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DIEU (SA NATURE D’APRÈS LA BIRLE)

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Danites, 14-27, pour les honorer chez eux, 29-31, ces faits constituent un cas isolé, une institution humaine, contraire aux usages reçus. Le lévite consulte Dieu, il est vrai, sur la requête des explorateurs danites, mais on ne dit pas que Jahvé a répondu et a ainsi sanctionné ce culte idolàlrique. Jahvé ne favorise pas l’entreprise de Michas, comme celui-ci l’avait espéré, xvii, 13, puisque les Danites emportent l'Élohim que .Michas s'était fait, xviii, 24, 31. Le culte que les Danites lui rendent n’est pas légitime, puisque, à cette époque, la vraie maison de Dieu était à Silo, 31. Que ressort-il de tout cela ? Un particulier organise de son chef, mais sans scrupule, un culte idolàtiique. La trihu de Dan vole son idole et l’honore. La défense de faire des images de Jahvé n’avait pas prévalu partout, on ne peut conclure qu’elle n’existait pas, ni que la loi de l’unité de sanctuaire n'était pas portée, parce que les Danites la violaient. En un temps d’anarchie, où chacun faisait ce qu’il voulait, xvii, 6 ; XVIII, 31, les abus se multipliaient ; mais les abus supposent la régie établie, et ces faits d’idolâtrie, la défense d’honorer Jahvé sous forme d’idole. Cf. P. Lagrange, op. cit., p. 293-295.

Dans l'épisode de l’horrible crime des Bethléhémites, les autres Israélites consultent trois fois Jahvé à Béthel, xix, 18, 23, 26-28. Jahvé autorise la répression et livre les (ils de Benjamin aux mains de leurs frères, 28, 35. A l’assemblée générale suivante à Béthel, on constata l’absence de la tribu de Benjamin, xxi. i fi. Le culte de Jahvé était donc universel, et les Benjaminites eux-mêmes, si peu moraux qu’ils étaient, adoraient Jahvé, l’unique Dieu d’Israël. Les Israélites respectent rigoureusement leur serment de ne pas donner leurs fi Iles aux Benjaminites, xxi, 1, 5, 7, et ils recourent à de singuliers moyens pour ne pas y manquer, 8-14, 17-23.

Noémi, émigrée au pays de Moab, déclare que Jahvé a eu pitié de son peuple, en lui donnant des aliments après la famine. Ruth, i. 6. Llle souhaite à ses brus que Dieu leur soit miséricordieux comme elles l’ont été pour elle et ses fils défunts, i, 8, 9. La main de Jahvé lui a causé ses malheurs, i, 13. Cꝟ. 20, 21, où Jahvé est aussi nommé Saddaï. Tandis q’u’Orpha retourne en Moab à sedieux, 15, Ruth reconnaît le Dieu de Ba belle-mère, 16. Booz salue si - moissonneurs, en appelant sur eux les bénédictions de Jahvé, ii, î. Il souhaite à Ruth que Jahvé, le Dieu d’Israël, vers qui elle est venue et sous les ailes de qui elle s’est réfugii e, lui accorde la pleine récompense de sa démarche. II, 12. Noémi bénit Jahvé de la faveur qu’il a accordée à léfanta dans la personne de Ruth, faveur pareille à celle qu’il leur avait donnée de leur vivant, il, 20. Booz déclare à Ruth qu’elle est bénie par Jahvé el qu’elle en a obtenu une plus grande miséricorde, qu’elle n’a pas cherché d’autre mari, ni, 10. 13. La foule appelle les bénédictions divines sur Ruth, iv. II. 12. Jahvé donne à Ruth un (ils. 13, el 1rs fem de Bethléhem en félicitent Noémi comme d’une bénédiction divine, 1 4.

On attribue aussi à Jahvé la stérilité d’Anne, I Sam., i. '>. cette femme demande elle-même au Seigneur les joiea de la maternité, II. el le grand prêtre Héli di que c< tte pi ii re soil exaucée, 17. Dieu se souvint d Ame'. 19, 20, qui accomplit son vœu et consacra

ni au service du Seigneur, 20-28, Dans sou tique de reconnaissance, elle célébrait la sainteté de Dieu, son unité, sa puissance, ta science universelle, n. 2, ' !. Jahvé donne la vi'- el la mort, la richesse et la reté, l’humiliation et la gloire ; il est le maître di i us si n (ail périr les Impies qui le craignent ; il les frappe de h fondre, il m v "i' jugement iur la lerre entière et il eoioi.nn. son autoriti an roi d’Israël, i in Eiéll demande que

Dieu accorde à Anne d’autres enfants pour remplacer Samuel, 20, et Dieu rendit Anne mère de trois fils et de deux filles, 21. Selon le grand-prêtre, Dieu accorde plus facilement le pardon des péchés commis contre le prochain que des sacrilèges contre son culte, 25. Aussi punit-il sévèrement les crimes des fils d’Iléli, 24-34 ; iii, 13, 14. Le grand-prôlre se soumet à la sentence de Jahvé, qui fait ce qui lui semble bon, iii, 18. Dieu communiquait ses volontés à Héli par un prophète, ii, 27-36, et directement à Samuel, ni, 1-15, qui était son prophète, 20, 21. Les anciens d’Israël attribuent à la volonté divine leur défaite par les Philistins, iv, 3. Ceux-ci ne regardent Jahvé, présent dans l’arche, que comme un puissant Élohim, qui a battu les Égyptiens au désert, iv, 7, 8, et dont le bras était fort contre eux et contre leur dieu Dagon, v, 7. Cꝟ. 2-6, 9-12. Ils veulent l’apaiser et ils renvoient son arche en Israël, vi, 2-12, 16-18. Parce que Jahvé est. saint, il a puni la faute des Bethsamites, vi, 20. L’idolâtrie s'était introduite de nouveau parmi les Israélites. Samuel, voulant une conversion sincère, exige l’exclusion complète des Baals et des Asthartés et le culte unique de Jahvé. A ce compte, Jahvé délivrera son peuple de l’oppression des Philistins, vii, 3. 4. Jahvé était donc plus que le « Dieu personnel » de Samuel, comme l’a prétendu Renan, Histoire du peuple d’Israël, e édit., Paris, 1887, t. i, p. 386. La demande d’un roi, faite à Samuel, est considérée par Dieu comme un désir d'écarter son règne sur Israël et comme une nouvelle apostasie de son peuple, vin, 7, 8. Dieu y accède cependant, mais après avoir exposé les droits des rois futurs et déclaré que, quand Israël recourra à lui contre eux, il n’exaucera pas leurs prières, 10-18 ; cf. x, 18, 19.

3° Sous Saul, David et Salomon. — Rien que Dieu ait chargé Samuel d'élire le premier roi d’Israël, l Sam., viii, 22, il indiqua lui-même Saùl au voyant, ix, 15-17, qui attribue à Dieu le choix et l’onction du fils de Cis, x, 1. L’esprit du Seigneur entra dans Saùl ci en lit un homme nouveau, 6, 9, 10. Après la ratification du choix divin par le sort, 20, 21, cet esprit manifesta qu’il animait le roi des le premier acte de souveraineté qu’il eut à accomplir, xi, 6, el Jahvé lui donna la victoire sur les Ammonites, 13. Samuel, en abdiquant la judicature, en appelle au témoignage de Dieu qu’il n’a pas opprimé le peuple ni reçu de cadeau, el le peuple s’en rapporte à ce témoignage, xii, 3-5. Il rappelle les bienfaits du Dieu de Moïse et d’Aaron. la séi ie des infidélités d’Israël, ses conversions success sous les juges, les délivrances d’oppression que Dieu > accordées à leur repentir ; il exhorte tout le peuple el son roi à la fidélité envers Jahvé, el les menace de la vengeance divine s’ils sont infidèles, 6-15. H ajoute que, bien qu’ils nient en tort (le demander un roi, ils

doivent éviter un plus grand mal. celui de s'éloigner de Dieu, qui a juré de faire d’eux son peuple, et de s’adresser aux idoles, qui sont vaines. La voie bonne et droiie est de servir Jahvé de tout son cœur, lie grands biens seront la récompense de ce service table, tandis que la min.' du peuple ei t roi sera le châtiment de la persévérance dans le mal. 20-25. Une

issance de Saul aux ordres du Seigneur prive

.i race du droit de la sureessj, , n au trône. Dieu > déjà

choisi mu autre roi. mu. 13, li La victoire rempoi

sur les Philistins est Pœuvre de Dieu, iv, '-'.. et le

lion divme est le châtiment de l’in n Involontaire d’un vœu, 87-44. Dieu ordonni < Saul de faire périr tous les âmalécites, parce qu’il s'étaient op] refois au pat ie d'1 raël, w. 1-3.

s., 1 1 1 ayant épargni la vie au nu tgag, Dieu se plaignit i ince lui est plus

i dires, et il lui enleva les dn la royauté. Malgré le repentir de Saul, Dieu ne revint on, car il n’es) pas un i i poui