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DIEU (SA NATURE D’APRÈS LES PERES)

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connaître qu’il y a un Dieu unique, sans commencement ni fin, qui demeure au ciel au-dessus de nous et voyant tout. » Protr., c. vi, t. iivi col. 173. A ces notions se rattache l’apologie de la providence divine, présentée avec conviction et bien menée. Voir t. iii, col. 157.

Ces attributs en entraînent d’autres, intimement connexes : l’immutabilité, ô>v àsi 3 kvw, Slrom., V, c. xiv, t. ix, col. 205, avec application spéciale à l’absence de tout besoin et de toute passion, àvsvfieè ; piv yàp 70 0e ; ov Lai à-aOÉ ; , Slrom., II, c. xvill, t. V11I, col. 1020. et à la science, non seulement éternelle, mais simple en son acte, |xtà jrpoTêoXrj itpoo-SXsirEt, Slrom., VI. c. xvii, t. ix, col. 388 ; la toute-puissance avec le souverain domaine, Ivupûd -Lai navco /piropi ôvzt, Strom., c. xvii, t. iivi col. 801 ; l’absolue indépendance dans l’action, comme dans l'être, puisqu’en Dieu la volonté même est puissance effectrice, tpùô) z& 60-j>.evdac 5y ; u, (oupyeî, Protr., c. iv, t. iivi col. 164 ; enfin l’ubiquité et l’immensité nettement formulées : r. : j.-i-r { fipt 8eô ; âfffiv, Stroni., l, ciii, t. ix, col. 252 ; cf. VII, c. iiv col. 452 ; r.xi-.r, ôî rîivicâvTOTE, y.*'. uroay/, ^eptsyôjvevo ; . Ibid., VII, c. ii, col. 408. Il est cependant difficile de déterminer exactement ce que l’ubiquité comporte, dans la pensée de Clément, à cause des textes relevés par Petau, op. cit., 1. III, c. iiv n.5. Parlant des stoïciens, l’apologiste dit : « Ils affirment que Dieu est répandu à travers toute la nature, alors que, selon nous, il en est seulement l’auteur. » Strom., V, c. xiv, t. ix, col. 129. En réalité, Clément ne semble rejeter ici que l’immanence panthéiste, dont il a déjà été question. Mais ailleurs il oppose, sous le rapport de la présence immédiate, l’essence et la puissance divine : « Par un prodige ineffable, Dieu est à la fois loin et tout prés de nous… Loin quant à la substance, nappa iivi L>.-' ouata-/ ; comment, en effet, le créé et l’incréé pourraient-ils être proches'.' Mais près de nous par sa puissance, qui contient tout. Si clanculum quis fecerit, dit-il, el nonvidebo eum ? » Strom., II, c. m. t. viii. col. 936. Texte assurément difficile, surtout si on le rapproche de quelques autres où Dieu, Père ou Fils, semblerait regarder les choses comme de loin, par exemple, Protr., c. vi, t. viii, col. 173 : i-, -r, [Sfixai ', / : / - -..M-r, v/tw ; ovTa xii, et Strom., VII, cl ii, t. iivi col. 408 : Ojfkp IÇtoraTaî TTOTe ff, ; xù-o r j r.zy'.>-> ; 6 Vît ; to0 &i->0. Petau pense, loc. cit., e. ix. il. 12, que dans le principal passage, Slrom., II, c. ii, l’apologiste exclut seulement une présence panlhéistique ou matérielle, en lui opposant une présence d’ordre transcendant, car on lit quelques lignes plus loin, col. 937, que Dieu n est nulle part comme contenant, ni connue r.uileiiu, ni par voie de circonscription, ni par voie de division ; o-jts Rtptijrtov, otfts r.iy.i/', }-. i', : . c, xatà ov.-7'j.v/ tivx, r t Lx-.x stiroTo^v, D’autre critiques ajoutent l’explication qui se lit dans l'édition Migne, col. 935. noie 19 : Clément considère Dieu dans

l’ordre de notre ron naissance ; extré ment difficile à

r ici-bas, il éch à nos recherches

ours de plus en plus, i$avcr/u> poOv à-', xai t.-.-.-.u, iv.7-7 : ) ! -')/ toC Sicoxovto ; . Vient

alors le texte objecté, dont |e sens est : Hans l’ordre

Intelligible, dont il s’agit, Dieu est loin de

' qui nous échappe, mais il est prés de i a

par s ; , puissance, manifeste en n - effets, Voir ! .. De Traclatut de Deo un, , , Louvain, 1891, t. i. p. 396. L’apologiste alexandrin ne (erail doue que reprendre ici, sous une forme spéciale, une doctrine qui lui esi familière. L’explication est probable sans lever tout doute, el malgré i ambiguïté qui s’attache aux deux textes contenant le terme de - pecula, < ai ou

ie peut rien conclure d’une façon ferme d’une exi Ion métaphorique qui. d.ms le contexte, d< l’omniscience de Dieu, présenté d’ailleurs, au m

Il on l i déjà iiv comme indépendant de toute

condition locale : iràvrï] oï Sn rrâvTOTE, xai tL^oajj.r, 71îpt£-/o ; j.£vo ; .

Tout ce qui précède vaut de la connaissance de Dieu que la raison naturelle et la philosophie peuvent donner. Nous arrivons par cette voie à un certain nombre de notions ou d’attributs qui, dans leur ensemble, conviennent à Dieu considéré dans ses relations avec les créatures. Pouvons-nous monter plus haut, jusqu'à une pleine connaissance ? La réponse est donnée dans deux chapitres du Ve Stromale ; doctrine doublement importante, et pour l’inlluence qu’elle a exercée dans la suite, et pour les vives attaques dont elle a été et est encore l’objet. Une première question se rapporte à la manière de parvenir ou, plus exactement, de se préparer à la contemplation de Dieu et des choses divines. Clément emprunte une analogie aux mystères d’Eleusis. Avant les grands mystères, qui consistaient à contempler et à comprendre la nature et les êtres dont elle se compose, il y avait d’abord les purifications, auxquelles répond notre baptême, puis les petits mystères, où l’on recevait un premier enseignement, à titre de fondement et de préparation. A ces petits mystères répond la méthode que le docteur alexandrin décrit ainsi, c. xi, t. viii, col. 108 sq. : « C’est par l’analyse que nous apprendrons à contempler. Par elle nous arrivons jusqu'à l’intelligence première, en partant des êtres qui lui sont soumis, dégageons les corps de leurs propriétés naturelles, puis retranchons-en les trois dimensions, profondeur, largeur et longueur. Peste un point ou, pour ainsi dire, une monade occupant une certaine place : iiovocç, <o ; ût.vm, dniv ïyovva.. Supprimons cette place elle-même, et nous aurons dans l’esprit la monade pure, vosirac (xovà ; . Si donc, écartant des corps et des choses dites incorporelles tout ce qui leur est propre, nous nous jetons dans les grandeurs du Christ, et qu’ensuite, grâce à la sainteté. nous nous élevions jusqu'à son immensité, nous comprendrons tant bien que mal le Tout-Puissant, de manière toutefois à savoir ce qu’il n’est pas, et non ce qu’il est, rj’jy ij Icttiv, o cï iiyi £tt'. Yvcopfoavte ; - On ne peut évidemment pas prendre à la lettre, quand il s’agit du Père de toutes choses, les expressions, usitées cependant dans la sainte Ecriture, de figure, de mouvement, d'état, de trône, de lieu, de main droite et de main gauche ; ce qu’elles signifient on le verra plus tard. La cause première n’est pas dans le lieu ; elle est au-dessus de l’espace, du temps, du langage et de la pensée.

La transcendance divine est, on le voit, à la base de la méthode décrite par Clément. Sous ce rapport, le passage qui précède trouve son complément dans le c. xii, col. 121 : « Traiter de Dieu est tout ce qu’il y a de plus difficile. On n’atteint jamais aisément les principes, 1, s choses ; que dire donc du premier principe, de tous le plus éloigné et d’où les autres êtres tirent leur origine et leur permanence ' El comment exprimer ee ipij n’est ni genre, ni différence, ni espèce, ni individu, ni nombre, ni accident, ou suppôt d’accident ' On ne saurait non plus l’appeler tout, car ce mot implique l’idée de grandeur (exlensive), et, de plus. Dieu

est le père de n’importe quel tout, Lai KoTt TÛV I itaTTjp. On ne saurait parler de ses parties, l’Un étant indivisible. Il est infini, non pas précisément parce que

mois le concevons connue un use, mais parce qu’il

esl en lui-même sans dimensions ni fin, , . y.xrx -.', 3.', : tr -.-.-.', .. &XXà v.x-.x -<i àSiâaratov, x<

: /', —, —, 

-i n.i-t-il point de figure, et ne peut-il

êtn noi ' Si, cependant, nous l’appelons l’Un, le

Bon, rintelllgeno. l'Être même, < ou P< n

Dieu. Créateur, Seigneui ni pas la des noms

propi ' " aucun

i ne i" ofi ' o - ion i propi e, m

a défaut d’un tel nom, nous non le nobles.