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DIEU (SON EXISTENCES


contradiclionis, item in eonceptu exislentise quant habent res in aliqua causa, in eonceptu primée reguix synderesis, in eonceptu ullinti finis quo ducimur a natura et similibus. Hi enim omnes conceptus objectivi reipsa idem sunt ac Deus, quse lamen identitas non constat nobis nisi per discursum.

Quel est enfin ce raisonnement ? Le voici, ramené à ses termes généraux. Quand l’esprit saisit un des termes d’une connexion logique, physique ou métaphysique comme connexe, il saisit nécessairement du même coup l’autre terme de la connexion. Or, si on rejette la doctrine de Vasquez sur l'être absolu de Dieu, In I 3m, disp. CIV, Dieu est connexe avec la détermination absolue des choses à être ou à n'être pas, avec la possibilité des possibles et l’impossibilité des impossibles, avec la raison suffisante des existences, avec la conscience morale et la tendance à la fin dernière. De plus, tous ces objets nous sont présentés par la conscience comme connexes avec quelque chose : en effet, toutes les notions dérivées de l'étude du principe de contradiction sont vraies et nécessairement vraies, donc liées avec quelque chose d’objectif, puisqu’il faut un vérificatif à toute proposition vraie, comme le démontrent les thomistes qui soutiennent la présentialité éternelle des existants ; ou du moins comme le pensent saint Augustin et saint Thomas. De veritale, q. i. a. ô ; quant aux notions fournies par la conscience morale, celle-ci nous les présente toujours en fonction d’un être supérieur, et donc comme connexes avec lui. D’où il suit enfin qu’il esf un moyen d’avoir la certitude rationnelle de l’exisfence de Dieu sans aucune inféfi n i par voie de causalité, soit efficiente, soit finale. Cf. L’Iloa, Prodromus, disp. Y, c. viii, Rome, 1711, p, 17.").

Critique. — Notre but n'étant pas de faire un cours de haute métaphysique, mais seulement de dire pourquoi cette méthode est insuffisante, nous nous bornerons à quatre observations, après avoir signalé au passage sur la genèse du principe de contradiction et sur la notion de vérité, Blondel, Principe élémentaire logique de la vie morale, dans la Bibliotlu ngrè » international de ; le de 1900, t. H,

p..">l ; Royce. The probien i of truth, dans la lierur de métaphysique et de morale, novembre 1908, p. 930. Comparer avec saint Thomas, lu IVSent., 1. I, dist. XXXV, theol., [ « Il | ([. i.xxii. a. 0 ; De quatuor itis ; avec Scot. /// metaphys., 1. VII, q. xill ; Ix IVSent., !. II. dist. III. Minges explique les ti de Scot et montre leur accord avec Suarez, c’est-à-dire li. dans le fascicule I 'lu t. vu des Jleitrâge eumker. Le même auteur a préci demment réduit à leur jusle valeur les accusations de volontarisme outré' portées contre Se, , t. au fascicule i" du t. v de [g m. !.. ii. intitulé : ht Dons Scotus Indéter miné

". Les faits psychologiques qui servent toute I argumentation sont mal interpn tés, comme le montre finement saint Thomas, De veritate, q. X, a. 12, d 5°, 8 De & que nous ne pou ons pas penser que rien n’existe, on conclut que l’objet de notre Ins est d m : Heu. maicette formule peu)

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n’a qu’une nécessité hypothétique et non absolue ; donc la conséquence ne suit pas, à moins que l’on ne passe par le principe de causalité. Si l’on fait totalement abstraction de toutes les existences, il ne reste qu’un principe purement formel auquel ne répond qu’une vérité purement logique, d’où rien ne suit dans l’ordre des réalités, quia de ente et non ente contingit verum dicere. Esparza n’observe pas mieux à propos du désir du bonheur. Nous voulons, dit-il, être heureux ; cela suppose l’idée antécédente du bonheur et un jugement d’existence..Mais ou bien on nous parle de la tendance innée à Dieu dont il est question dans saint Thomas, Sum. theol., D, q. LX, a. 3 ; F II 1 ', q. cix, a. 3 ; IIa-IIæ , q. xxvi, a. 3 ; Maslrius, In IV Sent., I. III, disp. YI, q. xxv ; Tolet, Comment, in liiii, Rome, 1869, 1. 1, p. 488 ; et cette tendance, qui n’est pas un acle mais un fait et la racine métaphysique de notre liberté, n’inclut aucune appréhension antécédente ; et, pour en déduire quoi que ce soit, il faut recourir à la (inalité interne. Voir le procédé dans Schiffini, Dispulationes meta/Jnjsicse specialis, Turin, 1888, t. ii, th. iii, n. 395 ; Hontheim, op. cit., n..">(>7, el à un autre point de vue dans Cafhrein, Philosophia moralis, Fribourg, 1893, th. i, n. 10. Ou bien on nous parle de l’appétit élicile, du désir actuel du bonheur, qui naît de l’appétit naturel quo quodlibet appétit naturaliter se esse completum in bonitate, comme parle saint Thomas, De veritale, q. XXII, a. 7. Celui-ci, en saine philosophie, suppose quelque connaissance de son objet : nihil volitum, nisi prsecognilum. Mais Esparza devrait prouver que l’objet d’un tel acte ne pouf pas être impossible, ou que la simple idée de la possibilité du bonheur ne suffit pas à provoquer un acle de ce genre. Or, ces exclusions ne sont possibles qu'à l’aide de la causalité efficiente ou finale. El lorsqu’elles sont faites, on n’a pas encore l’existence du bien béatifique, à moins de faire un nouvel appel au discours causal. Voir le procédé dans saint Thomas, Sum. theol., F II- 1 ', q. I, a. 4 ; Contrit génies, 1. III, c. il, n. 2 sq., bien différent de celui de Kant, cf. Frins, De actibus humanis, Fribourg-en-Brisgau, 1897, i. i, p. 07-8.") ; et pour se persuader qu’on n’a pas attendu Kant pour entrer en plein dans cette voie, lire Bagot, Apologeticus fidei, part. ii, I. II. disp. I. c. m-vi, in-fol.', Paris, 1645, I. il, p. 99-118.

b. Quand bien même on devrait au point de vue de

rvation psychologique concéder à Esparza, comme

il le veut, que nous percevons immédiatement l’exis lu vrai et du bien, il ne suivrait pas du tout que ce soit là concevoir Dieu considéré eu soi, per prsedicalum inlrinsecum Deo, Tous les anciens scolastiques concèdent une connaissance spontanée mais obscure de Dieu, sub rations unius, veri, boni, beatutidinis ; mais cette connaissance obscure ne distingue pas Dieu,

ils. du resté des êtres ; elle ne le saisit donc i soi. per prædicatum identi/icatum, mais seulement à l’aide d’un concept abstrait, præscindens << creatura, « Deo vero et ficto. A s’en tenir là, c’est donc une désignation de Dieu par dénominations extrinsèques, convenant de rail exclusivement i Dieu.

mais dont la COUVI -natice exclusive à Dieu échappe a

Uum non identiflealum cum De converlibile, sed cujus hsn convertibilitas ig nobis. Esparza, au contraire, prétend que cette première notion atteint Dieu en soi etque le seul proj

a faire eSl de le Con-lalel. ; „/- /or, /o, , I, , lu ull’U 1 1 /Iffl luni cum Deo et converlibile, sed njus htec identitas ri convertibiliti l « r. Di ne, d

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