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DANIEL LES SOIXANTE-DIX SEMAINES DU PROPHÈTE

sens littéral. Cyrus, roi des Pei in par les

prophéties d’Isale, iu.iv, 2<i ; xlv, 1-5, et de Daniel, ix. 25, pour délivrer le peuple juif de la captivité babylonienne, annoncerai) la personnalité divinement supérieure du Christ sauvant l’humanité de l'éternel escla Le prêtre < Inias III et le peuple juif lui-mi le premier par sa morl tragique, Dan., ix, 26 ; M Mach., iv, : Ci- : i.s. l’autre par ses tribulations et ses souffrances bous l’impie roi de Syrie, Dan., i, 26-27 ; I et II Mach., préluderaient au grand sacrifice do la croix et aux épreuves incessantes que 1 relise chrétienne doit subir de la part de ses ennemis, avant d’obtenir la possession entière et parfaite du royaume descieu »  ». Cf. cardinal Meignan, Les derniers prophètes d’Israël, Paris, 1894, p. 134-135.

II. Interprétation traditionnelle. - 1° Biens sianiques du. 24. — Traduction du. 24 selon l’hébreu massorétique : Soixante dix semaines ont été / sur ton peuple et sur ta ville sainte pour mettre fin << la transgression, pour abolir le péché, pour expier l’iniquité et pour amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète et pour oindre le sumt des saints. — t. Des trois propositions concernant le péché (transgression, iniquité) et qui semblent toutes trois traduire la même idée, la troisième seule a été unanimement entendue de la « rémission des péchés i opérée par le Christ mort eu croix pour nous. Quelques Pères et écrivains ont expliqué les deux premières du « comble de l’iniquité », réalisé par les Juifs meurtriers du Messie, et du « scellé mis sur leurs péchés » jusqu’au jour du jugement. Ainsi avec quelques nuances inévitables, S. Hippolyte, ./ « Dan. ; Origène, In Matth. ; Eusèbe de César ée, Dem. ev. ; S. Chrysostome, Adv. Judxos, homil.iv ; Euthyme Zigabène, Panopl. dogm. Théodoret, In Dan., P. G., t. lxxxi, col. 1469, suit Eusèbe pour la première proposition, mais se range pour la seconde au sentiment de la tradition. Pour les variantes du texte et des versions, voir Knabenbauer, Conim, in Dan. proph., p. 235 sq. — 2. Sur dix-neuf auteurs anciens ou du moyen âge qui ont explicitement traité de la « justice éternelle », douze ont compris cette expression de la personne même du Christ. Tertullien, Adv. Judxos ; Eusèbe, op. cit. ; S. Athanase, De incarnatione ; S. Éphrem, In Dan., dans Opéra, Rome, 17 in. t. ii, p. 221 ; Théodoret, op. cit. ; Pierre Alphonse. Dialog. ; Pierre Maurice, 14rfv. Judseor. durit. ; Tractai, cont. Judseum ; Albert le Grand, In Dan. ; Raymond Martin (avec les rabbins), Pugw fidei ; Andronic de Constantinople, Dialog. ; Jérôme de Sainte-Foi, Cont. Judseor. perfid., cités précédemment ; cinq lui font signilier les biens éternels apportés par JésusChrist : .Iules Africain, Clironogr. ; Origène. S. Chrysostome. liasile de Séleucie, Oral., xx.xviii. /'. G., t. i.xxxv. col. iOl ; Nicolas de Lyre ; deux ont wi spécialement la grâce de la justification : Polychronius, InDan., dans Mai, Scriptor. vêler, coll.. t. i, p. 137 sq., et Ammonius, InDan., ibid., p. 212. — il. Le « scel de la vision et du prophète » a, pour la même période, signilié ou bien que les prophéties de l’Ancien Testament devaient être (et ont été) accomplies dans la personne et dans l'œuvre de Jésus-Christ : Clément d’Alexandrie, S. Hippolyte, Eusèbe, s. ephrem, s. Jérôme (Vulgate : et impleatur visio et prophetia), Bède, De tenip. ratione ; Pierre.Maurice, Pierre de Blois, Tract, roui, perfid. Judseor. ; Raymond Martin, Nicolas de Lyre ; ou bien que ces prophéties ont cessé

par l’effet île la venue du Christ : .Iules Africain. Origène, s. Chrysostome, Basile de Séleucie, Ammonius, Euthyme Zigabène, l’anonyme du Tract, cont. Jud. ; Andronicus, Thomas Vallensis ; les autres réunissent les deux acceptions : Tertullien, s. Athanase, Théodoret, la Glose interlinéaire, Albert le Grand. î. Tous li crivaina qui ont parb ; de o l’onction du saint des

saintiy oui mi Jésus-Christ lui-même oint de l’EspritSaint, sauf le pseudo-Cyprien, De pascha computus, qui l’entendit du temple de Jérusalem rebâti

/ critiques. — Tous ces auteurs et les com mentateurs modernes qui les onl suivis dans quelqu’un^ de ces diverses interprétations ont manifi ment, encore que inconsciemment, i<riau sena figure n h figuratif) des expressions qui, au sens propre, - appliquaient au i peu ; . le juil et à -a i villi . 24, tels qu’ils se trouvaient conditionnés h 1 époque de la communication de l’oracle. Le péché

transgression », I' i iniquité » Boni ici directement le fait des Israélites châtiés par Dieu et captifs. Dan., ix..">. 7. 8, etc. La i justice éternelle traduit ici, en langage spirituel, mais cependant concret, le symbolisme de la i fertilité du sol « et du parlait bonheur » terrestre dont parlèrent souvent les prophète-, symbolisme que beaucoup de Juifs assurément n’entendaient point. Cf. Ose., i. 10 ; Amos, ix. 13 ; I-., iv, 2 ; x.x 24 ; Jer., xxxi..">-l2 ; Ezech., x.xxi. 30-35 ; Ps. exuv, 1215, etc. Le « scel de la vision et du prophète » pourrai' aussi bien désigner une ou des visions particul à Daniel que celui-ci devait avoir besoin de < comprendre » mieux.. 21-23, ainsi que la parole prophétique adressée à Jérémie au sujet des fixante-dix ans de la captivité et corrélative à l’oracle des soixante-dix semaines, . 2 : vision et parole dont le sens aurait été destiné à demeurer, 490 ans durant, < scellé, » c’està-dire caché'. Cf. Dan., xii. t. 9 ; 1s.. vin. 10 ; .1er., XXXII, 10. 14 ; Dent., xxxii. 34. I.' « onction du saint .1 - saints répondrait non moins directement à la plainte formulée par Daniel dans sa prière au sujet de o Jérusalem en opprobre - et du sanctuaire dévat . 10, 17 : elle marquerait la reconsécration de l’autel des holocaustes ruine par les Chaldéens. Cf. I.xod.. xxix. 36, 37 ; xx. 29 ; xi. lu. Des modernes onl suii pour celle dernière proposition la voie ouverte par le pseudo-Cyprien qui figurait par le temple… oint de l’huile du Saint-Esprit », ce temple « que le Christ Jésus a formé de ses mains… qu’il a oint, non d’huile, mais de l’Esprit de Dieu…, et cette cité, a savoir l’r.glise. qu’il a édifiée de pierres sanctifiées ». Cf. Knabenbauer, op. cit., p. 2Il sq.

2 Exégèse des versets 25-27. — Traduction de l’hébreu massorétique, v. 25 : Sache donc et comprends ! Depuis la sortie de la parole pour i/ue Jérusalem soit rebâtie jusqu'à un oint-prince, sept semaines ou bien, sept semaines et soixante-deux semaines'. Et dans soixante-deux semaines elle sera rebâtie simplement : elle sera rebâtie. place et vallée ru 20. Et dans l’angoisse (on a la fin) de* après soixante-deux semaines, un mut sera exlir

I I le peuple d’un chef qui rient détruira la ville

el le sanctuaire ; mais il /mira par la vengeance dire durera jusqu'à la fin….27. Et il fera une alliance avec plusieurs pendant une semaine ; et pendant une demi-semaine il fi fice et l’offrande ; et o leur place [au lieu de : sur l’aile (?) | l’abomination de la désolation, jusqu’i que la ruine frappe le dévastateur. Pour les Wriantes. voir Knabenbauer. op. cit.. p. 244 sq. I^iissanl provisoirement 'le côté ledétails qui marquent directement le point de départ, le développement, le point d’arrivée des 70 semaines, à savoir, la « sortie de l.i parole. le relèvement de Jérusalem, la destruction

finale, lieufixons -euleinelll. d’après la tradition, les

personnalités tenuepour certaines ou hypothétiques de r i oint-prince. i, 25, de r oint extirpé », ». M, du , . chef i du i peuple i destructeur, dmi.. du sujet du . 27. — L’oint été identifié par beaucoup à

Jésu8-Christ l’ertullien. pseudo-Cyprien, Origène, iules Africain, s. Cyrille de Jérusalem, Col., xii. s. Chryi