Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/466

Cette page n’a pas encore été corrigée
909
910
DIEU (SON EXISTENCE*


appréhendé abslracte, genericc et in eommuni ; il n’est pas du tout nécessaire, en vertu du principe général invoqué, qu’il le soit determinate, privai im et in individuo. C’est, par exemple, ce qui se fait en physique quand on y définit l'électricité, la cause des phénomènes suivants. De vcritate, q. x, a. 1, ad 6 ii, n. Cela ne veut pas dire que nous ne savons rien de l'électricité, hors le fait brut de l’existence, et qu’elle soit une cause totalement inconnue. Elle est totalement inconnue dans l’hypothèse nominaliste qui refuse de remonter des effets aux causes par le principe de raison suffisante. Voir col. 784. Elle ne l’est pas, si l’on rejette, comme il faut absolument la rejeter, la subjectivité des relations de cause à effet, de substance à propriété, etc. Aussi a-ton cherché à déterminer, dans la question qui nous occupe, la nature de la connexion donnée par la conscience, afin de pouvoir atteindre Dieu considéré en soi. C’est de ce souci que procèdent les appels aux similitudes, aux espèces intentionnelles, à la nature de la vérité, a la thèse du vérificatif des jugements, etc., que nous avons rapportés ou omis. Le mouvement est bon, mais il ne peut pas aboutir.

Sans avoir à discuter la valeur des différents moyens auxquels on a eu recours, sans même faire remarquer qu'étant systématiques ils empêcheraient d’arriver à une conclusion certaine, voici pourquoi ils sont vains. — a. Avant de savoir avec certitude que Dieu existe, nous ignorons absolument si les créatures lui sont semblables ; quia quamvis finita sint quodamnwdo spéculum et imago Dei, liane tamen rationcm imaginis non deprehendes in ente finito donec cognoveris hoc esse illiuse effetum. Cf. Urraburu, op. cit., t. vii, p. 81. Que les créatures soient semblables à Dieu cela vient, en effet, de ce qu’il est leur cause. Mais que Dieu soit la cause des effets considérés n’est pas immédiatement donné par la conscience avec certitude, ni par conséquent qu’une relation de similitude intervient : est per se nolum veritatem esse, dit d’une façon absolument raie saint Thomas, non autem est per se nolum noliis esse aliquod primum ens quod sit causa omnis entis, quousque Itoc vel fides accipiat vel demonstratio probet. De vcritate, q. x, a. 12, ad.' ! ""'. On objectera : mais les principes généraux sur la similitude formelle des espèces, sur la théorie de la vérité, adxqualio rei et intellectus, etc. D’abord, tout cela n’est pas sûr ; car beaucoup de théologiens nient la susdite similitude formelle ; et jamais dans l’Ecole, avant ces dernières années, on n’a pressé le mot adxquatio comme on l’a fait récemment, du tique pour conclure que

nous ne connaissons pas Dieu en soi, du côté catholique pour réfuter l’agnosticisme tout en se donnant le plaisir de soutenir un système préféré el ordinairement décoré du nom de saint Thomas. Suarez se contente de dire : Supponimusde ralione intellectionit imo el cognitionis esse ut per’quamdani assimilationem intra mentent intelligentis fiai. De angelis, I. II, c. ni. n. 7. Cf. Kleutgen, Philosoplu <que> '. n - 23 Bq.

Mais, connue les constructeurs de systèmes ne se rendront pas devant ci de simple bon sens et de logique, voici la raison " priori de l’inutilité de ' '" Ile -e tire de la nature I de du pariicnliei don) il a agit, b, Juxta hanc do

uod agnoscatur fundamentum ut

i i go, e jnoicatur lie, , s. non cognoteitur

Intel ligitur i, atut a ut 1 1 nnei

l ii, u$ est i omlitutivum

Deo, Sed hoc ett falt

Deo lantummodo redupli "" Di. ont) - juate

uipote idenlij cala adéquat* '<" n n' ; i i h n dam ie i lisonnement qui ne

soit admis par les thomistes anciens, par les scotistes et par Suarez. Seuls ceux qu’on a appelés les Connolatoves pourraient se plaindre qu’on y introduise l’argument forgé contre eux par Lugo, omne, quo solo non intellecto, non intelligitur aliud, aut est Iota essentia aut est pars essentix illius alius. Mais cet argument est solide et fait toucher du doigt le danger de panthéisme. Si l’on en fait d’ailleurs abstraction, il reste que, lorsque nous pensons à Dieu ici-bas et à la dépendance, ressemblance…, connexion des créatures avec lui, ce qui nous sert pour nous élever à lui est toujours adéquatement distinct de l’objet de notre pensée. Car si les créatures sont semblables à Dieu, Dieu ne leur est pas semblable. Et c’est la raison pour laquelle, toute révélation mise à part, nous ne saisissons avec certitude rien de Dieu considéré en soi, per prxdicatuni idenlificatum cuni Deo, sans passer par le lien causal.

L'école d’Esparza l’avait bien senti ; aussi avait-elle enchevêtré son argumentation dans celle de saint Anselme, comme nous l’avons rapporté, ce qui signifie qu’elle se donnait directement l’idée d’infini et par suite l’existence intrinsèque de Dieu. Tout revient là ; ou bien, on se donne l’idée de l’infini proprement dit, l’idée de l'être dont l’essence se définit par l’existence actuelle, et alors on n’a pas besoin de passer par la causalité ; ou bien, on constate, quoique la phrase ens necessarium est ens necessarium et par suite aussi celle-ci ensnecessarium est ens necessario existais soient évidentes, que cette évidence n’entraîne pas l’existence réelle de l'être nécessaire, soit parce qu’une proposition tautologique peut impliquer quelque contradiction dans son sujet, soit parce que dans ces propositions l'être nécessaire n’est pris qu’au sens abstrait et nullement au sens d’un être positivement réel ; et le seul moyen de lever le doute sur la possibilité de passer de l’abstrait au réel, est de passer par la causalité. Cf. d’Aguirre, Theologia tancti Anselmi, tr. I, disp. VI, sect. iv, n. 33 sq. C’est ce que dit saint Thomas : Ratio illa procederet, si hoc esset nobis }>er se notion quod deilas sit esse Dei, quod guident nunc nobis non est notuni per se cum Deuni peressentiani non videauius, sed indigemus ad hoc tenendum vel ilemonstratione vel l’ide. lbid., ad i" m.

d. Esparza ne semble avoir traité toute la question que d’une façon spéculative. Un de ses élèves, composant une apologétique, pensa qu’il pouvait utiliser la théorie pour la réfutation des athées et aussi pour l’explication au concret de notre permière connaissance de Dieu. Iionc, Michel de Elizalde, Forma verse religionis quærendse et inveniendæ, Naples, 1672, ii. 85, écril Deus est primum nolum, et universale et transcendais omnium principiorum principium, unicuni et sufficiens, et omnium probationum probatio, rationum rotin et conclvsio ac omnium verilatum veritas et conclusio. Séries t"ia verilatum ad priresolvitur, quse demum omnes éditâtes verificet et qua sublata, um ta, ut vocant, neutra, ambigua, net falsa nec vera et injudicabilia. Tout cela pourrait se concéder de l’ordre ontologique des êtres, mais le mol nolum du début et toul le discours qui précède nous force à le prendre de l’ordre même de nos connaissances. L’auteui - souvient cependant du fameux aziome d’Ariatole que les princi| i i ne doivent pas se démontrer ; il répond lestement. Quid , i, ini ArittoteU et de tummis rebut docuil

tUSI Ci I I apottolut.1 1 bruis ih kct., X II. In, , , prope enim adest ' ! qui se </ tua tanlitj tiderare velit, tul a I originem et genut. Vbi omilto alla. Au paragraphi suivant, Elizalde nous apprend que par I idée de tin dernii i nnallre 1 [dus