreri, Dictionnaire, 1755, I. IV ; Mirhaud, Biographie universelle, t. x. art. par Walekenær ; De Backer-Sommervogel, Biblii Jésus, t. ii,

001.1796-1815 ; Hurler, Womenclator, t. iii, col. 1042-1043, 216, 1087, 1140 ; Reu en Dei Indi. t ii, p, 488, 087, 688, 728, 1211.

.(OS. RRl.'CKER.

    1. DANIEL DE LA VIERGE##


6. DANIEL DE LA VIERGE, carme belge, né en

1015 à llam en Klandre, profèsàGand en1632. Reli ix exemplaire, théologien docte et prudent, travailleur infatigable, le Père Daniel de la Vierge occupa les diverses charges de son m die. notamment celles de provincial et île lecteur de théologie, Il remplit avec beaucoup d exactitude tous les devoirs de son état, et il édifia le prochain par sa piété el par ses vertus, surtout i ité en ' i - les malades. Il mourut saintement connue il avait vécu, le 24 octobre I678. On a de lui ; I. ai t de te bien confesser, in I -2. Bruxelles, 1640 ; Tnti o duc t ion < la confession, in- 12. Anvers, 1040 ; L’art de r, in-12, Bruxelles, 1049 ; l. « démonstration île lu véritable Kglise, in-3. Bruxelles, 1049. Ces ouvrant été publiés ainsi que quelques autres encore, en langue flamande Daniel de la Vierge fut surtout un défenseur ardent et éclairé des privilègi

n ordre ainsi qu’en témoigne son grand ou

posthume, Spéculum carmelilanum, 4 in-fol., Anvers, 1680.

Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. i, col. 375 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, Paris, 1832, t. ix, p. 35.

P. Servais.

    1. DANIEL DE SAINTJOSEPH##


5. DANIEL DE SAINTJOSEPH, néenl601 à SaintMalo, fit profession dans l’ordre des carmes, en 1618, à Angers. Adepte fervent de la scolastique et théologien d’une doctrine pénétrante et sûre, il enseigna longtemps la théologie dans sa province de Tours et à Cæn, puis à Rome. Il entreprit de ramener la Somme théologique de saint Thomas à une forme plus spécialement appropriée à l’usage de ses élèves. Il ne put toutefois publier que le t. i de ses Disputationes in Suni/nam theologicam D. Thomse, in-fol., Cæn, 1649, c’est-à-dire les cinquante premières questions de la Somme. Nous avons encore de lui, outre des sermons d’une belle éloquence, Le théologien français, Sur le mystère de la sainte Trinité, in-4°, Paris, 1653.

Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. i, col. 371 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, Paris, 1832, t. ix, p. 32 ; Théophile Raynaud, Scapulare parthenocarmelitanum, Paris, 1654, p. 104.

P. Servais. 6. DANIEL DE SAINT-SEVER, de son nom de famille Campet, était prêtre et docteur en théologie, quand il revêtit l’habit des capucins. Pendant de longues années il fut lecteur dans son ordre et à plusieurs reprises provincial d’Aquitaine. Il se signala surtout par son zèle pour la conversion des protestants, et on lui dut la création de missions de capucins dans le Béarn à cet effet. Il nous est resté comme preuve de ce zèle les deux ouvrages suivants : La christomachie combattue, où sont contenus les actes de la conférence faicle à Lectoure entre Fr. Daniel de S. Sever capucin et Savoi/s -ministre de ladicle ville, louchant la descentede Jésus-Christ aux enfers : expliqués les principaux mystères de l’union hypostalique du Verbe divin avec la nature humaine. De la gloire du paradis, des peines d’enfer et autres. Réfutés plusieurs blasphèmes, erreurs, contradictions et hérésies nouvelles du susdict ministre et de son catéchisme, in-8°, Lyon, 1611 ; Actes de la conférence tenue à Pau en Béarn les 10, 13, 14 et 15 janvier 1620 en présence de Monsieur l'évesqué de Lascar, monsieur de la Force gouverneur pour le Boy en Béarn, Messieurs du Conseil et autres du pays qui y assistèrent. Entre le / ; /'. Daniel île S. Sever, provincial des Pères capucins de la province d’Aquitaine, et Paul Charles, soydisant pasteur en l'Église et professeur en théologie en l’académie royale d’Urthe : . Touchant les traditions ecclésiastiques, les vénérables images, et la saincte communion sans mie espèce, avec les noies qui contiennent une ample explication de ces trois points et ont, , s controversés par les hérétiques de ce temps, in-8°, Toulouse, 1620. On lui attribue aussi une Épltre à Cosme Hardi, évéque de Carpentras et vice-légat d’Avignon, De collatione et disputatione cuwi Nemau~ sensibus et Septimanis faclionis calvinianee, in-8°, Avignon. [625. Le P. Daniel mourut dans un naufrage sur la Garonne le 14 mai 1630. Il laissait dans ses papiers an Commentaire sur Ézéchiel, que la pauvreté et le manque d.- caractères arabes et hébraïques ne permit pas d’imprimer.

Apollinaire de Valence, Bibliotheca fr. min. oapuccinorum [quitanUe, Nîmes, 1894. Nli i lai ftlêt de V académie protestante de Montauba Contun "" r ""'~

ment du tvit siècle, dans ta Revus d’Aquitaine, ( ii,

p i o. m i : o d Mi m on