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DANIEL LES SOIXANTE-DIX SEMAINES M PROPHÈTE

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parlé col. 98, les eschatologues, les luifs et les Buteurs <|ni exposent bien différents systèmes, mais sans -. prononcer en laveur d’aucun, tels <. le Syncelle, Hamartolos, Ad. iii, G. Cédrène. < » n peut néanmoins ramener ces computations diverses à deux grandes catégories : celles qui font aboutir les semaines à la ruine de Jérusalem, celles qui les arrêtent d’une façon générale a la mort du christ. Chacune de ces ca pies aura naturellement ses subdivisions. -- a) Dans la première, il convient de signaler d’abord, à eau son caractère original, la compilation de Terluilien qu’on ! suivie.Iules de Tolède, Pierre Damien, Pierre Ûaurice, Jérôme de Sainte-Foi. Le prêtre de Carthage compte les 7() semaines d’années à partir de a la première année de Darius t le Mede. i. 1. confondu avec Darius Xotlms : il partage la série, non en 7, 02 et l. mais en 7 I 2 et tri I 2, suivant un texte arbitrairement retouché au v. 25 : itsfjuc ad Chris tum ducetn liebdomadai septem et i.xii BT biiiwiAM ; il place les 62 semaines et demie avant les 7 semaines et demie. leur point de jonction coïncidant avec la naissance du Christ (an il du règne d’Auguste) ; la demi-semaine finale s’achève pour lui l’an ! « ' de Vespasien par la ruine de Jérusalem ; enfin il additionne la semaine. hebdomadn I I, et la demi-semaine, DlifIDIA hebdomadis (non : I. DIMIDIO hebdomadis), dont parle le v. 27, et applique ces dix ans et demi sur la partie finale de toute la série pour aboutir également à la ruine de Jérusalem. On peut résumer ainsi toute l’interprétation : 70 semaines (62 I 2 et 7 1/2) sont accordées au peuple juif pour se refaire et attendre des temps plus heureux, s’il veut bien toutefois croire au Messie qui apparaîtra à cette époque. Mais Dieu savait bien que les Juifsne croiraient point au Messie, mais le mettraient à mort. Il veut alors néanmoins l’annoncer, et il reprend : A la fin des 62.semaines 1/2 que j’ai dites, le Saint des Saints naîtra etsera oint ; durant les 7 semaines I 2 il souffrira et mourra ; en punition du crime commis, la ville et le temple seront détruits à la fin des 7 semaines 1/2. — Peu d'écrivains ont, avec Tertullien et ses suivants, terminé exactement les semaines à la ruine de la ville sainte : nous comptons seulement, parmi les Pères, Clément d’Alexandrie et Isidore de Péluse, au moyen âge, Pierre Alphonse et Pierre de lilois. Pour Isidore, le point de départ esteonstitué par l’autorisation donnée à Néhémie de relever les murailles de Jérusalem la 20e année du règne d’Arlaxerxès I er. Les trois autres ont fixé ce point au début du règne de Darius le Mède (P. Alphonse, P. de Rlois) ou de Cyrus (Clément). Le célèbre prêtre alexandrin fait coïncider probablement la fin des ti'.i premières semaines avec le baptême du Christ ; Isidore, ! '. Alphonse et P. de Blois avec le commencement de la guerre juive, que celui-là date la 7e année de l’empereur Claude, ceux-ci la l r « de Vespasien au moment où Titus apparut devant Jérusalem avec l’armée romaine. Ces auteurs (sauf Clément) ne détaillent pas autrement les semaines, même la dernière ; mais ils entendent que le Christ a paru an cours

de ces semaines, com l’a montré leur exégèse, i 'ii

peut réunir à ce premier groupe les demi-eschatologues, Hippolyte, Ammonius, le pseudo-Cyprien, parallèles à Clément pour les 69 semaines : Brunon d’Asti (20* année d’Artaxerxès |II'.'| à la mort de Jésus). — b) Le second groupe ou catégorie qui renvoie la ruine de Jérusalem à quelque quarante (Titus) ou même cent ans Adrien) après la clôture de la période des semaines et qui ferme à peu près exactement cette période sur le Messie, voir col. 86-88, comprend d’abord un bloc d'écrivains traditionnels dont le système de computation offre comme principale originalité d’avoir A sa base

des années lunaires. Les 71> semaines ne font plus 190 ans. mais seulement '17.->. Tour tous, sans exception,

ouvre a la 20' année du règne d’Artaxerxès

U ! main. mais pour les uns elle ne clol a la mort

du Christ |t ; ou 18 année de J ibère. p

ii u. demi-semaine », à savoir '.i ans i 2 < ; Africain, que suivent exactement Théodose de M< et l’auteur anonyme du Traclalus contra Jude opine pour la 16 année de Tibère et compute se mettre en peine d’eipliquerle pourquoi det

2 et I. lie. Lle Vénérable et a sa suite I, lia ban Maur. lin.1 Perl, Rupert, le Mangeur, le tau v Alain, II. de Saint-Cber, Thomas Vallensis, onl pou la 18 « année du successeur d’Auguste. Selon I ; ..j années sont lunaires, parce que ddbbviai i. » /, „ ; , |e baptême du Christ coïncide avec le milieu de la dernière) semaine. an lô de Tibère. Sauf ce dernier détail, le petit groupe bédan se désintén ment

de la division 7. 62, I. — Il n’en est plus ainsi pour Théodoret, que suit Zonaras, Albert le Grand.-t | le Chartreux. Celui-ci. cf..Iules Africain. Chu, , , . patchoie, se contente, il est vrai, de marquer le point d’arrivée des 69 premières semaines au baptême du Christ, le milieu de la 70 à la mort de Jésus, et la fin

oute la série à trois ans et demi après le crucifiement ; mais l'évêque de Cyr et Albert intervertissent ainsi l’ordre des nombn I I. De la 20* année

d’Artaxerxès à Hyrcan II. le dernier grand-pn asmonéen i Théodoret). ou jusqu'à la l ! t année avant la naissance de Jésus-Christ (Albert, 62 semaio double point au baptême dans le Jourdain (15 année de Tibère), 7 semaines ; la dernière comme D Théodore ! donne la raison de cette interversion briel place le Christ immédiatement après.ines

Kpi<rroû.-.éô60uâSe< hrrà, ponctuation de l’hébreu. voilà le fait ; mais si. partant du Christ, l’on remonte l’ordre des temps, après les 7 semaines (avant, chronologiquement) on trouve les 62 ; puis la subtilité

l'.vat 8r, Xov ( ! ), 0T( Ta : ïr ; L'yi-.x Ô'jo IS20|lzSac ItpOTÉpaç ~i-2/_i I i- ; 7c'Lo : l. celui-ci a dit : [tsrà ri ; â6& » (iâdac ?i ; iHyy.ovTa 6^o È|oXo8peu6^a, eTO( gpfoua : sinon il aurait dû dire (js-ix -à ; 7 v.x : u.= : a ri ; 62. — c) l’n groupe qui aboutit de même à 3 ans I 2 après la mort du Christ, qui dispose et compute de façon identique la dernière semaine, a comme chef de file Eusèbe il Mais pour les 69 semaines i usébe compte de deux manières assez différentes. Dans la première, où le suivent un auteur africain du Ve siècle. Libellut genealogiis patriarcharum, /'. L., t. i.ix. col. 51 i. et Andronicus, le savant apologiste de la Demonslratw evangelica ayant compris sous l’expression gpiorôc riYOÛ|ievo ; toute la série des grands-prêtres juifs depuis l’exil babylonien jusqu'à la venue du Sauveur, part de Josué, lils de Josédec, lequel <. la première année de Cyrus inaugura ses fonctions de souverain sacrificateur par le rétablissement de l’autel des holo.auI Esd., in. 2. La liste des _i amis pr.ln s lui fournit les éléments de sa chronologie avec le synchronisme de la mort d’Alexandre le Grand, contemporain de Jaddée, et les dates données pai I Ma. h., ivi, li, et Josèphe, An t. jud., Mil. vu. i..7. iv, 5 ; . x. Il arrive ainsi à la mort d’Alexandre Jannée. t au règne de la veuve de ce dernier. AI. a.uhIi'.i. changement qui eut pour effet d’accomplir la prophétie incluse dans le 25, voir col. 86, en divisant le sacerdoce et la royauté entre Hyrcan II et Aristobule, fils de Jannée, et en préparant ainsi par les rivalités de ces deux princes l’intrusion, s, , us Bérode, de grands-prêtres illégitimes). Hans sa scc.nde manière, l’evequede {.'.< salée, se basant

sur les textes deZacharie, i, 7. et 12, qui marqueraient

la 2 année de Darius lils d’Hystaspe comme la dernière des 70 années pendant losquel les Jérusalem devait rester en ruines, et rapprochant ces textes de Dan., tx, 2, où le voyant de Babylone aurait eu l’intelligence de

celle date.1 de ix. 25, OÙ Gabriel indique dans la reconstruction de la ville sainte le terminus a quv di s